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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 05:47

 

 

Corpus equi    

      (extrait)

 

Corpus-equi.jpg 

Le soleil du mois de juin se dilue sur le terrain en herbe, faisant scintiller chaque brindille savamment coupée la veille, et cette heureuse réflexion de lumière me fait presque oublier la crispation pulsative de ma jambe. Une combinaison d'obstacles trône en milieu de parcours, dont le support a l'épaisseur d'un colosse de Memnon. La manoeuvre est quelque peu technique, on l'attaque de biais, et l'on doit tourner en léchant ses talons si l'on veut se distinguer. J'aborde le premier un peu trop sur la gauche pour gagner du temps et anticiper le prochain virage, lorsque la jument, à pleine vitesse, se rue sur le côté, tandis que nous sommes sur l'obstacle. Elle va frapper le colosse avec son épaule. Ne pouvant agir sur sa trajectoire ni sur sa détermination, mon autre pied s'est retrouvé entre le chandelier et ses os si graciles, si parfaits. Je m'étais placée dans un étau que les forces de la nature resserrèrent implacablement. Le choc est si prompt que je n'ai rien senti. Nous avons renversé le géant, mais la jument n'a rien, elle galope toujours. Sa cadence hypnotique est le meilleur antalgique qui soit. Nous terminons le parcours bien classées malgré la faute.

De retour aux écuries je ne sais pas de quel côté regagner terre, je ne peux m'appuyer sur aucun de mes pieds. Nulle tentative de description esthétique de ma cheville à ce moment-là, mais je songeai aux Nymphéas de Monet, où le bleu, le vert, le jaune et le rouge s'épousent et se révulsent avec audace, créant un violet ambivalent dans lequel couleur et matière se confondent au point que l'on ne sait plus ce qui compose le fond.

Je me souviens d'avoir demandé aux pompiers, le visage concentré, de ne pas couper ma botte, cadeau précieux de mon maître, relique d'autant plus sacrée qu'à l'inverse de celles des saints, elle était unique. Bonhommes, ils tentèrent de la déchausser mais je leur offrais en retour le visage du Cri de Munch et nous dûmes renoncer avant d'explorer d'autres palettes chromatiques plus sombres encore.

Il me manquait une dernière épreuve à courir, renoncer était inenvisageable. Je ne sais comment je les ai persuadés, ni comment ils ont réussi à m'enfiler une nouvelle botte, mais j'ai traversé le terrain pour gagner les écuries, presque sans boiter. Ma raison s'absenta, jouant à cache-cache dans cette pelouse impressionniste pour m'éviter une prise de conscience trop douloureuse. Je réussis à me qualifier pour le championnat, avant d'abandonner le corps de mon cheval et d'accepter de rejoindre le corps médical. Selon les mots pleins de grâce du chirurgien de garde, qui n'avait pas l'âme d'un peintre pour un sou, j'avais là "un beau chantier". Mais avant que je pusse lui faire partager mon ironie sur l'incompatibilité de nos êtres, un Morphée de masque à oxygène m'emportait avec lui.

Nous avons donc opéré en urgence. Était-ce son geste, ses pinceaux, le corps du modèle ou le sort, quelque chose alla de travers. L'ouvrage fut repris sept fois encore par la suite. Jusqu'à ce que de cet accident si banal on ne puisse plus rien pour me faire remarcher, et que l'attrition menace d'entraîner avec elle la jeune femme tout entière. Plus jamais je ne monterai Zascandyl.

S'estimant digne de séjourner avec les dieux, Bellérophon entreprit de voler vers l'Olympe grâce à Pégase, qui avait dompté les vents. Zeus, furieux, envoya un taon qui piqua la bête sous la queue. Celui qui pensait atteindre les demeures du ciel fut rejeté sur terre. Bellérophon tomba dans un buisson d'épines et fut condamné à l'errance, aveugle et sans son merveilleux compagnon.

Le cheval, qui ne connaissait pas l'orgueil, fut reçu dans les écuries éternelles du souverain de l'Olympe.

 

      ©éditions Perrin.Danièle Ducret, 2013

 

 

 

 

Diane.jpeg

 

Diane Ducret est normalienne, historienne, philosophe et journaliste. Elle a animé le Forum de l'Histoire sur la chaîne Histoire et a réalisé des documentaires pour l'émission Des Racines et des Ailes.

 

 


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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 10:47

 

 

 

 

ERNST-1926.jpg

 

      La Vierge corrigeant l’Enfant-Jésus.

Max Ernst, 1926      

 

« De même que le rôle du poète, depuis la célèbre Lettre du voyant de Rimbaud, consiste à écrire sous la dictée ce qui se pense (s'articule) en lui, le rôle du peintre est de cerner et de projeter ce qui se voit en lui. »

Max Ernst.

 


Proche du mouvement Dada depuis 1916, Max Ernst rejoint ensuite le groupe surréaliste. Breton et Eluard sont les faux témoins de cette scène, car seul Ernst regarde. Inspiré de la Vierge au long cou, 1535, du Parmigiano, cette œuvre anticléricale, de facture presque académique, est liée au surréalisme mais également à un souvenir d'enfance.

 

La Vierge, d'allure masculine et autoritaire, renvoie aux relations complexes de Max Ernst avec son père, qui était artiste.

L'identification à l'enfant Jésus, confirmée par la présence de la signature dans l'auréole, tombée à terre, fait référence au jeune Ernst, qui à sept ans s'était échappé de chez lui en chemise de nuit et était apparu à des passants comme l'«Enfant-Jésus». Son père, une fois sa colère passée, avait ensuite peint son fils sous les traits de celui-ci.

 

 

 

Max Ernst a peint cette “provocation” et les deux personnages qu’il représente derrière la petite fenêtre sont ses amis André Breton et Paul Éluard. Comme les autres surréalistes qu’étaient Magritte, Miro ou Dali, il imaginait déjà un monde plus vivant, plus humain, dont commençait à rêver une société qui refusait de se figer dans une pensée unique.

Et si Marie ne ressemble pas du tout aux incroyables statues douceâtres et asexuées de nos églises, elle est une mère vivante et passionnée. Elle a gardé son auréole, mais elle est vêtue d’un corsage rouge violent que le vert de sa jupe fait encore ressortir et, assise de biais sur un cube de pierre, la main qu’elle lève est puissante et redoutable.

Max Ernst les a représentés dans la chaude lumière d’un soleil méditerranéen, dans le feu de couleurs vives : souffrance et difficulté de l’existence ; enthousiasme aussi. Inquiétude et insatisfaction. Courage, force, douleur, lutte de la vie.

Alors tant pis si des théologiens (trop) bien pensants, dans leurs vieux livres poussiéreux, clament qu’il convient de penser autrement. Qu’on se rassure : Jésus se relèvera de sa fessée, il remettra son auréole, sa mère le consolera avec affection et tendresse et tout ira bien dans le meilleur des mondes possibles, comme le dit Pangloss à Candide, dans les dernières lignes du Candide ou l'Optimiste.

 

 

 

« Toute la petite société entra dans ce louable dessein; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide; mais elle devint une excellente pâtissière; Paquette broda; la vieille eut soin du linge. Il n’y eut pas jusqu’à frère Giroflée qui ne rendît service; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme; et Pangloss disait quelquefois à Candide:

 

« Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles; car enfin, si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de Mlle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.

 

— Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin."

VOLTAIRE

Le Candide ou l'Optimiste

 

 

 

 

 


 

 

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 06:00

 

 

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Expositions

 

J'ai pris un jour de vacances. J'en avais besoin. Je suis allé à Aix-en-Provence. La gare TGV ressemble au nouvel aéroport de Brazzaville construit par les Chinois. La différence, c'est que Maya-Maya est au centre de Brazza, comme une gare, et que la gare TGV d'Aix-en-Provence est à plusieurs kilomètres du centre, comme un aéroport.

 

 

C'était l'un des derniers jours de l'exposition Nabe à la galerie de la place Fortin, en haut du cours Mirabeau. Marc-Edouard s'est installé à Aix l'an dernier, avec sa nouvelle amie, Leïla. Maintenant qu'il ne tient plus son journal intime, je suis obligé d'être indiscret à sa place. Leïla, 22 ans, est l'auteur du mémoire de Sciences-po "Dostoïevski, le grand déçu du socialisme", que j'ai lu d'une traite dans le train de retour presque vide, car personne ne rentre de vacances le jour même de son arrivée. Un révolutionnaire athée devient, après le bagne où il a été envoyé à cause de ses idées, un réactionnaire croyant. Un peu comme si Jean Moulin était entré dans la Gestapo après son interrogatoire musclé par Klaus Barbie. Dostoïevski est l'inventeur du syndrome de Stockholm. Ne finira-t-il pas par épouser une demi-suédoise ? J'ai demandé à Leïla si elle avait lu "Apollinaria, une passion russe", de Capucine Motte (prix Roger-Nimier, JC Lattès, 18,50 E). Non, mais elle en avait envie, Apollinaria étant, parmi les femmes aimées par Dostoïevski, sa préférée, car la plus libre, la plus passionnée, la plus dangereuse. Leïla n'a rien bu au Grillon , où on avait déjà déjeuné sans elle (entrecôte grillée pour Marc-Edouard, filet de boeuf au poivre pour moi). Je me suis dit qu'elle faisait peut-être le ramadan mais quand, devant les terrasses bondées du cours Mirabeau, elle a pris Marc-Edouard dans ses bras - elle est un peu plus grande que lui - et l'a embrassé sur la bouche, j'ai compris qu'elle n'avait simplement eu ni faim ni soif, sauf de lui.

 

 

Au musée Granet, "De Cézanne à Matisse" (jusqu'au 13 octobre 2013). Ce qui était agréable, c'était de ne pas être menacé de devoir acheter une toile à plusieurs dizaines de millions d'euros. La fraîcheur des Matisse, la tendresse des Picasso, l'agitation du Picabia, le raffinement des Dali : tous les bons professeurs de peinture de Marc-Edouard se trouvaient réunis dans la gaieté reposante de l'air climatisé. En me ramenant à mon taxi, Marc-Edouard m'a expliqué qu'il avait vendu 65 tableaux pour un peu plus de 70 000 euros, ce qui lui permettra de financer l'impression de son prochain livre de 1 000 pages. La vente continue sur Internet (marcedouardnabe.com). Leïla nous a pris en photo devant la statue de Cézanne et je les ai regardés s'éloigner dans l'orangeade du soir, le poète et sa longue muse à panama. Ils remontaient, hanche contre hanche, vers leur joli appartement lumineux près de la cathédrale. Je suis encore sous le charme du roman qu'ils étaient en train de rire.

 

 

Patrick BESSON

 

 

©PatrickBesson.Le Point.8/8/2013

Tous droits réservés

 

 

 

 

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Patrick BESSON

 

 

 


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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 09:39

 

 

 

À l'occasion d'un déplacement mardi sur le thème de l'emploi, le troisième en moins d'une semaine, à La Roche-sur-Yon en Vendée, François Hollande a voulu se montrer optimiste sur l'état de l'économie française. "Je suis confiant sur l'inversion de la courbe du chômage. Nous allons y arriver", a affirmé une nouvelle fois le chef de l'État, ajoutant "c'est encore très fragile, très précaire, mais il y a quelque chose qui se passe dans l'économie".

 

 

 

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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 05:18

 

 

 

 

 

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©Joël GUENOUN

 

 

 

 

 

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 04:56

 

 

 

 

 

La légèreté, elle est partout, dans l’insolente fraîcheur des pluies d’été, sur les ailes d’un livre abandonné au bas d’un lit, dans la rumeur des cloches d’un monastère à l’heure des offices, une rumeur enfantine et vibrante, dans un prénom mille et mille fois murmuré comme on mâche un brin d'herbe, dans la fée d’une lumière au détour d’un virage sur les routes serpentines du Jura, dans la pauvreté tâtonnante des sonates de Schubert, dans la cérémonie de fermer lentement les volets le soir, dans une fine touche de bleu, bleu pâle, bleu violet, sur les paupières d’un nouveau-né, dans la douceur d’ouvrir une lettre attendue, en différant une seconde l’instant de la lire, dans le bruit des châtaignes explosant au sol et dans la maladresse d’un chien glissant sur un étang gelé, j’arrête là, la légèreté , vous voyez bien, elle est partout donnée. Et si en même temps, elle est rare, d’une rareté incroyable, c’est qu’il nous manque l’art de recevoir, simplement recevoir ce qui nous est partout donné.

 

Christian Bobin

 La folle allure  (extrait)

1995

 

 

 

La-Folle-allure.jpg

La quatrième de couverture :

Il nous faut mener double vie dans nos vies, double sang dans nos cours, la joie avec la peine, le rire avec les ombres, deux chevaux dans le même attelage, chacun tirant de son côté, à folle allure. Ainsi allons-nous, cavaliers sur un chemin de neige, cherchant la bonne foulée, cherchant la pensée juste, et la beauté parfois nous brûle, comme une branche basse giflant notre visage, et la beauté parfois nous mord, comme un loup merveilleux sautant à notre gorge.

Christian Bobin

 

 


 

 

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 13:24

dictée

 

 

 

"La dictée de Mérimée"

 

La dictée faisait partie des passe-temps de la cour de l'empereur Napoléon III.

Mythe ou réalité, la dictée attribuée à Mérimée a mis à l'épreuve les souverains ainsi que leurs invités.

 

Napoléon III commit 75 fautes, l'impératrice Eugénie, 62, Alexandre Dumas fils, 24. Seul un étranger, le prince de Metternich, ambassadeur d'Autriche, n'en fit que 3.
Voici le texte de "la fameuse dictée" publiée par Léo Claretie en 1900.

 

 

La fameuse dictée :


Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier.

Quelles que soient et quelqu'exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.

Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d'une phtisie.

- Par saint Martin, quelle hémorragie, s'écria ce bélître ! À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.

 

La dictée du bicentenaire de Mérimée :

 

En septembre 2003, en hommage à Mérimée, Bernard Pivot a créé la dictée de Compiègne du bicentenaire de Mérimée, texte qui est publié dans l'ouvrage de Françoise Maison, La Dictée de Mérimée, Château de Compiègne, Séguier, 2003, 64p.

 

 

La dictée de Bernard Pivot :


NAPOLÉON III : MA DICTÉE D'OUTRE-TOMBE 



Moi, Napoléon III, empereur des Français, je le déclare solennellement aux ayants droit de ma postérité et aux non-voyants de ma légende : mes soixante-quinze fautes à la dictée de Mérimée, c'est du pipeau ! De la désinformation circonstancielle ! De l'esbroufe républicaine ! Une coquecigrue de hugoliens logorrhéiques !
Quels que soient et quelque bizarroïdes qu'aient pu paraître la dictée, ses tournures ambiguës, Saint-Adresse, la douairière, les arrhes versées et le cuisseau de veau, j'étais maître du sujet comme de mes trente-sept millions d'autres. Pourvus d'antisèches par notre très cher Prosper, Eugénie et moi nous nous sommes plu à glisser çà et là quelques fautes. Trop sans doute. Plus que le cynique prince de Metternich, à qui ce fieffé coquin de Mérimée avait probablement passé copie du manuscrit.
 En échange de quoi ?
 D'un cuissot de chevreuil du Tyrol ?

 

 

      Bonne dictée, bonnes vacances !

 

 

 

 

 

Il vous plaira peut-être de retrouver Bernard Pivot, il y a un mois, lors de l'inauguration du premier établissement scolaire portant son nom. Un reportage de FR3.

 

 


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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 05:03

 

 

 

 

Rimbaud masque Musset.

 

Il faut exagérer.

 

Joyce et Beckett : infatigables plumitifs vengeurs polyglottes provinciaux affairés.

 

L'utérus est une usine.

 

Si on ne se déplace plus, l'espace va disparaître.

 

"Je suis grosse, vieille, moche et j'attends l'amour" (roman).

 

Marlon Brando ne signait d'autographes qu'aux enfants.

 

"The Boredom to Be Unhappy" (Christopher Isherwood).

 

Il y a toujours un dernier jour.

 

Jeu d'échecs : étalage méchant d'intelligence stérile.

 

Le centre du pouvoir est une toute petite chose.

 

Les chiens belgradois continuent de courir, idéalistes, derrière les pigeons.

 

Les oiseaux, dans tous les pays, premiers réveillés.

 

Pourquoi dit-on vieux con et pas vieux intelligent ?

 

L'autosatisfaction du coureur à pied.

 

On n'a jamais de problème avec une femme intelligente, même quand on est un peu bête.

 

Hors de l'absurde, point de philosophie.

 

La disparition du pacifisme.

 

99 % des films meurent, les autres deviennent vieux.

J'aurais gâché la vie de n'importe qui.

 

À la recherche du perdu dans le temps.

 

L'évasion : mon mythe fondateur.

 

Je savais que la vie était une farce, mais je ne pensais pas que c'était à ce point-là.

 

Les artistes sortent avec leurs soigneurs.

 

Ai tout fait pour retenir le temps, ça n'a pas marché.

 

Quel missionnaire a eu l'idée de la position ?

 

Pas de concurrence entre squelettes.

 

 

 

 

© Patrick BESSON pour LE POINT

 

 

 

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 05:08

 

 

 

 

FREE-cJ.Guenoun.jpg

©Joël GUENOUN, 16 juillet 2013

 

 

 

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 05:42

 

 

 

 

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©Andy RILEY

 

 

 

 

 

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