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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 06:03

 

 

 

 

Je hais les haies

            

 

Je hais les haies

Qui sont des murs.

Je hais les haies

Et les mûriers                                            

Qui font la haie

Le long des murs.

Je hais les haies

Qui sont de houx.

Je hais les haies

Qu’elles soient de mûres

Qu’elles soient de houx !

Je hais les murs

Qu’ils soient en dur

Qu’ils soient en mou !

Je hais les haies

Qui nous emmurent.

Je hais les murs

Qui sont en nous.

 

 

 

Raymond Devos

 

 


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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 06:13

 

 

      Surligner : marquer un texte avec un surligneur


 

Aspirine (s.f) — Epouse d’un aspirant de marine.

Généralement très élégante, elle donne à la mode un caractère

très particulier, un cachet d’aspirine.

 

Petit dictionnaire des mots retrouvés.

Un canular de la Nouvelle Revue Française, 1938

 

 

 

 

 

 


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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 06:10

 

 

 

 

Amour.jpg                                                                                                                                                                                                              

 

 

 

 

 

 

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 06:00

 

 

 

 

L-insoutenable-legerete.-Film.jpg

Affiche du film tiré du roman.    

 

L'Insoutenable Légèreté de l'être (Nesnesitelná lehkost bytí en tchèque) est le cinquième roman de Milan Kundera, écrit en 1982 et publié pour la première fois en 1984, en France.
L'intrigue se situe à Prague en 1968,et s'articule autour de la vie des artistes et des intellectuels, dans le contexte de la Tchécoslovaquie du Printemps de Prague, puis de l'invasion du pays par l'URSS.

 

kundera.jpg 

 

  (...) Tereza caresse la tête de Karenine qui repose paisiblement sur ses genoux. Elle se tient à peu près ce raisonnement : Il n'y a aucun mérite à  bien se conduire avec ses semblables. Tereza est forcée d'être correcte avec les autres villageois, sinon elle ne pourrait pas y vivre, et même avec Tomas elle est obligée de se conduire en femme aimante car elle a besoin de Tomas. On ne pourra jamais déterminer avec certitude dans quelle mesure nos relations avec autrui sont le résultat de nos sentiments, de notre amour ou non-amour, de notre bienveillance ou de notre haine, et dans quelle mesure elles sont d'avance conditionnées par les rapports de force entre individus.

    La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité ( le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu'il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux   . Et c'est ici que s'est produite la faillite fondamentale de l'homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent.

 

    Une génisse s'est approchée de Tereza, s'est arrêtée et l'examine longuement de ses grands yeux bruns. Tereza la connaît. Elle s'appelle Marguerite. Elle aurait aimé donner un nom à toutes ses génisses, mais elle n'a pas pu. Il y en a trop. Avant, il en était encore certainement ainsi voici une trentaine d'années, toutes les vaches du village avaient un nom. (Et si le nom est le signe de l'âme, je peux dire qu'elles en avaient une, n'en déplaise à Descartes.) Mais le village est ensuite devenu une grande usine coopérative et les vaches passent toute leur vie dans deux mètres carrés d'étables. Elles n'ont plus de nom et ce ne sont plus que des "machinae animatae". Le monde a donné raison à Descartes.

 

     J'ai toujours devant les yeux Tereza assise sur une souche, elle caresse la tête de Karénine et songe à la faillite de l'humanité. En même temps, une autre image m'apparaît : Nietzsche sort d'un hôtel de Turin. Il aperçoit devant lui un cheval et un cocher qui le frappe à coups de fouet. Nietzsche s'approche du cheval, il lui prend l'encolure entre les bras sous les yeux du cocher et il éclate en sanglots.

     Ça se passait en 1889 et Nietzsche s'était déjà éloigné, lui aussi, des hommes. Autrement dit : c'est précisément à ce moment-là que s'est déclarée sa maladie mentale. Mais, selon moi, c'est bien là ce qui donne à son geste sa profonde signification. Nietzsche était venu demander au cheval pardon pour Descartes. Sa folie (donc son divorce avec l'humanité) commence à l'instant même où il pleure sur le cheval.

     Et c'est ce Nietzsche-là  que j'aime, de même que j'aime Tereza, qui caresse sur ses genoux la tête d'un chien mortellement malade. Je les vois tous deux côte à côte : ils s'écartent tous deux de la route ou l'humanité, "maître et possesseur de la nature", poursuit sa marche en avant.(...)

 

Milan Kundera

L'insoutenable légèreté de l'être, 1984 

 

 

 

 

Sandrine1 

 

 

Sandrine2

 

Illustrations de ©Sandrine Rotil— Tiefenbach     

 

 

 

 

 

 


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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 11:36

 

 

 

 

 

Guenoun- Séparation

 

 

 

 

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 06:04

 

 

 

Le contrôle fiscal, une machine parfois kafkaïenne

AFP le 19/10/2013 à 17:00

 

Le centre des impôts du Ve arrondissement de Paris ( AFP/Archives / Stephane de Sakutin)

Les uns se disent victimes d'acharnement, les autres s'estiment condamnés à appliquer des textes "incompréhensibles": entrepreneurs et hauts responsables du fisc semblent en parfaite communion lorsqu'ils décrivent, en mode kafkaïen, le contrôle fiscal des entreprises.

"J'ai créé une entreprise il y a 17 ans, cela fait 14 ans que je suis en contrôle fiscal et je n'en peux plus", affirme Sylvie Brossard, patronne d'une toute petite agence de communication, les yeux rivés sur le plus haut responsable du fisc de France, Bruno Bézard.

Puis, debout dans un amphithéâtre comble au siège du Medef, au cours d'un récent débat intitulé "Le contrôle fiscal aujourd'hui: routine ou traumatisme ?", elle raconte son histoire, des sanglots dans la voix. Assis sur l'estrade, M. Bézard ne la quitte pas des yeux.

"Pendant le premier contrôle, j'étais à l'hôpital, j'ai eu 40% de pénalités de mauvaise foi parce que je n'étais pas là". Une décision de justice lui donne raison en juin 2011, selon elle. Depuis, aucun remboursement mais un second contrôle.

 

Le directeur général des Finances publiques, Bruno Bézard, à Melun le 12 septembre 2013 ( AFP/Archives / Thomas Samson)

"Entretemps en 2008, on a eu un trop payé d'impôt sur les sociétés, il n'y a pas moyen de le récupérer, cela fait quand même 80.000 euros", lance Mme Brossard, dont la société ne compte plus que deux personnes contre une dizaine avant la crise.

"L'avocat nous dit +ils ne vous rembourseront plus tant que ce ne sera pas réglé et de toute façon quand ce sera réglé, avant que vous ne soyez remboursée, il y aura un nouveau contrôle+".

"C'est de l'acharnement. Je ne suis pas parfaite, j'ai des défauts, je ne comprends rien à la fiscalité, mais le matin quand je me lève je ne vois pas un voyou dans la glace !".

Après l'avoir prévenue que, ne connaissant pas son dossier, il ne peut lui répondre sur le fond, et quand bien même il le connaîtrait, il lui serait interdit d'en parler, Bruno Bézard se lâche à son tour.

"Le rôle de l'administration", c'est d'appliquer les textes. "Ne nous reprochez pas d'appliquer des textes complexes qui prévoient des conditions parfois incompréhensibles. Parlez-en plutôt à vos parlementaires", s'exclame-t-il, en lui suggérant néanmoins de venir au plus tôt à Bercy exposer son "cas particulier émouvant et plaidé avec beaucoup de tripes".

"Nous faisons des propositions de simplification qui ne sont pas toujours écoutées (...) Nous passons beaucoup de temps aussi à tenter de simplifier nos propres procédures dont Dieu sait qu'elles sont complexes (...) même pour nos agents", déplore le haut fonctionnaire.

A l'autre bout du spectre des entreprises, le géant de la grande distribution Auchan, 45 milliards d'euros de chiffre d'affaires, présent dans 13 pays, témoigne. En 2006, on lui a demandé tous les tickets de caisse de ses quelque 120 hypermarchés en France sur 2003, explique son directeur fiscal, Gilles Coquelle. Il a fallu ressortir 13.000 CD-ROM, embaucher des étudiants aidés d'informaticiens. M. Coquelle souligne cependant "le professionnalisme, la compétence et l'esprit consciencieux des agents du fisc".

 

Le chef d'entreprise Thibault Lanxade à Paris le 14 mai 2013 ( AFP/Archives / Eric Piermont)

Thibault Lanxade, créateur d'une PME en 2008, évalue à 200.000 euros les frais engagés pour répondre à 12 contrôles variés dont ceux liés au Crédit d'impôt recherche (CIR).

Jean-Marc Barki, industriel autodidacte du Pas-de-Calais, est sous le coup d'un deuxième contrôle du CIR en trois ans, quelques mois après une visite du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg dans sa société de colles industrielles, Sealock.

"Quand la contrôleuse est arrivée, elle nous a dit: +Ce n'est pas parce que vous avez reçu la visite du ministre en mars que je ne vous reprendrai pas le CIR !+", se rappelle-t-il, suscitant l'hilarité jusque chez les représentants du fisc.

Quitterie Beluche, de la Confédération française des métiers d'art (CFMA), raconte alors les mésaventures des candidats à un autre crédit d'impôt, le CIMA (Crédit d'impôt en faveur des métiers d'art), dont "l'année dernière, 50% étaient en contentieux".

"Sur le CIMA, je pense que nous touchons aux limites de l'intelligence française en matière de fiscalité", lui répond sans ambages le chef du service du contrôle fiscal de la Direction générale des finances publiques, Alexandre Gardette, présent aux côtés de son patron.

"Je vais m'autoriser également à m'exprimer avec franchise", lance-t-il, "Nous avons mité notre législation de crédits d'impôts divers et variés avec un nombre de conditions d'application absolument délirant!".

 

 

 


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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 06:08

 

 

 

      ColetteEntretien radiophonique, 1950 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Les lettres d'amour, on devrait pouvoir les dessiner, les peindre, les crier."

 

  *   *   *

 

« Il y a un mois environ que je suis à Casamène, - un mois que Renaud gèle, là-haut, tout en haut de l'Engadine. Ce n'est pas du chagrin que j'endure, c'est une espèce de manque, d'amputation, un malaise physique si peu définissable que je le confonds avec la faim, la soif, la migraine ou la fatigue. Cela se traduit par des crises courtes, des bâillements d'inanition, un écœurement malveillant.

Mon pauvre beau ! Il ne voulait rien me dire, d'abord : il cachait sa neurasthénie de Parisien surmené. Il s'était mis à croire aux vins de coca, aux pepto-fers, à toutes les pepsines, et un jour il s'est évanoui sur mon cœur... Il était trop tard pour parler de campagne, de régime doux, de petit voyage : tout de suite, j'ai deviné, sur des lèvres réticentes du médecin, le mot de sanatorium... » 

 

 

COLETTE

La Retraite Sentimentale

 

 

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 06:01

 



L’intrigue :

 
Une vieille dame anglaise veut fêter son 90
e anniversaire avec ses amis de toujours, Sir Toby, l'amiral von Schneider, Mr. Pommeroy et Mr. Winterbottom. Mais ils sont tous morts. Son majordome va donc jouer les rôles de ces personnes-là. En conséquence, il va boire énormément.
À chaque plat et à la fin de la soirée (au moment de se coucher), le majordome lui demande :
- The same procedure as last year, Miss Sophie?
- The same procedure as every year, James! lui répond-elle.
Ce que l’on peut traduire par :

- La même chose que l'an dernier, Mlle Sophie ?
- La même chose que chaque année, James !

 

 

 

Il n'est pas nécessaire de comprendre l'anglais pour rire, toutefois voici une version approximativement sous-titrée :

 

 



Dinner For One  est une sorte de sketch, particulièrement populaire en Allemagne.


En 1963, un producteur de télévision allemand cherche, presque sans espoir, un sketch pour booster son audimat pour le programme de la saint sylvestre.
A cet effet, il parcourt l'Europe. C'est alors qu'il rencontre, dans un théâtre de variétés de Blackpool, en Angleterre, les deux comédiens en train de jouer Dinner For One. Il achète aussitôt les droits de cette pièce.

 

Ce sketch est devenu très célèbre en Allemagne dès sa première diffusion. Chaque année, au réveillon du jour de l'an, depuis 50 ans, il est diffusé à la télévision sur quasiment toutes les chaînes du pays, et sur certaines même plusieurs fois. C'est d'ailleurs le moment le plus attendu des Allemands au réveillon. La phrase "The same procedure as every year, James!" est devenue plus que culte en Allemagne. On comprend pourquoi.
Etrangement, cette petite pièce est assez peu connue dans les pays anglo-saxons ! 

 



 
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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 06:29

 

 

 

 

 

 

 

 

La Salle de Bains

 

Comme il serait doux d'être auprès de vous

Dans ces moments où

Vous refermez la porte derrière vous.

 

Pour me cacher tout, le meilleur de vous

Toutes vos manies

Ces coins secrets qui me sont interdits.

 

Derrière le verrou j'attends et je bous

Dans ces moments longs

Ou courts c'est selon, que faites-vous donc ?

 

J'entends des bruits mous, qui me rendent fou

Des bruits de cotons

Des bruits de chiffons, des bruits de flacons

 

Vous parfumez-vous, ou bien buvez-vous

Quelques vins bizarres

Que vous cacheriez au fond d'un placard ?

 

Quel beau rendez-vous que vous avec vous !

Je n'entends plus rien

Etes-vous en train d'admirer vos seins ?

 

Les caressez-vous dessus et dessous ?

Ma folle pensée

Vient s'imaginer leurs pointes dressées.

 

Dans un garde-à-vous si dur et si doux

Madame ouvrez-moi !

Ne me laissez pas dans cet état-là !

 

J'entends tout à-coup frémir le verrou

Vous apparaissez,

Vous me regardez d'un air étonné.

 

Parée de bijoux, lourde de frous-frous

Et soudain j'ai peur

Comme si je vous croisais dans un ascenseur

 

Je jette sur vous des yeux de hibou

Sans un mouvement

Comme sous l'effet d'un envoûtement

 

Avec une moue frisant le dégoût

Vous me balancez : j'ai mal à la tête,

Prépare un cachet et un point c'est tout !

 

Serge LAMA — Alice DONA

 

 

Diane9.jpg

 

Diane de Poitiers

Gravure anonyme

 

 

Diane.jpg

 

Diane de Poitiers au bain (vers 1571) par François Clouet (1520-1572) 

National Gallery of Art de Washington.


 


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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 06:13

 

 

 

 

Devises Shadok

 

 

 

La langue Shadok se résume à

GA, BU, ZO, MEU.

 

 

 

shadok.jpg

 

 


devise-shadok.jpg

 

 

 


shadok-verite_castaliefr.1226306340.jpg

 

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui !

 

 


 

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