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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 05:09

 

 

 

               Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,

               Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,

               Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,

               Et que tu me parais, ornement de mes nuits,

               Plus ironiquement accumuler les lieues

               Qui séparent mes bras des immensités bleues.

              

 

               Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,

               Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,

               Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !

               Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !

 

 

 

Charles BAUDELAIRE

Les Fleurs du Mal

Spleen et idéal, XXIV

 

 

 

Van-Dongen.jpg

(...) Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !

     Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !

 

 

 

 

Kees Van Dongen

Portrait de Madelaine Grey à la rose, 1929

 


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commentaires

N
<br />  <br /> <br /> <br /> Chère Célestine,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Insondable Baudelaire, il ne cesse de laisser sans voix.<br />
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C
<br /> Un poème trop triste pour moi. Mais néanmoins très beau, de cette âpre beauté des déserts de pierre.<br />
Répondre

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