A l’origine, mon âme
Et la tienne étaient unies,
Elles étaient l’apparence
Et le secret de toi,
l’apparence et le secret de moi,
Il serait vain de dire
« la mienne et la tienne »
Car il n’y a ni moi
Ni toi, entre toi et moi.
Qui est Rûmî ?
Surnommé aussi Mawlanna, qui signifie maître ou seigneur, Rûmî est considéré comme le plus grand poète mystique de la langue persane et l'un des plus hauts génies de la littérature spirituelle universelle. Né en 1207, à Balkh, dans le Khorasan (aujourd'hui en Afghanistan), il vécut la plus grande partie de son existence en Turquie au terme d'une errance de plusieurs années avec sa famille qui avait fui les massacres de Gengis Khan. Son père, théologien et enseignant, assura à son fils une éducation d'érudit. Sa vie durant, Rûmî fut obsédé par le désir de trouver la voie qui aboutirait à la fusion de l'âme en Dieu. Il s'initia aux pratiques du soufisme, à la méditation jusqu'à l'extase. Son oeuvre principale demeure le Mesnevi, recueil de quelque cinquante mille vers. Sa philosophie, sa morale, sa doctrine mystique y sont contenues. Rûmî est mort en 1273, à Konya, où son tombeau fait l'objet d'une grande vénération. Les traductions sont très tardives et datent pour la plupart du XXe siècle.
Note : Depuis quelques années, lire Rûmî est devenu très « fashion » dans les petits cercles bobos-gôchos-intellos !
James Ensor, peintre belge né en 1860, est un artiste inclassable. De naturaliste, il a traversé tous les styles picturaux pour se tourner vers le symbolisme, l'expressionnisme, le surréalisme, le fauvisme ... Tant de mouvements qui ont fait de ses oeuvres des étrangetés à part entière, où la mort et les masques se mêlent en une satire déroutante.