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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 06:55

 

 

L’Éternité

 

 

Elle est retrouvée.

Quoi ? - L'Éternité.

C'est la mer allée

Avec le soleil.

 

Âme sentinelle,

Murmurons l'aveu

De la nuit si nulle

Et du jour en feu.

 

Des humains suffrages,

Des communs élans

Là tu te dégages

Et voles selon.

 

Puisque de vous seules,

Braises de satin,

Le Devoir s'exhale

Sans qu'on dise : enfin.

 

Là pas d'espérance,

Nul orietur.

Science avec patience,

Le supplice est sûr.

 

Elle est retrouvée.

Quoi ? - L'Éternité.

C'est la mer allée

Avec le soleil.

 

Arthur RIMBAUD in Derniers Vers. Fêtes de la Patience. Mai 1872

 

 

2K.jpg
 

 

 

L'Éternité.

C'est la mer allée

Avec le soleil.

 

 

 

 

 

Photo  Nuageneuf.via i-phone. Le Touquet. 24 avril 2011. 19h50. 



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commentaires

N
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Cher Patrice, cher Jérôme Leroy, bonjour et merci de vos fidèles passages.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il existe en effet trois versions de ce poème ! Excusez du peu. La seule authentifiée (un manuscrit) est<br /> celle reproduite ici.  La version « 3 », celle qui a votre faveur Jérôme, bouleverse l’ordonnancement du poème. Voilà pourquoi j’aime tant<br /> la réflexion de Green, reprise un peu plus haut.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Comme vous le dites très bien, et nous  jubilons tous :<br /> « oui, Rimbaud, pour toujours. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés. <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Oui, Rimbaud, pour toujours.<br /> <br /> <br /> Sur ce poème je préfère, personnellement, la version "C'est la mer mêlée au soleil."<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Des humains suffrages, des communs élans là tu te dégages et voles selon. <br /> <br /> <br /> Et voles. Voles-tu ? Selon. Que te reste-t-il ? As-tu renoncé ? T'es-tu libéré ? Et dans ta liberté vis tu la perte et ta mort annoncée ? Silence sur la mer allée...<br /> <br /> <br /> Vos soupirs raniment nos vies.<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour ! Très heureux de vous revoir parmi nous.<br /> <br /> <br /> Rimbaud, « l’homme aux semelles de vent » dixit son copain Verlaine débarque à Aden à l’été 1880, business oblige, je suppose.<br /> Cela fait déjà cinq ans qu’il n’écrit plus de poésies, en tout cas sur du papier ; on le soupçonnera d’en écrire plein sa tête. Et puisqu’on parle de tête, peut-être aussi devait-il sauver<br /> la sienne, non ?  Il y avait cette affaire assez louche et crapuleuse à Chypre. Mais bon. Nous n’y étions pas.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rimbaud est un fugueur, un voyageur. Il est allé à Paris, à Bruxelles et à Londres. Qui nous dit qu’il n’est pas passé près de la plage du<br /> Touquet, ou en tout cas sur la côte d’Opale, lorsqu’il se rendit à Londres…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour conclure aujourd’hui, rallions nous à Julien Green et conservons intacts nos rêves : “Rimbaud. Les explications comiques des<br /> professeurs. Tout ce petit monde agitant ses fiches aux pieds de ce diable d’enfant gigantesque.”<br /> <br /> <br /> in Journal – 15 juillet 1961.<br /> <br /> <br /> <br />
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U
<br /> <br /> Rimbaud et Le Touquet, merveilleux télescopage.<br /> <br /> <br /> Aden, pourquoi s'est- il enfui si loin?<br /> <br /> <br /> <br />
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