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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 11:49

 

Florian, un poète oublié.

 

Jean-Pierre Claris de Florian – 1755 - 1794 –

Ce protégé de Voltaire, académicien français (1788) est un romancier, fabuliste, poète et auteur dramatique français. Banni de Paris pendant la Révolution, il fut emprisonné sous la Terreur. Il échappera à la guillotine lors de la chute de Robespierre. Un an après, il meurt des souffrances endurées pendant son emprisonnement, il avait 39 ans.

 

Cent douze fables de Florian ont été publiées de son vivant et douze de manière posthume. Ses apologues sont encore cités couramment, comme « Pour vivre heureux, vivons cachés » (Le Grillon), « Chacun son métier, les vaches seront bien gardées » (Le Vacher et le Garde-chasse) ou « L'asile le plus sûr est le sein d'une mère » (La Mère, l'Enfant et les Sarigues). Quant aux expressions « éclairer sa lanterne » ou « rira bien qui rira le dernier », elles sont tirées respectivement des fables Le Singe qui montre la lanterne magique et Les deux Paysans et le Nuage.

Il est en outre l’auteur de nombreux poèmes dont la plupart ont été mis en musique (plus de 200 partitions). Et son poème Plaisir d’amour est devenu une chanson célèbre.

 

kisling-moise-02.JPG 

 

PLAISIR D'AMOUR

 

Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,

Chagrin d'amour dure toute la vie.

 

J'ai tout quitté pour l'ingrate Sylvie,

Elle me quitte et prend un autre amant.

Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,

Chagrin d'amour dure toute la vie.

 

Tant que cette eau coulera doucement

Vers ce ruisseau qui borde la prairie,

Je t'aimerai, me répétait Sylvie ;

L'eau coule encor, elle a changé pourtant !

 

Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,

Chagrin d'amour dure toute la vie.

 

 

Jean-Pierre Claris de FLORIAN

 

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Illustrations : toiles de Moïse Kisling.

 

D’origine polonaise, né à Cracovie en 1891, Moïse Kisling fait partie de ces peintres juifs qui quittent leur pays avant la Première Guerre mondiale, pour rejoindre ce qui sera plus tard nommé l’École de Paris, et venir se frotter à l’ébullition artistique parisienne. C’est sur les conseils de Jozef Pankiewicz, son professeur aux Beaux-arts de Cracovie, qu’il s’installe à Paris en 1910. Il rencontre très vite les acteurs majeurs de l’avant-garde, dont Juan Gris et Picasso, puis Soutine et Modigliani avec lequel il lie une profonde amitié. Son fameux atelier à côté du jardin du Luxembourg, rue Joseph Bara, dès 1912, devient le rendez-vous très animé de nombreux artistes, peintres ou écrivains (dont Max Jacob, Cocteau, Radiguet...) et artistes expatriés auxquels il vient souvent en aide.

 

 

Nu d'Arletty - 1933 - 

Nu au divan rouge - 1918 - Musée du Petit Palais de Genève 




 

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commentaires

N
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Merci beaucoup, cher Patrick Mandon, d’apporter votre regard éclairé sur les publications de Nuageneuf. C’est un plaisir renouvelé de vous lire. Moïse Kisling<br /> eut la chance de quitter la France pour les Etats-Unis entre 40 et 45, choix que maints ne firent malheureusement pas, trop confiants qu’ils étaient. On ne sait pourquoi, à son retour, il se voit<br /> provisoirement écarté des feux de la rampe et c’est en cela qu’il vient accompagner l’évocation de Florian.<br /> <br /> <br /> J’ai découvert Florian par le biais d’une petite fille, élève de 6ème, à qui le professeur de français avait donné un poème à apprendre. A ma<br /> surprise, ce poète a sombré dans l’oubli, comme Kisling ; voilà qui les rapproche et qui nous donne l’occasion de les mettre bien modestement en avant, pour peu que quelque âme sensible à la<br /> poésie ait eu l’occasion de visionner cette évocation.  <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Mon plus vieil ami, Michel-Georges Michel (1882-1985),  auteur du livre Les Montparnos, duquel Jacques Becker tira le scénario du film Montparnasse 19, fréquenta tous les<br /> peintres de l'école dite de Paris. De Kisling, je me souviens qu'il me dit le plus grand bien : c'était un homme chaleureux, prodigue, amoureux de la vie. Vous avez bien raison de le mettre en<br /> lumière, car ce grand peintre est laissé un peu à l'écart des autres. Très heureuse association avec de Florian, quant à lui tombé dans l'oubli.<br /> <br /> <br /> Vous faites décidément du « beau boulot », cher JM ! Au fond, tout votre effort tend à la transmission, chose dont nous avons absolument besoin. Je vous salue comme je vous estime.<br /> <br /> <br /> <br />
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