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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 14:27

migraine.jpg

 

 Spleen

 

 

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

 

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

 

Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

 

Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Ainsi que des esprits errants et sans patrie

Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

 

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

 

 

Charles Baudelaire

in Les Fleurs du mal - LXXVIII


 

Rappel : nous ne commentons pas Baudelaire. Nous notons simplement que ce poème est le dernier des quatre Spleen; et peut-être le plus terrible, le plus angoissant.

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 23:17

greve-F.Naudet.jpg

Illustration : Françoise NAUDET  - SUR LA GREVE

 Françoise NAUDET (1928-2008) est un sculpteur contemporain. Elle est mondialement connue et s'inscrit dans une lignée très proche de celle de Camille CLAUDEL. Voir ses œuvres :

http://www.dicart-net.fr/PHOTOS/naudet/img0000.htm


L’ami Jules Renard (1864-1910) écrit dans son Journal : « Bouderie : une grève de gamin ».

André Frossard (1915-1995) qui tint, entre autres, une chronique quotidienne de haut vol dans le Figaro sous le titre mémorable de « Cavalier seul »  dit : « Je n’ai jamais très bien compris pourquoi une journée de grève s’appelle une journée d’action. » in Pensées.

Jacques Prévert (1900-1977) surprend avec ce poème (à tout le moins un peu fade, enfantin, et resté relativement méconnu) écrit en 1933, lors de la grève, dure et violente, chez Citroën.

 

 

Citroën

 

  

À la porte des maisons closes

    C’est une petite lueur qui luit…

    Mais sur Paris endormi, une grande lumière s’étale :

    Une grande lumière grimpe sur la tour,

    Une lumière toute crue.

    C’est la lanterne du bordel capitaliste,

    Avec le nom du tôlier qui brille dans la nuit.

 

   

Citroën ! Citroën !

 

  

C’est le nom d’un petit homme,

    Un petit homme avec des chiffres dans la tête,

    Un petit homme avec un sale regard derrière son lorgnon,

    Un petit homme qui ne connaît qu’une seule chanson,

    Toujours la même.

 

  

Bénéfices nets…

    Millions… Millions…

 

  

Une chanson avec des chiffres qui tournent en rond,

    500 voitures, 600 voitures par jour.

    Trottinettes, caravanes, expéditions, auto-chenilles, camions…

 

  

Bénéfices nets…

    Millions… Millions…Citron… Citron

 

  

Et le voilà qui se promène à Deauville,

    Le voilà à Cannes qui sort du casino

 

  

Le voilà à Nice qui fait le beau

    Sur la promenade des Anglais avec un petit veston clair,

    Beau temps aujourd’hui ! le voilà qui se promène qui prend l’air,

 

  

Il prend l’air des ouvriers, il leur prend l’air, le temps, la vie

    Et quand il y en a un qui crache ses poumons dans l’atelier,

    Ses poumons abîmés par le sable et les acides, il lui refuse

    Une bouteille de lait. Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre,

    Une bouteille de lait ?

    Il n’est pas laitier… Il est Citroën.

 

  

Il a son nom sur la tour, il a des colonels sous ses ordres.

    Des colonels gratte-papier, garde-chiourme, espions.

    Des journalistes mangent dans sa main.

    Le préfet de police rampe sous son paillasson.

 

  

Citron ?… Citron ?… Millions… Millions…

 

  

Et si le chiffre d’affaires vient à baisser, pour que malgré tout

    Les bénéfices ne diminuent pas, il suffit d’augmenter la cadence et de

    Baisser les salaires des ouvriers

 

  

Baisser les salaires

 

  

Mais ceux qu’on a trop longtemps tondus en caniches,

    Ceux-là gardent encore une mâchoire de loup

    Pour mordre, pour se défendre, pour attaquer,

    Pour faire la grève…

    La grève…

 

  

Vive la grève !

 

   

    Jacques Prévert

 


Note : Nuageneuf dédie avec cordialité ce billet à M. Jérôme LEROY.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 10:40

exclamation.jpgLO TO FOLO 


- Lo to folo lo toto.

- Ko? Ko? Ko?
Ko lo folo?

- Lo toto.

- Oh! Lo lo!
Toto lo toto?

- Toto!
Lo to folo
Mo lo po fo do miotto.

Traduction littérale :

Il a tout fêlé la tête. / Quoi ? Quoi ? Quoi ? / Quoi il a fêlé ? / La tête. / Oh ! là là ! / Toute la tête ? / Toute ! / Il l’a toute fêlée / Mais il n’a pas fait de miettes.


N.B. Tous les O de ce poème sont des O fêlés c’est-à-dire ouverts.

Paul Vincensini


 

Vincensini, notre tendre terroriste du langage...

Ce n'est pas, ou c'est du VU-LU-BU-SU !

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 01:15

guillotine.jpg

"Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France". C’est Robert Badinter, Garde des sceaux, qui à la tribune, prononce solennellement cette première phrase d’une grande sobriété. Au-delà des mots qui feront date et derrière lesquels l’émotion se devine, la France veut mettre un terme à la barbarie d’une époque révolue mais le discours sera souvent interrompu, l’atmosphère houleuse. Si les applaudissements crépitent parfois, les attaques frontales se font virulentes. Quelques semaines plus tard, le 9 octobre, la loi portant abolition de la peine de mort est promulguée. Retour sur cette grande page de notre démocratie.

10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République. C’est la première fois qu’un candidat de gauche l’emporte depuis la création de la 5° République. Durant sa campagne, jamais il n’a caché son aversion pour la peine de mort. Attitude d’autant plus courageuse que les Français, eux, se prononcent encore majoritairement pour le maintien de la peine capitale. Le 21 mai, le nouveau président gravit les marches du Panthéon et dépose une rose sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher qui en 1848 fut l’artisan de l’abolition de l’esclavage. Dans le cabinet de Pierre Mauroy, Robert Badinter est nommé au ministère de la Justice, place Vendôme.

Robert Badinter est avocat, membre du PS depuis 1971. Cette année-là, l’affaire Buffet Bontemps fait les gros titres des journaux. Claude Buffet condamné à perpétuité et Roger Bontemps condamné à vingt ans, ont égorgé une infirmière et un gardien lors d’une prise d’otages à la centrale de Clairvaux. Face à cette violence, certains Français n’hésitent pas à manifester pour une plus grande fermeté de la justice. Les deux hommes sont condamnés à la peine capitale et guillotinés le 29 novembre 1972.

Si lors de son procès Buffet ne fait pas mystère du sang qu’il a sur les mains, Roger Bontemps lui, n’a tué personne. C’est un braqueur, pas un tueur. Son exécution capitale révolte son défenseur qui n’est autre que Badinter. Dès lors l’avocat parisien fera de l’abolition de la peine de mort, le combat de sa vie. Il y aura aussi le cas de Christian Ranucci, un jeune homme de 20 ans, guillotiné en juillet 1976 pour le crime d’une fillette et dont les derniers mots seront : Réhabilitez-moi… tant sont nombreuses les incohérences dans ce dossier. Enfin comment oublier l’affaire Patrick Henry et le fameux : La France a peur… de Roger Gicquel au 20 heures de TF1 ?

Badinter va sauver la tête de Patrick Henry qui sera condamné à la réclusion à perpétuité. En fait, il a surtout plaidé contre la peine de mort au moment même où s’agglutinait autour des grilles du palais de justice une foule en colère scandant  A mort ! et réclamant une justice plus expéditive. Il fallait oser mais après sa plaidoirie, le doute s’est installé dans les esprits. 

Ecoutez la voix de la justice et de la raison, disait  Robespierre ; elle vous crie que les jugements humains ne sont jamais assez certains pour que la société puisse donner la mort à un homme condamné par d'autres hommes sujets à l'erreur.

Indissociable de la peine de mort en France, la guillotine bien sûr. Elle est l’œuvre de deux hommes : le docteur Guillotin qui en préconisa l’usage devant les députés de la Constituante en novembre 1789 : nobles ou gueux auraient ainsi une même égalité devant la mort. Ce qui n’était pas le cas auparavant, et le docteur Louis, chirurgien, pour qui la guillotine était pratiquement un instrument de bienfaisance ; la mort étant obtenue instantanément et prétendait-il sans souffrance. En fait, Guillotin, lui, souffrira de l’usage fait de son nom sa vie durant et même bien après sa mort. Enfin, la guillotine, une invention française ? Pas sûr, elle aurait vu le jour en Italie sous une forme plus rudimentaire, la mannaia. Une chose est sûre, les noms n’ont pas manqué pour désigner ce sinistre instrument de mort. La guillotine, c’est la veuve, la bécane, le rasoir national sous la Révolution, l’abbaye de monte-à-regrets. On parlait aussi de la bascule à Charlot car le condamné était sanglé sur une planche que l’on basculait et accomplissait le saut de la carpe, Charlot étant le sobriquet de Charles Sanson, un célèbre exécuteur des hautes œuvres. On parlait aussi d’éternuer dans la sciure…L’échafaud désignait en réalité la haute estrade sur laquelle était installée la guillotine. Une peine supplémentaire d'infamie de dix marches à gravir supprimée par la suite. Pendant la révolution, plusieurs dizaines de milliers de Parisiens innocents ont été guillotinés et contrairement à une idée reçue, on compte parmi eux bien plus de gens du peuple que d’aristocrates. Devenu l’instrument de la peine capitale, on parlera ensuite des bois de justice. La dernière fois que le public a croisé la veuve, c’était au musée d’Orsay lors de l’exposition Crime et châtiment qui se déroula du 16 mars au 27 juin dernier.

texte de Gérard Conreur, sur France-Culture.


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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 23:34

Un Rimbaud bien surprenant : à 16 ans, déjà attaché aux souvenirs auxquels il accorde une valeur émotionnelle ! Les choses ont-elles encore bien des choses à nous raconter ?

 

Un Rimbaud bien sentimental : un vocabulaire simple, des répétitions multiples sur les mots "vieux", "vieille", "conte", (mais Rimbaud aime –et nous avec- ces répétitions, ces anaphores).

 

Un Rimbaud d'une tendre sensibilité et dénué d’agressivité. C’est rare.

 

Le sonnet, écrit à Douai chez M.Izambard, est l’avant dernier des 22 poèmes du Cahier de Douai.



one_chase_dubuffet.jpg

Illustration : Groupe de quatre arbres. Jean DUBUFFET

1 Chase Manhattan Plaza, New York City. N.Y.

Jean Dubuffet (1901-1985) est un sculpteur et plasticien français, à l’origine du concept de l’ "art brut".


Le buffet

 

C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,

Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;

Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre

Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;

 

Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,

De linges odorants et jaunes, de chiffons

De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries,

De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;

 

- C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches

De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches

Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

 

- Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,

Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis

Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.

 

Arthur Rimbaud

Octobre 1870 - Il a seize ans !

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 10:41




L’homme qui, dès le commencement, a été longtemps baigné dans la molle atmosphère de la femme, dans l’odeur de ses mains, de son sein, de ses genoux, de sa chevelure, de ses vêtements souples et flottants, y a contracté une délicatesse d’épiderme et une distinction d’accent, une espèce d’androgynéité, sans lesquelles le génie le plus âpre et le plus viril reste, relativement à la perfection dans l’art, un être incomplet.

in
Les Paradis artificiels


La Géante

Au temps que la nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme aux pieds d'une reine un chat voluptueux.

J'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme

Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.


19ème poème des Fleurs du mal




Rappel : Nous ne commentons pas Baudelaire. 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:43

eluard-picasso.JPG

Illustration : Paul ELUARD par PICASSO


Poésie et Vérité, paru en 1942, s’ouvre sur le poème Liberté. Les textes du recueil sont tous des poèmes de lutte. Comme on le faisait pour les armes et les munitions, le poème Liberté a été, à l'époque, parachuté à des milliers d'exemplaires dans les maquis par des avions de Royal Air Force.

 

Liberté


Sur mes cahiers d'écolier

Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable de neige

J'écris ton nom

 

Sur toutes les pages lues

Sur toutes les pages blanches

Pierre sang papier ou cendre

J'écris ton nom

 

Sur les images dorées

Sur les armes des guerriers

Sur la couronne des rois

J'écris ton nom

 

Sur la jungle et le désert

Sur les nids sur les genêts

Sur l'écho de mon enfance

J'écris ton nom

 

Sur les merveilles des nuits

Sur le pain blanc des journées

Sur les saisons fiancées

J'écris ton nom

 

Sur tous mes chiffons d'azur

Sur l'étang soleil moisi

Sur le lac lune vivante

J'écris ton nom

 

Sur les champs sur l'horizon

Sur les ailes des oiseaux

Et sur le moulin des ombres

J'écris ton nom

 

Sur chaque bouffée d'aurore

Sur la mer sur les bateaux

Sur la montagne démente

J'écris ton nom

 

Sur la mousse des nuages

Sur les sueurs de l'orage

Sur la pluie épaisse et fade

J'écris ton nom

 

Sur les formes scintillantes

Sur les cloches des couleurs

Sur la vérité physique

J'écris ton nom

 

Sur les sentiers éveillés

Sur les routes déployées

Sur les places qui débordent

J'écris ton nom

 

Sur la lampe qui s'allume

Sur la lampe qui s'éteint

Sur mes raisons réunies

J'écris ton nom

 

Sur le fruit coupé en deux

Du miroir et de ma chambre

Sur mon lit coquille vide

J'écris ton nom

 

Sur mon chien gourmand et tendre

Sur ses oreilles dressées

Sur sa patte maladroite

J'écris ton nom

 

Sur le tremplin de ma porte

Sur les objets familiers

Sur le flot du feu béni

J'écris ton nom

 

Sur toute chair accordée

Sur le front de mes amis

Sur chaque main qui se tend

J'écris ton nom

 

Sur la vitre des surprises

Sur les lèvres attendries

Bien au-dessus du silence

J'écris ton nom

 

Sur mes refuges détruits

Sur mes phares écroulés

Sur les murs de mon ennui

J'écris ton nom

 

Sur l'absence sans désir

Sur la solitude nue

Sur les marches de la mort

J'écris ton nom

 

Sur la santé revenue

Sur le risque disparu

Sur l'espoir sans souvenir

J'écris ton nom

 

Et par le pouvoir d'un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer : Liberté

 

Paul Eluard

in Poésies et vérités, 1942



Note : Soixante-dix ans, jour pour jour, après l’adoption par le régime de Vichy de la « Loi portant statut des juifs »,  Serge Klarsfeld rend publique une version quasi définitive du texte, long de cinq pages. Le document est couvert d’annotations et corrections manuscrites rédigées par le maréchal Pétain. Alors que le projet prévoyait d’épargner « les descendants de juifs nés français ou naturalisés avant 1860 », on y voit, entre autres, que le maréchal Pétain a rayé cette mention.



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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 07:14

« Fragments » paraîtra le 7 octobre prochain en France et simultanément dans une dizaine de pays. Il rassemble des poèmes, des écrits intimes et des lettres – tous inédits – de Marilyn Monroe. Extrait :

 

Oh comme j’aimerais être morte – absolument non existante –

Partie loin d’ici – de partout mais comment le ferais-je

Il y a toujours des ponts – le pont de Brooklyn

Mais j’aime ce pont (de là tout est si beau et l’air est si pur) lorsqu’on y marche

Cela semble paisible même avec toutes ces voitures qui vont comme des folles en dessous. Donc il faudrait que ce soit un autre pont

Un pont moche et sans vue –

Sauf que j’aime chaque pont en particulier – il y a quelque chose en eux et d’ailleurs je n’ai jamais vu un pont moche

 

 

brooklyn

Le pont de Brooklyn - Bernard Buffet -1979-

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 23:23

Flamands


ALERTE INFO (source La libre Belgique - Dimanche 3/10/10 - 08h12 - by A.B.)


Scène navrante de la discrimination ordinaire en Belgique : reconduite à la frontière d’un clandestin français par deux Flamands. Le Français avait pourtant fait un effort d’assimilation.

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 15:46

 

Après le pur Antoine Pol, l'écorché Gérard de Nerval et l'intouchable Baudelaire, dont nous avons évoqué les poèmes sur les passantes, un peu de fantaisie nostalgique à lire et même à écouter !

 

Vous qui passez sans me voir

Johnny Hess-Charles Trénet-Paul Misraki - 1936 -

 (Hess, Trenet, Misraki...excusez du peu ! )

 

Vous qui passez sans me voir

Sans même me dire bonsoir

Donnez-moi un peu d'espoir ce soir...

J'ai tant de peine

Vous, dont je guette un regard

Pour quelle raison ce soir

Passez-vous sans me voir ?

Un mot, je vais le dire : "Je vous aime"

C'est ridicule, c'est bohème,

C'est jeune et c'est triste aussi.

 

Vous qui passez sans me voir

Me donnerez-vous ce soir

Un peu d'espoir ?...

 

Les souvenirs sont là pour m'étouffer

Des larmes, de fleurs, de baisers

Oui je revois les beaux matins d'avril

Nous vivions sous les toits tout en haut de la ville.

 

Vous qui passez sans me voir

Sans même me dire bonsoir

Donnez-moi un peu d'espoir ce soir...

J'ai tant de peine

Vous, dont je guette un regard

Pour quelle raison ce soir

Passez-vous sans me voir ?

Un mot, je vais le dire : "Je vous aime"

C'est ridicule, c'est bohème,

C'est jeune et c'est triste aussi

Vous qui passez sans me voir

Sans me donner d'espoir

Adieu... Bonsoir...

 

 

 

 

 


 
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