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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 06:12

 

 

Terminé pour cette année, le Printemps des Poètes. N'empêche !...

 

 

Mars

 

Il tombe encore des grêlons,

Mais on sait bien que c'est pour rire.

la suite est ici (clic-clic)

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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 00:28

 

 

 

 

Le chat et le chant

 

Sur la scène de l'Opéra,

Autour de la grande chanteuse,

Dansent en rond les petits rats.

lire la suite ? alors clic-clic

 

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 08:02

 

 

 

 

Le chat et le chant

 

Sur la scène de l'Opéra,

Autour de la grande chanteuse,

      la suite est ici, clic-clic

 

 

Marmotte.jpg

 

 

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 06:05

 

 

 

 

C'est vous quand vous êtes partie

 

 

C'est vous quand vous êtes partie,

L'air peu à peu qui se referme

Mais toujours prêt à se rouvrir

lire la suite clic-clic

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 06:08

 

 

 

 

Le cosmonaute et son hôte

 

Sur une planète inconnue,

un cosmonaute rencontra

un étrange animal :

il avait le poil ras,

une tête trois fois cornue,

trois yeux, trois pattes et trois bras!

« Est-il vilain ! pensa le cosmonaute

en s’approchant prudemment de son hôte.

Son teint a la couleur d’une vieille échalote,

son nez a l’air d’une carotte.

Est-ce un ruminant ? Un rongeur ? »

Soudain, une vive rougeur

colora plus encor le visage tricorne.

Une surprise sans bornes

fit chavirer ses trois yeux.

« Quoi! Rêvé-je ? dit-il. D’où nous vient, justes cieux,

ce personnage si bizarre sans crier gare !

Il n’a que deux mains et deux pieds,

il n’est pas tout à fait entier.

Regardez comme il a l’air bête, il n’a que deux yeux dans la tête !

Sans cornes, comme il a l’air sot ! »

C’était du voyageur arrivé de la terre

que parlait l’être planétaire.

Se croyant seul parfait et digne du pinceau,

il trouvait au Terrien un bien vilain museau.

Nous croyons trop souvent que, seule, notre tête

est de toutes la plus parfaite !

 

 

 

 

Pierre GAMARRA

 

Pierre Gamarra (1919- 2009) est poète, romancier et critique.

 

 

Pierre-Gamarra.jpg

 


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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 06:28

 

 

 

L'éternelle chanson

 

 

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,

Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs

Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,

Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants ;

Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,

Nous nous croirons encor de jeunes amoureux,

Et je te sourirai, tout en branlant de la tête,

Et nous ferons un couple adorable de vieux ;

Nous nous regarderons, assis sous notre treille,

Avec de petits yeux attendris et brillants,

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,

Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

 

 

Sur le banc familier, tout verdâtre de mousse,

Sur le banc d'autrefois, nous reviendrons causer.

Nous aurons une joie attendrie et très douce,

La phrase finissant souvent par un baiser ;

Combien de fois, jadis, j'ai pu dire : " Je t'aime ! "

Alors, avec grand soin, nous le recompterons,

Nous nous ressouviendrons de mille choses,

même De petits riens exquis dont nous radoterons ;

Un rayon descendra, d'une caresse douce,

Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,

Quand, sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,

Sur le banc d'autrefois, nous reviendrons causer.

 

 

Et, comme chaque jour je t'aime davantage,

- Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain -

Qu'importeront alors les rides du visage

Si les mêmes rosiers parfument le chemin.

Songe à tous les printemps qui, dans nos coeurs, s'entassent

Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens ;

Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent

Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens ;

C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,

Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main,

Car vois-tu, chaque jour, je t'aime davantage,

- Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain -

 

 

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,

Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs

Au mois de Mai, dans le jardin qui s'ensoleille,

Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants ;

Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,

Nous nous croirons encore aux heureux jours d'antan,

Et je te sourirai, tout en branlant la tête,

Et tu me parleras d'amour en chevrotant ;

Nous nous regarderons, assis sous notre treille,

Avec des yeux remplis des pleurs de nos vingt ans...

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,

Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs !

 

 

Rosemonde GERARD 

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7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 14:44

 

 

 

 

Pourquoi dire : Il fait beau temps ?

Ce beau temps-là sent la pluie.

Un air de mélancolie s'est emparé du printemps.


 

 

 

 

 

 

L'herbe court dans la prairie,

Plus vite que les instants ...

Pourquoi dire : Il fait beau temps ?

Pris d'une brusque furie,

Bousculent la bergerie

Des petits nuages blancs ...

Pourquoi dire : Il fait beau temps ?

 

 

 

 

Rosemonde Gérard

Les pipeaux

 

Tournesol.jpg 

 

 

 


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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 07:56

 

 

 

Il y a des jardins qui n’ont plus de pays


 

Il y a des jardins qui n’ont plus de pays

Et qui sont seuls avec l’eau

Des colombes les traversent bleues et sans nids

 

Mais la lune est un cristal de bonheur

Et l’enfant se souvient d’un grand désordre clair

 

 

Georges Schehadé in la revue Dans la lune.

 

 e-toile.png

 

 

...Mais la lune est un cristal de bonheur...

 

 

 

 

 

 

Georges Schehadé est libanais (1905-1989). Il est poète, auteur dramatique et écrit en français. Proche de Beckett, de Ionesco, sa pièce la plus célèbre est Histoire de Vasco -1956 -, créée par son ami Jean-Louis Barrault. Traduite en plus de 25 langues, elle est jouée partout dans le monde.   

 

 

 

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 11:06

 

 

 

 

Fin d'année

 

 

Sous des cieux faits de filasse et de suie,
D'où choit morne et longue la pluie,
Voici pourrir
Au vent tenace et monotone,
Les ors d'automne ;
Voici les ors et les pourpres mourir.

 

Ô vous qui frémissiez, doucement volontaires,
Là-haut, contre le ciel, tout au long du chemin,
Tristes feuilles comme des mains,
Vous gisez, noires, sur la terre.

 

L'heure s'épuise à composer les jours ;
L'autan comme un rôdeur, par les plaines circule ;
La vie ample et sacrée, avec des regrets sourds,
Sous un vague tombeau d'ombre et de crépuscule,
Jusques au fond du sol se tasse et se recule.

 

Dites, l'entendez-vous venir au son des glas,
Venir du fond des infinis là-bas,
La vieille et morne destinée ?
Celle qui jette immensément au tas
Des siècles vieux, des siècles las,
Comme un sac de bois mort, l'année.

 

 

Emile VERHAEREN

Toute La Flandre

1904-1911

 

 

 

mains.jpg


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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 06:02

 

 

 

 

   Marin Sorescu  

(poète roumain, 1936-1996)

 

 

                                                 Shakespeare



Shakespeare a créé le monde en sept jours.
Le premier jour, il a créé le ciel, les montagnes et les
   gouffres de l'âme.

Le deuxième jour, il a créé les fleuves, les mers, les océans ;
Et tous les sentiments,
Il les a donnés à Hamlet, à César, à Antoine, à Cléopâtre,
   à Ophélie,
A Othello et à d'autres,
Pour qu'ils soient à eux et à leurs descendants,
Siècle après siècle.

Le troisième jour, il a appelé l'ensemble des hommes
Pour leur apprendre tous les goûts :
Goût du bonheur, de l'amour, du désespoir,
Goût de la jalousie, de la gloire, et ainsi de suite,
Jusqu'à l'épuisement des goûts.
Alors sont arrivés quelques individus de la dernière heure ;
Le créateur leur a caressé la tête avec compassion
En leur disant qu'il leur restait à devenir
Critiques littéraires
Et à contester son œuvre.

Le quatrième et le cinquième jours furent réservés au
    rire
Il a lâché les clowns
Pour faire des pirouettes;
Il a distrait les rois, les empereurs
Et les autres infortunés de la terre.

Le sixième jour, il a résolu quelques problèmes
   administratifs ;
Il a déclenché une tempête,
Et appris au roi Lear
A porter une couronne de paille.
Comme il ne restait de la création du monde que quelques
   déchets,
Il en fit Richard III.

Le septième jour, il regarda s'il avait encore quelque
   chose à accomplir.
Les directeurs de théâtre avaient couvert la terre
d'affiches ;
Shakespeare pensa qu'après tant de la labeur,
Il méritait lui aussi de voir un spectacle.
Mais, tout d'abord, parce qu'il était fatigué à l'extrême,
Il alla mourir un peu.

 

 

 

 

Une traduction d'Alain Bosquet

in Alain Bosquet.

Les cent plus beaux poèmes du monde.

Paris 1979.

 

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