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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 07:52

Recevons avec plaisir la solution à la petite question posée à propos de la fresque.

 

Posté par descamps le 26/8/10

Crée et non point procrée, Adam ne saurait présenter la marque distinctive d'une origine humaine: le nombril.En toute rigueur Adam pourrait n'être pas considéré comme le permier maillon de l'espèce humaine !  j-m

 

 

Michel-Ange souffrait-il de nombrilisme aigu ?...

 


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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 04:53


 

- Ah ! Qu’en termes galants ces choses-là sont mises !

Philinte. Acte premier, scène II -  in Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux, comédie de Molière - 1666 -

 

Cette réplique de Philinte illustre à dessein – et sans dessins - ce poème de Voltaire, donné ici pour sourire.

 

Polissonnerie

 

Je cherche un petit bois touffu,

Que vous portez, Aminthe,

Qui couvre, s’il n’est pas tondu

Un gentil labyrinthe.

Tous les mois, on voit quelques fleurs

Colorer le rivage ;

Laissez-moi verser quelques pleurs

Dans ce joli bocage.

 

- Allez, monsieur, porter vos pleurs

Sur un autre rivage ;

Vous pourriez bien gâter les fleurs

De mon joli bocage ;

Car, si vous pleuriez tout de bon,

Des pleurs comme les vôtres

Pourraient, dans une autre saison,

M’en faire verser d’autres.

 

- Quoi ! vous craignez l’évènement

De l’amoureux mystère ;

Vous ne savez donc pas comment

On agit à Cythère ;

L’amant, modérant sa raison,

Dans cette aimable guerre,

Sait bien arroser la gazon

Sans imbiber la terre.

 

- Je voudrais bien, mon cher amant,

Hasarder pour vous plaire ;

Mais dans ce fortuné moment

On ne se connait guère.

L’amour maîtrisant vos désirs,

Vous ne seriez plus maître

De retrancher de nos plaisirs

Ce qui vous donna l’être.

 

Voltaire

 


Note : ce poème de Voltaire rappelle l’Abbé de Latteignant, non pas pour ses paroles de J’ai du bon tabac dans ma tabatière  - Eh oui ! C’est de lui ! - mais pour cet autre poème qu’est Le mot et la chose.


 

 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 08:01

Seul un oiseau (Lyre) (!) est venu se poser sur le tableau de Michel-Ange et a ouvert une piste, malheureusement erronée. Voici son commentaire :

      Il me semble, mais cela n'apparaît pas sur cette partie de la peinture, qu'il existe une figure féminine, alors que l'homme, selon les Ecritures, est le premier à avoir été créé...

Commentaire n°1 posté par lyre hier à 12h56

Pour circonscrire la recherche, nous indiquons que c'est sur la représentation d'Adam qu'il convient de se concentrer : et la bévue se voit comme le nez au milieu de la figure !!!



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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 10:48

 

 

 

Queneau a donné bien des versions et plus particulièrement La cimaise et la fraction dont nous parlerons plus tard. En attendant, cette variation est bien charmante.

  

 

La fourmi et la cigale.

 

Une fourmi fait l'ascension

d'une herbe flexible

elle ne se rend pas compte

de la difficulté de son entreprise

 

elle s'obstine la pauvrette

dans son dessein délirant

pour elle c'est un Everest

pour elle c'est un Mont Blanc

 

ce qui devait arriver arrive

elle choit patatratement

une cigale la reçoit

dans ses bras bien gentiment

 

eh dit-elle point n'est la saison

des sports alpinistes

(vous ne vous êtes pas fait mal j'espère ?)

et maintenant dansons dansons

une bourrée ou la matchiche.

 

 

Raymond QUENEAU

 

 


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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 13:34

forum 75976 1

La chapelle Sixtine fut construite à la fin du XV ème siècle et doit son nom à son donneur d’ordre, le pape Sixte IV.

 

Elle doit bien entendu sa renommée internationale aux artistes de la Renaissance qui ont assuré sa décoration, et particulièrement à Michel-Ange.

 

Le plafond représente la célèbre « création d’Adam » : Dieu effleure la main d’Adam pour lui donner vie. Michel-Ange lapin couché l’a peint couché, comme chacun sait.

 

L’inconfortable position du peintre explique-t-elle une monumentale erreur dans la représentation ? Et cette monumentale erreur, la trouverez-vous ?

 

Vos réponses sont attendues avec impatience dans la rubrique Ecrire un commentaire, ci-dessous.

 
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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 01:10

 

Un sondage TNS-Sofres nous apprend qu’une écrasante majorité de Français

 (86 %) a confiance dans l'eau du robinet. C'est une très bonne nouvelle pour les robinets, mais comment vont le prendre ceux qui sont aux manettes ?

 

Un autre sondage du même institut fait, lui, l'effet d'une douche froide. On y apprend que la cote de confiance du premier ministre est seulement de 35 %. Quant au président de la République, il est nettement sous le seuil de flottaison, avec 26 %.

 

Par gros temps, mieux vaut être dans l'opposition. Cela permet de ne pas se mouiller, tout en abreuvant le pouvoir de critiques.

 

L.A.

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 14:09

Préambule : Il était une fois un artiste surréaliste qui, à partir de 1943, peint en reprenant les canons impressionnistes dans un style volontairement kitsch. Il s'appelle Magritte et ce genre est mal accepté par son entourage, au point qu'il va l'abandonner. De cette production il reste, entre autres, une gouache :

" Raminagrobis ", le chat attendant le train.

 26848-Magritte--Rene.jpg



 

La Chatte métamorphosée en Femme

 

 

 

 

Un homme chérissait éperdument sa chatte;

Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate,

          Qui miaulait d'un ton fort doux:

          Il était plus fou que les fous.

Cet homme donc, par prières, par larmes,

          Par sortilèges et par charmes,

          Fait tant qu'il obtient du destin

          Que sa chatte, en un beau matin,

          Devient femme; et, le matin même,

          Maître sot en fait sa moitié.

          Le voilà fou d'amour extrême,

          De fou qu'il était d'amitié.

          Jamais la dame la plus belle

          Ne charma tant son favori

          Que fait cette épouse nouvelle

          Son hypocondre de mari.

          Il l’amadoue, elle le flatte ;

          Il n'y trouve plus rien de chatte.

Un soir quelques souris qui rongeaient de la natte

Troublèrent le repos des nouveaux mariés.

          Aussitôt la femme est sur pieds.

          Elle manqua son aventure.

Souris de revenir, femme d'être en posture :

     Pour cette fois elle accourut à point;

          Car, ayant changé de figure,

          Les souris ne la craignaient point.

          Ce lui fut toujours une amorce,

          Tant le naturel a de force.

Il se moque de tout, certain âge accompli.

Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli ?

          En vain de son train ordinaire

          On le veut désaccoutumer :

          Quelque chose qu'on puisse faire,

          On ne saurait le réformer.

          Coups de fourche ni d'étrivières

          Ne lui font changer de manières;

          Et fussiez-vous embâtonnés,

          Jamais vous n'en serez les maîtres.

          Qu'on lui ferme la porte au nez,

          Il reviendra par les fenêtres.

 

Jean de La Fontaine, Fable XVIII, Livre II.


Quelques éclaircissements pour les jeunes lecteurs :

Charme: Au sens classique, signifie enchantement, sortilège.

 

Maître sot: Ironie de La Fontaine : l’homme est devenu maître en sottise !

 

Hypocondre signifie ici hypocondriaque dans le sens de fou, extravagant

 

Il l'amadoue: Caresser en parlant du chat mais aussi flatter quelqu’un. La Fontaine joue sur les deux sens du terme.

 

En posture: En position de chat de guet, prêt à bondir.

 

L’amorce est - en langage de chasse - l’animal qui fait prendre la piste.

 

De son train ordinaire: De son allure ordinaire.

 

Les étrivières: Courroies reliant la selle aux étriers et qui servent facilement à frapper. Donner les étrières à quelqu’un signifie le battre avec une courroie.

 

Embâtonnées: Selon Furetière, il s’agit d’un « vieux mot qui signifiait autrefois un homme armé d’un bâton. »

 

Il reviendra par les fenêtres: Dans « Le Loup et le Renard » (Livre XII, fable 9), la morale est semblable : « Que sert-il qu’on se contrefasse ? / Prétendre ainsi changer est une illusion : / L’on reprend sa première trace / A la première occasion. »


Note : Comme toujours, Esope est l'initiateur de cette fable. Le titre était « La Chatte et Aphrodite ». Et dans la fable d'Esope, une jeune femme, éperdument amoureuse d’un jeune homme, demandait à Vénus à se voir transformer en chatte. Mais la déesse mit la belle à l’épreuve en lâchant une souris dans la chambre !

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 11:07

licorne.png 

Le dessin est de James Thurber.

 

«Darling,There is a unicorn in the garden. »

 

« Chérie, il y a une licorne dans le jardin. »

James Thurber -1939-

 

 

 

Un beau matin, un homme assis devant son petit-déjeuner quitta des yeux ses œufs brouillés pour voir qu’une licorne blanche avec une corne d’or au milieu du front paissait paisiblement les roses du jardin. L’homme se rendit dans la chambre à coucher où sa femme dormait encore et la réveilla. « Chérie, il y a une licorne dans le jardin, dit-il. Elle est en train de manger les roses. » Sa femme ouvrit un œil hostile et le regarda. « La licorne est un animal mythique », dit-elle, et elle lui tourna le dos. L’homme descendit lentement les marches qui conduisaient au jardin. La licorne était toujours là. A présent, elle broutait les tulipes. « Tiens, licorne », dit l’homme et il arracha un lys qu’il lui tendit. La licorne le mangea d’un air grave. Le cœur plein d’allégresse parce qu’il y avait une licorne dans son jardin, l’homme remonta au premier et tira à nouveau sa femme de son sommeil. « Chérie, la licorne, dit-il, a mangé un lys. » Sa femme s’assit dans son lit et le regarda froidement. « Tu es dingue, dit-elle, et je vais t’expédier dans une maison de dingues. » L’homme, qui n’avait jamais beaucoup aimé les mots « dingue » et « maison de dingues », et qui les aimait d’autant moins par un matin ensoleillé où il y avait une licorne au jardin, réfléchit un instant. « Nous verrons », dit-il. Il regagna la porte. Puis il retourna au jardin regarder la licorne, mais la licorne était partie. L’homme s’assit au milieu des roses et s’endormit.
Dès que son mari eut quitté la maison, la femme se leva et s’habilla aussi vite que possible. Elle était tout excitée, elle avait le regard triomphant. Elle téléphona à la police puis à un psychiatre ; elle leur demanda de venir chez elle immédiatement et d’apporter une camisole de force. A leur arrivée, les policiers et le psychiatre prirent place dans des fauteuils et la regardèrent avec grand intérêt. « Mon mari, dit-elle, a vu une licorne ce matin. » Les policiers regardèrent le psychiatre et le psychiatre regarda les policiers. « Il m’a dit qu’elle a mangé un lys », dit-elle. Le psychiatre regarda les policiers et les policiers regardèrent le psychiatre. « Il m’a dit qu’elle a une corne en or au milieu du front », dit-elle. Sur un signe du psychiatre, les policiers bondirent de leur fauteuil et s’emparèrent de la femme. Ils eurent du mal à la maîtriser car elle leur opposait une résistance farouche, mais à la fin ils y parvinrent. Au moment où ils lui passaient la camisole de force, le mari rentra à la maison.
« Avez-vous dit à votre femme que vous avez vu une licorne ? » lui demandèrent les policiers. « Non, bien sûr, répondit le mari. La licorne est un animal mythique. » « C’est tout ce que je voulais savoir, dit le psychiatre. Emmenez-la. Monsieur, je suis désolé, mais votre femme est folle à lier. » Ils l’emmenèrent donc, toute jurante et hurlante, et l’enfermèrent dans une institution. Le mari vécut heureux pendant très longtemps.

La morale de l’histoire : gardez pour vous vos idées farfelues tant qu’elles ne sont pas au point.

 



Si le texte, même traduit, reste un texte d’anthologie, le dessin animé qui en a été tiré est un must

 

http://youtu.be/1teJjX-smdE

 

 <iframe width="640" height="480" src="//www.youtube.com/embed/1teJjX-smdE?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Note 1 – Quelques mots sur Thurber.

James Thurber (1894-1961) est un éditorialiste, humoriste et écrivain américain.

Ses ouvrages en langue française sont difficiles à trouver, à l’exception peut-être de La Dernière fleur, parabole en image traduit en 1952 par… Albert Camus !


Dans son œuvre particulièrement prolifique, « La Vie secrète de Walter Mitty » est sans doute la plus célèbre, en tout cas, la plus connue. Le recueil compte vingt-trois nouvelles et six fables animalières ; il présente des personnages fantasques et naïfs empêtrés dans des situations d'une absurdité cosmique comique. Tel Walter Mitty, le héros de la nouvelle dont est tirée le titre, qui après avoir roulé en silence jusqu'à Waterbury et déposé sa femme chez le coiffeur, part faire quelques courses et se jette dans des divagations toutes plus loufoques les unes que les autres. Devenant tour à tour capitaine de navire, médecin ou tireur d'élite, il nous place en témoin privilégié de ses vies secrètes. Rappelons que cette nouvelle délirante et si réelle à la fois fut lue (par Jean Rochefort, si notre souvenir est exact) au cours de l’émission La Grande Librairie, à laquelle nous avons déjà fait référence et dont nous avons indiqué les liens internet.

 

Note 2 – Quelques mots sur The New Yorker.

 

Créé en 1925, le magazine The New Yorker est un concentré du style et de l'humour new-yorkais, en particulier dans ses cartoons subtils et désopilants. Ses reportages au long cours, ses analyses politiques, ses critiques et ses fictions en font encore aujourd’hui le magazine favori des intellectuels américains. Thurber était journaliste salarié du magazine. Dans les années 1980, le magazine conservait encore une impression en noir et blanc.

 

Jean-Jacques Sempé est un des rares cartoonist français à donner régulièrement des couvertures au journal, ce qui fait de lui un dessinateur très connu et apprécié à New-York et aux Etats-Unis, bien entendu. 

2kjvx_New-Yorker-Sempe.jpg



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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 04:38

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Illustration : La Vierge donnant une fessée à l’Enfant Jésus.


Max Ernst a peint cette “provocation” et les deux personnages qu’il représente derrière la petite fenêtre sont ses amis André Breton et Paul Éluard. Comme les autres surréalistes qu’étaient Magritte, Miro ou Dali, il imaginait déjà un monde plus vivant, plus humain, dont commençait à rêver une société qui refusait de se figer dans une pensée unique.

Et si Marie ne ressemble pas du tout aux incroyables statues douceâtres et asexuées de nos églises, elle est une mère vivante et passionnée. Elle a gardé son auréole, mais elle est vêtue d’un corsage rouge violent que le vert de sa jupe fait encore ressortir et, assise de biais sur un cube de pierre, la main qu’elle lève est puissante et redoutable.

Max Ernst les a représentés dans la chaude lumière d’un soleil méditerranéen, dans le feu de couleurs vives : souffrance et difficulté de l’existence ; enthousiasme aussi. Inquiétude et insatisfaction. Courage, force, douleur, lutte de la vie.

Alors tant pis si des théologiens (trop) bien pensants, dans leurs vieux livres poussiéreux, clament qu’il convient de penser autrement. Qu’on se rassure : Jésus se relèvera de sa fessée, il remettra son auréole, sa mère le consolera avec affection et tendresse et tout ira bien dans le meilleur des mondes possibles, comme dit si bien en excipit Panglos à Candide.



 

 

Je t’aime

Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l’homme n’effraie pas
Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu’une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd’hui
Il y a eu toutes ces morts que j’ai franchies sur de la paille
Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m’a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne
Pour la santé
Je t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion
Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n’es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

Paul Eluard in Le Phénix



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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 01:09

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Illustration : Une aquarelle de Léonor FINI.

 

 

 

Colloque sentimental

 

Dans le vieux parc solitaire et glacé

Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,

Et l'on entend à peine leurs paroles.

 

Dans le vieux parc solitaire et glacé

Deux spectres ont évoqué le passé.

 

- Te souvient-il de notre extase ancienne?

- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

 

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?

Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.

 

Ah ! les beaux jours de bonheur indicible

Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

 

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !

- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

 

Tels ils marchaient dans les avoines folles,

Et la nuit seule entendit leurs paroles.

 

 

in  Les Fêtes galantes



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