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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 07:11

 

 

 

Pour finir

 

 

Le savez-vous, chez ce peuple d’oiseaux,

La mode fut qu’on se coupât les ailes ;

Pourquoi de l’aile, on ne volait plus guère,

On mangeait trop et l’on marchait si peu

Que pour finir on se coupa les pattes.

Quant à chanter, le fait devint si rare

Que pour finir, on se coupa la gorge.

 

 

 

NORGE in  Bal masqué parmi les comètes

 

 

 


 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 07:14

 

 

TARD DANS LA VIE  

 

 

 

Je suis dur

Je suis tendre

Et j'ai perdu mon temps

À rêver sans dormir

À dormir en marchant

Partout où j'ai passé

J'ai trouvé mon absence

Je ne suis nulle part

Excepté le néant

Mais je porte caché au plus haut des entrailles

A la place où la foudre a frappé trop souvent

Un cœur où chaque mot a laissé son entaille

Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement

 

 

 reverdy.jpg

Pierre REVERDY in La liberté des mers, 1959.

 

 

Editions Maeght, poèmes illustrés par Georges Braque.

 

 *   *   *

Pierre Reverdy, 1889 – 1960, est un poète français. 

 

Reverdy-Braque-La-Liberte-des-mers.jpg

 

 

 

 

Georges Braque et Pierre Reverdy travaillèrent ensemble sur plusieurs livres, par exemple pour une édition des Ardoises du toit (1918) et pour Une Aventure méthodique (1950).

Le 5 avril 1950, Reverdy acheva une copie manuscrite du poème La Liberté des Mers et son écriture particulièrement grande fut reproduite grandeur nature. Le travail d'impression, avec les lithographies de Braque, ne fut terminé que cinq ans plus tard, le 15 juin 1959. Braque était célèbre pour l'intérêt qu'il portait au procédé graphique et pour la patience avec laquelle il attendait d'avoir obtenu les meilleurs résultats. Ce majestueux livre d'artiste de presque 40 centimètres sur 60 ne fut finalement publié que fin mai 1960, un mois avant le décès de Reverdy (le 17 juin). Il doit son nom au classique d'Hugo Grotius (ou Hugo de Groot) sur le droit maritime: le livre Mare liberum, c'est-à-dire "la mer libre".

 

 

 

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 07:00

 

 

(*) Naguère : il y a peu de temps, il n'y a guère de temps. A donné "naguère".

 

 

 

Chapatte.jpeg

 

Elections en Tunisie. ©  Chapatte

 

 

 

* * *

 

 

 

Gilad-Shalit.jpg

 

Libération de Gilad Shalit.

 

 


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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 07:00

 

 

Valery.-chanson-a-part.jpg

 

 

 

Chanson à part 

 

 

Que fais-tu ? De tout.

Que vaux-tu ? Ne sais,

Présages, essais,

Puissance et dégoût...

Que vaux-tu ? Ne sais...

Que veux-tu ? Rien, mais tout.

 

Que sais-tu ? L'ennui.

Que peux-tu ? Songer.

Songer pour changer

Chaque jour en nuit.

Que sais-tu ? Songer

Pour changer d'ennui.

 

Que veux-tu ? Mon bien.

Que dois-tu ? Savoir,

Prévoir et pouvoir

Qui ne sert de rien.

Que crains-tu ? Vouloir.

Qui es-tu ? Mais rien !

 

Où vas-tu ? À mort.

Qu’y faire ? Finir,

Ne plus revenir

Au coquin de sort.

Où vas-tu ? Finir.

Que faire ? Le mort.

 

 

Paul VALERY

 


 

Note : 

 Le poème − cette hésitation prolongée entre le son et le sens. L.A.

 

 

 


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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:10

 

 

 

 

Olivier PEGUY nous adresse ce commentaire : 

 

 

Au sujet de ce texte faussement attribué à Charles Péguy, j'invite les internautes à lire l'article paru sur le site internet dédié à Charles Péguy :

http://www.charlespeguy.fr/news/30

Bonne lecture.

Cordialement

 

 

Nous le remercions bien vivement et vous incitons à vous connecter à son site.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 07:00

 

 

 

 

 

Tu me dis toujours
Que tu te meurs pour moi :
Meurs et nous verrons
Et je te donnerai raison.

 

 

Pierre Louÿs in La Femme et le pantin, 1898.

 

 

BB.jpg

 

 


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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 07:03

 

 

 

 

 

Ne pleurez pas

 

La mort n’est rien, je suis simplement passé dans la pièce à côté.

Je suis moi, vous êtes vous.

Ce que nous étions les uns pour les autres,la suite est ici (clic)

 

 

 

 

 

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 07:00

 

 

 

 

2011.jpg

 

 

 

 

Note :

Créé en 1925, le magazine The New Yorker est un concentré du style et de l'humour new-yorkais, en particulier par le biais de ses cartoons subtils et désopilants. Ses reportages au long cours, ses analyses politiques, ses critiques et ses fictions en font encore aujourd’hui le magazine favori des intellectuels américains. Nous l'avions déjà évoqué ici  par exemple.  

 

 

 


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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 07:32

 

 

jmd-pour-rimbaud.JPG

...Et j’irai loin, bien loin

 


Sensation est le second poème du Cahier de Douai. Aujourd'hui, Rimbaud fête ses 16 ans, on est alors le 20 octobre 1870.

Il écrit ces deux quatrains… 

 

 

 

 

 

Sensation

 

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers

Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :

Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

 

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

Mais l'amour infini me montera dans l'âme,

Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la nature, - heureux comme avec une femme.

 

 

Arthur RIMBAUD 

 

 

 

 

Note :

Photo aimablement offerte par Jean-Marie Descamps. Le 17 octobre, entre Desvres et Fauquembergues, vers 8h30.

 


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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 07:00

 

L'univers impitoyable de Gary Larson    

 

 


 G.Larson

 

 


 

Gary Larson est un auteur de dessins humoristiques et de bande dessinée américain, né le 14 août 1950 à Tacoma, état de Washington. Il a commencé sa carrière dans les années 1980 dans divers journaux de sa belle région de Seattle. Il est désormais mondialement connu, alors qu’il ne produit plus aucun cartoon depuis plusieurs années.

Le plus souvent, il affuble les animaux de travers humains, ou parfois le contraire, ce qui finalement revient au même. Son humour absurde et très cynique est très visuel, prenant corps sur le contraste entre l’absurdité des dialogues et le sérieux des dessins, ou le contraire. De très nombreux jeux de mots épicent ses dessins, souvent intraduisibles. 

 


 

 

 

Larson-quantum.gif 

 

 

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