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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 06:09

 

 

 

 

Il pleut


 

Il pleut. C'est merveilleux, Je t'aime.

Nous resterons à la maison :

Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes

Par ce temps d’arrière-saison.

 

 

 

Il pleut. Les taxis vont et viennent.

On voit rouler les autobus

Et les remorqueurs sur la Seine

Font un bruit... qu’on ne s’entend plus !

 

 

 

C’est merveilleux : il pleut. J’écoute

La pluie dont le crépitement

Heurte la vitre goutte à goutte...

Et tu me souris tendrement.

 

 

 

Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,

Qui sanglote comme un adieu.

Tu vas me quitter tout à l’heure :

On dirait qu’il pleut dans tes yeux.


 

 

Francis Carco

 

 

Francis-Carco-1930.jpg

 

Francis Carco est né à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 3 juillet 1886.

Poète, conteur, critique, auteur dramatique et romancier, sa jeunesse s'écoule au milieu de la bohème du Quartier latin et de la butte Montmartre. Surnommé le « Romancier des Apaches », Francis Carco a fréquenté tous les peintres, poètes et écrivains de sa génération : Paul-Jean Toulet, Jules Romain, Apollinaire, Picasso, Colette, son mari Willy, Utrillo, Maurice de Vlaminck, Derain, Suzanne Valadon, Marie Laurencin, etc…

En 1923, l'Académie française lui décerne le grand prix du roman pour L’Homme traqué. En 1937, il est élu membre de l'académie Goncourt.

Il meurt à Paris en 1958.

 


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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 06:00

 

 

      Il y a soixante et onze ans aujourd'hui. C'est hier.

27 mars 1942 - 27 mars 2013

 

 

 « En 1942, les Juifs de France commençaient à descendre les dernières marches vers l’enfer », rappelle Serge Klarsfeld dans l’introduction du catalogue de l’exposition Le Temps des rafles. L’année 1942 est celle de l’extermination de 2 700 000 Juifs, polonais et russes dans leur écrasante majorité.

En France, les rafles de 1942 et celles qui suivent jusqu’à la Libération, exécutées surtout par la police française, font partie du mécanisme qui conduit les Juifs de tout un continent vers les camps d’extermination en Pologne. Le 27 mars 1942, le premier convoi de déportés juifs quitte la France pour Auschwitz, 42 convois suivront en 1942.

 

 


 

Si l'année 1940 est, en France, l'année du statut des Juifs, (étrangers et français), de l'aryanisation économique, de l'internement dans des conditions déplorables des Juifs expulsés d'Allemagne, en octobre 1940, dans les camps du sud de la France, de la privation de la nationalité française des Juifs d'Algérie, l'année 1941 est marquée par les premières rafles de Juifs.

Ce mot rafle qui fait encore trembler soixante dix ans après, peut se définir "comme une arrestation collective qui a pour but d'enfermer un groupe social, soit pour le maintenir dans des camps de concentration, soit pour remplir un train de déportés" (André Kaspi, Les Juifs pendant l'occupation). Les rafles ne sont pas des arrestations individuelles, elles ne sanctionnent aucune violation d'une loi ou d'un décret : on est arrêté dans une rafle uniquement parce qu'on est Juif.

 

La première rafle a eu lieu à Paris le 14 mai 1941 à 7 h. du matin.

C'est

 

La Rafle du "Billet Vert"

La Préfecture de Police de Paris convoque 6.494 Juifs polonais, tchécoslovaques et ex-autrichiens à l'aide "d'un billet vert" à se présenter dans différents centres éparpillés dans Paris.

3.747 se sont présentés et ont été envoyés dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers dans le Loiret.

La deuxième rafle a eu lieu le 20 août 1941 : des Juifs français et étrangers sont arrêtés dans la rue, dans le XIe arrondissement, puis la rafle s'étend à d'autres quartiers de Paris.

4 232 hommes sont arrêtés et envoyés dans au camp qui vient de s'ouvrir, à DRANCY (Seine-Saint-Denis).

La troisième rafle a eu lieu le 12 décembre 1941. Elle est très différente des précédentes : 1.043 Juifs de toutes origines, on l'appelle la rafle des notables, sont arrêtés à leur domicile, tôt le matin. Ils seront transportés au camp de Royallieu, près de Compiègne.

Ces trois rafles se passent dans l'indifférence générale de la population française.

De décembre 1941 à juillet 1942, les rafles sont interrompues. Pourquoi ? Parce que les Allemands ne possèdent pas assez de trains pour déporter les Juifs vers l'Est... !

 

Mais survient un événement nouveau et dramatique, la première déportation : le 27 mars 1942, le premier convoi de déportés quitte la gare du Bourget. Dans les wagons de 3ème classe (à partir du 2ème convoi, il n'y aura plus que des wagons à bestiaux) sont enfermés 1 112 hommes, en partie des internés de Drancy, pris dans la rafle du 20 août 1941, en partie des Juifs français, internés à Royallieu, lors de la rafle du 12 décembre 1941.

Le convoi est escorté jusqu'à la frontière allemande par des gendarmes français et un officier SS. Dannecker, chargé des affaires juives en France, conduit le convoi jusqu'à Auschwitz.

 

 

Cette année 1942 donc voit la chasse à l'homme juif s'étendre sur toute l'étendue du territoire français, zone libre incluse ; elle fut la plus meurtrière dans la mesure où sur les 79 convois partis de France pendant la Shoah, 45 quittent l'hexagone en 1942, et sur 75 721 déportés de France, 41 951 sont déportés en 1942, dont seuls 805 seront encore en vie en 1945.

 

 

(sources partielles : Marianne MALKA, Serge KLARSFELD)

 

 

Expo-Le-Juif-et-la-France-MichelJacquot-1941.jpg 

 

Cette "exposition" a lieu du 5 septembre 1941 au 15 janvier 1942 au palais Berlitz à Paris, puis elle est envoyée à Bordeaux et à Nancy. L'affiche est l"œuvre" de Michel Jacquot. Comme on le sait, l' "exposition" connut un très large succès.

 

*   *   *

 

 

 

 


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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 08:07

 

 

 

Pessah.jpg 

 

La fête de la Pâque Juive s’appelle Pessa'h. Elle a lieu au début du printemps. Cette année, elle commence aujourd’hui 26 mars pour se terminer le 1er avril. C’est sans doute la fête juive la mieux connue dans le monde. En hébreu, Pessa'h signifie « passer par-dessus », rappelant qu'au cours des Dix Plaies infligées aux Égyptiens, Dieu tua tous les premiers-nés égyptiens mais il "passa au-dessus" des maisons juives et les préserva.

Pessa’h commémore la sortie du peuple hébreu d'Égypte et l'avènement du peuple juif après le don de la Torah à Moïse sur le mont Sinaï.

Les sens de Pessa'h : l’exode et le temps de la libération de l’esclavage égyptien ainsi que le facteur qui détermina la création du peuple juif il y a environ 3.500 ans.

 

Plus largement aujourd’hui, on fête la libération et la liberté en général ; c’est également un temps de compassion pour tous ceux qui sont victimes de toute forme d’esclavage, souhaitant avec ardeur que toute l’humanité puisse prétendre aux joies et aux responsabilités de la liberté.

 

...Et de nos jours, fort heureusement, l'humour n'est jamais loin...

 

 

pessah.jpg

 

 

 

 

 

 

moise.jpg

 

 

 

 

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 06:00

 

 

 

 

LLS-13---.jpg

©Andy RILEY

 

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 06:02

 

 

 

 

Il n'aurait fallu

 

 

 

 

 

Il n'aurait fallu

Qu'un moment de plus

Pour que la mort vienne

Mais une main nue

Alors est venue

Qui a pris la mienne

 

 

 

Qui donc a rendu

Leurs couleurs perdues

Aux jours aux semaines

Sa réalité

A l'immensité

Des choses humaines

 

 


Moi qui frémissais

Toujours je ne sais

De quelle colère

Deux bras ont suffi

Pour faire à ma vie

Un grand collier d'air

 

 


Rien qu'un mouvement

Ce geste en dormant

Léger qui me frôle

Un souffle posé

Moins une rosée

Contre mon épaule

 

 

 

Un front qui s'appuie

A moi dans la nuit

Deux grands yeux ouverts

Et tout m'a semblé

Comme un champ de blé

Dans cet univers

 

 

 

Un tendre jardin

Dans l'herbe où soudain

La verveine pousse

Et mon cœur défunt

Renaît au parfum

Qui fait l'ombre douce

 

 

 

LOUIS ARAGON

 

Le Roman Inachevé, 1956

 

 


Monet--le-dejeuner.jpg

Claude MONET

Le déjeuner

vers 1874

 

 

Le déjeuner : panneau décoratif

Après 1870, Monet renonce aux grands formats de ses débuts. Quelques oeuvres cependant font exception : ce sont Le déjeuner exposé à la seconde exposition impressionniste de 1876 comme "panneau décoratif" et les toiles destinées à la décoration du château de Rottenbourg à Montgeron pour Ernest Hoschedé, peintes en 1876-1877. On peut se d'ailleurs demander si ce n'est pas ce Déjeuner, vu dans l'atelier de Monet ou à l'exposition de 1876, qui incite Hoschedé à commander les panneaux destinés à sa propriété.

Le charme du sujet vient surtout de l'impression d'instantanéité, de l'évocation simple d'une vie familiale dont il ne reste que quelques traces. La table n'est pas desservie comme à la fin d'un repas. Un chapeau accroché à une branche d'arbre, un sac et une ombrelle posés sur le banc paraissent avoir été oubliés là. Sous l'ombre fraîche du feuillage, le petit Jean Monet joue calmement avec quelques planchettes de bois.

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 06:39

 

 

 

 

Ce très bel hommage rendu à Georges PEREC par Julius MARX sur son blog. 

Les phrases entre parenthèses sont de Julius, bien sûr et l'exercice n'en est que plus troublant. Merci à Julius de nous permettre de publier son beau travail ici.    

 

 

Je me souviens des coups de règle en fer sur les doigts.

(Et d'un jour où le professeur a demandé à un nouveau "quel est le nom de cet imbécile au bout de la règle?" et que le nouveau a répondu " de quel côté, monsieur?")

 

Je me souviens des Malabars achetés chez le confiseur au coin de la rue.

(Et aussi que je ramassai les emballages vides dans la cour pour faire croire que j'en avais acheté plus que les autres)

 

Je me souviens de l'odeur enivrante des livres, à la rentrée scolaire.

(Et de mon voisin qui se moquait de moi parce que je suçais le petit bâton de colle)

 

Je me souviens des oignons et de la petite fleur de Sydney Bechet, des disques 45t gagnés chez Antar avec les pleins de Mobylette.

(Et du disque de Trini Lopez acheté avec l'argent donné par ma tante pour le cadeau de la fête des mères)

 

Je me souviens du petit carnet où j'écrivais les mots des grands que je ne comprenais pas.

(Et des signatures imitées des copains que je n'avais pas)

 

Je me souviens des vaccinations collectives.

(Et de l'infirmerie militaire avant le départ en Afrique où nous sommes restés plus d'une demie heure avec la même aiguille dans le dos)

 

Je me souviens d'un film d'animation avec un ours, une petite fille et un marchand de sable, mais pas du titre du film.

(Et de Fernandel avec sa vache Marguerite, au Gaumont Palace, place Clichy. )

 

Je me souviens de la soupe au tapioca.

(Et de l'odeur insupportable des poireaux dans la cuisine de la pension)

 

Je me souviens de la télé en noir et blanc.

(Et du carré blanc)

 

Je me souviens de mon premier vélo de course de marque Gitane, offert par mon grand-père.

(Et du petit morceau de carton que l'on glissait dans les rayons pour imiter le bruit d'un moteur)

 

Je me souviens des flacons plats de pastis volés à TVS. Sale goût, pur.

(Et des paquets de P4, achetés à plusieurs et fumés en vitesse)

 

Je me souviens des scoubidous.

(Et de l'agate que je glissais au milieu. Et puis de la pièce de 5 francs que l'on perçait pour avoir le même collier que Vince Taylor)

 

Je me souviens d'avoir croisé Maurice Genevoix montant dans sa belle bagnole dans la grand'rue.

(Et Michel Simon, avec un chapeau et une grande cape noire, sur le trottoir de la rue St Denis.)

 

Je me souviens de son prénom : Isabelle.

(Marie-France)

 

Je me souviens de la baguette à 1 franc.

(Et du signe de la croix, tracé avec son Opinel par le directeur de la pension, sur la miche de pain.)

 

Je me souviens de séances de catéchisme chez une vieille dame, ponctuées  par un chocolat chaud et qu'elle récompensait par un film à la télé comme Poly ou l'Homme du Picardie.

(Et puis aussi  que tout le monde  s'était moqué de moi lorsque j'avais prononcé le H de eucharistie )

 

Je me souviens de mon premier voyage en train ; j'avais deux ans.

(Et de mon grand-père qui m'accompagnait à la pension par le train. Il pouvait calculer la vitesse du train avec sa montre. Je ne me rappelle plus comment.)

 

Je me souviens de l'arrivé de la télé.

(Et de la première publicité. C'était pour la marque Schneider, je crois.)

 

Je me souviens du cours d'histoire en CE2 qui commençait par : nos ancêtres les Gaulois.

(Et du cours de Français où j'avais prononcé excréments au lieu d'ingrédients.)

 

 

 

Les textes sont extraits de Je me souviens (1978) de Georges Pérec.

(Les textes entre parenthèses et en italiques de Julius Marx.)

 

 

 

 

Georges-Perec.jpeg 

Georges Perec est né en 1936. Son père, Icek Peretz (1909-1940), et sa mère, Cyrla Szulewicz (1913-194?), tous deux juifs d'origine polonaise, se marient en 1934. Georges Perec naît le samedi 7 mars 1936 vers 21 h dans une maternité du 19e arrondissement de Paris. Il passera sa petite enfance au 24 rue Vilin, dans le quartier de Belleville, où sa mère tient un salon de coiffure jusqu'en 1942.

 

 

F.MAYRAN.-GEORGES-PEREC.jpg

Francine MAYRAN

Georges PEREC

©Francine Mayran

 


 

 


Engagé volontaire contre l'Allemagne dès 1939, Icek Peretz est mortellement blessé le 16 juin 1940. En 1941, la mère du petit Georges, pour lui sauver la vie, l’envoie en zone libre à Villard-de-Lans via un train de la Croix-Rouge. Il y est baptisé et son nom, francisé, devient Perec. Le petit Georges passe là le reste de la guerre avec une partie de sa famille paternelle. Sa mère, arrêtée et internée à Drancy en janvier 1943, est déportée à Auschwitz le 11 février de la même année. Georges retourne à Paris en 1945 où il est adopté par sa tante paternelle, Esther, et son mari David Bienenfeld.

 

 

*

 

 

Nous ajouterons, extrait également de Je me souviens :

Je me souviens de photos que je ne devais jamais voir, elles passaient furtivement dans les mains de ma grand-mère dont le visage s'était terriblement assombri (comme un ciel, très vite). Elles rejoignirent une boîte. Je ne vis des photos des camps que trois ou quatre ans plus tard, d'autres, dans d'autres circonstances. Rétroactivement, j'eus peur de celles que je n'avais pas vues.

G.PEREC


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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 06:11

 

chien biker 

 

Je ne suis pas si fou

 

 

 

Je ne suis pas si fou
 

De demander l’heure à mon chien
 

Mais regardez
 

Regardez donc
 

Où mettrait-il sa montre
 

Il n’a pas de poche
 

Le pauvre à son gilet 

 

 

 

Paul Vincensini

 

 

extrait d'une série de poèmes regroupés sous le titre ALPHABETES et NUMERALES

et dédicacée à Sylvie.

 

 

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 06:03

 

 

 

 

Je mènerai mon enfant

 

 

 

 

Je mènerai mon enfant partout où je n’ai pas été

Avec lui sur du marbre blanc, dans les palais d’orient

Je rirai aux gens de couleur

Et aussi sous le soleil clair qui éclaire toute la Terre

Pour ceux qui n’ont jamais pu faire tout ce que j’ai fait,

Pour ceux qui n’ont pas vu

Tout ce que j’ai vu.

 

 

PAUL ELUARD

 

 

 

Picasso.Homme-portant-un-enfant-1965.jpg

PICASSO

Homme portant un enfant, 1965

 

 

 


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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 06:06

 

 

      La Nuit de Cristal (Kristallnacht)

 

 

Il y a près de 75 ans, un événement dramatique préfigurait les horreurs de la Shoah. Il s’agit de la Nuit de Cristal, pogrom contre les Juifs en Allemagne et en Autriche, qui s’est déroulée les 9 et 10 novembre 1938.

 

Au cours de ces heures terribles, près de 200 synagogues et lieux de culte ont été détruits par les flammes. 7500 magasins ou usines appartenant à des Juifs ont été saccagés.

 

Ces violences ont fait de nombreuses victimes : près de cent Juifs ont été assassinés et des centaines d’autres ont succombé à leurs blessures ou se sont suicidés. En outre, les Nazis ont déporté dans des camps de concentration près de 30 000 Juifs.

 

 Nuit-de-cristal.jpg

 

 

 

Nuit-de-cristal-copie-1.jpg

 

 

*

 

Paul Celan grandit tiraillé entre le yiddish et le judaïsme strict de son père et la langue allemande de sa mère, passionnée de poésie et de littérature. Il quitta Czernowitz pour aller étudier la médecine en France et traversa l’Allemagne le 10 novembre 1938, le lendemain de la « Nuit de Cristal ». Un de ses poèmes en gardera la trace :

 

La Contrescarpe 

 

Tu es venu

par Cracovie à l’Anhalter

Bahnhof

vers tes regards coulait une fumée

qui était déjà de demain. Sous

des paulownias

tu voyais les couteaux dressés, encore, aiguisés par la distance

 

 

 

Paul CELAN

 

La rose de Personne, 1963

 

 

paulownia.jpg

Un paulownia.

 

 

 


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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 09:04

 

 

 

 

Noces

 

 

 

 

Sur la mer en fleur

 

Des îles germent dans le soir,

Des milliers d'îles sur la mer

Aussi limpide que le bonheur 

Des anges. Mieux que les vagues la lumière

Nous parle à travers l'épaisseur de la gloire.

On effeuille pour nous une rose d'argent.

Ce n'est pas le vent, ni aucune haleine

Créée qui répand

Ces pétales sur les plaines

Marines. Qui pourrait refuser cette fête

Les épousailles du ciel et de l'eau ? Le cortège 

Passe sous le dôme des mouettes.

De toutes parts les forêts lèvent leurs flambeaux

Sur lesquels la nuit tombe comme la neige.

Les noces, les noces enfin sont prêtes !

L'heure est venue  de boire au calice des eaux.

 

 

Jean MAMBRINO

La ligne de feu

Baie-de-Canche.jpg
Baie de Canche, février 2013, photo Nuageneuf

... Qui pourrait refuser cette fête

Les épousailles du ciel et de l'eau ?

 

 


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