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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 12:21

 

 

 

Cédric BERNARD écrit un poème au quotidien qu'il donne sur son blog.

 

 

 

 

Si c'était simple

 

Si c'était simple
si c'était juste
ce serait un matin
d'enfant
si c'était chaque jour
l'horloge tournerait
sans balancier

et basta !
la vie a trop coulé des yeux,
l'horizon sourit peut-être,
des blessures aux commissures.
il est parfois dur à soulever,
le cœur du jour.
il a besoin parfois
de la bascule et son élan
pour se jeter
crever un peu plus loin

chaque jour le jour ne renait
pas plus que l'homme,
il garde les instants d'avants
superposés, empiétés, empêtrés.

les jours n'ont pas tous les bleus profonds,
ils ont avec eux les bleus, les mauves, les verts
irisés de ceux des veilles.

 

 

Cédric BERNARD
14 mars 2013

 

 

Les-mots-des-marees.jpg

 

 

 

 

 


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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 06:02

 

 

 

 

 

 

Effraie

 

 

 

 

- L'amour vous effraie ?

Mettez une chouette dans votre coeur.

 

Lechim AUTHEX

 


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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 06:39

 

 

              Pour Virginie

 

 

 

Soleils Couchants

 

Une aube affaiblie

Verse par les champs

La mélancolie

Des soleils couchants.

La mélancolie

Berce de doux chants

Mon cœur qui s’oublie

Aux soleils couchants.

Et d’étranges rêves,

Comme des soleils

Couchants sur les grèves,

Fantômes vermeils,

Défilent sans trêves,

Défilent, pareils

À des grands soleils

Couchants sur les grèves.

 


Paul Verlaine

Poèmes saturniens, 1866 

 

 

 

4.JPG

...La mélancolie

   Des soleils couchants...

 

Photo Nuageneuf prise avec un iPhone. Le Touquet, le 16 avril 2011 à 19h30.

 


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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 14:35

 

 

Attente à Rome et non attentat rom.

 

 

attente-1A.Bianchi.Reuters.jpeg

©Alessandro Bianchi/Reuters

 

 

C.Hartmann.jpeg

©Christian Hartmann/Reuters

 

 

 


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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 09:09

 

 

 

 

Le parapluie

 

 

 

 

 

 

 

 

Un paparapluie

Prit le train pour Paris

En compagnie d'une mamanrapluie.

 

 

 

 

Il pleuvait beaucoup ce soir-là

Mais dans le train

Il n'y avait personne

 

 

 

 

 

Elle pleura un peu

Puis ils se plurent beaucoup

 

 

 

 

 

 

Au retour tout le ciel était bleu

 

 

 

 

Paul VINCENSINI

 

©Maële Vincensini

 

 

*

 

Maële Vincensini est la petite fille du poète. Elle s'attèle à republier les poèmes de son grand-père. Elle vient de créer un site sur son grand-père PAUL VINCENSINI.

 

 

Courriel reçu de Maële Vincensini :

 

Cher Nuageneuf,

 Je suis la petite fille de Paul Vincensini. Ma grand-mère a fait de moi il y a quelques années l'ayant droit de mon grand père. Et depuis je travaille à la promotion de son œuvre, à la continuité des choses.
J'organise des spectacles, réédite ses livres, recherche des textes cachés.
Mon grand-père que je n'ai jamais connu (je suis née en 87) m'a accompagnée toute ma petite vie et je lui rends hommage comme je peux.
Alors voilà après 4 ans de travail, j'ai récupéré tous les droits éditoriaux, et réédité au Cherche midi, Archiviste du vent.
Les autres livres, je les rééditerai moi même après avoir monté une maison d'édition uniquement "Vincensini".

Je suis très heureuse que son œuvre soit relayée par des personnes comme vous.
M'autorisez-vous à mettre votre blog/site en lien dans celui de Paul?

Bien à vous,
A bientôt, Maële

 

 

Accédez au site Paul Vincensini, clic !

 

 

 

 

 

 


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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 06:39

 

 

 

 

La Naissance

Trois fois trois jours la cloche des douleurs t’éveilla et ton visage prit la couleur qui m’avertissait. Toute ta chair se hâtait vers ce dernier travail.

L’éternel miracle était encore une fois à notre porte.

La grande poussée victorieuse libéra le poisson tout luisant de sa mère. Il était là, dangereux à tenir, et nous ne savions pas s’il était déjà lui ou encore nous.

C’est alors que nos yeux se reconnurent. Nous échangeâmes nos joies d’avoir mené la tâche, nos vigueurs d’avoir résisté à d’autres tentations, nos confiances de nous connaître.

Notre poisson restait là, endormi, après le grand effort de ses poumons et nous ne savions pas encore si son âme était arrivée.

 

Gabriel COUSIN

 

Ces poèmes extraits de divers recueils sont inclus dans l'anthologie Dérober le feu

 

 

dali-Enfant-geopolitique-observant-la-naissance-de-l-homme-.jpg

DALI

Enfant géopolitique observant la naissance de l'homme nouveau 


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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 06:17

 

 

 

 

Le grand passage

 

 

À Brenos

 

 

 

Le seuil de l’immortalité

Est assez haut, en pierre, avec des plantes

On ne s’apercevait pas du tout qu’on le passait

Mais de l’autre côté

Des tripotées

D’oiseaux sans ailes ni sans eaux

Poussaient des cris d’échiran…

 

 

11 avril 1946

 

 

Boris VIAN (1920-1959) *

Cantilènes en Gelée.

 

*  1920 - 1959 !

Il faut le re-re-voir écrit pour y croire. 39 ans !...

 

 

 

 

 

Van-Gogh-copie-1.jpg

 

Vincent VAN GOGH, 1853-1890 *

Champ de Blé aux Corbeaux

juillet 1890

 

 

*  1853 - 1890 !

Il faut le re-re-voir écrit pour y croire. 37 ans !...

 

 


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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 06:07

 

Bon anniversaire, monsieur Vian !

 

VIAN.jpeg

 

Boris Vian est né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray (Hauts- de-Seine)

et décédé le 23 juin 1959 à Paris. Il a 39 ans.

 

 

 

 


« Pourquoi sont-ils si méprisants ? demanda Chloé. Ce n’est pas tellement bien de travailler…

– On leur a dit que c’était bien, dit Colin. En général, on trouve ça bien. En fait, personne ne le pense. On le fait par habitude et pour ne pas y penser, justement.

– En tout cas, c’est idiot de faire un travail que des machines pourraient faire.

– Il faut construire des machines, dit Colin. Qui le fera ?

– Oh ! Évidemment, dit Chloé. Pour faire un œuf, il faut une poule, une fois qu’on a la poule, on peut avoir des tas d’œufs. Il vaut donc mieux commencer par la poule.

– Il faudrait savoir, dit Colin, qui empêche de faire des machines. C’est le temps qui doit manquer. Les gens perdent leur temps à vivre, alors, il ne leur en reste plus pour travailler.

– Ce n’est pas plutôt le contraire ? dit Chloé.

– Non, dit Colin. S’ils avaient le temps de construire les machines, après ils n’auraient plus besoin de rien faire. Ce que je veux dire, c’est qu’ils travaillent pour vivre au lieu de travailler à construire des machines qui les feraient vivre sans travailler.

– C’est compliqué, estima Chloé.

– Non, dit Colin. C’est très simple. Ça devrait, bien entendu, venir progressivement. Mais, on perd tellement de temps à faire des choses qui s’usent…

– Mais, tu crois qu’ils n’aimeraient pas mieux rester chez eux et embrasser leur femme et aller à la piscine et aux divertissements ?

– Non, dit Colin. Parce qu’ils n’y pensent pas.

– Mais est-ce que c’est leur faute si ils croient que c’est bien de travailler ?

– Non, dit Colin, ce n’est pas leur faute. C’est parce qu’on leur a dit : « Le travail, c’est sacré, c’est bien, c’est beau, c’est ce qui compte avant tout, et seuls les travailleurs ont droit à tout. » Seulement, on s’arrange pour les faire travailler tout le temps et alors ils ne peuvent pas en profiter.

– Mais, alors, ils sont bêtes ? dit Chloé.

– Oui, ils sont bêtes, dit Colin. C’est pour ça qu’ils sont d’accord avec ceux qui leur font croire que le travail, c’est ce qu’il y a de mieux. Ça leur évite de réfléchir et de chercher à progresser et à ne plus travailler.

– Parlons d’autre chose, dit Chloé. C’est épuisant, ces sujets-là. Dis-moi si tu aimes mes cheveux…

– Je t’ai déjà dit… »

Il la prit sur ses genoux. De nouveau, il se sentait complètement heureux.

« Je t’ai déjà dit que je t’aimais bien en gros et en détail.

– Alors, détaille », dit Chloé, en se laissant aller dans les bras de Colin, câline comme une couleuvre.

 

 

Boris VIAN

L'écume des jours

Chapitre XXV

 

 

 



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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 06:06

 

 

 

 

LLS-13-.jpeg

 

©Andy Riley    

 

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 06:17

 

 

 

 

L'invitation au voyage

 

 

 

Mon enfant, ma soeur,

Songe à la douceur

D'aller là-bas vivre ensemble !

Aimer à loisir,

Aimer et mourir

Au pays qui te ressemble !

Les soleils mouillés

De ces ciels brouillés

Pour mon esprit ont les charmes

Si mystérieux

De tes traîtres yeux,

Brillant à travers leurs larmes.

 

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

 

 

Des meubles luisants,

Polis par les ans,

Décoreraient notre chambre ;

Les plus rares fleurs

Mêlant leurs odeurs

Aux vagues senteurs de l'ambre,

Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale,

Tout y parlerait

À l'âme en secret

Sa douce langue natale.

 

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

 

 

Vois sur ces canaux

Dormir ces vaisseaux

Dont l'humeur est vagabonde ;

C'est pour assouvir

Ton moindre désir

Qu'ils viennent du bout du monde.

- Les soleils couchants

Revêtent les champs,

Les canaux, la ville entière,

D'hyacinthe et d'or ;

Le monde s'endort

Dans une chaude lumière.

 

 

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

 

 

Charles BAUDELAIRE

 

 

Matisse.-Luxe--calme-et-volupte-1904-05.jpg

 

Henri MATISSE

Luxe, calme et volupté, 1904-1905

©Musée d'Orsay

 

 

 


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