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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 06:29

 

 

 

 

Ô femmes ! chastetés augustes !

Ô femmes ! chastetés augustes ! fiertés saintes !

Pudeur, crainte sacrée entre toutes les craintes !

Farouche austérité du front pensif et doux !

Ô vous à qui je veux ne parler qu'à genoux,

Dont la forme est si noble en notre chaos sombre,

Qu'on ne se souvient plus, en la voyant dans l'ombre,

De rien que de divin et de mystérieux,

Sorte d'oubli tombé sur la terre des cieux,

Etres charmants créés pour la plus haute sphère ;

Ô femmes, parmi nous que venez-vous donc faire ?

Alors questionnant l'inconnu, l'inouï,

Aux voix qui disent non tâchant d'arracher oui

J'écoute, et je regarde, et, plein de rêveries,

Je vais au Luxembourg, je vais aux Tuileries,

Parlant à tout ce qui va, vient, passe, et cherchant

La réponse à ce cri vague et pur comme un chant ;

Et toujours, et partout, et de toutes les femmes,

De celles-ci, les coeurs, de celles-là, les âmes,

Du brun regard, de l'oeil voilé de blonds cheveux,

Sort un sourire immense aux enfants, ces aveux.

 

Victor HUGO

Toute la Lyre

 

Le 17 novembre 1879.

 

 

 

 

Van-Gogh-1886.jpg

 

...J'écoute, et je regarde, et, plein de rêveries,

Je vais au Luxembourg...

 

 

 

 

Vincent Van GOGH, 1886

Allée dans le jardin du Luxembourg

 

 


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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 07:52

 

 

 

 

CONSEILS À UN AMI

 

 

Ami, tu veux

Devenir poète

Ne fais surtout pas

L'imbécile

N'écris pas

Des chansons trop bêtes

Même si les gourdes

Aiment ça.

 

N'y mets pas

L'accessoire idiot

Ou le sombrero

Du Mexique

N'y mets pas

Le parfum brûlant

Ou le cormoran

Exotique.

 

Mets des fleurs

Et quelques baisers

Tendrement posés

Sur ses lèvres

Mets des notes

En joli bouquet

Et puis chante-les

Dans ton coeur.

 

Ami, tu veux

Devenir poète

N'essaie surtout pas

D'être riche

Tu feras

De petits bijoux

Que l'on te paiera

Vingt-cinq sous.

L'éditeur

Va te proposer

De te prostituer

Sans vergogne

L'interprète

Va te discuter

Et va suggérer

Que tu rognes.

 

Tu riras

De ce qu'on dira

Et tu garderas

Dans ta tête

Ce refrain

Toujours inconnu

Que tu siffleras

Dans la rue...

 

Boris Vian

Cantilènes en gelée, 1958

 

 

Vian.jpg

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 07:40

 

 

 

 

      « ... Au lieu d'une vision à l'exclusion des autres, j'eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mot, corde qui indéfiniment se déroule sinueuse, et, dans l'intime, accompagne tout ce qui présente du dehors comme du dedans.

 

Je voulais dessiner la conscience d'exister et l'écoulement du temps. Comme on se tâte le pouls. Ou encore, en plus restreint, ce qui apparaît lorsque, le soir venu, repasse (en plus court et en sourdine) le film impressionné qui a subi le jour.

 

Dessin cinématique.

 

Je tenais au mien, certes. Mais combien j'aurais eu plaisir à un tracé fait par d'autres que moi, à le parcourir comme une merveilleuse ficelle à nœuds et à secrets, où j'aurais eu leur vie à lire et tenu en mains leur parcours.

 

Mon film à moi n'était guère plus qu'une ligne ou deux ou trois, faisant par-ci par-là rencontre de quelques autres, faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou – sentiments et monument mêlés naturellement – se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour... qu'on pouvait voir, qu'il me semblait qu'on aurait dû voir, mais qu'à vrai dire personne ne voyait. »

 

 

Henri MICHAUX

Passages, 1950


 

 

ecoulement-du-temps.png

 

      ...Je voulais dessiner la conscience d'exister et l'écoulement du temps... 

 

 


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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 06:19

 

 

 

L'Ours et les deux Compagnons



Deux compagnons pressés d'argent

A leur voisin Fourreur vendirent

La peau d'un Ours encor vivant,

Mais qu'ils tueraient bientôt, du moins à ce qu'ils dirent.

C'était le Roi des Ours au compte de ces gens.

Le Marchand à sa peau devait faire fortune.

Elle garantirait des froids les plus cuisants,

On en pourrait fourrer plutôt deux robes qu'une.

Dindenaut * prisait moins ses Moutons qu'eux leur Ours :

Leur, à leur compte, et non à celui de la Bête.

S'offrant de la livrer au plus tard dans deux jours,

Ils conviennent de prix, et se mettent en quête,

Trouvent l'Ours qui s'avance, et vient vers eux au trot.

Voilà mes gens frappés comme d'un coup de foudre.

Le marché ne tint pas ; il fallut le résoudre :

D'intérêts contre l'Ours, on n'en dit pas un mot.

L'un des deux Compagnons grimpe au faîte d'un arbre ;

L'autre, plus froid que n'est un marbre,

Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent *,

Ayant quelque part ouï dire

Que l'Ours s'acharne peu souvent

Sur un corps qui ne vit, ne meut, ni ne respire.

Seigneur Ours, comme un sot, donna dans ce panneau.

Il voit ce corps gisant, le croit privé de vie,

Et de peur de supercherie

Le tourne, le retourne, approche son museau,

Flaire aux passages de l'haleine.

C'est, dit-il, un cadavre ; Otons-nous, car il sent.

A ces mots, l'Ours s'en va dans la forêt prochaine.

L'un de nos deux Marchands de son arbre descend,

Court à son compagnon, lui dit que c'est merveille

Qu'il n'ait eu seulement que la peur pour tout mal.

Eh bien, ajouta-t-il, la peau de l'animal ?

Mais que t'a-t-il dit à l'oreille ?

Car il s'approchait de bien près,

Te retournant avec sa serre.

- Il m'a dit qu'il ne faut jamais

Vendre la peau de l'Ours qu'on ne l'ait mis par terre.

 

 

Jean de la Fontaine

Fables XX, Livre V

 

 

Dindenaut : allusion au Dindenaut chez Rabelais. Dindenaut, marchand de moutons,

fait l’éloge de ses bêtes à Panurge pour les lui vendre très cher. 

Tenir son vent : retenir son souffle.

 

 

 

AP.jpeg

...Le Marchand à sa peau devait faire fortune... 

 

 

photo ©David Vincent/AP - Brest, 30 janvier 2012

 


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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 06:12

 

 

 

 

Merci à tous ceux qui se sont manifestés, le plus souvent par courriel, suite au témoignage de Nadia Moscovici. Dans Capitale de la douleur, Paul Eluard écrit : «  J’ai la beauté facile et c’est heureux. »Voici, choisi dans Le Phénix, le dernier recueil publié avant sa mort, un poème d’espoir :

 

 

Et un sourire

 

 

La nuit n'est jamais complète

Il y a toujours, puisque je le dis

Puisque je l'affirme

Au bout du chagrin

Une fenêtre ouverte

Une fenêtre éclairée

Il y a toujours un rêve qui veille

Désir à combler, faim à satisfaire

Un coeur généreux

Une main tendue, une main ouverte

Des yeux attentifs

Une vie, la vie à se partager.

 

 

 

Paul Eluard

Le Phénix, 1951

 

 

 

Nadia-au-sourire-enjoue.Matisse-copie-1.JPG


Henri Matisse

Nadia au sourire enjoué, 1948

 

 

 

 


 

 


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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 06:57

 

 

 

VIVA LATVIA

 

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Liepaja_massacre_04.jpg 

 

 

 

 Liepaja_December_1941_massacres_01.jpeg

 

 

Pour Louise

 

 

 

Ce sont de très vieilles photos. Une petite douzaine, cornées, jaunies, mille fois tournées et retournées. Une famille se déshabille sur une plage. Une jeune fille s’abrite derrière ses bras joints, la mère plie soigneusement les vêtements, on imagine la grimace du garçon qui se bat avec ses bretelles. La Louisiane, l’Italie, le temps qui dure longtemps et la vie sûrement, plus d'un million d'années, et toujours en été ? Pas vraiment. En fait, ils ont plutôt l’air gelé et étrangement absent. Ce sont des Lettons de Liepaja, des juifs lettons, et s’ils se déshabillent ce 15 décembre 1941 dans les dunes de Skede, c’est parce qu’on leur a demandé, poliment peut être, de le faire avant d’aller s’aligner au-dessus d’une fosse de cent mètres de long et trois de large. Voir cette mer baltique qu’ils ont aimée sans doute, celle des vacances, des pâtés de sable et du pâle soleil de minuit letton aura été leur dernière perception du monde. Puis une balle dans la nuque tirée par des Allemands des Einzatsgruppen et leurs très zélés auxiliaires lettons du sinistre groupe Arajs, et les fantômes photographiques que nous avons vus s’animer quelques instants plongent définitivement dans le néant. Avec 91% des leurs. 60 000 sur 66 000, bien avant la conférence de Wannsee. Et personne pour briser le silence, vraiment personne. Un silence assourdissant. C’est si loin la Lettonie, si petit et si insignifiant. Qui se souciait de ses juifs en 1941 ? Ni le pape, ni Churchill, ni Roosevelt assurément.

 

Pourtant, ne vous y trompez pas, la famille Epstein a eu de la chance. Grâce aux clichés exceptionnels réalisés par un SS allemand, le SD Oberscharführer Sobeck, et dérobés dans sa chambre par un électricien juif, elle s’accroche, elle fait de la résistance, elle interpelle nos mémoires, elle nous interdit d’oublier, de les oublier. Les précieux documents transmis aux services secrets soviétiques furent envoyés à Moscou et produits lors de procès contre les criminels de guerre. Les Epstein ont été identifiés. Pour l’éternité, au USHMM (United States holocaust memorial museum), Sorella tente de dérober son corps aux regards des soldats, Jay se dévêt en ronchonnant, il fait moins 10 en décembre et il a froid, Rosa exécute une dernière fois les gestes simples qui ont rythmé sa vie parce qu’elle n’en connaît pas d’autres. Avant d’enlacer ses enfants et d’aller regarder la mer.

 

Les Epstein certes, mais les autres ? Qui étaient-ils les autres, comment s’appelaient-ils, quel était le nom de leur père, leur adresse, leur métier, ces détails administratifs qui font la vie d’un homme ou d’une femme ? Nous avons la liste des déportés vers les camps que les Allemands, ces organisateurs incomparables, consignaient très scrupuleusement. Mais à l’Est de l’Est, les morts de faim des ghettos ou de la Shoah dite par balles ont purement et simplement disparu. On rafle où on peut, on shoote dans la foulée, on recouvre, point barre. Pas de fonctionnaire zélé pour enregistrer les identités au bord des fosses. Juste des soldats goguenards, parfois ivres, parfois indifférents. Ceux-là sont morts deux fois, morts, enterrés et oubliés. Et je ne vous parle pas de ces souvenirs effacés qu’on se transmettait de génération en génération, la tante acariâtre et moustachue, sa recette de strudel, le grand-père qui réparait les meccanos comme personne, la couleur de la première voiture qui a fait Riga-Bauska, la liste sans fin des amoureux éconduits par la petite dernière, une vraie beauté. Subitement on n’est plus dans l’administratif, on frôle l’insignifiant, l’invisible, l’indispensable pourtant. Mais on aura beau faire, on aura beau dire, ce qui faisait l’identité des Juifs lettons est perdu à jamais, il nous a définitivement échappé, comme coule entre les doigts le sable de la plage de Skede, au sud de Liepaja. Restent les noms.

 

Jusqu’aux années 90, jusqu’à la chute du mur et à l’indépendance de la Lettonie, les disparus de la Baltique et d’ailleurs, de la Courlande, de la Livonie, ne survivaient plus que très symboliquement, au travers des photos Epstein. D’ailleurs la Lettonie elle-même s’était diluée dans l’empire soviétique. Qui connaissait la Lettonie, soyez honnêtes, personne. Alors quelques dizaines de milliers de  juifs morts en 41, une goutte d’eau infime dans l’océan de désolation de la Shoah… Personne n’aurait parié un lat sur eux. Mais c’était sans compter une poignée de fous qui se jurèrent de tout faire pour au moins retrouver les noms. Un ambassadeur d’Israël qui avait commencé par demander une tribune à la Saema, le parlement letton, pour dénoncer enfin les innombrables complicités locales et l’étrange indulgence dont bénéficiaient encore à Riga les anciens légionnaires de la waffen SS qui défilaient tous les ans en grand uniforme et sous les drapeaux nazis. Etrange et amnésique Lettonie qui s’indigne du « génocide » commis après la guerre par l’URSS rebaptisée « empire totalitaire étranger », vit toujours dans un monde mythique d’humiliations historiques, mais passe sous silence l’extermination par les nationalistes lettons d’autres citoyens lettons. Des historiens comme Anders Erzaigilis (1). Une attachée de chancellerie très concernée, et parfois consternée par les pesanteurs de l’Administration plus soviétique que lettone, qui est allée taper aux portes à Bruxelles afin d’obtenir le financement par des fonds européens de la Commission pour l’histoire Lettone. Ne restait plus qu’à exhumer symboliquement 60 000 personnes.

 

Je vous passe les détails de l’histoire. Un travail de fourmis. Juste pour des noms. On commence par la liste établie en août 41 recensant tous les Juifs à l’entrée des Allemands dans le pays. 94 700. 30 000 réussissent à prendre le large. On continue à tâtons en la recoupant avec les « livres de maison », ces registres où devaient figurer les habitants de chaque habitation lettone et qui sont conservés aux archives historiques de l’Etat letton, les rapports établis par la commission soviétique extraordinaire pour l’investigation des crimes fascistes quand l’URSS a libéré le pays le 13 octobre 44, plus ses 30 juifs survivants à Riga et ses morts, la base de données de Yad Vashem, les annuaires téléphoniques, les registres des décès et des naissances puisque des Juifs continuaient à naître et à mourir naturellement dans ce pays de cauchemar, les témoignages des rares survivants enregistrés au USHMM… Et on finit par aller sur place dans les villages, faire du porte à porte, interroger les vieux réticents pour qu’ils acceptent de rafraîchir leurs souvenirs incertains -« Tu es sûr, Janis, que Moïse Jacobson n’était pas déjà parti en novembre 41, il me semble que tu confonds avec  Samuel Rappoport… Vous comprenez c’est si loin, nous on n’y était pour rien, on ne savait pas »- Bien sûr Diadouchka, bien sûr, et l’envie d’aller voir soi-même dans les champs où on les a fusillés et de creuser la terre avec ses propres mains.

 

Au bout du compte, les noms sont revenus. Presque tous. Ce n’est pas de gaieté de cœur que la Lettonie s’est couverte de plaques et de listes. Mais déjà mise à l’index pour sa xénophobie anti-Russes qui risquait de lui interdire une entrée rapide dans l’Union, elle a fait le dos rond. Bruxelles et ses subventions valent bien quelques noms juifs et des étoiles de David sur des plages ou au fond de bois perdus.

Face aux dunes et à la mer, le mémorial de Skede en contient 2747. Il témoigne que ce jour là, il n’y avait sur la plage ni Dieu, ni saints ni maîtres du monde.

 

Nadia Moscovici

 

(1)  EZERGAILIS Andrew, The Holocaust in Latvia 1941-1944, The Historical Institute of Lavia, Riga 1996, published in association with the United States Holocaust Memorial Museum, Washington D.C.



 


 

 Note :

On peut lire un document exhaustif sur les grands massacres des Einsatzgruppen en Lettonie ici

 



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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 07:05

 

 

Nadia Moscovici est une jeune attachée de chancellerie comme d'autres sont curés, chanteurs d'opéra ou professeurs, par vocation. Pour son premier poste, sa cure de campagne ou sa ZEP, elle a choisi en 1996 la Lettonie, une particule balte, une terra incognita fraîchement indépendante par la grâce d'un mur tombé et d'une URSS explosée. Un pays tout neuf, encore étonné de se retrouver maître de son destin, après être passé pendant mille ans de bras prussiens en bras russes. Tout neuf, mais pas sans passé. La Lettonie exhibe volontiers ses plaies encore béantes, le Letton est intarissable quand il s'agit d'évoquer son long calvaire sous le joug nazi puis, surtout, soviétique. Un quart de la population déportée en Sibérie. Posé comme une verrue sur la place de l'hôtel de ville, l'incontournable musée de l'occupation auquel on vous traîne dès votre arrivée passe assez rapidement sur la période 41-43, pour  explorer le crépuscule soviétique dans ses détails les plus cruels.

 

Lettonie-occupation.jpg

Le musée de l'occupation de Riga.
 

 

N'étant pas tout à fait née de la dernière pluie, Nadia Moscovici s'est assez vite demandée où étaient passés les Juifs de Lettonie dont nulle part il n'est fait mention, ni au musée, ni dans les livres d'histoire lettons, ni dans les discours officiels, ni pendant la parade du 16 mars qui voit défiler tous les ans les anciens waffen SS lettons honorant leurs morts sous le regard indifférent ou apitoyé de la foule. Pas même au camp d'extermination de Salaspils dont le monument monumental, d'un néo-réalisme tout kholkozien, honore "les victimes et résistants à la barbarie nazie". Juifs à 99,99%. C'est tellement évident qu'il a sans doute été jugé inutile de le rappeler.

Cet 'escamotage' a fini par étonner, voire scandaliser. Nadia Moscovici et d'autres, un ambassadeur d'Israël surtout, qui a prononcé un discours historique à la Saema, le parlement letton, en mettant les points sur les i et des députés livides face à eux-mêmes, ont chacun à leur façon forcé la Lettonie à exhumer les noms à défaut des corps martyrisés et à réécrire l'Histoire. Leur histoire. En voici un des épisodes, il y en eut beaucoup d'autres. Nous publions son témoignage dès demain.

 

 


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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 07:23

 

 

(Rappel : Le choix par la communauté européenne de la date du 27 janvier commémore la date de la "libération" du camp d'Auschwitz-Birkenhau en 1945 par l'Armée rouge)

 

 

 

Francine MAYRAN expose à MOSCOU du 25 au 27 janvier.

 

 

« JAMAIS PLUS : MEMOIRE DE L’HOLOCAUSTE, PREVENTION DES CRIMES CONTRE L’HUMANITE »

 

Avec le Conseil de l’Europe et World without nazism, à l’occasion de la conférence des ministres de l’éducation.

 

 

 

 F.MAYRAN-2011.jpg

©Francine MAYRAN, 2011

Ils s’appelaient Jacob et  Leah.

 

 

 

 

 

 F.Mayran-tsigane2011.jpg

©Francine MAYRAN, 2011

Derrière les barbelés, Gitans à Montreuil-Bellay

 

 

* * *

* * *

* * *

 

Liens vers deux articles parus dans le magazine Télérama :

 

 

Le commentaire et la réponse de Alain Finkielkraut dans le même Télérama

 

 

 

 

 

 


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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 06:00

 

 

Il y a dix ans, en 2002, les ministres européens de l’Éducation ont adopté à l’initiative du Conseil de l’Europe la Déclaration instituant la "Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité" dans les établissements scolaires des États membres.

 

 

Le lien vers la page du bulletin officiel du ministère de l'Education nationale ici

Auschwitz.jpeg
Le Monde. Auschwitz-Birkenau, 27 janvier 2010
Photo ©Reuters/Eric Gaillard

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 08:00

 

 

 

 

A un poète aveugle

 

Merci, poète ! -- au seuil de mes lares pieux,

Comme un hôte divin, tu viens et te dévoiles ;

Et l'auréole d'or de tes vers radieux

Brille autour de mon nom comme un cercle d'étoiles.

 

Chante ! Milton chantait ; chante ! Homère a chanté.

Le poète des sens perce la triste brume ;

L'aveugle voit dans l'ombre un monde de clarté.

Quand l'oeil du corps s'éteint, l'œil de l'esprit s'allume.

 

Victor HUGO

Les Contemplations

Paris, mai 1842

 

 

 

magritte-l-oeil.jpg

René Magritte. L'œil.

 


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