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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 06:20

 

 

 

 

 

 Nous poursuivons la publication d'extraits arbitrairement choisis

dans le Journal de Jules RENARD.

 

 

 

 

9 février.


Dès qu'on dit à une femme qu'elle est jolie, elle se croit de l'esprit. 

 

27 février.

 

Qu'est-ce que la vie quand elle n'est vue que par des yeux qui ne sont pas des yeux de poètes ?

 

 


...à suivre, bien entendu...


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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 06:23

 

le misanthrope

 

Le Misanthrope ou l'Atrabilaire amoureux est une comédie de Molière en cinq actes, en alexandrins, créée le 4 juin 1666. Elle est inspirée du Dyscolos de Ménandre. Alceste, idéaliste, prétend se comporter sans hypocrisie. Il clame son intransigeance face au pouvoir et à ses compromissions (et préfère par exemple perdre un procès où son bon droit est établi plutôt que d'influencer le juge comme le fait son adversaire)... mais il est épris de Célimène, jeune femme mondaine et coquette. Désireux de fuir cette société pour laquelle il ne serait pas fait, il souhaite convaincre sa dulcinée de renoncer au monde par amour pour lui.

 

 

 

 

Le Misanthrope, Acte 1, SCÈNE PREMIÈRE

 

 

PHILINTE

Vous voulez un grand mal à la nature humaine!

 

ALCESTE

Oui! j'ai conçu pour elle, une effroyable haine.

 

PHILINTE

Tous les pauvres mortels, sans nulle exception,

Seront enveloppés dans cette aversion?

Encor, en est-il bien, dans le siècle où nous sommes...

 

ALCESTE

Non, elle est générale, et je hais tous les hommes:

Les uns, parce qu'ils sont méchants, et malfaisants;

Et les autres, pour être aux méchants, complaisants,

Et n'avoir pas, pour eux, ces haines vigoureuses

Que doit donner le vice aux âmes vertueuses.

De cette complaisance, on voit l'injuste excès,

Pour le franc scélérat avec qui j'ai procès;

Au travers de son masque, on voit à plein le traître,

Partout, il est connu pour tout ce qu'il peut être;

Et ses roulements d'yeux, et son ton radouci,

N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici.

On sait que ce pied plat, digne qu'on le confonde,

Par de sales emplois, s'est poussé dans le monde:

Et, que, par eux, son sort, de splendeur revêtu,

Fait gronder le mérite, et rougir la vertu.

Quelques titres honteux qu'en tous lieux on lui donne,

Son misérable honneur ne voit, pour lui, personne :

Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit,

Tout le monde en convient, et nul n'y contredit.

Cependant, sa grimace est, partout, bienvenue,

On l'accueille, on lui rit; partout, il s'insinue;

Et s'il est, par la brigue, un rang à disputer,

Sur le plus honnête homme, on le voit l'emporter.

Têtebleu, ce me sont de mortelles blessures,

De voir qu'avec le vice on garde des mesures;

Et, parfois, il me prend des mouvements soudains,

De fuir, dans un désert, l'approche des humains.

 

(...)

 

 

 

 

desert.jpg

...Et, parfois, il me prend des mouvements soudains,

De fuir, dans un désert, l'approche des humains.


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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 06:08

 

      Comme l’an dernier, la fête de Pessa’h coïncide cette année encore avec la fête des Pâques chrétiennes, qui elle commémore la résurrection de Jésus-Christ, le troisième jour après sa passion. La solennité commence le dimanche de Pâques, qui marque pour les catholiques la fin du jeûne du carême, et dure pendant huit jours. « Pâque », du latin populaire pascua, altération (par influence de pascua « nourriture », du verbe pascere « paître ») du latin écclésiastique Pascha, emprunté au grec πάσχα / páskha, lui-même emprunté à l'hébreu  Pessa'h,« il passa [par-dessus] », d'où « passage », est le nom de la fête juive qui commémore la sortie d'Égypte. D'après les Évangiles, c'est pendant cette fête juive qu'eut lieu la résurrection de Jésus ; c'est pourquoi le nom en a été repris pour désigner la fête chrétienne.

 

*   *   *    

 

 

 

      C'est donc le jour qui convient pour évoquer la mémoire de Bernard de Clairvaux et donner, après une courte biographie, un texte mystique d'une grande pureté.

 

 

Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090 ou 1091, château de Fontaine-lès-Dijon (Dijon) – † 20 août 1153, abbaye de Clairvaux) est un moine français, réformateur de la vie religieuse. Directeur de conscience de l'ordre cistercien, il recherche par amour du Christ la mortification la plus dure. Bernard fait preuve, toute sa vie durant, d'une activité inlassable pour instruire ses moines de Clairvaux, pour émouvoir et entraîner les foules, pour allier son ordre avec la papauté et pour élaborer une idéologie militante que son ordre et toute l'église catholique mettront en œuvre.

 

 

Bernard-de-Clairvaux.jpg

 

 Je T'aimerai, Seigneur, Toi qui es ma force, mon appui, mon refuge, mon libérateur, et tout ce qui peut se dire de désirable et d'adorable. Mon Dieu, mon secours, je T'aimerai pour Tes dons et à ma mesure, qui sera certes bien au-dessous de la juste mesure, mais non pas inférieure à ma capacité d'aimer, car bien que je ne puisse donner autant que je dois, je ne saurais aller au-delà de mon pouvoir. Sans doute serai-je capable d'aimer davantage, lorsque Tu daigneras m'apporter plus d'amour, et pourtant je ne T'aimerai jamais à proportion de ce que Tu mérites.

 

Tes yeux ont vu mon imperfection, mais dans Ton Livre seront inscrits ceux qui font tout ce qu'ils peuvent, même s'ils ne peuvent faire tout ce qu'ils doivent.

Bernard de Clairvaux

Oeuvres mystiques

 

 

 

Note :

Le pape Benoît XVI, lors de son audience du 21 octobre 2009, évoque la mémoire du saint, on peut lire son texte ici

 

 

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 06:34

 

 

 

 

Toutsesomplique1963.jpg

 

Tout ne va pas pour le mieux entre Albert et Paola ! ...

Quelque chose ne va pas entre Tony et Margaret

 

 

Album Tout se complique.

1963

 


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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 07:02

 

 

 

 

 

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 05:34

 

 

 

 

Riennestsimple1962.jpg

 

Album Rien n'est simple.

1962.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 05:13

 

 

      Surligner : marquer un texte avec un surligneur


 

Aspirine (s.f) — Epouse d’un aspirant de marine.

Généralement très élégante, elle donne à la mode un caractère

très particulier, un cachet d’aspirine.

 

Petit dictionnaire des mots retrouvés.

Un canular de la Nouvelle Revue Française, 1938

 

 

 

 

 

 


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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 05:12

 

 

 

 

Merci Corinne, Nadia, Patrick, Soluto, Joël,  

 Merci à tous ceux, inconnus, qui se sont manifestés par courriel.

 

Voici pour tous, choisi dans Le Phénix, le dernier recueil publié avant sa mort, un poème d’espoir de Paul Eluard :

 

 

Et un sourire

 

 

La nuit n'est jamais complète

Il y a toujours, puisque je le dis

Puisque je l'affirme

Au bout du chagrin

Une fenêtre ouverte

Une fenêtre éclairée

Il y a toujours un rêve qui veille

Désir à combler, faim à satisfaire

Un coeur généreux

Une main tendue, une main ouverte

Des yeux attentifs

Une vie, la vie à se partager.

 

 

 

Paul Eluard

Le Phénix, 1951

 

 

 



 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 06:32

 

 

 

Vogue.Dali-avril-1944.jpg

 

S.DALI.

Couverture de VOGUE, avril 1944.

 

 

 


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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 06:00

 

 

Heureux anniversaire, ami Paul-Marie !

      (30 mars 1844 - 30 mars 2012)

 

Courbet - Paul Verlaine

 

Illustration : Verlaine, portrait par Gustave COURBET.

 

 

 

 

La Belle au Bois dormait

 

La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait.

Madame Barbe-bleue ? elle attendait ses frères ;

Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,

Se reposait sur l'herbe en chantant des prières.

 

L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger

Qui caresse la feuille au sommet des bocages

Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager

Semaille, fenaison, et les autres ouvrages.

 

Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,

Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,

Ses coupes et son goût à lui, - les fleurs des gens ! -

Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles,

 

Et, fleurant simple, ôtaient au vent sa crudité,

Au vent fort, mais alors atténué, de l'heure

Où l'après-midi va mourir. Et la bonté

Du paysage au coeur disait : Meurs ou demeure !

 

Les blés encore verts, les seigles déjà blonds

Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique.

Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons

Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique...

 

Peau d'Ane rentre. On bat la retraite - écoutez ! -

Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe,

Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés,

Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe !

 

Paul-Marie Verlaine  

Amour

 

 

 

Le-jardin-a-Giverny-1900.Monet.jpg 

...Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,...

 

Claude Monet

Le jardin à Giverny, 1900

 

 

 

 

 


Note 1 : Verlaine est né le 30 mars 1844 et mort le 8 janvier 1896. Surnommé « le Prince des Poètes », il est toutefois également à l’origine de l’expression des « poètes maudits ».

Note 2 : Le lendemain de son enterrement, plusieurs quotidiens relatent un événement curieux : dans la nuit qui a suivi ses obsèques, la statue de la Poésie, au faîte de l'Opéra Garnier, a perdu un bras qui s'est écrasé, avec la lyre qu'il soutenait, à l'endroit où le corbillard de Verlaine venait de passer...

 


 

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