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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 05:46

 

 

 

 

À deux beaux Yeux


Vous avez un regard singulier et charmant ;

Comme la lune au fond du lac qui la reflète,

Votre prunelle, où brille une humide paillette,

Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;


Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;

Ils sont de plus belle eau qu’une perle parfaite,

Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,

Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement.


Mille petits amours, à leur miroir de flamme,

Se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux,

Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.


Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre âme,

Comme une fleur céleste au calice idéal

Que l’on apercevrait à travers un cristal.

 

 

 

Théophile GAUTIER (1811 - 1872)

La comédie de la mort

 

T.Gautier.jpg

(Recueil de poèmes paru en 1838)

 

 

 

Le-faux-miroir-1928.jpeg

...Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre âme,...

 

René MAGRITTE

Le faux miroir, 1928

 

 


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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 05:50

 

 

 

 

 

drancy-shoah.jpeg

21 septembre 2012 - Le Mémorial à gauche, le nouveau bâtiment du Mémorial à droite. Photo ©Alfred/Sipa    

 

 

Le président de la République, François Hollande déclare ce 21 septembre,

dans son discours d'inauguration du Mémorial :

 

"Drancy a été gardé par des gendarmes français, géré par des fonctionnaires français. Les enfants qui ont été amenés ici de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande avaient été arrêtés par des policiers français", a dit le président, évoquant "l'outrage à la France que fut la collaboration". 

 

 

 

Etre à la fois un lieu de mémoire de la Shoah et un lieu voué à l'habitat social depuis sa construction dans les années 1930, tel est le défi qui se pose à la cité de la Muette, à Drancy (Seine-Saint-Denis). Vendredi 21 septembre, François Hollande a inauguré un Mémorial dans un quartier qui porte son double héritage comme une croix. D'abord celui d'une modernité qui croyait au progrès : ces austères barres en "U" - un des premiers grands ensembles du XXe siècle - ont été conçues par les architectes visionnaires Marcel Lods et Eugène Beaudouin. Inspirés par les agoras à l'antique, ils rêvaient la cité-jardin ouvrière du futur. Le site a été classé en 2001 et les fenêtres du créateur Jean Prouvé, aux cadres et volets noirs, ont été en partie restaurées.

 

 

 

Mais Drancy, de par le monde, évoque une autre réalité. La cité a servi, de 1941 à 1944, de centre de regroupement pour les juifs en partance pour les centres d'extermination, raflés par les Allemands avec l'aide de la police française. "Porte de l'enfer " et "lieu d'angoisse" sont des expressions de rescapés. A Drancy passèrent 80 000 internés, pour la plupart promis à la mort. Ce fut un lieu où l'on connut la famine, en plein XXe siècle, à cause de l'incurie de l'administration et des gendarmes. De nombreux détenus se sont suicidés par désespoir.

 

Drancy.jpg 

Photo ©Présidence de la République

 

Sur les 67 000 personnes déportées à partir de Drancy, seules 3 500 revinrent. Dans la crypte du Mémorial de la Shoah à Yad Vashem (Jérusalem), la ville symbolise la déportation des juifs de France. On pense aussi à la formule rendue célèbre par un livre du sociologue Zygmunt Bauman : Modernité et Holocauste.

 

Il aura pourtant fallu attendre soixante-huit ans après la libération du camp, et la venue de François Hollande, pour qu'un premier ministre ou un président de la République y fasse le déplacement. Jean-Christophe Lagarde, le maire (Nouveau Centre) depuis 2001, s'est investi dans la préservation de la mémoire du site. La mairie a préempté et cédé le terrain, situé face à la cité, où s'ouvrira, le 23 septembre, le Mémorial. M. Lagarde juge "indécent" ce long oubli public, ce désengagement d'un Etat qui a pourtant reconnu, en 1995, sa responsabilité dans la déportation des juifs de France.

 

Drancy-1.jpgPhoto ©Présidence de la République

"Vous devez absolument continuer à parler aux survivants et ensuite transmettre à d'autres". 

 

"Ne pas gêner"

 

Le projet a été financé à 100 % par la Fondation pour la mémoire de la Shoah (FMS), qui assurera aussi le fonctionnement du site. Des voix s'étonnent que l'argent des juifs assassinés serve à perpétuer la mémoire de leur propre séquestration. Formée par les fonds en déshérence issus de la spoliation des juifs de France et restitués par l'Etat (son capital est de 393 millions d'euros), la FMS a été créée en 2000 pour devenir l'acteur incontournable des entreprises mémorielles autour de la Shoah. Au début, ni Simone Veil, qui était alors présidente de la FMS, ni Serge Klarsfeld n'ont approuvé l'idée de M. Lagarde de transformer toute la cité en Musée de la déportation des juifs. Plus de 500 personnes, souvent économiquement fragiles, y sont logées, et des rumeurs d'expulsion circulaient parmi les locataires.

 

"Il fallait que la cité de la Muette demeure un lieu de vie, explique Serge Klarsfeld, et ne pas gêner les gens." D'où le choix d'un musée légèrement à l'écart des immeubles de la cité ? Ces derniers se reflètent néanmoins dans les larges fenêtres-miroirs du Mémorial. Etre à côté et non dans la cité, c'est déjà le cas pour le monument du sculpteur Shelomo Selinger, érigé en 1976, et d'un wagon symbolique, posé en 1988. Quant à la prise en charge par l'Etat, Simone Veil n'en voulait à aucun prix, et Serge Klarsfeld non plus : "La FMS a pour vocation la mémoire. C'est donc assez normal que ce soit elle qui s'en occupe, et l'opinion publique ne l'aurait pas compris autrement."

 

L'historienne Annette Wieviorka, qui vient de publier avec Michel Lafitte «  A l'intérieur du camp de Drancy », partage cet avis. Mais elle s'inquiète : "Ce Mémorial a été décidé au début des années 2000, à une époque où la situation économique était meilleure. Et comment faire vivre ces centres dans une période où le devoir de mémoire n'est plus aussi central qu'autrefois ?" Certains estiment en effet que la FMS a mieux à faire que de construire un mémorial. Le temps ne serait plus à celui des témoins ni de la réparation, mais à la pédagogie et à la transmission. L'universitaire Rachel Ertel, qui vient de traduire du yiddish A pas aveugles de par le monde, roman-fleuve d'un rescapé des camps, Leïb Rochman, a fait partie de la commission culture de la fondation, et elle se montre également dubitative. Déambulant sous le péristyle de la cité de la Muette, elle pense que l'"argent aurait été mieux employé à financer des projets culturels. C'est comme pour la guerre de Troie : ce qui entretient la mémoire, c'est la littérature, et à l'avenir, c'est la littérature qui la portera".

 

A le voir fini, le musée et centre de documentation, conçu par l'architecte suisse Robert Diener, paraît à Rachel Ertel plus discret qu'elle ne l'appréhendait. La FMS affiche ses chiffres pour se défendre d'avoir cédé au gigantisme : le bâtiment a coûté 15 millions d'euros, et il faudra 1 million pour le faire fonctionner. Philippe Allouche, son directeur général, estime qu'il pèsera de 5 % à 10 % sur les financements accordés par la fondation. Contre 46 % pour le Mémorial de la Shoah parisien (situé dans le quartier du Marais, 4e arrondissement), rénové en 2005, qui accueille environ 200 000 visiteurs par an.

 

Justement, le mémorial parisien a été le maître d'oeuvre et l'opérateur de celui de Drancy, qui en sera même une annexe, en visant les scolaires. L'institution dirigée par Jacques Fredj prendra ainsi le relais d'une association locale de bénévoles, le Conservatoire historique du camp de Drancy, qui opérait dans la cité. "Nous avons veillé à ce que les 2 500 m2 de locaux ne soient ni arrogants ni somptueux, affirme M. Fredj. Est-ce que les 400 m2 consacrés à l'exposition permanente sont pharaoniques ? Le bâtiment est sobre, transparent, et il s'insère très bien dans le tissu urbain."

 

L'exposition multimédia retracera l'histoire et le fonctionnement du camp, et la vie quotidienne des internés. Peu d'objets ont subsisté du passage, parfois bref, des juifs dans la cité, qui a d'ailleurs, dès 1946, été rendue au logement. Il existe cependant 150 photos d'époque du camp, dont certaines proviennent de la propagande. Quant aux inscriptions et graffitis laissés par les internés sur les murs des caves transformées en cachots, retrouvés et photographiés par l'Américain William Betsch, ils intégreront le Mémorial de Drancy dans un second temps.

 

Reste que Drancy n'est pas le Marais. Comment ce Mémorial vivra-t-il dans un paysage bien moins favorable que celui de Paris, alors que les incidents antisémites sont en expansion en banlieue ? Le wagon a déjà été profané. En 2006, l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, qui s'est rendu à plusieurs reprises en Israël et que les intégristes affligent du quolibet d'"imam des juifs ", a vu sa maison vandalisée après avoir participé à une cérémonie sur le site du camp et parlé à cette occasion de "l'injustice sans égale" de la Shoah. Il vit sous protection policière.

 

Serge Klarsfeld balaie ces inquiétudes et souligne que les incidents ont été rares. Jean-Christophe Lagarde ne croit pas plus à des manifestations d'hostilité émanant du voisinage. Un gros effort a été entrepris en direction des scolaires. "Le seul risque, concède le maire, peut provenir du mélange entre les locataires et les visiteurs. Longtemps, quand on parlait "mémoire", les résidents répondaient "conditions de vie". L'office départemental des HLM a engagé des travaux, et ils ont vu que l'on s'occupait d'eux."

drancy.-La-memoire.jpg 

"Aller chercher un public pas vraiment acquis"

 

Jacques Fredj, lui, est bien conscient du problème : "Drancy constitue un cas unique, au sens où l'on a maintenu des habitations dans ce qui a été un lieu d'internement." Westerbork, le Drancy néerlandais, et l'équivalent belge, l'ancienne caserne de Malines, ne sont plus habités. "Les habitants de Drancy n'ont pas choisi d'habiter sur le site d'un camp, poursuit le directeur du Mémorial. Cette population se voit imposer une mémoire qui est celle de notre pays, mais qui n'est sûrement pas à placer sur leurs épaules."

 

M. Lagarde espère que le Mémorial servira à dissuader les visiteurs d'aller traîner dans les cages d'escalier à la recherche des anciennes "chambrées" du camp. "Nous ne sommes pas naïfs face aux difficultés qui nous attendent, ajoute M. Fredj. En allant dans le 93, nous nous exposons. Mais nous attendons ce moment avec impatience. Aller chercher un public pas vraiment acquis, c'est un défi."

 

 

Drancy-perspective-.jpg 

Perspective : à gauche le nouveau Mémorial, intégré dans la cité de la Muette. A droite, l'actuel Mémorial, au centre, le wagon.

 


      LA TRANSMISSION, AVENIR DE LA MÉMOIRE

"Il ne s'agit plus d'accuser. La justice est passée. Et parfois elle est arrivée trop tard. Il ne s'agit pas non plus d'établir la vérité mais nous en connaissons aussi l'horreur. Il s'agit de transmettre", a-t-il dit.

"La transmission, là réside l'avenir de la mémoire", a-t-il insisté, invitant les plus jeunes à prendre le relais.

F.Hollande

 

 

 


 

Mémorial de la Shoah, 110-112, avenue Jean-Jaurès, Drancy (Seine-Saint-Denis). 

A partir  du 23 septembre. 

Ouvert du jeudi au dimanche, de 10 heures à 18 heures. 

 Fermé certains jours fériés et certains jours de fêtes juives. 

Tél. : 01-42-77-44-72.




(sources: Mémorial de la Shoah - Nicolas Weill, Le Monde - CRIF- Elysée.fr - L.Authex)    

 

 


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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 05:33

 

 

 

Un poème pour l'anniversaire d'Emilie

 

 

 

 

Je prends congé, je rentre

 

Je prends congé, je rentre

chez moi, dans mes rêves,

je retourne en Patagonie

où le vent frappe les étables

où l'océan disperse la glace.

Je ne suis qu'un poète

et je vous aime tous,

je vais errant par le monde que j'aime :

 

dans ma patrie

on emprisonne les mineurs

et le soldat commande au juge.

Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines

de mon petit pays si froid.

Si je devais mourir cent fois,

c'est là que je voudrais mourir

et si je devais naître cent fois

c'est là aussi que je veux naître

près de l'araucaria sauvage,

des bourrasques du vent du sud

et des cloches depuis peu acquises.

 

Qu'aucun de vous ne pense à moi.

Pensons plutôt à toute la terre,

frappons amoureusement sur la table.

Je ne veux pas revoir le sang

imbiber le pain, les haricots noirs,

la musique: je veux que viennent

avec moi le mineur, la fillette,

l'avocat, le marin

et le fabricant de poupées,

Que nous allions au cinéma,

que nous sortions

boire le plus rouge des vins.

 

Je ne suis rien venu résoudre.

 

Je suis venu ici chanter

je suis venu

afin que tu chantes avec moi.

 

Pablo NERUDA

Extrait de « El Canto General »

Traducteur inconnu

 

 

 

araucacia.jpg

...c'est là aussi que je veux naître

près de l'araucaria sauvage,...

 

 


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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 05:33

 

 

 

De cet amour ardent je reste émerveillée

 

Je reste émerveillée

Du clapotis de l’eau

Des oiseaux gazouilleurs

Ces bonheurs de la terre

Je reste émerveillée

D’un amour

Invincible

Toujours présent

Je reste émerveillée

De cet amour

Ardent

Qui ne craint

Ni le torrent du temps

Ni l’hécatombe

Des jours accumulés

Dans mon miroir

Défraîchi

Je me souris encore

Je reste émerveillée

Rien n’y fait

L’amour s’est implanté

Une fois

Pour toutes.

De cet amour ardent je reste émerveillée.

 

 

Andrée CHEDID

Poème écrit pour le Printemps des poètes 2007.

 

 

A.Chedid.jpg

Andrée CHEDID. 

Photo ©Anne Craver, 1995

 

 

Andrée Chedid, née le 20 mars 1920 au Caire est morte de la maladie d' Alzheimer le 6 février 2011 à Paris.

 

 

"Je suis née au Caire, en Égypte. J'habite Paris par choix, parce que j'aime cette ville depuis l'enfance. J'écris depuis l'âge de dix-huit ans, en plusieurs genres : poésie, roman, théâtre.

J'écris pour essayer de dire des choses vivantes qui bouillonnent au fond de chacun ; j'espère ainsi communiquer. Les sujets que je choisis sont en général marqués par la tragédie et par l'espérance. Je veux garder les yeux ouverts sur les souffrances, le malheur, la cruauté du monde ; mais aussi sur la lumière, sur la beauté, sur tout ce qui nous aide à nous dépasser, à mieux vivre, à parier sur l'avenir."

Andrée CHEDID

 

 

 


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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 05:12

 

 

 

Et un sourire particulier pour Emilie...

 

 

Et un sourire

 

 

La nuit n'est jamais complète

Il y a toujours, puisque je le dis

Puisque je l'affirme

Au bout du chagrin

Une fenêtre ouverte

Une fenêtre éclairée

Il y a toujours un rêve qui veille

Désir à combler, faim à satisfaire

Un coeur généreux

Une main tendue, une main ouverte

Des yeux attentifs

Une vie, la vie à se partager.

 

 

 

Paul Eluard

Le Phénix, 1951

 

 

 

Picabia-Adam-et-Eve-1931.jpg

...Il y a toujours, puisque je le dis...

 

Francis PICABIA

Adam et Eve, 1931

 

 

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 10:41

 

 

 

 

Blog---.jpg

 

 

 

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 13:30


16 - 18 septembre    

 

 

Les Juifs fêtent à partir de ce soir et jusqu'à mardi soir le nouvel an, Roch Hachana  et entrent dans l’année 5773.

 

On se souhaite  Chana Tova (c'est à dire "Bonne Année" - ce qui n'est pas particulièrement original)  et on forme le voeu traditionnel suivant :

 

 Que cette année prenne fin avec ses malédictions,

Que commence l’année nouvelle avec ses bénédictions. 

 


 

Chana-Tova-5768.jpg 

 

 

La tradition millénaire est que l'on trempe des quartiers de pommes dans le miel. Puis en général, on les mange...en oubliant son taux de cholestérol ou de triglycérides !   

 

Chana Tova à toutes et tous !

 


*  *  *    

 

 

Petit rappel de divers calendriers :

 

Calendrier hébraïque : 5773

 

Calendrier grégorien : 2012

 

Calendrier islamique : 1433

 

Calendrier taïwanais : 101

 

 

 

 


 

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 06:02

 

Le 12 septembre, c'était la Saint Apollinaire !...    

 

 

Juins de Paris

 

Juin ton soleil ardente lyre                       

Brûle mes doigts endoloris

Triste et mélodieux délire

J'erre à travers mon beau Paris

Sans avoir le coeur d'y mourir

 

Les dimanches s'y éternisent

Et les orgues de Barbarie

Y sanglotent dans les cours grises

Les fleurs aux balcons de Paris

Penchant comme la tour de Pise                    

 

Soirs de Paris ivres du gin

Flambant de l'électricité                                  

Les tramways feux verts sur l'échine

Musiquent au long des portées

De rails leur folie de machines

 

Les cafés gonflés de fumée

Crient tout l'amour de leurs tziganes

De tous leurs siphons enrhumés

De leurs garçons vêtus d'un pagne

Vers toi toi que j'ai tant aimée

 

Moi qui sais des lais pour les reines

La complainte de mes années

Des hymnes d'esclave aux murènes

La romance du mal-aimé

Et des chansons pour les sirènes

 

 

Guillaume Apollinaire

La chanson du mal aimé, 1913

 

 

 

 

Piet-Mondrian--place-de-la-concorde-38-1943.jpg

...Y sanglotent dans les cours grises

Les fleurs aux balcons de Paris...

 

 

 

Piet MONDRIAN

La Place de la Concorde,

tableau commencé en 1938, terminé en 1943.

 

 

 

bercy-enbankement-1953.jpg

...Soirs de Paris ivres du gin...

 

 

Marc CHAGALL

Le quai de Bercy, 1953

 

 


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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 05:27

 

 

 

Le ciel est par-dessus le toit

 

Le ciel est, par-dessus le toit,

Si bleu, si calme !

Un arbre, par-dessus le toit,

Berce sa palme.

 

La cloche, dans le ciel qu'on voit,

Doucement tinte.

Un oiseau sur l'arbre qu'on voit

Chante sa plainte.

 

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là

Simple et tranquille.

Cette paisible rumeur-là

Vient de la ville.

 

Qu'as-tu fait, ô toi que voilà

Pleurant sans cesse,

Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,

De ta jeunesse ?

 

Paul VERLAINE

(1844-1896)

Sagesse, 6eme pièce de la partie III, 1881

 

 

 

Le ciel est, par-dessus le toit,

Si bleu, si calme !

Un arbre, par-dessus le toit,

Berce sa palme.

...

camille-pissaro-entree-du-village-de-voisins.jpg 

Camille PISSARO

Entrée du village de Voisins

 

camille-pissaro-les-toits-sous-la-neige.jpg 

Camille PISSARO

Les toits sous la neige

 

 

camille-pissaro-les-toits-rouges.jpg 

Camille PISSARO

Les toits rouges

 

 


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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 05:36

 

 

 

 

Je mets beaucoup d'ordre dans mes idées.

Ca ne va pas tout seul :

Il y a des idées qui ne supportent pas l'ordre

Et qui préfèrent crever.

À la fin j'arrive à avoir beaucoup d'ordre,

Et presque plus d'idées.

 

 

NORGE

Les Oignons, 1953

 

 

 

 

rangement-d-idees.jpg

Equipement pour rangement d'idées.

 

 


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