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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 17:00

 

 

spiegelman.jpg

 

ART SPIEGELMAN est un célèbre cartoonist new-yorkais. Il est l'auteur de MAUS, bande dessinée magistrale traduite dans le monde entier et titulaire pour cette œuvre du seul prix Pulitzer attribué à une bande dessinée. 

 

 

 

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ART SPIEGELMAN

Couverture du NEW-YORKER du 24 sept. 2001

 

 

 

 

Art-Spiegleman-11-9-11.jpg

 

 

ART SPIEGELMAN

Couverture du NEW-YORKER du 12 sept. 2011

 

 


 

Aujourd'hui

 

 

photo-Gary-Hershorn.Reuters.jpeg

Photo © Gary Hershorn. Reuters.

 

 


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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 07:42

 

 

 

 

11-9-2001.jpg

 

 

 

 

 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 05:34

 

 

 

Le Revenant 

 

 

        Comme les anges à œil fauve,

         Je reviendrai dans ton alcôve

         Et vers toi glisserai sans bruit

         Avec les ombres de la nuit ;

   

         Et je te donnerai, ma brune,

         Des baisers froids comme la lune

         Et des caresses de serpent

         Autour d'une fosse rampant.

   

         Quand viendra le matin livide,

         Tu trouveras ma place vide,

         Où jusqu'au soir il fera froid.

   

         Comme d'autres par la tendresse,

         Sur ta vie et sur ta jeunesse,

         Moi, je veux régner par l'effroi.

 

 

Charles BAUDELAIRE 

Les Fleurs du mal, LXIII

 

Egon-Schiele-couple-enlace.jpg 

EGON SCHIELE

Couple enlacé

 

 


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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 05:36

 

 

 

 

L’alouette en colère

 

J’ai un fils enragé

qui ne croit ni à Dieu

ni à diable

ni à moi.

J’ai un fils écrasé

par les temples à finance

où il ne peut entrer

et par ceux des paroles

d’où il ne peut sortir.

 

J’ai un fils dépouillé

comme le fut son père

porteur d’eau

scieur de bois

locataire

et chômeur

dans son propre pays.

 

Il ne lui reste plus

qu’la belle vue sur le fleuve

et sa langue maternelle qu’on ne reconnaît pas.

 

J’ai un fils révolté un fils humilié

un fils qui demain sera un assassin.

 

Alors moi j’ai eu peur

et j’ai crié à l’aide, au secours, quelqu’un !

Le gros voisin d’en face

est accouru armé grossier étranger

pour abattre mon fils une bonne fois pour toutes

et lui casser les reins

et le dos

et la tête

et le bec

et les ailes

alouette

ah…

 

Mon fils est en prison

et moi je sens en moi

dans le tréfonds de moi pour la première fois

malgré moi malgré moi

entre la chair et l’os

s’installer la colère…

 

 

Félix LECLERC

Chanson, 1970


 

 

 

Ecoutez l'immense Félix LECLERC chanter son poème.

Album POL 2675-133 Distr. Polygram

 

 


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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 05:19

 

 

 

« Le temps de la vie de l’homme, un instant ; sa substance, fluente ; ses sensations, indistinctes ; l’assemblage de tout son corps, une facile décomposition ; son âme, un tourbillon ; son destin, difficilement conjecturable ; sa renommée, une vague opinion. Pour le dire en un mot, tout ce qui est de son corps est eau courante ; tout ce qui est de son âme, songe et fumée. Sa vie est une guerre, un séjour sur une terre étrangère ; sa renommée posthume, un oubli. Qu’est-ce donc qui peut nous aider ? Une seule et unique chose : la philosophie. Et la philosophie consiste en ceci : à veiller à ce que le génie qui est en nous reste sans outrage et sans dommage, et soit au-dessus des plaisirs et des peines ; à ce qu’il ne fasse rien au hasard, ni par mensonge ni par faux-semblant ; à ce qu’il ne s’attache point à ce que les autres font ou ne font pas. Et en outre, à accepter ce qui lui arrive et ce qui est dévolu, comme venant de là-même d’où lui-même est venu. Et surtout, à attendre la mort avec une âme sereine sans y voir autre chose que la dissolution des éléments dont est composé chaque être vivant. » 

 

Marc-Aurèle – Pensées, II.

 Source : Classiques GARNIER

 

 phi.png

    Vue ainsi, la philosophie est limpide...


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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 15:07

14h30

 

Amis de la poésie, bonjour !

 

Euro.jpg

La BCE va racheter sans limite de la dette des Etats de la zone euro :


La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu'elle allait intervenir de manière illimitée sur le marché de la dette des Etats de la zone euro face aux primes de risques élevées réclamées à certains pays, a annoncé jeudi son président, Mario Draghi.

La BCE va lancer un nouveau programme, baptisé 
"Outright monetary transactions"(OMT), en raison "des perturbations graves observées sur le marché des obligations publiques qui proviennent de craintes infondées de la part des investisseurs sur la réversibilité de l'euro", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Francfort.


Ce programme sera soumis à la stricte condition que les Etats qui souhaitent en bénéficier aient auparavant fait appel à l'aide des fonds de secours européens, le FESF, provisoire, et le MES, son futur successeur. Ce qui implique, de la part de ces pays, des efforts accrus d'assainissement de leurs finances publiques.
 

 

 

- OMT ? (Outright monetary transactions ou Transactions monétaires "hors-la-loi") ?

- OMG !!! (Oh my god !!!)

 

 


 


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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 05:44

 

 

 

C'est la rentrée !... 


*    *    *  

 

      ... Quand Victor HUGO fait mine de s'énerver,

ça déménage ! 

Nuageneuf souhaite une fructueuse rentrée à tous les enseignants et à tous les élèves, en rêvant qu'à l'instar de Victor Hugo, tous fassent, chacun à sa manière, leur tempête personnelle au fond des encriers...

 

 




 

 

…Je fis une tempête au fond de l'encrier…

 

 

 hugo 

 

 Réponse à un acte d'accusation 

 

 

(...)

             Quand je sortis du collège, du thème,

Des vers latins, farouche, espèce d'enfant blême

Et grave, au front penchant, aux membres appauvris ;

Quand, tâchant de comprendre et de juger, j'ouvris

Les yeux sur la nature et sur l'art, l'idiome,

Peuple et noblesse, était l'image du royaume ;

La poésie était la monarchie ; un mot

Etait un duc et pair, ou n'était qu'un grimaud ;

Les syllabes, pas plus que Paris et que Londres,

Ne se mêlaient; ainsi marchent sans se confondre

Piétons et cavaliers traversant le pont Neuf ;

La langue était l'Etat avant quatre-vingt-neuf ;

Les mots, bien ou mal nés, vivaient parqués en castes ;

Les uns, nobles, hantant les Phèdres, les Jocastes,

Les Méropes, ayant le décorum pour loi,

Et montant à Versailles aux carrosses du roi ;

Les autres, tas de gueux, drôles patibulaires,

Habitant les patois ; quelques-uns aux galères

Dans l'argot ; dévoués à tous le genres bas,

Déchirés en haillons dans les halles ; sans bas,

Sans perruque ; créés pour la prose et la farce ;

Populace du style au fond de l'ombre éparse ;

Vilains, rustres, croquants, que Vaugelas leur chef

Dans le bagne Lexique avait marqués d'une F ;

N'exprimant que la vie abjecte et familière,

Vils, dégradés, flétris, bourgeois, bons pour Molière.

Racine regardait ces marauds de travers ;

Si Corneille en trouvait un blotti dans son vers,

Il le gardait, trop grand pour dire : Qu'il s'en aille;

Et Voltaire criait : Corneille s'encanaille

Le bonhomme Corneille, humble, se tenait coi.

Alors, brigand, je vins ; je m'écriai : Pourquoi

Ceux-ci toujours devant, ceux-là toujours derrière ?

Et sur l'Académie, aïeule et douairière,

Cachant sous ses jupons les tropes effarés,

Et sur les bataillons d'alexandrins carrés,

Je fis souffler un vent révolutionnaire.

Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.

Plus de mot sénateur ! plus de mot roturier !

Je fis une tempête au fond de l'encrier,

Et je mêlai, parmi les ombres débordées,

Au peuple noir des mots l'essaim blanc des idées ;

Et je dis : Pas de mot où l'idée au vol pur

Ne puisse se poser, tout humide d'azur !

Discours affreux ! - Syllepse, hypallage, litote,

Frémirent ; je montai sur la borne Aristote,

Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs.

Tous les envahisseurs et tous les ravageurs,

Tous ces tigres, le Huns, les Scythes et les Daces,

N'étaient que des toutous auprès de mes audaces ;

Je bondis hors du cercle et brisai le compas.

Je nommai le cochon par son nom ; pourquoi pas?

Guichardin a nommé le Borgia ! Tacite

Le Vitellius ! Fauve, implacable explicite,

J'ôtai du cou du chien stupéfait son collier

D'épithètes ; dans l'herbe, à l'ombre du hallier,

Je fis fraterniser la vache et la génisse,

L'une étant Margoton et l'autre Bérénice.

Alors, l'ode, embrassant Rabelais, s'enivra ;

Sur le sommet du Pinde on dansait Ça ira ;

Les neuf muses, seins nus, chantaient la Carmagnole ;

L'emphase frissonna dans sa fraise espagnole ;

Jean, l'ânier, épousa la bergère Myrtil. (...)

 

 

 

V. Hugo

Réponse à un acte d'accusation. L'Aurore.

 Les Contemplations, Livre I, poème VII. -1834-

 

 



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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 05:30

 

 

 

La mer

 

C’est tout ce que nous aurions voulu faire

et n’avons pas fait,

Ce qui a voulu prendre la parole

et n’a pas trouvé les mots qu’il fallait,

Tout ce qui nous a quittés

sans rien nous dire de son secret,

Ce que nous pouvons toucher et même creuser

par le fer sans jamais l’atteindre,

Ce qui est devenu vagues et encore vagues

parce qu’il se cherche sans se trouver,

Ce qui est devenu écume

pour ne pas mourir tout à fait,

Ce qui est devenu sillage de quelques secondes

par goût fondamental de l’éternel,

Ce qui avance dans les profondeurs

et ne montera jamais à la surface,

Ce qui avance à la surface

et redoute les profondeurs,

Tout cela et bien plus encore,

La mer.

 

 

Jules Supervielle

Oublieuse Mémoire, 1949

 

 

 

Kanafawa.HOKUSAI-gif

 

(...) Ce qui est devenu vagues et encore vagues

parce qu’il se cherche sans se trouver,

Ce qui est devenu écume

pour ne pas mourir tout à fait, (...)

 

 

HOKUSAI

1760-1849

La grande vague de Kanagawa, 1831

 

 

Hokusaï est un grand peintre et dessinateur d'estampes japonaises gravées sur bois. Cette estampe est la première des 46 qui composent les Trente-six vues du mont Fuji. Cette œuvre très connue influença profondément les peintres européens tels Monet, Gauguin et Van Gogh.

L'estampe représente trois barges prises dans une forte tempête. Ces bateaux rapides servaient à transporter par mer du poisson des villages de pêcheurs vers les marchés aux poissons de la baie d'Edo. Il y a huit rameurs par embarcation, cramponnés à leurs rames qu'ils ont pris le soin de relever. Deux passagers supplémentaires sont à l'avant de chaque bateau, ce qui représente un total de trente hommes. Les barques font environ 12 mètres de long, par comparaison, on peut estimer que la vague mesure de 14 à 16 mètres de hauteur. Les marins sont pris dans une forte tempête, peut-être un typhon, et semblent avoir bien peu de chances d'en réchapper.


 

 

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 04:24

 

 

Avec, ce jour, une pensée très particulière pour Endeuxmots   

      ______________________

 

      Cette prière est fréquemment lue lors d’obsèques. On l’attribue à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin (354-430). Mais elle a en fait pour origine un sermon sur la mort, prononcé par le chanoine irlandais Henry Scott-Holland (1847-1918) à St Paul's Cathedral en 1910, pendant l'exposition du corps du Roi Edouard VII à Westminster.

L'extrait Death is nothing at all, qui a donné lieu au texte français (une traduction de Charles Péguy ?) est intitulé en français Ne pleurez pas. la suite est ici

 

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 05:15

 

 

 

En bref, L’écume des jours c’est l’histoire très poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.   

 

 

 

extrait :

 

Le vent se frayait un chemin parmi les feuilles et ressortait des arbres tout chargé d'odeurs de bourgeons et de fleurs. 
 

(...)
 

Le soleil dépliait lentement ses rayons et les hasardait, avec
précaution, dans des endroits qu'il ne pouvait atteindre
directement, les recourbant à angles arrondis et onctueux,
mais se heurtait à des choses très noires et les retirait
très vite, d'un mouvement nerveux et précis de poulpe doré.
Son immense carcasse brûlante se rapprocha peu à peu,
puis se mit, immobile, à vaporiser les eaux continentales et
les horloges sonnèrent trois coups.

 

 


Boris Vian 
L'écume des jours, 1947

 

 

 

L'écume des jours : Un film vient d'être tourné. Il sortira au printemps 2013. Une pléiade d'acteurs y participe et peut-être ce film donnera-t-il le goût aux jeunes générations de lire Boris VIAN. Toutefois, on s'imagine mal comment ce fantastique roman peut être "traduit" en images, mais c'est ainsi. Quelques photos circulent déjà sur la toile, les voici :

 

colin-romain-duris-et-chloe.jpg

Colin, interprété par Romain DURIS et Chloé interprétée par Audrey TAUTOU.

 

ecume-des-jours.jpg

Chloé et Colin dans la voiture-nuage...

 

Ecume-des-Jours-.jpg

Jean-Sol Partre interprété par Philippe Torreton.

 

 


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