Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 06:06

 

 

 

 

 

Sempe-Musique.jpg

- Non Charles, pas ce soir. Je préfèrerais jouer du classique...

 

 

 

 

 

©Jean-Jacques SEMPE

 

 

 


Partager cet article
Repost0
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 05:56

 

 

 

La rentrée, ce matin...    


 

Page d'écriture

 


Deux et deux quatre

Quatre et quatre huit

Huit et huit font seize...

Répétez ! dit le maître.

Deux et deux quatre

Quatre et quatre huit

Huit et huit font seize...

Mais voilà l'oiseau-lyre

Qui passe dans le ciel.

L'enfant le voit

L'enfant l'entend

L'enfant l'appelle :

Sauve-moi

Joue avec moi

Oiseau !

Alors l'oiseau descend

Et joue avec l'enfant.

D'eu et deux quatre...

Huit et huit font seize

Et seize et seize qu'est-ce qu'ils font ?

Ils ne font rien seize et seize

Et surtout pas trente-deux

De toute façon

Et ils s'en vont.

Et l'enfant a caché l'oiseau

Dans son pupitre

Et tous les enfants

Entendent sa chanson

Et tous les enfants

Entendent sa musique

Et huit et huit à leur tour s'en vont

Et quatre et quatre et deux et deux

A leur tour fichent le camp

Et un et un ne font ni une ni deux

Un et un s'en vont également.

Et l'oiseau-lyre joue

Et l'enfant chante

Et le professeur crie :

Quand vous aurez fini de faire le pitre !

Mais tous les autres enfants

Ecoutent la musique

Et les murs de la classe

S'écroulent tranquillement.

Et les vitres redeviennent sable

L'encre redevient eau

Les pupitres redeviennent arbres

La craie redevient falaise

Le porte-plume redevient oiseau.

 

Jacques PREVERT.

 

 

 

MIRO.lE-PITRE-ROSE.jpg

...Et le professeur crie :

Quand vous aurez fini de faire le pitre !...

 

 

Illustration : Juan MIRO (1893-1983), Le pitre rose, 1974.

 

 

 

 


 

 

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 13:00

 

 

 

 

 

WALCOURT

 

Briques et tuiles,

Ô les charmants

Petits asiles

Pour les amants !

 

Houblons et vignes,

Feuilles et fleurs,

Tentes insignes

Des francs buveurs !

 

Guinguettes claires,

Bières, clameurs,

Servantes chères

À tous fumeurs !

 

Gares prochaines,

Gais chemins grands...

Quelles aubaines,

Bons juifs errants !

 

Paysages belges. 1er poème. Juillet 72

 

Paul VERLAINE

 

Romances sans paroles, 1874

 

 

 

Chagall-toits-rouge-53-54s.jpg                           

 

Marc CHAGALL

Toits rouges,

1953/1954  

 

 


 

 

Pissaro-les-toits-rouges.jpg

 

Le titre, Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver, précise la dimension théorique de cette création de Camille Pissarro. Avec ce tableau, en effet, il s'éloigne d'une notion anecdotique du paysage. Les plans se succèdent parallèlement à la surface de la toile. L'impression de profondeur est dès lors simplement rendue par la taille décroissante des motifs. Du rouge orangé au brun, les pentes des toits semblent essaimer sur toute la surface. Les mêmes tonalités se retrouvent en effet dans les champs et les plantes du premier plan, ainsi que sur la côte Saint-Denis à l'arrière-plan. Les empâtements, plus ou moins prononcés, en accrochant plus ou moins la lumière et en rendant la touche plus ou moins vibrante, confèrent une grande intensité et une grande mobilité à la surface peinte. 

Cette peinture est réalisée alors que Pissarro et Cézanne ont l'habitude, depuis 1865, de travailler ensemble sur des motifs identiques. Mais la version cézanienne, Le Verger, côte de Saint-Denis, à Pontoise (en prêt au Muséum of Fine Arts de Saint Petersburg, Floride) offre une vision plus en hauteur. Les maisons et les toits disparaissent derrière un rideau d'arbres, et les effets de couleurs sont limités par cet environnement végétal envahissant.

 

  Musée d’Orsay. ©Commentaire de Jean-Gilles Berizzi.

 

 

Jan-STEEN---Fete-dans-une-auberge.jpg

Jan STEEN

Fête dans une auberge

 

... Guinguettes claires,

Bières, clameurs,

Servantes chères

              À tous fumeurs !   ...

 

 


Partager cet article
Repost0
5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 07:09

 

 

 

Lorsque l'enfant paraît

 

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille

Applaudit à grands cris.

Son doux regard qui brille

Fait briller tous les yeux,

Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,

Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,

Innocent et joyeux.

 

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre

Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre

Les chaises se toucher,

Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.

On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère

Tremble à le voir marcher.

 


J.M.FOLON

Jean-Michel FOLON

 

 

 

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,

De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme

Qui s'élève en priant ;

L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie

Et les poètes saints ! la grave causerie

S'arrête en souriant.

 

La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure

Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,

L'onde entre les roseaux,

Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,

Sa clarté dans les champs éveille une fanfare

De cloches et d'oiseaux.

 

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine

Qui des plus douces fleurs embaume son haleine

Quand vous la respirez ;

Mon âme est la forêt dont les sombres ramures

S'emplissent pour vous seul de suaves murmures

Et de rayons dorés !


 

delvaux-Les-vestales-1972.jpg 

Paul DELVAUX, les Vestales, 1972

 

 

Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,

Car vos petites mains, joyeuses et bénies,

N'ont point mal fait encor ;

Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,

Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange

À l'auréole d'or !

 

Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.

Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.

Vos ailes sont d'azur.

Sans le comprendre encor vous regardez le monde.

Double virginité ! corps où rien n'est immonde,

Âme où rien n'est impur !

 


Mere-et-enfant-Picasso.jpg

P.PICASSO, Mère et enfant, musée Picasso, Paris.

 

 

 

 

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,

Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,

Ses pleurs vite apaisés,

Laissant errer sa vue étonnée et ravie,

Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie

Et sa bouche aux baisers !

 

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,

Frères, parents, amis, et mes ennemis même

Dans le mal triomphants,

De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,

La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,

La maison sans enfants !

 

 

Victor HUGO

 

 

Mere-et-enfant-Tamara-de-lempicka.jpg

Tamara de Lempicka, Mère et enfant.

 

 

*   *   *

 

Illustre poème de Victor Hugo dont la relecture ne lasse jamais, Lorsque l’enfant paraît résonne noblement à nos oreilles  attendries en ces occasions. Il est donné aujourd’hui en l’honneur d’une de nos lectrices, fidèle depuis le création de ce blog, grand-mère illuminée pour la première fois il y a 48 heures. Nous lui souhaitons bonheur et longue vie ainsi qu’à sa nouvelle descendance.

 

 


 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 06:05

 

 

 

 

                                                       

À mon frère

 

    Il était une fois un roi qui, d’une lyre

    Faisait couler, bondir et voltiger des sons...

    C’est à peine s’il connaissait quelques chansons,

    Il était doux, naïf, et ne savait pas lire.

     

    Et sous ses doigts vibraient d’harmonieux accords,

    Et le rythme toujours était plaintif ou tendre,

    Et le soir, il allait dans ses bois pour entendre

    Sangloter au lointain l’appel cuivreux des cors...

     

    Il ne s’occupait pas du tout de son royaume ;

    On le voyait errer, silencieux fantôme,

    Sa lyre entre les mains... avec des yeux de fou !

     

    Un jour on le trouva — sans le chercher du reste —

    Étendu mort sur l’herbe, avec encor le geste

    Qu’il avait, d’effleurer les cordes...

                                                      Voilà tout.

     

Jean COCTEAU  

1907

 

 

 

 

Le nouveau musée Jean Cocteau à Menton.

Séverin Wunderman fit fortune en Amérique dans l'horlogerie de luxe et  collectionna dès l'âge de 19 ans des dessins de Cocteau. En 2005 il donne à la  ville de Menton 1 800 œuvres dont 990 de Jean Cocteau. Il pose une condition : ces œuvres doivent être exposées dans un musée.

 

Cocteau.-Musee-.jpg 

Le musée Cocteau de l'architecte Rudy Ricciotti © Agence Rudy Ricciotti

 

C'est un écrin blanc aux formes méandreuses conçu par R.Ricciotti qui abrite la plus  grande collection publique mondiale du poète : dessins, peintures, céramiques,  tapisseries, livres, manuscrits, photographies de Cocteau, œuvres de ses amis  (Picasso, Modigliani, Foujita, De Chirico).

« Un objet difficile à ramasser »

C'est ainsi que l'artiste qualifie lui-même son œuvre éclectique.

"Cocteau détestait les musées, qui tuaient selon lui la vitalité d'une  œuvre", explique la conservatrice Célia Bernasconi. La sélection de 250  œuvres se veut "une promenade" à travers une vie intensément créative  (1889-1963). Quatre collections sont exposées tour à tour pendant un an.

Homme de lettres et dandy anti-conformiste, Cocteau a exploré tous les  genres, de la poésie à la prose. Homme de spectacle, il s'est mué en metteur en  scène, acteur, décorateur, librettiste. "Il ne faut pas taxer Cocteau de "dispersion", juge l'expert François Nemer  dans un article du catalogue, "sa recherche profonde et parfaitement cohérente  touche précisément à la synthèse des arts". Cocteau conçoit par exemple en 1917 un livret pour les Ballets russes,  "Parade", sur une musique de Satie et avec des décors de Picasso !

« Un poète qui dessine »

Le musée expose beaucoup de dessins et de caricatures, souvent  réalisés à la plume avec "virtuosité, une grande économie de moyens, et un  aspect cristallin", rapporte la conservatrice. "Il dira qu'il est un poète qui dessine".

 
A voir : de nombreux autoportraits, parfois sans visage, reflets narcissiques  de sa longue quête d'identité. Même un portrait réalisé par son ami Modigliani  en 1916, le présente avec des traits effacés.
 Après le décès prématuré en 1923 de son grand amour Raymond Radiguet  (auteur du "Diable au corps"), Cocteau se réfugie sur la côte d'Azur, à  Villefranche-sur-Mer, où il devient fumeur d'opium et réalise 31 autoportraits  tourmentés.
 "C'est le poète qui se regarde dans le miroir et s'interroge sur son  activité". Obsédé par le mythe d'Orphée, il traverse les miroirs vers la mort à  la recherche d'Eurydice (et de Radiguet…).

Les Japonais aiment Cocteau

"Cocteau est aujourd'hui plus reconnu en France pour ses écrits que pour  ses dessins, mais ses dessins font un retour en  force depuis une décennie", grâce entre autres à une exposition en 2003 au Centre  Georges-Pompidou. Prisée au Japon ou aux Etats-Unis, "son œuvre représente une certaine idée  de la France. Les Japonais aiment son sens de la spontanéité, qui peut être  rapprochée de la calligraphie et ils ont adoré le film La Belle et la Bête" (1946) avec son compagnon  acteur Jean Marais, exemple de "réalisme irréel, qui va devenir la quête de son art" rappelle Célia Bernasconi

Cocteau et la ville de Menton : une vieille histoire d'amour

Dans les années cinquante, Cocteau réside essentiellement chez son amie et mécène Francine Weisweiller, dans une villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat où il  dispose d'un atelier.
 Le maire de Menton  lui demande en 1956 de décorer la salle des mariages de  l'hôtel de ville d'immenses fresques murales, "tatouages" inspirés du mythe  d'Orphée. La ville offre aussi à son citoyen d'honneur un vieux bastion pour  y loger ses œuvres méditerranéennes. Cocteau y consacre trois ans de  réflexion, mais meurt avant l'ouverture en 1966 de son premier musée mentonnais.

MUSEE JEAN COCTEAU - Collection Séverin Wunderman. Menton.

 

 

 PortraitCocteau-1910.jpg

      Portrait de COCTEAU

Ce portrait de Cocteau est l'œuvre du peintre espagnol Federico de Madrazo de Ochoa(1875-1934), il a été peint en 1910/1912.

 

 

 


Partager cet article
Repost0
3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 15:24

 

 

 

 

 

Parabole

 

Le poète imite les voix des oiseaux

il étire son long cou

et sa pomme d’Adam saillante

est comme un doigt maladroit sur l’aile de la mélodie

en chantant il croit vraiment

hâter le lever du soleil

la chaleur de son chant en dépend

et la pureté de ses aigus

le poète imite le sommeil des pierres

la tête dans les épaules

il est comme un fragment de sculpture

à la respiration rare et pénible

en dormant il croit que lui seul

percera le secret de l’existence

et que sans l’aide des théologiens

il happera l’éternité de sa bouche assoiffée

que serait le monde

s’il n’était plein

de l’incessant va-et-vient du poète

parmi les pierres et les oiseaux

 

 

Zbigniew HERBERT

Hermès, le chien et l’étoile, 1957.

 

 

 

 

schoenewerk.A.-la-jeune-tarentine.jpg

 

(...) le poète imite le sommeil des pierres (...)  

 

 

Alexandre SCHOENEWERK

1820/1895

La jeune tarentine, 1871

 

 

 

 


déjà publié, de HERBERT, à retrouver ici 

 


Partager cet article
Repost0
2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 16:20

 

 

 

Janvier nous prive de feuillage ;

Février fait glisser nos pas ;

Mars a des cheveux de nuage,

Avril, des cheveux de lilas ;

Mai permet les robes champêtres ;

Juin ressuscite les rosiers ;

Juillet met l'échelle aux fenêtres,

Août, l'échelle aux cerisiers.

Septembre, qui divague un peu,

Pour danser sur du raisin bleu

S'amuse à retarder l'aurore ;

Octobre a peur ; Novembre a froid ;

Décembre éteint les fleurs ; et, moi,

L'année entière je t'adore !

 

 

 

 

 

Rosemonde Gérard

Les Pipeaux

 

*   *   *

 

Qui est donc Rosemonde Gérard ?

 

Rosemonde aurait pu être un "prénom-valise" prédestiné, élégant et poétique puisqu'il mélange si harmonieusement Rose et d'Edmond ! 

 

Louise-Rose-Étiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard, poétesse française, est née le 5 avril 1871 à Paris où elle est morte le 5 juillet 1953.
Elle est la petite-fille du comte Étienne Maurice Gérard, héros de Wagram. Son parrain est le poète Leconte de Lisle et son tuteur Alexandre Dumas. Pas mal comme aréopage penché sur le berceau !


Son prénom de scène,
Rosemonde, lui vient de sa grand-mère, Rosemonderosemonde Gérard Valence, fille du comte de Valence et épouse du maréchal Gérard.


Rosemonde Gérard avait signé de son vrai nom Les Pipeaux, parus 
en 1889, où l'on trouve le poème L'éternelle chanson.

 

 

Le 8 avril 1890, Edmond Rostand l’épouse à Paris en l'église Saint Augustin. Rosemonde, qui demeurait alors avec sa mère, 107, boulevard Malesherbes a pour témoin Jules Massenet. Pas mal non plus, comme témoin !
Le jeune ménage vient tout d'abord habiter boulevard Malesherbes et peu après 2, rue Fortuny. C'est là qu'allaient naître Maurice Rostand, puis Jean Rostand. Descendance réussie, pour le coup. En 1897, les Rostand achetaient, 29, rue Alphonse de Neuville, un petit hôtel qu'ils devaient abandonner en 1900 et vendre ensuite pour se fixer à Cambo-les-Bains.

(article préalablement publié le 21/7/2010)

 


Partager cet article
Repost0
1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 01:27

 

 

 

 

 

"Je ne prendrai pas de calendrier cette année,

car j'ai été très mécontent de celui de l'année dernière."
 
 

 

 

 

Alphonse ALLAIS 

 

 

 

1-1-13.jpeg

 


Partager cet article
Repost0
31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 18:00

 

 

 

 

...

 

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:55

 

 

 

Parmi les nombreux poèmes et billets

déposés ici tout au long de l'année,

celui-ci est sans doute le plus court.

 

 


Nous vous remercions de vos visites

et souhaitons poursuivre avec vous tous

cette balade en poésie encore longtemps.


Mais surtout, que cette année 2013 soit,

pour vous et tous ceux que vous aimez

et qui vous aiment,

une année de bonheurs partagés ,

où chaque saison s’annonce par de nouvelles joies,

pour voguer de privilèges en découvertes,

de bisous doux en gros câlins,

de fantaisies en réussites…


Bref, nous vous souhaitons

une année plus belle que jamais !

 

 

Nuageneuf

 


 

ReneMagritteLaCordeSensible.jpg 

 

 

 

René Magritte

La corde sensible, 1960

 

 


Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : nuageneuf.over-blog.com
  • : Poésie, Poésie pour enfant, Poésie pour la jeunesse, Textes classiques et modernes, Mémoire de la Shoah,
  • Contact

Recherche

Archives

Pages