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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 10:59

Le poème − cette hésitation prolongée entre le son et le sens.

L.A.

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 05:18

Déjà publié en 2010.

 

 

 

burqaloi_0.jpg

 

 

 

 

DES (mauvais) GENIES, ELFES ET JINNS.

 

 

Excusez-moi, Monsieur, je viens tout droit d'Ispahan, et me voici tout fraîchement débarqué à Paris, la ville lumière qui semble aujourd'hui bien obscure. Peut-être pourriez-vous m'éclairer ?

 

- Mais avec plaisir, cher Monsieur.

 

- Il s'agit du voile intégral. J'ai cru comprendre que les Parisiens, et les Français dans leur ensemble, n'en voulaient pas.

 

- Voilà qui n'est pas faux.

 

- Ce voile cacherait le visage des femmes...

 

- Entre autres, oui.

 

- Il les gênerait dans leur vie de tous les jours...

 

- Leurs nuits ne nous concernent pas.

 

- Les empêcherait de conduire...

 

- Avec nos embarras de circulation...

 

- Et, ajoute-t-on, attenterait à leur dignité de femme.

 

- Il y contribue peu !

 

- Mais on dit, à Ispahan, que votre Assemblée nationale, n'a pas été unanime à voter la loi qui en interdit le port ?

 

 

- C'est vrai.

 

- S'y sont opposés, je suppose, les gens de religion, hostiles à tout changement...?

 

- Eh bien non, justement. Se sont abstenus les députés de gauche.

 

- Les députés de gauche ! Allons donc. Auriez-vous, en France, tout inversé ? Le centre est bien toujours au milieu, rassurez-moi ?

 

- Plus que jamais.

 

- Les Français auraient-ils alors changé de boussole, d'orientation ? Ou de vocabulaire ?

 

- Ils n'en ont pas changé, ils n'en ont plus, Monsieur.

 

- Mais ce doit être terrible, pour un peuple aussi cartésien !

 

- Oh, détrompez-vous, s'ils n'en ont plus, c'est qu'ils en ont trop !

 

- Cela vous dérangerait beaucoup de m'expliquer un peu...Je comprends si mal...

 

- Eh bien notre France, voyez-vous, n'a plus le droit de parler de son identité...

 

- Mais enfin qui donc l'en empêche ? Vous serait-il échu un tyran ?

 

- Si ça n'était qu'un tyran, Monsieur ! Nos ancêtres nous ont appris à nous en débarrasser. Non ! vraiment pas de tyran. Il s'agit plutôt d'un fléau contre lequel les peuples sont impuissants.

 

- Même le peuple français ?

 

- Lui plus qu'un autre, croyez moi.

 

- Que voulez-vous dire ?

 

- Eh bien...Vous pensez vous trouver dans le pays des Droits de l'Homme, n'est-ce pas ?

 

- Certainement. Cela aussi a-t-il changé ?

 

- Cela seul a changé. Vous êtes à présent dans le pays des Devoirs de l'Homme.

 

- Ma foi, je comprenais mal, je ne comprends plus goutte !

 

- C'est pourtant simple: le monde entier vient chez nous pour nous rappeler ses droits, additionnés à ceux qu'il a été persuadé s'être acquis par le passé, ce qu'il appelle des dettes - et il nous somme tous les jours de nous acquitter de nos devoirs...

 

- Et vous consentez à leurs exigences ?

 

- Il s'agit bien de consentir ! Nous y sommes contraints de façon si insidieuse !

 

- Par qui ?

 

- Eh bien par des génies, des elfes, Monsieur. Des petits génies, des purs esprits, des jinns. Ici, là, partout. Nulle part.

 

- N'êtes-vous pas en train de vous approprier les cultures exotiques, cher Monsieur, dont la mienne ?

 

- Bien sûr que si. Vous avez l'illusion de vous trouver dans la France éternelle, une nation généreuse et accueillante, quelle erreur ! Vous êtes dans un pays que les jinns, les petits génies condamnent à renier tout ce qui fut sien, brillamment, par le passé, et à endurer en silence la lente, inexorable imprégnation de ses moeurs, de ses coutumes, par tout ce qui s'y dépose, porté par le vent des déserts, le sable du temps, et les cogitations funestes.

 

- Ce sont réellement d'invisibles esprits ?

 

- Même pas. On ne les aperçoit que trop. Leur orgueil les pousse à s'exhiber. Dans les airs d'abord, ils se suspendent à une sorte de toile, et apparaissent dans des lucarnes plus qu'étranges, où ils chantent, dansent, et, hélas, écrivent un charabia devenu notre langue. Dans des prothèses de villes, ensuite, appelées cités, où ils forment des apatries, des zones de mon-droit. Dans ce pays où, jadis, on aimait voir le beau et le grivois, comme au Moulin Rouge ou aux Folies Bergères, on entend braire les ânes et strip-teaser les belles âmes.

 

- Les belles âmes ?

 

- Oui, ces guides du peuple qui vous enduisent de Morale à tartiner à la moindre syllabe interdite, qui surveillent vos propos et ne châtient rien tant que le mot racisme.

 

Racisme ?

 

- Le racisme, oui, ce poison violent à l'état naturel, transformé par eux en tisane- mort -aux- rats pour nous faire oublier que ce que nous pensons vaut toujours que nous le disions, que la liberté sera toujours plus féconde que ses fruits, et que nous sommes ce que nous sommes pour le rester, afin de ne changer qu'en demeurant nous-mêmes.

 

- Ne pouvez-vous rien contre ces génies ?

 

- Quand l'intelligence se dilue dans sa caricature, quand les poings se cachent au bout des ailes et se font angéliques, quand on ne peut plus trouver noire l'action la plus vile, parce que c'est la discriminer, quand on ne peut plus s'élever contre qui a signé pour un siècle son contrat de victime, quand il faut s'interdire de manger des oranges cultivées sous l'étoile de David, et offrir le beurre, l'argent du beurre, et la burka de la crémière à ceux qui sont prêts à mourir pour un croissant, quand partout, l'absurde et la nuit donnent à ceux qui n'ont rien à dire le droit d'imposer silence à ceux qui tentent encore d'exister, alors, vous savez, mon bon Monsieur...

 

- Oui...J'imagine d'autant mieux qu'à Ispahan, vous savez, les choses ne sont pas  plus...

 

- Je le sais bien, mon pauvre Monsieur...C'est la mondialisation, comme ils disent. Et dire qu’il y a encore des gens qui sont curieux de ce qui se passe sur Mars...

 

- Oui...Comment disiez-vous avant d'être ...racistes ? Les cons comme la lune !

 

- Je vous laisse le dire, je ne le puis plus.

 

 

 

 

 

Ispahan.jpg 

La Grande Mosquée bleue place de l'Imam, Ispahan

 

 

 

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 16:57

 

 

 

 

 

Arnaud Montebourg relance une énième fois le débat sur les gaz de schiste

- L'Express.fr via Yahoo! France Actualités - 11 juil 12h 30

Arnaud Montebourg a plaidé pour la création d'une "compagnie publique et nationale exploitant les gaz de schiste" alors que l'engagement de François Hollande est... Lire l'article

Arnaud Montebourg, l'affranchi du gouvernement

- Le Point - 3 minutes

Arnaud Montebourg est-il intouchable?

- France Info - 10 heures

Arnaud Montebourg isolé après sa prise de position sur le gaz de ...

- Les Échos - 11 juil 14h 12

plus d'actualités sur Arnaud Montebourg...

 

 

 

De fait, il nous semble gros comme une Batho

qu'Arnaud Montebourg sent le gaz...de schisme !

 

 

 


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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 05:00

 

 

 

"Le génie c'est l'enfance retrouvée à volonté."  

Charles Baudelaire

 

 

      * * *

 


Festins de poèmes, cocktails de fables !

Les poèmes ne croquent pas le monde de l'enfance mais l'enfance du monde. Ils mitonnent la saveur épicée de la vie, de l'amour et de la mort...

Les enfants, en fins gourmets, les dégustent goulûment et, après les avoir digérés, les font mijoter dans la grande casserole de leur imagination gourmande pour les resservir à leur sauce à d'autres affamés salivant d'impatience.

Les poèmes sont éternels et intemporels, ils sautent d'enfants en enfants, ils reviennent de bouches en oreilles, ils changent souvent de goût, de couleur, de ton, de style mais, quel que soit le régime subi, ils ne perdent jamais leur sens symbolique.

Tous les enfants sont des goûteurs d'histoires ou (et) des conteurs, gourmands impénitents ou ogres plus affamés que ceux des fables.

 

Tous les enfants ont la langue bien pendue

et les oreilles aussi grandes que le monde. 

 

 

Lechim Authex

 

 

 

Mere-et-enfant-Tamara-de-lempicka.jpg

Tamara de Lempicka

Mère et enfant

 

 

 

Wayne-F.Miller.jpg

©Wayne F.MILLER.

Merci à Pop9

 

 

 

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 04:44

Déjà publié le 11 mars 2011 - 

 

 

Je-ne-pense-pas.jpg

 

Rien ne sert d'avoir quelque idée stupide et la partager simplement pour rire entre amis. Dans les années 60, on se plaisait à dire : Je ne pense pas mais quand je pense,  je ne pense qu'à ça ! De mémoire, l'aphorisme est de Georges Wolinski. 50 ans plus tard, des anglais futés - est-ce un pléonasme ? - viennent de publier ce livre dont seule la couverture est imprimée, le reste du livre, soit 200 pages, est vierge.

 

 

Les ventes dépassent 500 000 exemplaires... 

 

 

En cas de traduction française, peut-être n'est-il pas trop tard pour déposer à l'INPI cette traduction ?

Lechim Authex

 

 




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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 06:02

 

 

 

 

 

 

Effraie

 

 

 

 

- L'amour vous effraie ?

Mettez une chouette dans votre coeur.

 

Lechim AUTHEX

 


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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 10:00

 

 

 

Pour Célestine

 

 

 

 

 

Paroles et Musique: ©Jean Ridez,1964

 

 

 


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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 06:06

 

 

 

Quelques titres de Verhaeren pourraient former un poème.

 

Les tendresses premières.

 

Ardeurs naïves.

Les pas.

Les fruits.

Convalescence.

 

 

Le comte de la mi-carême.

 

Le grenier.

L'horloger.

Le jardin.

Les pâques.

Mon village.

L'envolée.

Le bain.

Seize, dix-sept et dix-huit ans.

L'étrangère.

« Et maintenant... ».

 

 

La guirlande des dunes.

 

Un saule.

Temps gris.

Un village.

L'hiver dans les dunes.

Un toit là-bas.

Les tours au bord de la mer.

Un coin de quai.

Le ramasseur d'épaves.

Vents de tempête.

Le péril.

 

 

Un vieux.

 

Les villages de la côte.

Au cimetière.

Printemps.

Les pêcheurs à cheval.

 

 

Amours.

 

Les maisons des dunes.

Femmes des dunes.

Midi.

Les gars de la mer.

Les fenêtres et les bateaux.

L'été dans les dunes.

Ceux des fermes.

Les bouges.

Bruges au loin.

La bénédiction de la mer.

 

 

Un dimanche.

 

La côte Flamande.

Un bateau de Flandre.

Les plages.

Les héros.

Les ancêtres.

Saint Amand.

 

Lechim AUTHEX

 

 

 

Rothko-rose-orange.jpg

ROTHKO

1903 - 1970 . Rose orange

 


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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 09:05

 

 

 

J'ai lu que fumer est mauvais pour la santé,

J'ai arrêté de fumer.

 

 

J'ai lu que boire est mauvais pour la santé,

J'ai arrêté de boire.

 

J'ai lu que faire l'amour est mauvais pour la santé,

J'ai arrêté de lire.

 

 

Lechim AUTHEX

 

 

 

 

 

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 05:37

 

 ce-petit-herisson-joue-a-cache-cache-dans-sa-serviette-de-b.jpg

 

 

...Novembre. Cela fait quelques jours qu’on ne l’a pas vu, tout affairé qu'il est à farfouiller dans les feuilles mortes à la recherche d’insecte craquant ou d’une limace dodue. Le hérisson disparaît fin novembre. Peu avant, il va chercher et trouver un petit coin bien tranquille, dans un tas de bois ou un arbre creux, au pied d’un mur ou d’une haie. Pendant deux jours, il va entreprendre d’installer ses quartiers d’hiver. D’abord rassembler un bon tas de feuilles, ensuite s’y enfoncer carrément, enfin s’y tourner, retourner et re-retourner afin de constituer un nid compact de plusieurs couches bien isolantes.


Herissons.jpg



Après ça, on ne bougera plus ! Le nez dans les pattes, la boule bien ronde, on se laissera envahir par la douce léthargie. Peu à peu, le cœur ralentira jusqu’à ne battre que 8 coups à la minute. Progressivement, la température descendra de 34 à 3-6 degrés !!!
Désormais sa respiration devient imperceptible, si lente que parfois même elle s’arrête... pendant deux minutes, soyons rassurés. Et si le gel extérieur se fait trop fort, le cerveau sonnera l’alarme et le hérisson se réveillera un instant pour faire monter sa température ... avant de se rendormir. D’ici là, attendons le mois de mai…
 
Mai ! N'attendons pas pour dévoiler la suite...Mai. Mais voilà qu’on arrive au bout des réserves de graisse et que la température extérieure dépasse déjà les 10 degrés.
- C’est le moment de faire remonter ma température à moi, se dit le hérisson...
30 degrés à regagner n’est pas une mince affaire ; heureusement, il y a cette graisse brune installée entre ses épaules qui se met à circuler dans tout son corps ; heureusement, réchauffer son cerveau qui va réveiller ses muscles accélère sa respiration et son rythme cardiaque. Et voilà ! Les quatre à cinq mois de sieste sont terminés. Ne reste qu'à se mettre en recherche du partenaire de l’année pour qu’en mai de l'an prochain les petits naissent. La vie reprend !, pense le hérisson.
Mais il omet souvent de demander à quelqu’un de l’aider à traverser les chemins, les routes et les autoroutes.


Lechim Authex

 

 


 

fun-herisson.jpg

 

 

 

 

Le Hérisson

 

 

Bien que je sois très pacifique,

Ce que je pique et pique et pique,

Se lamentait le hérisson.

Je n'ai pas un seul compagnon.

Je suis pareil à un buisson,

Un tout petit buisson d'épines

Qui marcherait sur des chaussons.

J'envie la taupe, ma cousine,

Douce comme un gant de velours

Émergeant soudain des labours.

Il faut toujours que tu te plaignes,

Me reproche la musaraigne.

Certes, je sais me mettre en boule

Ainsi qu'une grosse châtaigne,

Mais c'est surtout lorsque je roule

Plein de piquants sous un buisson,

Que je pique et pique et repique,

Moi qui suis si, si pacifique,

Se lamentait le hérisson.

 

Maurice CAREME

 

 

 

 

 

Valiant-Shield.jpg

...Moi qui suis si, si pacifique...

 

 

 

 

L’exercice Valiant Shield mené dans la partie ouest de l'océan Pacifique le 18 juin 2006 regroupa dans un ensemble de forces combinées 28 navires, 300 aéronefs et environ 20 000 militaires. De gauche à droite : les porte-avions Abraham Lincoln (CVN-72), Kitty Hawk (CV-63) et Ronald Reagan (CVN-76). 

 

 

 


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