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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 10:50

 

 

 

 

 

        • Je secoue l'arbre nuitier 

 

 

 

 

 

 Je secoue l'arbre nuitier

Les étoiles tombent dans mon drap,

Ô la !

Je les tâte du bout du pied,

Je les mange de mes yeux,

Couche avec moi si t'en veux.

 

 

Henri PICHETTE

Les Épiphanies

 

 

 

PICHARD.jpg 

Dessin de Georges Pichard, 1920-2003

 

 

 

 

 

 

relire Henri Pichette

 

 

 

 

 


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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 09:56

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 06:08

 

 

 

petit-prince.jpeg

 

 

 

J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable.

On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose

rayonne en silence...

 

 

 

Antoine de Saint-Exupéry

Le Petit Prince

 

 

 

marchand-de-sable.jpg

 

 

 


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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 06:07

 

Y'a des jours 
Où j'vois double
Y'a des jours
Où j'bois double
J'peux plus faire autre chose 
Que d'fumer des Gauloises roses
Des jours où dans mon lavabo
La mer est démontée
J'suis pas beau
Toi
T'es là
Au milieu d'mes jouets
J'trouve plus la clef pour t'remonter
T'en as assez
Tu veux plus d'ça
Tu veux plus d'moi
Quoi
Tu veux plus d'moi
Va
Tu peux m'quitter
Me casser
Me déchirer
Mettre la maison parterre
Couper tous mes arbres
Va
C'est tout d'ma faute
Courir avec les autres
Oui
Tu peux t'en aller
A l'autre bout d'la terre
Me laisser en larmes
Tu peux tout m'faire
Mais
Meurs pas
Meurs pas
T'entends
Meurs pas
Meurs pas
J'voudrais bien qu'tu comprennes
Sans pleurer
Sans crier
Y'a des jours
J'suis en peine
Quand mon piano
Me dit non
Et qu'mon encrier veut plus m'donner ses mots
J'suis là et supplie les f'nêtres
Toutes les fenêtres
Qu'elles me prêtent leurs oiseaux
Et j'tiens ma guitare par les hanches
Et j'vois la neige comme une page blanche
Je te vois
Toi
Qui n'veut plus d'moi
Va
Tu peux me quitter
Me casser
Me déchirer
Mettre la maison parterre
Couper tous mes arbres
Va
C'est tout d'ma faute
Courir avec les autres
Et tu peux t'en aller
A l'autre bout d'la terre
Et me laisser en larmes
Va
Tu peux tout me faire
Mais 
Meurs pas
Meurs pas
T'entends
Meurs pas
Non
Meurs pas
Va
Tu peux me laisser
J'sais plus faire une colombe
Si je bois je tombe
Va
J'ai tout mérité
Mais
Quand je te verrai
Toute petite
Sur ce train
Qu'on appelle l'horizon
Bouge ta main
Que j'vois bien
Qu'tu vis encore au fond de moi
Tu peux tout me faire
Tout me faire
Mais
Meurs pas
T'entends
Meurs pas
Meurs pas
Meurs pas.
CHARLEBOIS, 1981
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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 06:03

 

 

 

Le mot image de Joël Guenoun

 

 

 

 

 

 

 

GUENOUN.jpg

©Joël Guenoun

 

 

 

 

 

 

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 06:03

 

Francine MAYRAN

 

 

Ceci est notre 17eme communication consacrée à l'œuvre exceptionnelle de Francine MAYRAN. On peut retrouver toutes les précédentes en cliquant ici

 

 

 

*   *   *

EXPOSITION DE PEINTURES

de Francine MAYRAN

 

 

"MUSICIENS D'AUSCHWITZ,

 

TEMOINS D'UN AUTRE MONDE,

 

PORTEURS DE MEMOIRE"

 

 

 

 

dans le cadre du Colloque

 

«Musique et camps de concentration»

 

AU CONSEIL DE L’EUROPE

Strasbourg – 7 et 8 novembre 2013

Salle 1 du Palais de l’Europe

 

 

 

 

 

MAYRAN-2013.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Vous êtes cordialement invités à ce colloque

du Conseil de l'Europe dans le cadre de son programme

"Transmission de l'Holocauste et prévention des crimes

contre l'humanité"

et du "Forum voix étouffées" 

 

et en particulier à l'exposition, au concert et à la réception

dans le Foyer du Comité des Ministres

jeudi soir 7 novembre à 18h00 précises.

 

 

 

Inscription obligatoire dans la limite des places disponibles par mail

à: francine.mayran@gmail.com

 

 

Mayran-13.jpg

 

 

 


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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 06:09

 

 

 

 

Le Hareng saur est un poème de Charles Cros. Déjà célèbre en son temps, ce poème humoristique composé en 1872 est encore aujourd'hui très connu pour avoir été appris par cœur et récité par des générations d'écoliers.

 

Le poème a pour origine une histoire que Charles Cros raconta un soir à son fils pour le faire dormir. 

 

Charles Cros lisait régulièrement ses poèmes en public, aussi bien chez des particuliers que dans des cafés ou des cabarets.

C'est au cours de l'une de ces lectures, que le comédien Coquelin cadet eut la révélation d'un genre nouveau, appelé tout simplement « monologue », qui allait faire fureur dans les années 1880. Et Coquelin cadet rédigea les commentaires sur l’art de le dire.

 

Ces conseils seront suivis à la lettre par Jean-Marc Tennberg qui fit découvrir par le biais de la télévision ce poème à une nouvelle et vaste audience. C’était dans les années 1960. (Malheureusement, impossible de trouver un enregistrement et encore moins de vidéo de ce poème récité par Jean-Marc Tennberg. Pas même sur le site de l'INA (Institut National de l'Audiovisuel). On rappellera enfin qu'à l'époque, sur la seule chaîne existante, Jean-Marc Tennberg récitait un poème chaque jour avant le journal télévisé... O tempora...


 

 

 

 

 

 

 

Voici donc le texte du poème de Charles Cros en rouge, les conseils de récitation de Coquelin cadet en noir, à la suite de chaque vers.

 

Le Hareng saur

 

Criez Le Hareng saur  d'une voix forte. Ne bougez pas le corps, soyez d'une immobilité absolue. En disant ce titre, il faut que le public ait le sentiment d'une ligne noire se détachant sur un fond blanc.

 

Il était un grand mur blanc — nu, nu, nu,

 

Qu'on sente le mur droit, rigide, et comme il serait ennuyeux et aussi monotone que cela, rompez la monotonie : allongez le son au troisième nu, cela agrandit le mur, et en donne presque la dimension à ceux qui vous écoutent.

 

Contre le mur une échelle — haute, haute, haute,

 

Même intention et même intonation que pour la première ligne, et pour donner l'idée d'une échelle bien haute, envoyez en voix de fausset (note absolument imprévue) le dernier mot haute, ceci fera rire et vous serez en règle avec la fantaisie.

 

Et, par terre, un hareng saur — sec, sec, sec.

 

Indiquez du doigt la terre, et dites hareng saur sec avec une physionomie pauvre qui appelle l'intérêt sur ce malheureux hareng, la voix sera naturellement très sèche pour dire les trois adjectifs sec, sec, sec.

 

Il vient, tenant dans ses mains — sales, sales, sales,

 

Soutenez la voix et qu'on sente le rythme dans les autres strophes comme dans la première. Il c'est le personnage, on ne sait pas qui c'est Il. Qu'on le voie, montrez-le, cet Il qui vous émeut, vous acteur, et peignez le dégoût qu'inspire un homme qui ne se lave jamais les mains en disant sales, sales, sales.

 

Un marteau lourd, un grand clou — pointu, pointu, pointu,

 

Baissez une épaule comme si vous portiez un marteau trop lourd pour vous, et montrez le clou, en dirigeant l'index vers les spectateurs et appuyez bien sur pointu, pointu, pointu pour que le clou entre bien dans l'attention générale.

 

 

Un peloton de ficelle — gros, gros, gros.

 

Écartez les mains, éloignez-les des hanches par degré à chaque gros, gros, gros. Il est chargé, un marteau lourd, un grand clou pointu, et un énorme peleton, ce n'est pas peu de chose, il faut montrer cette charge sous laquelle ploie le pauvre.

 

Alors il monte à l'échelle — haute, haute, haute,

 

Même jeu pour les haute que précédemment, la note aiguë à la fin, cette insistance peut faire rire. Musical.

 

 

Et plante le clou pointu — toc, toc, toc,

 

Gestes d'un homme qui enfonce un clou avec un marteau, faire résonner les toc avec force, sans changer le son.

 

Tout en haut du grand mur blanc — nu, nu, nu.

 

Gardez le ton de voix très solide, allongez de nouveau le dernier nu, et faites un geste plat de la main pour montrer l'égalité du mur.

 

Il laisse aller le marteau — qui tombe, qui tombe, qui tombe,

 

Baissez le diapason par degré pour donner l'idée d'un marteau qui tombe. Vous regardez le public au premier qui tombe, aussi au second vous envoyez un regard par terre avant le troisième, et un autre regard au public en disant le troisième qui tombe et attendez l'effet qui doit se produire.

 

Attache au clou la ficelle — longue, longue, longue,

 

Allongez par degré le son sur longue, et que le dernier longue soit d'une longueur immense, un couac au milieu de l'intonation finale donnera un ragoût très comique au mot.

 

Et, au bout, le hareng saur — sec, sec, sec.

 

Appuyez d'un air de plus en plus piteux sur le troisième sec.

 

L'emporte avec le marteau — lourd, lourd, lourd,

 

Pliez sous le faix en vous en allant. Vous êtes brisé, vous n'en pouvez plus, ce marteau est très lourd, ne l'oubliez pas.

 

Et puis, il s'en va ailleurs — loin, loin, loin.

 

Graduez les loin, au troisième vous pourrez mettre votre main comme un auvent sur vos yeux pour voir Il à une distance considérable, et après l'avoir aperçu là-bas, là-bas, vous direz le dernier loin.

 

Et, depuis, le hareng saur — sec, sec, sec,

 

De plus en plus pitoyable.

 

Au bout de cette ficelle — longue, longue, longue,

 

Allongez d'un air très mélancolique la voix sur les longue, toujours avec couac ; ne craignez pas, c'est une scie.

 

Très lentement se balance — toujours, toujours, toujours.

 

Bien triste. Et geste d'escarpolette à toujours, toujours, toujours. Terminez bien en baissant la voix le troisième toujours, car le récit est fini. La dernière strophe n'est pour l'auditoire qu'un consolant post-scriptum.

 

J'ai composé cette histoire — simple, simple, simple,

 

Appuyez sur simple, pour faire dire au public : « Oh ! oui ! simple ! »

 

Pour mettre en fureur les gens — graves, graves, graves,

 

 

Très compassé; qu'on sente les hautes cravates blanches officielles qui n'aiment pas ce genre de plaisanterie. Ouvrez démesurément la bouche au troisième grave, comme un M. Prudhomme très offensé.

 

Et amuser les enfants — petits, petits, petits.

 

 

Très gentiment avec un sourire, baissez graduellement la main à chaque petits pour indiquer la hauteur et l'âge des enfants. Saluez et sortez vite.

 

 

 

 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 08:50

 

 

 

 

Dali-bureaucrate-moyen-atmospherocephale-1933jpg.jpg

 

 

Bureaucrate moyen atmosphérocéphale, dans l’attitude de traire du lait d’une harpe crânienne, 1933

 

 

 

 

 

 

 

Salvador DALI fut célébré du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013 au Centre Pompidou. Au hasard de pérégrinations sur la toile en vue justement de s’y référer, nous trouvons, entre autres s’entend, ceci que nous ne résistons pas de recopier du site susdit à propos de cette toile!

 

 

 

 

 

L’IMAGE FOURCHUE

 

 

La déformation anamorphique du crâne engendre une interpénétration d’images dont la lecture se situe au moins à un double niveau : le crâne sur sa béquille décrit la forme d’une vache déliquescente que le personnage assis est en train de traire ; la mâchoire du crâne constitue une harpe dont les dents forment les cordes et dont joue le personnage assis. Sa posture et son jeu à ciel ouvert semblent même être une réminiscence des peintures romantiques représentant le poète imaginaire Ossian muni d’une harpe et jouant au bord des lacs ou des falaises.

 

Comme la béquille, l’image fourche à cet endroit. L’assimilation du poète mythique au garçon de ferme forme une belle bifurcation qui réunit le domaine éthéré des activités artistiques et celui de la production alimentaire, le monde idéal du vers et la réalité la plus prosaïque. L’association de l’atmosphère et de l’encéphale, dont procède le mot valise du titre, pourrait s’expliquer dans la référence aux poètes romantiques qui se disaient mis en branle par les éléments naturels, traversés par le vent de l’inspiration. Pure conjecture, qui n’explique d’ailleurs pas la mention du bureaucrate moyen.

 

 

Crédits

© Centre Pompidou, Direction des publics, novembre 2012

Texte : Norbert Godon


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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 06:03

 

 

 

 

Le Chat

 

De sa fourrure blonde et brune

Sort un parfum si doux, qu'un soir

J'en fus embaumé, pour l'avoir

Caressée une fois, rien qu'une.

 

C'est l'esprit familier du lieu ;

Il juge, il préside, il inspire

Toutes choses dans son empire ;

Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

 

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime

Tirés comme par un aimant,

Se retournent docilement

Et que je regarde en moi-même,

 

Je vois avec étonnement

Le feu de ses prunelles pâles,

Clairs fanaux, vivantes opales,

Qui me contemplent fixement.

 

 

 

Charles BAUDELAIRE

Les fleurs du mal, section II

 

 

 

 

 

Dali-and-his-cat.jpg

 

(...) Qui me contemplent fixement.

 

 

Chatlvador DALI (?)

ou    

Darkvador DALI (?)    


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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 06:03

 

 

 

 

renoir-auguste-1.1217835759.JPG

Auguste RENOIR, 1868

 

 

 

 

Le chat

 

Dans ma cervelle se promène,

Ainsi qu'en son appartement,

Un beau chat, fort, doux et charmant.

Quand il miaule, on l'entend à peine,

 

Tant son timbre est tendre et discret ;

Mais que sa voix s'apaise ou gronde,

Elle est toujours riche et profonde.

C'est là son charme et son secret.

 

Cette voix, qui perle et qui filtre

Dans mon fonds le plus ténébreux,

Me remplit comme un vers nombreux

Et me réjouit comme un philtre.

 

Elle endort les plus cruels maux

Et contient toutes les extases ;

Pour dire les plus longues phrases,

Elle n'a plus besoin de mots.

Non, il n'est pas d'archet qui morde

Sur mon coeur, parfait instrument,

Et fasse plus royalement

Chanter sa plus vibrante corde,

 

Que ta voix, chat mystérieux,

Chat séraphique, chat étrange,

En qui tout est, comme en un ange,

Aussi subtil qu'harmonieux !

 

 

 

Charles BAUDELAIRE

 

Les fleurs du mal. Section 1

 

 

 

 

 

 

Le-garcon-au-chat.jpg

Le garçon au chat

 

Le Garçon au chat n'a pas livré tous ses mystères. Ce nu masculin est sans équivalent dans l'œuvre de Renoir. On ne connaît pas l'identité du modèle qui a posé de dos, câlinant un chat. Le regard qu'il jette comme à la dérobée vers le spectateur reste énigmatique. La scène semble exempte de toute référence à la mythologie.

 

Renoir peint ce tableau en 1868 : l'année marque un tournant pour l'artiste, encore au début de sa carrière. Après avoir été refusé aux Salons de 1866 et de 1867, il connaît enfin le succès avec un grand portrait féminin de plein air, Lise à l'ombrelle, aujourd'hui conservé au musée Folkwang à Essen. La seconde moitié des années 1860 sont aussi celles du compagnonnage avec Bazille, Sisley et Monet. Tous sont marqués par l'exemple de leurs glorieux aînés, Courbet et Manet. On retrouve l'influence de ces derniers dans la facture réaliste et les harmonies froides du Garçon au chat. Ce tableau acheté en vente publique en 1992 est venu opportunément compléter les collections du musée d'Orsay où les débuts de Renoir sont peu représentés.

 

Source : Musée d’Orsay ©2006

 



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