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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 00:32

 

Nous avons déjà montré à maintes reprises à quel point les poètes avaient inspiré aux romanciers les titres de leurs livres.
Sagan pour Bonjour tristesse chez Paul Eluard, puis Les merveilleux nuages chez Baudelaire, Semprun chez Paul Celan dans Todesfuge, ou plus récemment Jean d’Ormesson chez Aragon avec C’est une chose étrange à la fin que le monde.

patience s

 

Le premier ouvrage qui mit en lumière l’astrophysicien Hubert Reeves s’appelait Patience dans l’azur, publié il y a presque trente ans, en 1981.


Patience, patience
Patience dans l’azur !
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr.

Paul Valéry
 

 


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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 00:10

 

Les grands écrivains ne s'y sont pas trompés. Petit florilège :


hypocritiquement (Rabelais),


bavardiner (Mme de Sévigné),


mélancolise (Balzac),


patrouillotisme (Rimbaud),


nostalgérie (Montherlant),


parlementeur (Vian).



Quant à Foultitude, il a été inventé par Victor Hugo. 

 


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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 17:23

college-de-france.jpg

 Illustration : Le Collège de France à Paris


Anselm Kiefer donne ce jeudi sa leçon inaugurale au Collège de France sur le thème "l'art survivra à ses ruines"

 

L'artiste allemand a été nommé titulaire de la chaire de création artistique de l'illustre Collège pour l'année académique 2010-2011.



 

Né en mars 1945 à Donaueschingen, dans le sud-ouest de l'Allemagne, quelques  semaines avant le suicide d'Hitler, Anselm Kiefer vit et travaille en France depuis les années 1990.

 


Au fil des ans, en s'appuyant sur la peinture, la sculpture, la photographie et essentiellement l'oeuvre de Paul Celan, Kiefer a mené un travail existentiel de mémoire, qui s'est enrichi d'une quête spirituelle nourrie de grands mythes et de mystique kabbalistique. 

Il a étudié le droit, la littérature et la linguistique avant de se consacrer aux arts plastiques. Dès le début des années 70, il a exploré les arcanes complexes de l'identité allemande d'après-guerre. Son oeuvre puise à la source des grands drames du 20e siècle pour en exorciser le mal et la brutalité. 

Pendant plus de 15 ans, Anselm Kiefer a travaillé à Barjac, près de Nîmes, où il a parsemé 35 hectares d'ateliers.

 En 2007, Kiefer a été le premier artiste à investir le Grand Palais pour la manifestation culturelle Monumenta, qui consiste à livrer la nef de ce monument à un artiste contemporain. Sous le titre Chute d'étoiles, (Sternenfall), il y avait exposé dix installations. 



 

KIEFER_ss.3.jpg

Illustration : Kiefer au Grand Palais en 2007. Monumenta.


Anselm  Kiefer est "un artiste à l'univers complexe, véritable labyrinthe qui embrasse non seulement tous les champs de l'art mais aussi ceux de la philosophie, de l'histoire, de la politique", souligne le Collège de France dans  un communiqué.

 Le cycle d'enseignement de Kiefer débutera le 10 janvier avec une analyse du poème d'Arthur Rimbaud, Marine. On pourra lire ce poème ci-dessous. Le plasticien ne développera pas des théories mais évoquera sa pratique artistique. Il donnera huit cours, auxquels participeront des invités (Edgar Morin, Daniel Buren...), suivis de séminaires.

 

 

 Marine  

Les chars d'argent et de cuivre
Les proues d'acier et d'argent
Battent l'écume,
Soulèvent les souches des ronces
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.

  Arthur Rimbaud in Illuminations. 


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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 00:48

 

 

Semper eadem

"D'où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange,
Montant comme la mer sur le roc noir et nu"
- Quand notre cœur a fait une fois sa vendange,
Vivre est un mal. C'est un secret de tous connu,

Une douleur très simple et non mystérieuse,
Et, comme votre joie, éclatante pour tous.
Cessez donc de chercher, ô belle curieuse !
Et, bien que votre voix soit douce, taisez-vous !

Taisez-vous, ignorante ! âme toujours ravie !
Bouche au rire enfantin ! Plus encor que la Vie,
La Mort nous tient souvent par des liens subtils.

Laissez, laissez mon cœur s'enivrer d'un mensonge,
Plonger dans vos beaux yeux comme dans un beau songe,
Et sommeiller longtemps à l'ombre de vos cils !

Charles Baudelaire in Les Fleurs du mal.


 

 

Note : Quand Baudelaire est en bas, à droite...

 

Courbet_LAtelier_du_peintre-1855--copie-1.jpg

Ce tableau est bien connu pour son titre
L'Atelier du peintre. Mais Courbet  le sous-titre : Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique et morale. 1854-1855. Huile sur toile.

Ce tableau-manifeste, refusé par le jury du Salon, est le clou de l'exposition particulière que Courbet organise en marge de l'Exposition Universelle de 1855. Son sous-titre - Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique et morale - donne la mesure du propos ambitieux et un peu énigmatique du peintre. "C'est le monde qui vient se faire peindre chez moi " précise Courbet "à droite, tous les actionnaires, c'est à dire les amis, les travailleurs, les amateurs du monde de l'art. A gauche, l'autre monde de la vie triviale, le peuple, la misère, la pauvreté, la richesse, les exploités, les exploiteurs, les gens qui vivent de la mort".

Dans la partie droite, l'on reconnaît notamment le profil barbu d'Alfred Bruyas, et derrière lui, de face, le philosophe Proudhon. Le critique Champfleury est assis sur un tabouret, tandis qu’à l’extrémité, Baudelaire est absorbé par la lecture. Le couple du premier plan vient personnifier les amateurs d'art et, près de la fenêtre, deux amants représentent l'amour libre.

Du côté de la "vie triviale", on trouve, un prêtre, un marchand, un chasseur, qui pourrait avoir les traits de Napoléon III, ou encore un ouvrier inactif et une mendiante qui symbolisent la pauvreté. On remarque également la guitare, la dague et le chapeau qui, avec le poseur masculin, stigmatisent l'art académique. L'identification de ces figures demeure néanmoins incertaine.

Au centre, tel un médiateur, l'artiste, en personne, est accompagné de figures bienveillantes : une femme-muse, nue comme la Vérité (on dit qu'il s'agit de sa maitresse du moment; elle est bien jolie !), un enfant et un chat.

Les spéculations les plus diverses ont été émises quant au sens réel du tableau. Avec L'Atelier du peintre, Courbet remet en cause la hiérarchie des genres en donnant à son manifeste personnel le rang et le format de la plus prestigieuse peinture d'histoire.

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 18:23

France Culture a l'heureuse initiative de diffuser chaque jour de cette semaine une sélection de poèmes de Celan. Les poèmes sont lus par des sociétaires de la Comédie Française.

      C'est un privilège que t'entendre Celan lu par des récitants de cette qualité. 


Eloge du lointain de Paul Celan, par Julie-Marie Parmentier et par Christian Gonon, comédiens français.

Corona de Paul Celan, par Stéphane Varupenne, comédien français.

 

à écouter ici

(Bien entendu, ces poèmes peuvent être relus sur ce blog ( ici )

 



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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 00:12

Les fêtes de Hanouka commencent ce soir.

Pour les juifs, Hanouka est la fête des lumières.

La pratique la plus célèbre liée à cette fête est l'allumage de huit bougies.

 

 hanouca.jpg

Illustration : une ménorah (c'est à dire un chandelier) avec ses bougies allumées.


 

La musique klezmer est une musique traditionnelle chère aux ashkénazes, venue des confins de la mémoire et essentiellement chantée en yiddish. On y évoque les tragédies mais aussi et surtout les joies et souvent la mère y représente un acteur primordial de la transmission du savoir dans la culture ashkénaze. (A Yiddishe Mame).

 

 

Le clarinettiste juif new-yorkais est devenu le pape de la musique klezmer et l’un de ses réformateurs les plus virtuoses. Avec sa clarinette, David Krakauer s'est distingué en interprétant Brahms, Bartok, Schoenberg ou Bério (devant le maître lui-même) mais, comme de nombreux musiciens juifs américains, il s’est pris de passion pour les vieux airs venus d’Europe de l’Est.

Filmé à la Cité de la Musique, Paris.


 

Note sur HANOUKA

 

Pour les juifs, Hanouka est la fête des lumières. La pratique la plus célèbre liée à cette fête est l'allumage de huit bougies, qui a lieu chaque soir de la fête dans chaque foyer, en mémoire de cette fiole d'huile pure, retrouvée prodigieusement après la victoire du peuple juif contre les grecs, et dont l'huile a brûlé miraculeusement pendant huit jours, temps nécessaire pour fabriquer une nouvelle huile. L'allumage de la première bougie a donc lieu ce mercredi soir et ainsi de suite chaque soir, de droite à gauche, jusqu’à la huitième bougie.     

Le Talmud rapporte que les grecs avaient souillé intentionnellement et systématiquement l'huile destinée  à l'allumage de la ménorah. Ils ne l'ont ni utilisée, ni détruite. Quelle était donc réellement leur intention ?

Pour comprendre ceci, il faut avant tout saisir la nature du conflit entre les juifs et les grecs. Les grecs ne désiraient pas la destruction physique des peuples conquis, mais voulaient les assimiler à leur culture. Ils n'interdisaient pas la pratique de la Torah, dont ils aimaient la sagesse et la beauté, mais ils la refusaient en tant que révélation divine transcendante. Ce principe était contraire à leur philosophie.

On comprend ainsi qu'ils désiraient que l'huile soit souillée. Ils signifiaient ainsi leur volonté que la lumière de la ménorah, symbole de la lumière de la Torah, ne relève pas d'une pureté spirituelle mais simplement du domaine humain.


 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 00:07

 

pour OLLIVIER : HEUREUX ANNIVERSAIRE

and many happy returns !

 

" The greatest pianist ever to roam this planet, a man touched by God. See those wonderful close-ups of his face -- a man deeply in love with his music and the audience."

 

" He always sat on phone books favoring the Boston one for it's size. He was asked about that by Johnny Carson one night and said he was more able to adjust the height in strange venues. He wrote the song Misty on an airplane and was noted for not being able to read music and when asked by Carson why he didn't learn, his famous answer was "Man, once you've seen one note you've seen 'em all"! Carson almost fell off his chair laughing. "

 



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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 16:52

bouquet.jpg

 



" D'un gradin d'or, - parmi les cordons de soie, les gazes grises, les velours verts et les disques de cristal qui noircissent comme du bronze au soleil, - je vois la digitale s'ouvrir sur un tapis de filigranes d'argent, d'yeux et de chevelures.

Des pièces d'or jaune semées sur l'agate, des piliers d'acajou supportant un dôme d'émeraudes, des bouquets de satin blanc et de fines verges de rubis entourent la rose d'eau.

Tels qu'un dieu aux énormes yeux bleus et aux formes de neige, la mer et le ciel attirent aux terrasses de marbre la foule des jeunes et fortes roses. "

Arthur Rimbaud in Fleurs - Oeuvres complètes - Bibliothèque de la Pléiade.
 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 00:27

 

 

France Culture a l'heureuse initiative de diffuser chaque jour de cette semaine une sélection de poèmes de Celan. Les poèmes sont lus par des sociétaires de la Comédie Française.

 

Chanson d’une dame dans l’ombre de Paul Celan, par Marie-Sophie Ferdane.

 

à écouter ici

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 00:24

 

 

 

Raoul de Godewarsvelde est un chanteur français né en 1928 à Lille et décédé le 14 avril 1977.

 
Attaché à la mer et à la pêche, il quitte sa ville natale de Lille et achète une maison au Cap Gris-Nez. Cet amour de la mer se caractérisait également par sa casquette de pêcheur qu'il ne quittait que très rarement.
Ses proches amis au Cap Gris-Nez sont notamment trois grandes personnalités locales : Léonce, propriétaire de l’Hôtel-Restaurant du Cap Gris-Nez, Henri Beaugrand, le gardien du phare poète à ses heures et bien sûr Jean-Claude Darnal. Ce dernier écrira pour lui sa chanson la plus célèbre Quand la mer monte (vendue à 150 000 exemplaires).

Le 13 avril 1977 est un jour comme un autre. Il dédicace ses disques à Boulogne-sur-Mer et termine sa journée autour de quelques demis avec son ami Léonce. Le lendemain, vers 7 heures, le menuisier d’Audinghen découvre Raoul pendu à une poutre d’une maison en construction non loin de la sienne. Il repose au cimetière d'Audinghen dans le Pas-de-Calais. 

 

Quand la mer monte. Paroles et musique de Jean-Claude Darnal.

 



 

 

C'est pour mon papa.

Une vidéo étonnante, Grand Place à Lille avec Pierre Mauroy...

 

 

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