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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 18:03

 

 

Pour écouter, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :


Oh! La belle vie.


Interprétée par deux jeunes musiciens peu connus auxquels semble promise une belle carrière de concertistes.

Sauf erreur ou omission, le pianiste se nomme Michel LEGRAND et le violoniste Stéphane GRAPPELLI.

 


 

Legrand-Grappelli.jpg

 


Note : Nous remercions chaleureusement nos violents contempteurs, OCT, PFT, PM etc...pour leurs dénigrements avertis.

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 07:52

 

 

Adulterre-à-terre :
 Petite aventure extra-conjugale et ultra-régulière.

Babarbiturique : 
Tranquillisant assez fort pour endormir un éléphant.

Banallégresse : 
Plaisir intense qu’on tire parfois d’une aventure très ordinaire.

Calindrier :
 Système de division du temps en baisers, en touche-moi et en mamours.

Constipassion :
 Amour timide qui n’arrive pas à se déclarer.

Dhommage : 
Éloge qui vient trop tard.

Eldoradin :
 Qui n’accepte de partager avec personne son petit coin de paradis.

Enlassé :
 Fatigué des embrassades.

Épiscolaire :
 Se dit d’un échange de lettres d’amour, dans lequel les correspondants recopient
les modèles appris de leurs professeurs de français et d’éducation sexuelle.

Fadiaise : 
Babillage amoureux insignifiant et musical.

Motus vivendi :
 Silence intarissable des époux résignés à s’ennuyer ensemble.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 08:11

 

 

Sidonie a plus d'un amant 

 

Sidonie a plus d'un amant
C'est une chose bien connue
Qu'elle avoue elle fièrement
Sidonie a plus d'un amant

Parce que pour elle être nue
Est son plus charmant vêtement
C'est une chose bien connue
Sidonie a plus d'un amant

Elle en prend à ses cheveux blonds
Comme à sa toile l'araignée
Prend les mouches et les frelons
Elle en prend à ses cheveux blonds

Vers sa prunelle ensoleillée
Ils volent pauvres papillons
Comme à sa toile l'araignée
Elle en prend à ses cheveux blonds

Elle les mène par le nez
Comme fait dit-on le crotale
Des oiseaux qu'il a fascinés
Elle les mène par le nez

Quand dans une moue elle étale
Sa langue à l'allure étonnée
Comme fait dit-on le crotale
Elle les mène par le nez

Elle en attrape avec les dents
Quand le rire entrouvre sa bouche
Et dévore les imprudents
Elle en attrape avec les dents

Sa bouche quand elle se couche
Reste rose et ses dents dedans
Quand le rire entrouvre sa bouche
Elle en attrape avec les dents

Sidonie a plus d'un amant
Qu'on le lui reproche ou l'en loue
Elle s'en moque également
Sidonie a plus d'un amant

Aussi jusqu'à ce qu'on la cloue
Au sapin de l'enterrement
Qu'on le lui reproche ou l'en loue
Sidonie aura plus d'un amant

 

      Charles CROS in Le Coffret de santal

 

 

 

 

 

 

 

Le poème chanté par Brigitte Bardot. La musique est de Y.Spanos et Jean-Marie Rivière. (1962)    


 
Et voici, grâce soit rendue aux soins attentionnées de P.Mandon, un extrait du film Vie Privée, de Louis Malle en 1962 : le premier couplet du poème chanté par Brigitte Bardot.

Alphonse Allais reste le plus fidèle défenseur de la mémoire de son ami. Il l'aimait.

Lors d’un éloge funèbre qu’il lui consacre dans le cabaret Le Chat noir le 18 août 1888, il dit :

“Notre pauvre ami Charles Cros est mort. Le connaissant bien, je l’aimais beaucoup, et, quoique le sachant malade et affaibli depuis longtemps j’ai été douloureusement stupéfié de sa mort si brusque.

Pauvre Cros ! Je le revois encore le jour où je le rencontrai la première fois. C’était, si je ne me trompe, en 76… J’avais lu dans Le Rappel  une chronique scientifique de Victor Meunier, qui semblait un conte de fées.

Un jeune homme venait d’inventer un instrument bizarre qui enregistrait la voix humaine et même tous les autres sons, et qui non seulement en marquait les vibrations, mais reproduisait ces bruits autant de fois qu’on le voulait. L’instrument s’appelait le paléographe. La théorie en était d’une simplicité patriarcale. Le lendemain, grâce à mon ami Lorin, je connaissais Charles Cros, l’inventeur du merveilleux appareil dont M. Edison devait prendre le brevet, l’année suivante.

Charles Cros m’apparut tout de suite tel que je le connus toujours, un être miraculeusement doué à tous points de vue, poète étrangement personnel et charmeur, savant vrai, fantaisiste déconcertant, de plus ami sûr et bon. Que lui manqua-t-il pour devenir un homme arrivé, salué, décoré ? Presque rien, un peu de bourgeoisisme servile et lâche auquel sa nature d’artiste noble se refusa toujours. Il écrivit des vers superbes qui ne lui rapportèrent rien, composa en se jouant ces monologues qui firent Coquelin Cadet, eut des idées scientifiques géniales, inventa le phonographe, la photographie des couleurs, le photophone.”

Car son projet à lui n’a pu aboutir à un appareil concret. Ce serait la conséquence du conflit de conscience de l’épouse du “mécène” de Charles Cros, la duchesse de Chaulnes, car selon elle, “Dieu seul pouvait créer la parole et que c’était blasphémer terriblement que d’oser vouloir s’égaler à lui en essayant de faire croire à une puissance impossible.”

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 00:39

15 avril 2010 – 15 janvier 2011

 

Neuf mois. Neuf mois de Nuageneuf. A peu près trois cents poèmes proposés – quand on aime, on ne compte plus -, presque tout autant de tableaux ou diverses œuvres d’art pour accompagner les poèmes.

 

Merci, merci aux passantes passagères et aux passagers passants désormais un peu plus nombreux, à ces nouveaux ami(e)s d’une absolue fidélité – « Je suis fidèle par choix, non pas devoir » dit à qui peut l’entendre un rédacteur.

 

Oh ! La belle vie !
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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 10:35

 

 

 

Je te l'ai dit

Je te l'ai dit pour les nuages
Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l'oeil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.

Paul Eluard in L’amour la poésie, 1928

 

les amoureux magritte 1928

Toute caresse toute confiance se survivent.

René MAGRITTE. Les amoureux. - 1928 -

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 10:05

 

 

Pour vivre ici



Je fis un feu, l’azur m’ayant abandonné,

Un feu pour être son ami,

Un feu pour m’introduire dans la nuit d’hiver,

Un feu pour vivre mieux.



Je lui donnai ce que le jour m’avait donné :

Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,

Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés,

Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.



Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,

Au seul parfum de leur chaleur;

J’étais comme un bateau coulant dans l’eau fermée,

Comme un mort je n’avais qu’un unique élément.

PAUL ELUARD
 

 

 

 

salvador-dali-girafe-en-feu.jpg

     ...Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes...

Illustration : Girafe en feu. Salvador DALI. -1926-

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 07:13

 

 

Éternuée :
 Nuage enrhumé qui se met brusquement à pleuvoir.

Étouffe-juif :
 Mets délicat au goût, aérien, plein de finesse.

Galimatelas :
 Conversation sans queue ni tête que tiennent les amoureux, 
des heures durant, bien au chaud sous leurs couvertures.

 

in Le Petit fictionnaire illustré. Alain FINKIELKRAUT. 1981 - Seuil. 

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 16:13

cat-s-Court.jpg

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 11:21

 

Si...Si

 

 

 

 

Avec des si, on verrait picorer les vaches,

on verrait brouter les poules.sissi08

 

Les cochons butineraient

 

et l'on ferait du boudin d'abeille.

 

D'ailleurs la gauche serait la droite

 

et personne n'en saurait rien.

 

Le monde est toujours naturel.

 

 

 

 

 

 

Géo Norge in  Mirlitons  

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 09:04

 

Petit retour sur les mots-valises, ces enfants illégitimes nés de la contraction de deux ou plusieurs mots en un seul, espace de liberté où les hybridations les plus baroques sont permises. Un petit florilège extrait du Petit Fictionnaire illustré d'Alain Finkielkraut :

 

Baiseness : affaire sentimentale menée selon les règles de la gestion capitaliste.
 
Bidingue : qui délire en deux langues.
 
Camembour : style de blagues qu'on aime faire entre la poire et le fromage.
 
Doctambule : érudit de la vie nocturne.
 
Kantgourou : philosophe australien professant la doctrine de l'idéalisme transcendental.
 
Orthografle : descente de police effectuée chaque semaine dans le discours des enfants.
 
Délicaresse : étreinte très douce

 

 

 

in Le Petit fictionnaire illustré. Alain FINKIELKRAUT. 1981 - Seuil.

 



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