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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 09:55

 

 

         Avertissement : Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

 

 

 

Rien de trop

 

Je ne vois point de créature

Se comporter modérément.

Il est certain tempérament

Que le maître de la nature

Veut que l'on garde en tout. Le fait-on ? Nullement.

Soit en bien, soit en mal, cela n'arrive guère.

Le blé, riche présent de la blonde Cérès

Trop touffu bien souvent épuise les guérets ;

En superfluités s'épandant d'ordinaire,

Et poussant trop abondamment,

Il ôte à son fruit l'aliment.

L'arbre n'en fait pas moins ; tant le luxe sait plaire !

Pour corriger le blé, Dieu permit aux moutons

De retrancher l'excès des prodigues moissons.

Tout au travers ils se jetèrent,

Gâtèrent tout, et tout broutèrent,

Tant que le Ciel permit aux Loups

D'en croquer quelques-uns : ils les croquèrent tous ;

S'ils ne le firent pas, du moins ils y tâchèrent.

Puis le Ciel permit aux humains

De punir ces derniers : les humains abusèrent

A leur tour des ordres divins.

De tous les animaux l'homme a le plus de pente

A se porter dedans l'excès.

Il faudrait faire le procès

Aux petits comme aux grands. Il n'est âme vivante

Qui ne pèche en ceci. Rien de trop est un point

Dont on parle sans cesse, et qu'on n'observe point.

 


Jean de la Fontaine.

Second recueil, livre IX, fable 11. 1678 -

 

 


 

Nous avions donné dans le courant du mois de mars cette autre fable de   La Fontaine, Le Renard, le Singe et les Animaux

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 06:49

 

 

 

Isabelle et Marie

 


Isabelle rencontra Marie au bas de l'escalier :

«Tu n'es qu'une chevelure ! lui dit-elle.

- et toi une main.

- main toi-même, omoplate !

- omoplate ? c'est trop fort, espèce de sein !

- langue ! dent ! pubis !

- oeil !

- cils ! aisselle ! rein !

- gorge !... oreille !

- oreille ? moi ? regarde-toi, narine !

- non mais, vieille gencive !

- doigt !

- con !»

 

 

Robert DESNOS in Langage cuit, 31 mai 1923

 

 

 


 

 

 

paravent aux nus-1960-

Bernard BUFFET. Paravent aux nus, 1960.

 

 

 


 

les poèmes déjà publiés de Robert Desnos sont ici


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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 07:30

 

 

 

Petite histoire à l'intention de ceux qui ne veulent pas savoir ce qu'ils savent :

 


Le conflit israélo-Palestinien a motivé une fois de plus une réunion d’urgence à l’ONU.

La parole est donnée à l’ambassadeur israélien :

 

Mesdames et Messieurs,

 

Avant de commencer mon discours, je voudrais narrer cette vieille histoire…

Lorsque Moïse conduisait les Hébreux hors d’Égypte, il dut traverser des déserts et des prairies et encore des déserts…

Son peuple était éreinté et avait besoin d’eau.

Alors Moïse frappa la roche d’une montagne de sa canne et au bord de cette montagne apparut un bassin rempli d’une eau fraîche, claire comme le cristal. Le peuple s’en réjouit et tous burent pour leur plus grande satisfaction.

 

Moïse souhaita alors nettoyer son corps. Pour ce faire, il alla à l’autre bout du bassin, enleva tous ses vêtements et plongea dans les eaux du lac.

Quand Moïse sortit de l’eau, il se rendit compte que ses vêtements avaient été volés…. 

L’ambassadeur israélien marque alors une pause puis il reprend :

Et bien j’ai toutes les raisons de croire que ce sont les Palestiniens qui avaient volé ses vêtements !

L’ambassadeur palestinien manque s’étouffer en entendant cette accusation. Il saute alors de son siège et crie dans son micro :

- C’est un mensonge ! C’est de la désinformation ! Une fois de plus ! Tout le monde sait qu’il n’y avait pas de Palestiniens à cette époque !

 

Alors l’ambassadeur d’Israël reprend :

- Puisque nous sommes en accord sur ce point fondamental, je vais pouvoir commencer mon discours…

 

 

 


 

 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 07:20

 

 

 

 

reunion-pour-la-paix.jpg

 

 

 




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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 06:24

 

 

Le Mot – La Page 

 

 

La Page. Viens te rouler dans ma neige.
Le Mot. Cela me gêne. Je n’ai pas de dos.
La Page. Viens donc te poser sur moi.
Le Mot. Je n’ai pas de peau, pas de poids.
La Page (qui n’y tient plus). Perds-toi en moi !
Le Mot (qui ne demande pas mieux,
mais qui tient, avant tout,
à avoir le dernier mot).
Fondons ensemble comme flocon dans l’eau !

Rideau d’eau

 

 

Paul Vincensini.

 

 

magritte-les-bijoux-indiscrets-1963.jpg

 

Les bijoux indiscrets. René Magritte, 1963.

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 07:45

 

 

 

Wystan Hugh Auden (1907 - 1973) est un poète et critique américain d'origine anglaise dont la poésie a influencé de nombreux écrivains anglo-saxons. Il est aujourd'hui considéré comme un des plus grands poètes de langue anglaise du XXe siècle. Il devint célèbre suite au succès du film "Quatre mariages et un enterrement" ; ce poème y est lu lors de l'enterrement. 

 Il appartiendra à chacun de le lire avec son propre ressenti.


 

 

 

Funeral blues

 

Stop all the clocks, cut off the telephone,

Prevent the dog from barking with a juicy bone,

Silence the pianos and with muffled drum

Bring out the coffin, let the mourners come.

 

Let aeroplanes circle moaning overhead

Scribbling on the sky the message He Is Dead,

Put crepe bows round the white necks of the public doves,

Let the traffic policemen wear black cotton gloves.

 

He was my North, my South, my East and West,

My working week and my Sunday rest,

My noon, my midnight, my talk, my song;

I thought that love would last for ever: I was wrong.

 

The stars are not wanted now: put out every one;

Pack up the moon and dismantle the sun;

Pour away the ocean and sweep up the wood.

For nothing now can ever come to any good.

 

W. H. Auden

 

 

05.JPG

 

 


 

La traduction que nous proposons :

 

Bleus funèbre     


Arrêtez toutes les horloges, coupez le téléphone,

Jetez un os moelleux au chien pour qu’il cesse d’aboyer,

Faites taire les pianos et au son d’un tambour étouffé

Sortez le cercueil, faites entrer les pleureuses.

 

Que les avions tournent en gémissant au-dessus de nos têtes

Griffonnant sur le ciel ce message : Il est Mort,

Nouez du crêpe autour du cou blanc des pigeons,

Donnez des gants de coton noir aux agents de police.

 

C’était mon Nord, mon Sud, mon Est et Ouest,

Ma semaine au travail, mon repos le dimanche,

Mon midi, mon minuit, ma parole, mon chant ;

Je pensais que l’amour durait pour toujours : j’avais tort.

 

On ne veut plus d’étoiles désormais ; éteignez-les toutes ;

Emballez la lune et démontez le soleil ;

Videz l’océan et arrachez les forêts.

Car plus rien de bon désormais ne peut advenir.

 


 


 

Note :

      En 1935, W.H. Auden fait un mariage de convenance avec Erika Mann, fille lesbienne du grand écrivain allemand Thomas Mann, afin de procurer à celle-ci un passeport britannique lui permettant d’échapper au Troisième Reich. Bien que le « couple » n’ait jamais vécu ensemble, tous deux sont restés amis et n’ont jamais jugé bon de divorcer.

 

 


 

 


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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 06:41


      Heureux anniversaire à celui qui déclame encore aujourd’hui, à l'âge de 90 ans, sans une hésitation ce poème mais tout également mille et un autres - pour peu que son cœur brille – en français, en latin et en grec. 

 


O soldats de l'an deux ! ô guerres ! épopées !

Contre les rois tirant ensemble leurs épées,

Prussiens, Autrichiens,

 

Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes,

Contre le czar du Nord, contre ce chasseur d'hommes

Suivi de tous ses chiens,

 

Contre toute l'Europe avec ses capitaines,

Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines,

Avec ses cavaliers,

Toute entière debout comme une hydre vivante,

Ils chantaient, ils allaient, l'âme sans épouvante

Et les pieds sans souliers !

 

Au levant, au couchant, partout, au sud, au pôle,

Avec de vieux fusils sonnant sur leur épaule,

Passant torrents et monts,

Sans repos, sans sommeil, coudes percés, sans vivres,

Ils allaient, fiers, joyeux, et soufflant dans des cuivres

Ainsi que des démons !

 

La liberté sublime emplissait leurs pensées.

Flottes prises d'assaut, frontières effacées

Sous leur pas souverain,

O France, tous les jours, c'était quelque prodige,

Chocs, rencontres, combats ; et Joubert sur l'Adige,

Et Marceau sur le Rhin !

 

On battait l'avant-garde, on culbutait le centre ;

Dans la pluie et la neige et de l'eau jusqu'au ventre,

On allait ! en avant !

Et l'un offrait la paix, et l'autre ouvrait ses portes,

Et les trônes, roulant comme des feuilles mortes,

Se dispersaient au vent !

 

Oh ! que vous étiez grands au milieu des mêlées,

Soldats ! l'oeil plein d'éclairs, faces échevelées

Dans le noir tourbillon,

Ils rayonnaient, debout, ardents, dressant la tête ;

Et comme les lions aspirent la tempête

Quand souffle l'aquilon,

 

Eux, dans l'emportement de leurs luttes épiques,

Ivres, ils savouraient tous les bruits héroïques,

Le fer heurtant le fer,

La Marseillaise ailée et volant dans les balles,

Les tambours, les obus, les bombes, les cymbales,

Et ton rire, ô Kléber !

 

La Révolution leur criait : - Volontaires,

Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères ! -

Contents, ils disaient oui.

- Allez, mes vieux soldats, mes généraux imberbes ! -

Et l'on voyait marcher ces va-nu-pieds superbes

Sur le monde ébloui !

 

La tristesse et la peur leur étaient inconnues ;

Ils eussent, sans nul doute, escaladé les nues,

Si ces audacieux,

En retournant les yeux dans leur course olympique,

Avaient vu derrière eux la grande République

Montrant du doigt les cieux !

 

 

Victor Hugo. À l'obéissance passive in Les Châtiments

7-13 janvier 1853. Jersey.

 




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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 06:57

 

 

 

 AVEC FRANCINE MAYRAN

en BELGIQUE


 

Coopération

du FORT DE BREENDONK,


du MUSEE JUIF DE LA DEPORTATION ET DE LA RESISTANCE DE MALINES

 

et de la MUNICIPALITE DE BOORTMEERBEEK

 

 



Vernissage des deux expositions 


TEMOINS PASSIFS, TEMOINS COUPABLES ?


Dimanche 15 mai 2011

 


10H30 à la gare de BOORTMEERBEEK

11H ouverture  de l’exposition à la mairie

17H  vernissage de l’exposition au Fort de BREENDONK à WILLEBROEK 

 

Les œuvres (peintures et textes) resteront exposées à la mairie de Boortmeerbeek et au fort de Breendonk du 15 mai au 4 Septembre 2011.

 

A noter que parallèlement, l'exposition au Mémorial du camp de Royallieu à Compiègne « TEMOIGNER DE CES VIES » est prolongée jusqu'en septembre 2011 (peintures, céramiques et textes).

Autre processus:  

 

 

Francine MAYRAN est désormais bien connue des lecteurs de Nuageneuf. On retrouvera les articles que nous lui avons consacrés  ici.

Elle peint la souffrance des victimes de génocides. Au travers de ses peintures, elle veut surtout mettre l'accent sur l'indifférence qui a mené à la destruction de millions de victimes innocentes lors de la période la plus sombre de notre histoire européenne. Son travail est une volonté de transmission par des peintures, ses réflexions et ses poèmes à la mémoire de la Shoah, pour éveiller les consciences face à d'autres génocides.

Ainsi, son PARCOURS EUROPEEN D'EXPOSITIONS se poursuit-il depuis 2008 (Camp du Struthof, Centre mondial de la Paix à Verdun, Centre culturel Franco-allemand à Karlsruhe, Manifestations de mémoire pour les victimes tsiganes, Mémorial du Camp de Royallieu à Compiègne...)

 

 

 

 

 

F.Mayran.-Rescapes-belges.jpg

 

 

 

 

 

 

 

F.Mayran.-Deportes-du-XXe-convoi.jpg

 

 

 



 


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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 07:04

 

 

Une lectrice écrit à René CHAR :

 

Monsieur René CHAR,

 

Vos mots, vos poèmes, sont des flèches qui atteignent mon coeur et mon âme au plus profond. Le texte «L'éternité à Lourmarin», écrit pour Albert CAMUS, est la plus belle chose que j'aie jamais lue sur cet écrivain que j'aime infiniment et qui était votre ami. Ma première question est celle-ci: croyez-vous au hasard et plus particulièrement dans les rencontres que nous faisons ? Et puis, à quoi, selon vous, devons-nous le plus résister ?

 

Bon vent sous le mistral,

 

Geneviève

 

 

La réponse de René CHAR : 

 

Chère Madame,

 

Je vous remercie de me confier l'archerie de votre sensibilité.

 

Madame, sachez que l'avenir est en liberté dans chaque ville et dans chaque campagne, sur chaque mer et dans chaque ciel. L'avenir vogue à l'aplomb de chaque être comme un ballon d'hélium, et l'être tire sur les ficelles comme il croit devoir le faire ou comme il lui est imposé de faire. L'homme sans avenir vit en pure perte.

 

Aussi, Madame, je pense qu'il n'est pas de hasard; ou plutôt ce que nous appelons «hasard» n'est que la somme de conjonctions plus ou moins heureuses, plus ou moins réelles mais infiniment nécessaires. Le jeu de l'inconscience émérite perturbe sans vergogne chaque univers respectable de nos contemporains. Cette inconscience est plus puissante que mille offrandes de l'imagination.

 

Le hasard, c'est l'inconscience de nous-mêmes jusque dans nos moindres actions; c'est l'incurvé au-delà de nous et au-delà des autres dans un présent-futur intangible demeuré futur où nos plus légères et indicibles actions peuvent se déployer en événements inouïs.

 

Nous rencontrons les gens que nous devons rencontrer, nous rencontrons les ouvrages que nous devons lire, nous rencontrons les épreuves que nous devons affronter parce que nos actions, notre inconscient les provoquent, les attirent et les élaborent. C'est un truisme mais il est évident que chacun de nous accueillerait différemment ces rencontres, et la manière avec laquelle elles sont accueillies induit leur latence et leur présence autour de nous. S'attendre au hasard l'ignore de fait. Être persuadé de l'aimantation des êtres et des choses le dénigre irréfutablement. Lorsqu'on attend le hasard d'une rencontre, on n'y croit déjà plus.

 

Sachons nous promener dans les vergers du hasard. Et planter les arbres luxuriants. Et cueillir les fruits luxurieux du hasard. Aidons aussi ceux que nous aimons à avoir le courage du hasard; les médiums plantent les plus riches arbres.

 

Quant à votre deuxième question, chère madame, j'ai toute ma vie cherché à y répondre. J'ai cru cent fois, surtout pendant la guerre, trouver l'impasse des réponses et pitoyablement arrêter net ma quête. Je crois maintenant que la grande réponse réside dans l'insondable trou noir de l'innommable où vomissent la trahison, l'agression, la vilénie, l'irresponsabilité et bien d'autres puanteurs émétiques que je nommerais avec frisson: la haine.

 

La haine conduit aux plus grandes folies, aux plus gros dysfonctionnements, à la plus impensable misère. Il faut résister à l'empire de la haine des autres sur nous et de nous sur les autres... Et je suis sûr qu'Albert acquiescerait.

 

Puisse le mistral souffler la haine. Et je vous souhaite, Madame, de toujours l'esquiver et de faire de belles rencontres.

 

René Char

 

 




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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 07:02

 

 

 

Après Gide (1939),Malraux (1947), Claudel(même année), Martin du Gard (1955), Montherlant (1959), Green (1972), Saint-John Perse(1972), Yourcenar (1982), Char (1983), Gracq (1989), Ionesco (1990), Sarraute (1996) et Lévi-Strauss (2008), Milan Kundera est le 14e écrivain à entrer de son vivant dans la collection de la Pléiade. L'occasion de retracer rapidement qui étaient les poètes fondateurs du groupe de la Pléiade.

 

La Pléiade  est un groupe (d'abord nommé « la Brigade ») de poètes rassemblés autour de Ronsard : du Bellay, Guillaume des Autels, Pontus de Tyard (1525-1605), Remy Belleau, Jean Dorat, Jean de la Péruse. Ils défendent en même temps l'imitation des auteurs gréco-latins et la valeur culturelle de la langue française. Ils imposent l'alexandrin et le sonnet comme des formes poétiques majeures.

 

Pierre de Ronsard.  Le « Prince des poètes » de la Renaissance (1524-1585). Ses principaux recueils sont les Odes, les Amours et les Discours des misères de ce temps, ces derniers marqués par la propagande catholique lors des guerres de religion…

 

Joachim du Bellay  (1522-1560). Ses oeuvres principales sont  Défense et Illustration de la langue française et les recueils poétiques l'Olive, les Antiquités de Rome et les Regrets. Il a été influencé par Louise Labé, sans jamais la citer.

 

Étienne Jodelle (1532-1573) est l'auteur de la première tragédie française, Cléopâtre captive (1553).

 

Jean-Antoine de Antoine Baïf  (1532-1589) essaya d'appliquer la prosodie latine, à base de brèves et de longues, à la poésie française.

 

Jacques Peletier du Mans. Poète, médecin et scientifique français (1517-1582) qui voyagea infatigablement et proposa entre autres une réforme de l'orthographe. Déjà !!!

 


 

      Milan KUNDERA

milan-kundera.jpg

 

« La seule chose que je désirais […] profondément, avidement, c’était un regard lucide et désabusé. Je l’ai trouvé enfin dans l’art du roman. C’est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d’autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non- identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J’ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera? — Non, je suis romancier." "Vous êtes dissident? — Non, je suis romancier." "Vous êtes de gauche ou de droite? — Ni l’un ni l’autre. Je suis romancier."» 
Milan KunderaLes Testaments trahis. 

 

   et aussi, en rapport direct avec la poésie :

 

« Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté. »

Milan Kundera,
L'insoutenable légèreté de l'être
, 1987. 

 

 




 

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