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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 07:02

 

 

 

 

A la profonde rose

 

 

SOMBRE ET PROFONDE ROSE, ANTRE D'OMBRE ODORANTE,

Ô Rose de plaisir, dont le plaisir est pleur,

Rose humide d'espoir d'une caresse errante

Sur ses bords de calice où la chair se fait fleur,

 

 

D'une eau délicieuse, ô molle Rose, enivre,

Jusqu'à l'excès divin du bonheur animal,

Un coeur fuyant l'affreuse aventure de vivre

Qui boive ce poison de son étrange mal...

 

 

Laisse fondre sur toi la lèvre favorite

Dont l'oeuvre toute tendre et sinueuse irrite

Plus, toujours plus en toi, toujours plus de douceur ;

 

 

Tandis que la beauté qui te porte palpite

Et palpitante inspire une tendresse soeur

Que son soupir appelle et qui se précipite...

 


Paul VALERY  in  Corona et Coronilla

(Ed. Fallois, 2008 - p. 49)

 

 

 

 

convergence-1.JPG

Illustration : CONVERGENCE 1 - Photo aimablement offerte par J.-M.D.

 

convergence-2b.jpg

Illustration : CONVERGENCE 2 - Photo aimablement offerte par J.-M.D.

 

 


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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 07:18

 

 

 

Depuis quelques semaines, une statue format géant de Marylin est exposée sur le Magnificent Mile à Chicago. Haute de 8 mètres, elle est l’œuvre du sculpteur Seward Johnson. La statue est installée sur une immense bouche de métro.

 

Marilyn-Chicago-copie-1.jpeg

 

 

 

 

marilyn-monroe-chicago-855x1024.jpg

 

 

 

 

marilyn chicago-copie-1

 

 

 

 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 07:17

 

 

 

Le vendeur de murmures

 

Il était une fois

Le vendeur de murmures.

 

Il murmurait la nuit donc

à la demande

du bout des dents

en une étrange litanie

les phrases confiées la veille à son oreille

et dont il avait la prudence

professionnelle

d'inscrire les commandes

dans des carnets

toujours petits

et qu'il parfumait

tantôt à la lavande

tantôt au patchouli.

 

C'est qu'il n'avait jamais voulu user lui

comme les vendeurs de cris

de ces vastes camions d'amplification

qui sillonnaient le pays à grand renfort de klaxons

néons

haut-parleurs et enseignes.

 

Ce qu'il vendait on l'entendait à peine.

 

Philippe GARNIER

 

 


 

Nuageneuf a trouvé ce délicat poème de Philippe Garnier pour pourfendre la rumeur du monde qui va...

 

courbe.jpg

 

 


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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 06:23

#525

 

 

LES PIGEONS

 

Les paroles de Lucie, c’était comme un lâcher de pigeons.

 

De pigeons blancs. Je les regardais monter dans le bleu du ciel ;

 

la lumière jouait sur leurs plumes.

 

Par trois, par six, par dix, ils tournaient,

 

ils filaient dans toutes les directions.

 

Et ces mouvements d’ailes ! ?

 

Alors, vous ne répondez pas ? dit-elle.

 

Moi, j’admirais, j’étais charmé.

 

Comment ? il fallait écouter aussi ! Et répondre.

 

 

 

NORGE 

 

 

 

LES-FEMMES-SONT-COMPLIQUEES.jpg

 

Les femmes sont compliquées. L.A.

 

 

 

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 07:01

 

 

 

labisse25.JPG

 

Illustration : Félix Labisse. Christophaïs 

 

 

 


AIMÉE-AIMANTE

 


C'est une femme de soie sauvage. Poreuse sous les mains savamment tendres. Une femme de collines et de combes, de feuillages, de mousses. Une ligne sinueuse en volutes et volupté. Sucs et salives, écartèlement vertigineux. Elle, disloquée, réunie. Une femme très loin, à héler, harponner. Très proche à pétrir, goûter, savourer. Une femme d'espace amoureux saturé de miel et d'ombres intimes, de fière approchée, de tressaillement secret. Rauque et luisante dans la rumeur du plaisir imminent. Tambour de la jubilation.

 

Colette Nys-Mazure in Singulières et Plurielles1992

 



 

Note : Colette Nys-Mazure est née à Wavre en Belgique. Longtemps professeur de lettres, elle anime des ateliers de lecture, d'écriture, collabore à différentes revues et aime faire connaître la littérature de son pays au-delà des frontières.

Poète, nouvelliste, essayiste, elle écrit volontiers en correspondance avec des peintres, des musiciens. Ses textes ont été traduits en plusieurs langues.

 


 

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 07:16

 

 

 

 

 

LE TRAVAIL

 

On répara le tonneau et les Danaïdes furent bien attrapées.

Il leur vint d’ailleurs une mauvaise graisse

et cela fit peine à voir.

Sisyphe n’en revenait pas.

Pourvu que mon rocher continue, pensait-il.

Ah, ceux qui ont la vocation du travail,

ça leur parait tout drôle quand la besogne est faite.

 

NORGE. 

 

 

 

 

 

Danaides-par-Waterhouse.1903.jpg

Illustration : Les Danaïdes de John Waterhouse (1849-1917)

 

 

 

ladyofshallot.jpg 

Illustration : La Dame de Shalott de John Waterhouse, 1888

 

 


Note : La Dame de Shalott n'a pas de relation particulière avec le poème de Norge. Elle est conviée ici en hommage à la peinture de John Waterhouse.

 


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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 07:07

 

 

 


J.Ricci-2009.jpg

Illustration : toiles de Jocelyne Ricci, Lyon. 2009. voir explications en bas de ce billet (*)

 

 

L’apophatisme est une démarche qui consiste à parler de Dieu en décrivant ce qu'il n'est pas. S'éloignant de la connaissance sensible, elle en privilégie la connaissance intellectuelle. Du grec apophasis, négation. 

 Synonyme : méthode aphairétique (du grec , abstraction), théologie négative.

 

 

« Nous élevant plus haut encore, — nous disons que cette cause n'est ni âme, ni intelligence, qu'elle n'a ni imagination, ni opinion, ni définition, ni pensée (discursive), qu'elle n'est ni parole, ni pensée (intuitive). Elle n'est ni nombre, ni ordre, ni grandeur, ni petitesse. Elle n'est ni égalité, ni inégalité, ni similitude, ni dissemblance. Elle n'est pas immobile, elle n'est pas en mouvement ni en repos. Elle n'a pas de puissance et elle n'est pas puissance, ni lumière. Elle ne vit pas et elle n'est pas vie. Elle n'est ni essence, ni perpétuité, ni temps. On ne peut la saisir par l'intelligence. Elle n'est ni science, ni vérité, ni royauté, ni sagesse. Elle n'est pas un, ni unité, ni déité, ni bonté. Elle n'est pas esprit comme nous pouvons le connaître, ni filiation ni paternité, ni rien de ce que ni nous, ni personne ne saurait connaître. Elle n'est rien de ce qui n'est pas, rien de ce qui est. Les êtres ne la connaissent pas telle qu'elle est et elle-même ne les connaît pas tels qu'ils sont. On ne peut ni la comprendre ni la nommer, ni la connaître. Elle n'est ni ténèbre, ni lumière, ni erreur, ni vérité. On ne peut d'elle absolument rien affirmer, ni nier. Mais en affirmant ou niant des réalités qui lui sont inférieures, nous ne saurions affirmer, ni nier quoi que ce soit puisque c'est au-dessus de toute affirmation que réside la Cause unique et parfaite de tout, comme aussi, au-delà de toute négation, l'excellence de Celui qui est absolument affranchi et au-delà de tout. »


in Traité de La théologie mystique. Extrait traduit du grec par l’abbé Darboy (1845)

 

 

(*) Exemple d’une expression esthétique dans l’art dit chrétien, c’est-à-dire servant de médium à la Révélation. Polémique classique en art sacré chrétien face au non figuratif où l’ego de l’artiste risque de prendre tellement de place que le spectateur ne perçoit pas l’appel à la transcendance.

 

 

 


Saint Jean de la Croix

 

Saint Jean de la Croix -1542-1591- est souvent reconnu comme l'un des grands poètes espagnols. Ses écrits et sa conceptualisation du détachement inspireront nombre philosophes.

 

*


 

 

San Juannde la Cruzn

San Juan de la Cruz

 

 

Tu sais maintenant, chère âme, ce que tu as à faire pour trouver l'Epoux dans la retraite de ton coeurPoème n°1630

*


Fontaine Médicis.Jardin du Luxembourg

 

Ô nuit qui m’a guidé 
Ô nuit plus belle que l’aurore 
Ô nuit qui as uni l’ami avec l’aimée 
L’aimée en l’ami transformée

 

*

Illustration : La Fontaine Médicis dans les jardins du Luxembourg.

 


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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 06:43


 

Parler est facile, et tracer des mots sur la page, en règle générale, est risquer peu de chose : un ouvrage de dentellière, calfeutré, paisible (on a pu même demander à la bougie une clarté plus douce, plus trompeuse), tous les mots sont écrits de la même encre, « fleur » et « peur » par exemple sont presque pareils, et j’aurai beau répéter « sang » du haut en bas de la page, elle n’en sera pas tachée, ni moi blessé.

 

 

Philippe Jaccottet in À la lumière d’hiver, 1994.

À la lumière d'hiver ; précédé de, Leçons ; et de, Chants d'en bas ; et suivi de, Pensées sous les nuages.

 

 




Philippe Jaccottet est né en 1925 en Suisse. Poète et traducteur, il a traduit Novalis, Goethe, Hölderlin, Rilke, Ungaretti etc... En 1953, il s’installe définitivement dans le sud de la France à Grignan, dans la Drôme.

 

 
jaccottet.jpg
 

Illustration : Philippe JACCOTTET

 




Note :

 

La poésie ?...

 

 
 Dans le texte ci-dessus, P.Jaccottet pose la question de son sens  
 et de sa raison d’être dans le poème même,  
 qui en viendrait presque à ne plus exister qu’à travers ses doutes.  

L.A.

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 07:00

 

 


 

  

Arrestation d’Anne Frank et sa famille.

 


 

 

anne-frank

 


4 août 1944. La Gestapo arrête Anne Frank et sa famille. 

 

Annelies Marie Frank, plus connue sous le nom d'Anne Frank, est née le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, sous la République de Weimar. Elle passe la majeure partie de sa vie aux Pays-Bas et meurt en mars 1945 (environ 2 mois avant la capitulation Allemande) en Allemagne nazie.

Adolescente juive allemande, elle écrit un journal intime, rapporté dans le livre « Journal d'Anne Frank », alors qu'elle se cachait avec sa famille et quatre amis à Amsterdam pendant l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale dans le but d'éviter la Shoah.

La famille Frank quitte Francfort pour Amsterdam à la fin de l’année 1933 afin d'échapper aux persécutions nazies à l'encontre des Juifs, qui se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam occupé par les Allemands depuis mai 1940, les Frank se cachent en juillet 1942 dans un appartement secret aménagé dans l'Annexe de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, le père. Anne a alors treize ans environ. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est trahi et déporté vers les camps d'extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen quelques jours après le décès de sa sœur Margot.  



 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 07:09

 

 

 

Départ vers un nuage neuf ?

 

 

marilyn

 

 

 

le 4 août 1962.

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