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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 05:09

 

 

 

      Talent à l'état pur  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 05:02

 

 

 

Talent à l'état pur    

 

 

 

 

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 06:57

 

 

« Nous habitons l’absence » écrit le poète Houellebecq dès le premier poème. Ce vers de six syllabes, où son et sens fusionnent, condense notre époque : notre monde dévasté, nos semblants de vie et notre désertion de la transcendance.

 

Le vers aurait pu être écrit par Rimbaud, en écho à « La vraie vie est ailleurs ». Rimbaud condamne comme déraisonnable une aventure amoureuse vécue comme une fuite dans l'imaginaire et le simulacre :

"Quelle vie! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde", dit la Vierge folle

(…) « Ses délicatesses mystérieuses m'avaient séduite. J'ai oublié tout mon devoir humain pour le suivre. Quelle vie ! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde. Je vais où il va, il le faut. Et souvent il s'emporte contre moi, moi, la pauvre âme. »

Arthur Rimbaud, Vierge folle, l'Époux infernal, extrait.

 

 

 

Par la mort du plus pur

 

 

Par la mort du plus pur

Toute joie est invalidée

La poitrine est comme évidée,

Et l’œil en tout connaît l’obscur.

 

 

Il faut quelques secondes

Pour effacer un monde. 

 

 

Disparue la croyance

Qui permet d’édifier

D’être et de sanctifier

Nous habitons l’absence.

 

 

Puis la vue disparaît

Des êtres les plus proches. 

 

 

Michel Houellebecq

Configuration du dernier rivage

(Flammarion, 2013) 

 

 

Michel-Houellebecq.jpg

Michel Houellebecq, un corgy sur l'épaule...(*)

 

 

 

(*) Expatrié volontaire en Irlande, sitting near the fire place avec un corgy sur l'épaule, l'homme qui porte une chemise orange Deschiens sur une veste en tweed ne peut décidément pas être mauvais.


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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 07:50

 

 

 

L'insoutenable légèreté...

 

 

 

La Voix du Nord est un quotidien régional qui couvre les départements du Nord de la France, savoir Nord, Pas-de-Calais, Somme et Oise. Il se décompose en une vingtaine d'éditions dites locales. Dans l'édition couvrant la région de Montreuil sur Mer daté du dimanche 26 mai, quelle ne fut pas notre consternation de découvrir l'article sui suit : 

 

 

Auschwitz-plage.jpg

Photo iPhone, Nuageneuf. Le 26 mai 2013 à 7h30

 

 

Après réflexion et avec toute la bonne volonté requise, il semble impossible de trouver la moindre excuse (ignorance, incompétence etc...) au rédacteur de cette "information".

 

 

 

*   *   *

L'Insoutenable légèreté de l'être (Nesnesitelná lehkost bytí en tchèque) est le cinquième roman de Milan Kundera, écrit en 1982 et publié pour la première fois en 1984, en France.

 


 

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 07:40

 

 

 

Sur le soupir de l'amie

 

 

 

Sur le soupir de l'amie

toute la nuit se soulève,

une caresse brève

parcourt le ciel ébloui.

 

 

 

C'est comme si dans l'univers

une force élémentaire

redevenait la mère

de tout amour qui se perd.

 

 

 

Rainer Maria RILKE

Vergers, 1926

 

 

 >> Tous les poèmes du recueil VERGERS sont écrits en français.

 

 

 

Mathieu-L-election-de-Charles-Quint-1971.jpeg

Georges MATHIEU

L'élection de Charles Quint, 1971


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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 08:55

 

 

 

 


 Dieu comprit qu'il ne pouvait être partout,

 alors il a créé la mère. 

proverbe yiddish 

 

 


 

 

 

 

 

 

A Yiddishe Mama,

Une interprétation en français par Charles Aznavour.

 


 

 

Klimt.-La-mere-et-l-enfant-1905--detail-de-les-3-ages-de-.jpg

 

 

KLIMT

La mère et l'enfant,

détail, 1905.    

 

 

 

 


 
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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 17:00

 

 

 

 

 

Lire-Proust.jpg

Image toile

 

 

 

 

 

  « La lecture d'un roman jette sur la vie une lumière. »

Louis Aragon

Blanche ou l'oubli

 

 


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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 07:50

 

 

 

 

cSebastien-Soriano-Le-Figaro.jpg

 

 

Le monstre sacré sera samedi sur la Croisette pour promouvoir

la version restaurée de Plein soleil.

 

 


 

 


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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 10:40

 

 

 

 

A.Baricco.jpegVers 1860, Hervé Joncour vit à Lavilledieu dans le Vivarais, avec son épouse Hélène, d'un métier peu commun. Il achète et revend aux sériciculteurs locaux des vers à soie. Mais la pébrine menace son commerce. Sur les conseils de Baldabiou, il part au Japon afin d'acheter des œufs sains. Après avoir traversé le lac Baïkal et la Sibérie, il rencontre un seigneur Hara Kei et sa jeune maîtresse. Il accomplit sa mission et revient chez lui avec les vers à soie. Les difficultés qui s'accumulent à Lavilledieu incitent Hervé à retourner à quatre reprises au Japon. Un amour impossible commence alors avec la jeune maîtresse d'Hara Kei. Mais la guerre commence et l'empêche de ramener davantage de vers, tandis que Louis Pasteur arrive à enrayer l'épizootie de pébrine, rendant ses voyages à la fois trop coûteux et dangereux. Un jour, il reçoit une lettre écrite en japonais. Hervé demande à Madame Blanche, vieille dame japonaise qui tient un bordel dans la région de Nîmes de traduire le texte.

 

 

 

 

extrait :

(...) Devant lui, il vit l'immense volière, avec ses portes grandes ouvertes, absolument vide. Et devant la volière, une femme. Il ne regarda pas autour de lui et continua simplement à marcher, lentement, ne s'arrêtant que lorsqu'il fut face à elle.

Ses yeux n'avaient pas une forme orientale, et son visage était celui d'une jeune fille.

Hervé Joncour fit un pas vers elle, tendit le bras et ouvrit la main. Sur sa paume, il y avait un billet, plié en quatre. Elle le vit et son visage tout entier se mit à sourire. Elle posa sa main sur celle d'Hervé Joncour, serra avec douceur, s'attarda un instant, puis la retira, gardant entre ses doigts ce billet qui avait fait le tour du monde. Elle l'avait à peine caché dans un pli de son vêtement que la voix d'Hara Kei se fit entendre.

— Soyez le bienvenu, mon ami français.(...)

 

 

 

Alessandro Baricco

Soie, 1996                                          soie-baricco.jpg


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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 05:00

 

 

 

Pessimisme d’une heure

 

 

Il est une douleur sans nom, sans but, sans cause

Qui vient je ne sais d’où, je ne sais trop pourquoi,

Aux heures sans travail, sans désir et sans foi

Où le dégoût amer enfielle toute chose.

 

Rien ne nous fait penser, rien ne nous intéresse,

On a l’esprit fixé sur un maudit point noir.

Tout est sombre : dedans, dehors, le jour, le soir,

C’est un effondrement dans un puits de tristesse.

 

C’est surtout vers la nuit, quand s’allume la lampe.

Cet ennui fond sur nous, aussi prompt qu’un vautour.

Le découragement nous guette au coin du jour,

Quand s’élève du sol l’obscurité qui rampe.

 

Ce n’est pas celui-là qui mène à la rivière

C’est un mauvais moment à passer, voilà tout.

Il nous fait ressortir la joie, ce dégoût

Comme l’obscurité fait aimer la lumière.

 

 

 

Paul VALERY 

27 septembre 1887

 

 

 

 

soulages.jpg

 

(...) On a l’esprit fixé sur un maudit point noir.

Tout est sombre : dedans, dehors, le jour, le soir,

C’est un effondrement dans un puits de tristesse. (...)

Pierre SOULAGES
Peintre du noir et de la lumière

posant devant une toile en 2009 au Centre Pompidou

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