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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 05:04

cyrano_sorano3_1.jpg 

 

 

Daniel Sorano est sans conteste le plus grand interprète de Cyrano. Ne l’appelait-on pas Sorano de Bergerac ? Mort d’une crise cardiaque en 1962, à l’âge de 41 ans, il fut inhumé, selon son souhait, vêtu du costume de Cyrano.

 

 

 

 

 


Sainte Amandine est fêtée le neuf juillet.

 

Née en Belgique, Pauline Jeuris (1872-1900) se fit sœur Maria Amandina, franciscaine, et partit en mission en Chine.

Sa joie de vivre et sa bonté firent qu'on l'appela la "Vierge européenne qui rit toujours".

Elle fut assassinée au cours de la guerre de Boxers alors

qu'elle avait à peine 28 ans. Elle fut canonisée le 1er octobre 2000.

 

 


Quant à notre fameux poète pâtissier, ce bon Rageneau, il donne en vers sa recette des tartelettes amandines :


 

RAGUENEAU

Comment on fait les tartelettes amandines.

 

 

Battez, pour qu'ils soient mousseux,

Quelques œufs ;

Incorporez à leur mousse

Un jus de cédrat choisi ;

Versez-y

Un bon lait d'amande douce;

Mettez de la pâte à flan

Dans le flanc

De moules à tartelette ;

D'un doigt preste, abricotez

Les côtés ;

Versez goutte à gouttelette

Votre mousse en ces puits, puis

Que ces puits

Passent au four, et, blondines,

Sortant en gais troupelets,

Ce sont les

Tartelettes amandines!

 

LES POETES, la bouche pleine

Exquis! Délicieux!

 

UN POETE, s'étouffant

Homph!

 

Ils remontent vers le fond, en mangeant. Cyrano qui a observé s'avance vers Ragueneau.

 

CYRANO

Bercés par ta voix,

Ne vois-tu pas comme ils s'empiffrent?

 

RAGUENEAU, plus bas, avec un sourire

Je le vois...

Sans regarder, de peur que cela ne les trouble ;

Et dire ainsi mes vers me donne un plaisir double,

Puisque je satisfais un doux faible que j'ai

Tout en laissant manger ceux qui n'ont pas mangé !

 

Acte 2 – scène IV

 

 

 

 

Ragueneau, le bon pâtissier Ragueneau est interprété par Michel Galabru. Parmi les poètes qui se goinfrent on retrouvera Henri Tisot. Et bien sûr dans le rôle de Cyrano, Daniel SORANO !   

 

 


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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 05:06

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Robert CHARLEBOIS

Album Imensément, 1992

 

Paroles David Mc Niel

Musique Robert Charlebois

 

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 05:29

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1979

Paroles Réjean Ducharme

Musique Robert Charlebois

Albium DEnse

 

 

 

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 10:19

 

 

 

 

Exit Delphine Batho, ministre inconnu d’un gouvernement que l’on préfère ignorer. Le dernier acte de Mme Batho, pour complaire aux alliés Verts des socialistes de pouvoir, fut de défiance et de détestation de la ville : elle a signifié « l’entrée en vigueur à partir du 1er juillet 2013, d’une nouvelle réglementation qui s’applique à l’éclairage nocturne des bureaux, des magasins, des façades de bâtiments ». On éteindra donc, par force et sous menace de sanction, « les éclairages inutiles la nuit de 1h à 7h du matin ». Le ministre avance des arguments « sonnants et trébuchants », censés séduire le contribuable maussade : on économisera « l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de 750 000 ménages » soit une économie de 200 millions d’Euros (?). Et ceci, enfin, bien propre à satisfaire les têtes pensantes d’EELV, mais qui me laisse pantois, chancelant, hébété : la présente mesure nous épargnera l’émission de 250 000 tonnes de CO2, et contribuera « à la préservation de la biodiversité en évitant des pollutions lumineuses inutiles. Les éclairages artificiels nocturnes peuvent constituer une source de perturbations significatives pour les écosystèmes, en modifiant la communication entre espèces, les migrations, les cycles de reproduction ou encore le système proie-prédateur.»

 

Que faire et où aller dans ce monde, où les socialistes de pouvoir et leurs alliés Verts me prennent chaque jour plus un peu plus ouvertement pour un imbécile ?

« Il pleut les globes électriques

Montrouge Gare de l’Est Métro Nord-Sud bateaux-mouches monde

Tout est halo

Profondeur

Rue de Buci on crie L’Intransigeant et Paris-Sports

L’aérodrome du ciel est maintenant, embrasé, un tableau de Cimabue » (1)

 

Qu’ont fait les Verts de la place de Clichy ? Le décor mièvre d’un feuilleton « citoyen », où des couples unis par une insupportable et niaise conjugalité, tous favorables à la publication du patrimoine génétique des élus, se livrent à une réflexion plurielle, afin d’imaginer le changement. Après la guerre, je suggère la mise en place d’une sorte de Nuremberg de l’urbanisme, où l’on jugera les responsables de ces oukases, qui ont enlaidi nos rues, et rendu plus difficiles la circulation des piétons et des véhicules.

 

Moi, je veux des villes saturées de lumières, des rues électriques, des annonces lumineuses, des mots qui me font de l’œil à la manière d’une belle pute au rimmel frais, point encore lasse des servitudes, je veux des moteurs à explosion, des motos qui ronronnent au feu rouge et grondent atrocement au feu vert. Je vomis la vermitude qui dévore ma ville, Paris, et la transforme peu à peu en ZUP (zone urbaine pacifiée).

 

J’adore les formes clignotantes, qui me signalent un misérable sex shop ou une pizzeria, je veux une débauche d’ampoules et de néons, qui puisent leur énergie dans des centrales atomiques, silencieuses et puissantes. Je veux du progrès mécanique 2.0 : j’imagine avec ravissement la pénétration des longs tubes d’acier à pointe de diamant dans les entrailles de la terre, le jet violent de l’eau contre la roche pour la briser, son agonie amoureuse dans le jaillissement final du gaz de schiste.

 

Je veux du travail de nuit mieux payé, des travailleurs harassés, qu’on croise au petit matin ; je veux la rumeur persistante de ma cité noctambule, apercevoir des visages hostiles dans la foule et m’en consoler auprès d’une femme aimable. Je veux rentrer à l’aube, entre chien-proie et loup-prédateur, et, sur le pont Bir-Hakeim, plaquer les paumes de mes mains sur mes oreilles pour assourdir le fracas du métro mêlé à une sirène de police. Je veux remonter le col de mon manteau en cachemire et m’agacer du bout de ma chaussure en daim souillé par une flaque, où se réfléchit l’enseigne rassurante d’un hôtel de luxe. Je veux une ville à la mesure de mes insomnies, m’arrêter longuement devant ses vitrines sacrificielles, je veux être frôlé par l’effroi invisible, et le chercher longtemps en vain. Je veux de la chimie, qui produit des matériaux étonnants et parfois inutiles. J’aime l’idée que les cycles sont rompus, et ne me déplaît nullement l’émoi des écosystèmes affolés. Je veux savoir si je peux m’en sortir seul ou si j’ai besoin de secours, et rentrer dans un grand appartement vide et rarement occupé, où résonne en boucle la voix aigre de Cécile Duflot, qui me menace de le réquisitionner.

 

Je veux « des femmes atroces dans des quartiers énormes »(2) !

 

 

(1)  Blaise Cendrars, « Contrastes » (extrait), Dix-neuf poèmes élastiques, 1919, Gallimard.

(2)  Guillaume Apollinaire, « 1909 » (extrait), Alcools, Gallimard.

 

 

©Patrick MANDON

Publié le 04 juillet 2013 à 12:00 dans Brèves Politique © Causeur.fr

 

 

Retrouver  les articles de P.MANDON déjà publiées

 

 


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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 08:36

 

 

 

 

Charles-Guillaume ETIENNE est un poète et académicien français, né en 1777. On lui attribue l'apophtegme "On n'est jamais si bien servi que par soi-même"Laissons-nous embarquer avec Chateaubriand dans un va-et-vient entre l'œuvre et la vie, pour des pages dont la confondante érudition s'oublie dans le talent entraînant du conteur.

 

*   *

 

"Comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre.
L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j’entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes. Tantôt j’aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes ; tantôt j’enviais jusqu’au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à l’humble feu de broussailles qu’il avait allumé au coin d’un bois. J’écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste, lors même qu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.
Le jour, je m’égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu’il fallait peu de chose à ma rêverie ! une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s’élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du Nord sur le tronc d’un chêne, une roche écartée, un étang désert où le jonc flétri murmurait ! Le clocher solitaire s’élevant au loin dans la vallée a souvent attiré mes regards ; souvent j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent ; j’aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait : je sentais que je n’étais moi-même qu’un voyageur, mais une voix du ciel semblait me dire : « Homme, la saison de ta migration n’est pas encore venue ; attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton cœur demande. »

« Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie ! » Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie, ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon cœur."

 

 

François-René de Chateaubriand

René 

1802

 

 

 

chateaubriand.jpg

François-René de Chateaubriand

 

 

 


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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 09:30

 

 

Petit retour sur les mots-valises, ces enfants illégitimes nés de la contraction de deux ou plusieurs mots en un seul, espace de liberté où les hybridations les plus baroques sont permises. 

 

 

 

ABSENTHÉISME : doctrine religieuse qui affirme que Dieu existe, mais qu'il n'est pas là en ce moment.

 

exemple :    

"L'absenthéisme c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes." (*)

 

 

 -  -

 

 

(*) La citation de Jean-Sol Parte, est :

"L'absence c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes."

J.P.SARTRE

Le diable et le Bon Dieu

1951

 

 

 Etre-Dieu.jpg

 

DALI

Etre Dieu

 

Etre Dieu est un opéra poème écrit en 1927 par Dali (avec Federico Garcia Lorca), sur une musique dont il confie la composition à Igor Wakhevitch beaucoup plus tard, en 1974. Pendant l'enregistrement Dali a refusé de suivre le texte de Montalban (avec qui il avait écrit le livret) et a improvisé. Au motif que "Dali ne se répète jamais" dixit l'intéressé.

 

 


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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 12:50

 

 

 

 

 

 

 

 

Chanson galante

 

 

 

Je voudrais te renverser                            groseilles

Où tu sais

Un pot de khonfiture

De groseilles de saison

Ma lison

Bien rouges et bien mûres.

 

 

 

 

A coups de langue mutins

Le matin

Je prélèverai ma dose

Et tu prendras en retour

Mon amour

Ta ration de gyraldose.

 

 

 

Boris VIAN

 

 

 

Gyraldose--.jpeg

 

 


 

Modigliani, l'unique...

 

Modigliani1916-Nu-couche-sur-coussin-bleu.jpg

 

Nu couché sur coussin bleu, 1916

 

 

 

 


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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 10:39

 

 

 

 

Au début de la Première Guerre mondiale, le maréchal Joffre affecte à Limoges les officiers généraux qu’il avait relevés de leur commandement. De cet épisode est né le terme « limogeage ».

 


Le 24 août 1914, Adolphe Messimy, ministre de la Guerre, ordonne à Joffre de relever de leur commandement les généraux défaillants et de les renvoyer à l'Arrière, mais sans indiquer de lieu. Dès le lendemain, Joffre répercute l'ordre à ses commandants d'armée, mais toujours sans indication de lieu d'assignation. C'est seulement le 27 qu'il choisit la 12e région militaire, dont le siège est à Limoges. Les généraux devaient y être assignés à résidence par mesure disciplinaire ; certains avaient même l'obligation de se considérer aux arrêts de rigueur.

 

 

Un limogeage est donc le fait, pour un officier ou par extension pour une personne occupant un poste élevé, d'être privé brutalement par sa hiérarchie de ses responsabilités et de son poste, parfois en étant nommé à un poste d'égale valeur mais de valeur purement symbolique afin de le neutraliser.

 

 

Un étrange salut d'après limogeage ?

 

 


cAFP-Thomas-Samson.jpg

La ministre de l'Ecologie sortante, Delphine Batho, à Paris le 3 juillet 2013

 

 

 


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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 05:14

 

 

Florilège 

 

I. Si tout le mal qu’on dit des femmes était vrai, elles seraient bien près de la perfection.

2. Ce qu’une femme appelle " travailler à notre bonheur ", c’est faire ordinairement tout ce qu’il faut pour le détruire.

3. Comment se fait-il qu’entre un travail qui vous plaît, et une femme qui vous ennuie, ce soit toujours la femme qu’on choisisse ?

4. La fidélité en amour n’est que la paresse du désir.

5. Il y a un grand livre que nous n’écrirons jamais et qui pourrait s’intituler : Forces perdues.

6. Il y a chez les femmes on ne sait quoi d’intolérable qui fait que nous ne pouvons pas nous passer d’elles.

7. Si Don Juan m’avait rencontrée, pense-t-elle, il n’y aurait peut-être qu’un nom, au lieu de mille et trois, sur sa fameuse liste !

8. Il n’y a ni discrets, ni indiscrets. Les uns redisent tout de suite ce qu’on leur a conté. Les autres le répètent plus tard. Et tous inventent ce qu’on ne leur a pas dit.

9. Les gens du monde se réunissent moins pour goûter le plaisir d’être ensemble que pour s’en répartir l’ennui.

 

 

Henri de REGNIER

 

 

H.de-Regnier.jpg 

Henri de Régnier et sa réception à l’Académie par Albert de Mun.
 

C’est le comte Albert de Mun qui le reçut, le 18 janvier 1912. Le discours par lequel il s’acquitta de cette tâche, et qu’il prononça contre tous les usages, debout, prit les apparences d’un éreintement. Parlant des romans de Régnier, il déclara : « Je les ai lus, ces romans, je les ai tous lus et jusqu’au bout, car j’ai été capitaine de cuirassiers. Mais pour parler davantage, entre les graves images qui gardent notre Coupole,  des aventures de vos Amants singuliers, des Rencontres de M. de Bréot et des Tentations de M. Nicolas de Galandot, convenez monsieur que je ne suis plus assez cuirassier... »
 
Si les pointes à l’endroit du récipiendaire sont de coutume dans les réceptions académiques, on n’avait pas entendu de critique aussi ferme d’un nouvel élu depuis l’entrée d’Alfred de Vigny. 
Henri de Régnier devait recevoir à son tour Pierre de La Gorce en 1917, René Boylesve en 1919, Henri Bordeaux en 1920 et Pierre Benoit en 1932. 
Homme de suprême élégance et de détachement, Henri de Régnier dit à son lit de mort : « Je vous en prie, après moi, pas de société d’amis. » L’avenir l’a peut-être trop bien entendu.

 

 

 


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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 09:00

 

 

Joël GUENOUN est designer. Nuageneuf apprécie tout

particulièrement ses créations et en publie régulièrement,

pour les partager avec ses lecteurs. Ce dernier vient de nous

adresser un cadeau très personnel, un mot-image comme

Joël aime les nommer. Nous le remercions chaleureusement

pour sa gentillesse et sa créativité.

Nuage Neuf NEW

 

 

Quelques créations de mots-images sélectionnées au fil de son site :

 

 

cJoel-Guenoun-2013.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 

Vidéos

 

 

 

 

 

 

 

Guenoun.Syrie.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

Guenoun-Attentat.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 

 

 

 


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