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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 09:14

 

 

 

 

 

 

soldes.jpg

 

Pétillant et malicieux sourire de Françoise Sagan qui nous donne ce texte délicieux, ironiquement détourné, et qui, on en conviendra, lui va comme un gant ! 

 

 

 

La fourmi et la cigale


 

La fourmi ayant stocké

Tout l’hiver

Se trouva fort encombrée

Quand le soleil fut venu :

Qui lui prendrait ses morceaux

De mouches ou de vermisseaux ?

Elle tenta de démarcher

Chez la cigale, sa voisine,

La poussant à s’acheter

Quelques grains pour subsister

Jusqu’à la saison prochaine.

« Vous me paierez, lui dit-elle,

Après l’août, foi d’animal,

Intérêt et principal. »

La cigale n’est pas gourmande :

C’est là son moindre défaut.

Que faisiez-vous au temps froid ?

Dit-elle à cette amasseuse.

- Nuit et jour à tout venant

Je stockais, ne vous déplaise.

- Vous stockiez ? J’en suis fort aise ;

Et bien soldez maintenant. 

 

 

Françoise SAGAN

 

 

 

 

Sagan. Jag

 

Tous les poètes le savent. C'est en 1954 qu'apparait la Jaguar XK 140 en remplacement de la XK 120. Le roadster de F.Sagan semble être un modèle 1955. En effet, tous les poètes savent que la voiture ne dispose que d'un rétroviseur et que la conduite est à gauche. En outre, il s'agit du modèle OTS (Open Two Seater) avec ses spats (jupes couvrant les roues arrières) fournis pour les roues acier. ©Photo Life.com

 

 

Sagan-Jag.jpg

 

 

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 06:19

 

 

 

 

 

 

Ils font souvent du bruit

pour effrayer le temps jusqu'à

ce qu'il trotte plus vite

 

 

 

 

Tomas Tranströmer 

Prix Nobel de Littérature, 2011    

 

 

 

 

horloge.jpg 

 

 

 

 

 

 

Tomas Tranströmer est prix Nobel de littérature 2011. 

 L’oeuvre de Tranströmer, 83 ans, est marquée « par des images denses, limpides », au travers desquelles « il nous donne un nouvel accès au réel », soulignait l'an dernier l’Académie suédoise. Son oeuvre suscite l’intérêt bien au-delà de la Scandinavie, et il est actuellement traduit dans plus de 60 langues.

 


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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 06:04

 

 

 

 

 

A privatif

 

 

Les jambes, tous les prophesseurs de fysique le savent bien

C'est le première chose qu'on écarte

Quant aux bras, des femmes très distinguées

S'en passent (depuis fort longtemps)

Et, ma foi, elles ont raison.

D'un point de vue économique et social

Ça élimine les bracelets, les bagues

Les tatouages sur le biceps

Les bas nylon et les robes nioulouque.

Et l'on devrait rendre obligatoire

Par arrêté municipal

L'usage de la femme-tronc pour les pauvres.

 

 

 

Boris Vian,

Barnum's Digest, 1948

 

 

 

 

 

 

Deux Odalisques 

MATISSE

Deux Odalisques, 1928

 

 

 

 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 06:01

 

 

 

 

 

GUENOUN-2014.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 

 

 

 


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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 00:01

 

 

 

Parmi les nombreux poèmes et billets

déposés ici tout au long de l'année,

celui-ci est sans doute le plus court.

 

 


Nous vous remercions de vos visites

et souhaitons poursuivre avec vous tous

cette balade en poésie encore longtemps.


Mais surtout, que cette année 2014 soit,

pour vous et tous ceux que vous aimez

et qui vous aiment,

une année de bonheurs partagés ,

où chaque saison s’annonce par de nouvelles joies,

pour voguer de privilèges en découvertes,

de bisous doux en gros câlins,

de fantaisies en réussites…


Bref, nous vous souhaitons

une année plus belle que jamais !

 

 

Nuageneuf

 


 

ReneMagritteLaCordeSensible.jpg 

 

 

 

René Magritte

La corde sensible, 1960

 

 


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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 06:01

 



L’intrigue :

 
Une vieille dame anglaise veut fêter son 90
e anniversaire avec ses amis de toujours, Sir Toby, l'amiral von Schneider, Mr. Pommeroy et Mr. Winterbottom. Mais ils sont tous morts. Son majordome va donc jouer les rôles de ces personnes-là. En conséquence, il va boire énormément.
À chaque plat et à la fin de la soirée (au moment de se coucher), le majordome lui demande :
- The same procedure as last year, Miss Sophie?
- The same procedure as every year, James! lui répond-elle.
Ce que l’on peut traduire par :

- La même chose que l'an dernier, Mlle Sophie ?
- La même chose que chaque année, James !

 

 

 

Il n'est pas nécessaire de comprendre l'anglais pour rire, toutefois voici une version approximativement sous-titrée :

 

 



Dinner For One  est une sorte de sketch, particulièrement populaire en Allemagne.


En 1963, un producteur de télévision allemand cherche, presque sans espoir, un sketch pour booster son audimat pour le programme de la saint sylvestre.
A cet effet, il parcourt l'Europe. C'est alors qu'il rencontre, dans un théâtre de variétés de Blackpool, en Angleterre, les deux comédiens en train de jouer Dinner For One. Il achète aussitôt les droits de cette pièce.

 

Ce sketch est devenu très célèbre en Allemagne dès sa première diffusion. Chaque année, au réveillon du jour de l'an, depuis 50 ans, il est diffusé à la télévision sur quasiment toutes les chaînes du pays, et sur certaines même plusieurs fois. C'est d'ailleurs le moment le plus attendu des Allemands au réveillon. La phrase "The same procedure as every year, James!" est devenue plus que culte en Allemagne. On comprend pourquoi.
Etrangement, cette petite pièce est assez peu connue dans les pays anglo-saxons ! 

 



 
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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 06:29

 

 

 

 

 

 

 

 

La Salle de Bains

 

Comme il serait doux d'être auprès de vous

Dans ces moments où

Vous refermez la porte derrière vous.

 

Pour me cacher tout, le meilleur de vous

Toutes vos manies

Ces coins secrets qui me sont interdits.

 

Derrière le verrou j'attends et je bous

Dans ces moments longs

Ou courts c'est selon, que faites-vous donc ?

 

J'entends des bruits mous, qui me rendent fou

Des bruits de cotons

Des bruits de chiffons, des bruits de flacons

 

Vous parfumez-vous, ou bien buvez-vous

Quelques vins bizarres

Que vous cacheriez au fond d'un placard ?

 

Quel beau rendez-vous que vous avec vous !

Je n'entends plus rien

Etes-vous en train d'admirer vos seins ?

 

Les caressez-vous dessus et dessous ?

Ma folle pensée

Vient s'imaginer leurs pointes dressées.

 

Dans un garde-à-vous si dur et si doux

Madame ouvrez-moi !

Ne me laissez pas dans cet état-là !

 

J'entends tout à-coup frémir le verrou

Vous apparaissez,

Vous me regardez d'un air étonné.

 

Parée de bijoux, lourde de frous-frous

Et soudain j'ai peur

Comme si je vous croisais dans un ascenseur

 

Je jette sur vous des yeux de hibou

Sans un mouvement

Comme sous l'effet d'un envoûtement

 

Avec une moue frisant le dégoût

Vous me balancez : j'ai mal à la tête,

Prépare un cachet et un point c'est tout !

 

Serge LAMA — Alice DONA

 

 

Diane9.jpg

 

Diane de Poitiers

Gravure anonyme

 

 

Diane.jpg

 

Diane de Poitiers au bain (vers 1571) par François Clouet (1520-1572) 

National Gallery of Art de Washington.


 


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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 06:09

 

 

 

 

 

 

 

Retard pour Noel

 

©Voutch

 

 

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 12:12

 

A Very Special Request,

To Whom il May Concern.   

 

 

W.Allen.jpg

 

"Dieu est mort, Marx est mort et moi-même, je ne me sens pas très bien..."    

 

 

 

 

 

Illustration : Woody Allen et Diane Keaton

in Play it Again, Sam - 1972 -

© Whom it May Concern    

 

 

 


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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 06:00

 

 

 

 

…Un des rares poèmes de Victor HUGO dans Les Contemplations où le deuil et la douleur ne sont pas exprimés.

 

 

 

 

 

Elle était déchaussée, elle était décoiffée...

 

 

 

 

Elle était déchaussée, elle était décoiffée,

Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;

Moi qui passais par là, je crus voir une fée,

Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?

 

Elle me regarda de ce regard suprême

Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,

Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,

Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

 

Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;

Elle me regarda pour la seconde fois,

Et la belle folâtre alors devint pensive.

Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

 

Comme l'eau caressait doucement le rivage !

Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,

La belle fille heureuse, effarée et sauvage,

Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

 

 

 

Victor HUGO

Les Contemplations

 juin 1856

 

 

 

marilyn.jpg

 

 

...La belle fille heureuse, effarée et sauvage,

Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

 

 


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