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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 06:01

Première parution en 2011. Troisième révision et ajouts, février 2014.    

 

 

babel-bruegel.jpg

La Tour de Babel vue par Pieter Bruegel l'Ancien en 1563

 



Prenez un mot de la langue. Choisissez-le de préférence assez long. Mais ce n’est pas obligatoire. Oubliez le sens, pour ne vous attacher qu'à sa physionomie. Lentement, patiemment (ceci est un jeu dominical), dévisagez votre vocable. Si la chance vous sourit, un mot surgira dans votre esprit qui présente avec le premier quelque trait de ressemblance. Alors commence l'opération délicate : il faut que les deux termes fusionnent ; vous devez les croiser afin que naisse de cette union un petit bâtard bizarre (puisqu'il ne se rencontre dans aucun dictionnaire vivant) et familier (puisqu'on reconnaît en lui la présence des deux mots d'origine). Il est des hybridations impossibles, mais, au cas où vous réussiriez, dites-vous bien, gros
balaise, que votre beau malaise a fait un mot valise.

Mais ne vous laissez pas étourdir. Le jeu continue. Cherchez maintenant une définition à ce terme inédit. En mélangeant les significations des mots qui sont enfermés dans votre valise, vous ferez advenir un sentiment compliqué, une réticence impalpable, un animal chimérique, ou un concept fou.

 

Exemples :

Alloquacité : plaisir de papoter au téléphone des heures durant.
 

 

Bahuri : lycéen appliqué.
 

 

Cafardeux : couple qui s'ennuie.
 

 

Déprimailleur : poète macabre.
 

 

Styllusion : apparence de qualité produite dans certains textes par l'accumulation d'adjectifs rares.
 

 

Toutriste : voyageur parti à l'aventure, et auquel il n'est absolument rien arrivé.
 

 

Vacalme : tumulte intérieur dissimulé derrière un visage serein.


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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 11:23

 

 

 

 

D'où vient que "le temps passe" ?

 

 

 

Double-cliquez sur la vidéo pour l'obtenir plein écran ...plus  
 

9 mn de pur bonheur avec Etienne Klein

 

 

 

 

 

 

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 06:19

 

 

 

 

 

LLS38.jpg

©Andy Riley

 

 

 

 

 

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 06:36

 

 

 

 

printemps-poetes-2014.jpg

 

 

 

 8 au 23 mars 2014

 

 

 


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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 14:43

 

 

 

 

la-masse.jpg

 

 

 

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 06:32

 

 

 

 

Larson.jpg

©Gary LARSON

The Far Side

 

 

 

 

 

 


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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 17:47

 

 

 

 

Ukraine.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 

 


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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 06:03

 

 

 

 

Je hais les haies

            

 

Je hais les haies

Qui sont des murs.

Je hais les haies

Et les mûriers                                            

Qui font la haie

Le long des murs.

Je hais les haies

Qui sont de houx.

Je hais les haies

Qu’elles soient de mûres

Qu’elles soient de houx !

Je hais les murs

Qu’ils soient en dur

Qu’ils soient en mou !

Je hais les haies

Qui nous emmurent.

Je hais les murs

Qui sont en nous.

 

 

 

Raymond Devos

 

 


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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 10:41

 

 

 

 

Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?

 

- Oui.

J'ai mis le feu là.

 

- Mais c'est un crime inouï !

Crime commis par toi contre toi-même, infâme !

Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !

C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !

Ce que ta rage impie et folle ose brûler,

C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage

Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.

Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.

Une bibliothèque est un acte de foi

Des générations ténébreuses encore

Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.

Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,

Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,

Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,

Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,

Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,

Dans ce qui commença pour ne jamais finir,

Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,

Dans le divin monceau des Eschyles terribles,

Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,

Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,

Tu jettes, misérable, une torche enflammée !

De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !

As-tu donc oublié que ton libérateur,

C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;

Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,

Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine

Il parle, plus d'esclave et plus de paria.

Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.

Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille

L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;

Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;

Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;

Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,

Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître

À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,

Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;

Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;

Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,

Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,

Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !

Car la science en l'homme arrive la première.

Puis vient la liberté. Toute cette lumière,

C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !

Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.

Le livre en ta pensée entre, il défait en elle

Les liens que l'erreur à la vérité mêle,

Car toute conscience est un noeud gordien.

Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.

Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte.

Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !

Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,

Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,

Le progrès, la raison dissipant tout délire.

Et tu détruis cela, toi !

 

- Je ne sais pas lire.

 

 

 

 

 

Victor HUGO

L'année terrible, extrait VIII,

1872

 

 

Hugo écrit ce poème suite à l'incendie de la bibliothéque des Tuileries lors de la Commune de Paris en 1871.

 


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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 06:13

 

 

      Surligner : marquer un texte avec un surligneur


 

Aspirine (s.f) — Epouse d’un aspirant de marine.

Généralement très élégante, elle donne à la mode un caractère

très particulier, un cachet d’aspirine.

 

Petit dictionnaire des mots retrouvés.

Un canular de la Nouvelle Revue Française, 1938

 

 

 

 

 

 


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