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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 08:41

 

 

 

 

Mars

 

 

Il tombe encore des grêlons,

Mais on sait bien que c'est pour rire.

Quand les nuages se déchirent,

Le ciel écume de rayons.

 

 

Le vent caresse les bourgeons

Si longuement qu'il les fait luire.

Il tombe encore des grêlons,

Mais on sait bien que c'est pour rire.

 

 

Les fauvettes et les pinsons

Ont tant de choses à se dire

Que dans les jardins en délire

On oublie les premiers bourdons.

Il tombe encore des grêlons…

 

 

Maurice Carême

La Lanterne magique

 

 

 

ou en termes moins nuancés mais percutants :

 

YOUPI ! C'est l'printemps !...

 

 

images-copie-2.jpeg

 

 

 

 


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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 10:17

GUENOUN-777.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 


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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 06:29

 

 

 

 

 

 

Vous allez voir ce que vous allez voir

 

 

 

Une fille nue nage dans la mer

Un homme barbu marche sur l'eau

Où est la merveille des merveilles

Le miracle annoncé plus haut ?

 

 

 

Jacques Prévert

Paroles

 

 


Jean-Leon-Gerome--1824-1904--Femme-nue--1889.jpg 

Jean-Léon Gerôme.

 

Femme nue, 1889

 

 

Jean-Léon Gérôme (1824 - 1904) est un peintre et un sculpteur qui connaît le succès de son vivant. Il s’oppose avec force aux impressionnistes dont il aurait dit « qu’ils représentent le déshonneur de l’art français ».  Les lazzis volent. Baudelaire le hisse au rang de « premier des pointus ». Zola rajoute une couche (!) : « Ici le sujet est tout, la peinture n’est rien : la reproduction vaut mieux que l’œuvre. »

 

 

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 06:30

 

 

 

Jean-Jacques Sempé

 

 

 

 

 

 

dessin de ©Jean-Jacques Sempé    

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 06:37

 

 

 

 

Il y avait (dans une chambre

 

où nous ne sommes plus)

 

un lit désordonné,

 

à croire que la nue brûlante

 

l’avait défait

 

comme on déchire une chemise.

 

 

 

 

Plus tard viendront les larmes,

 

celles qui cousent une fois pour toutes

 

le fourreau de drap rêche.

 

 

 

 

 

Philippe Jaccottet

Notes nocturnes 

 

 

 


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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 06:00

      publié en 2010, révisé le 10 mars 2014

 

 

 

Petit retour sur les mots valises, ces enfants illégitimes nés de la contraction de deux ou plusieurs mots en un seul, espace de liberté où les hybridations les plus baroques sont permises. 

 

ABSENTHÉISME : doctrine religieuse qui affirme que Dieu existe, mais qu'il n'est pas là en ce moment.

 

"L'absenthéisme c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes." 

attribué à J.P.SARTRE    

 

 

 

images-copie-1.jpeg

Dieu, c'est la solitude des hommes.

 

 

 


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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 06:26

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PREFACE DE L’ALBUM D’AUSCHWITZ 

 

AVANT-PROPOS

 

 

Je n’avais pas encore dix-sept ans lorsque j’ai été déportée à Auschwitz. J’étais une jeune fille française, juive, croyant aux valeurs de liberté et de progrès que l’école m’avait enseignées. Je me suis retrouvée jetée dans un univers de mort, d’humiliation et de barbarie. Je voulais grandir, comme tous les jeunes gens de mon âge. Mais on ne grandit pas à Auschwitz. A l’âge des promesses, j’y ai perdu bien des illusions.

 

Quelques semaines après mon arrivée, au printemps 1944, les Juifs de Hongrie sont arrivés en wagons à bestiaux et ont été aussitôt précipités sur la rampe de Birkenau qui, peu de temps avant, venait d’être prolongée pour être plus proche des chambres à gaz. Jour après jour, les trains se sont succédés. En six semaines à peine, alors que le débarquement avait déjà eu lieu sur les plages de Normandie, porteur de l’espoir d’une victoire alliée, les nazis parachevaient leur œuvre de haine et envoyaient à la mort près d’un demi million d’hommes, femmes et enfants de tous âges et de toute condition. De ces enfants, femmes, vieillards, presque aucun n’est entré dans le camp ; presque tous, dès leur descente des wagons, étaient conduits vers les chambres à gaz. Pour nous qui savions, impuissants, ce qui les attendait, c’était une vision d’horreur. Mais ce qui nous hantait, par-dessus tout, c’est que non seulement, nous les Juifs d’Europe, allions, dans l’indifférence des nations, être anéantis, mais c’est qu’il ne resterait aucune trace de notre extermination.

 

Soixante ans plus tard, je suis toujours hantée par les images, les odeurs, les cris, l’humiliation, les coups et le ciel plombé par la fumée des crématoires. C’est pourquoi, « l’Album d’Auschwitz », dont on lira l’histoire et la découverte dans les pages qui suivent, seul témoignage des vivants à leur arrivée et dans les jours suivants, constitue, par les photos des Juifs hongrois qui y ont été collées, un document unique, un témoignage unique de l’anéantissement des Juifs d’Europe

 

C’est l’événement le plus tragique que j’ai vécu au camp d’Auschwitz-Birkenau.. J’ai connu les lumières écrasantes et les regards écrasés de ces photos. J’ai vu, atterrée, ces visages décomposés, ces femmes qui portent les jeunes enfants et soutiennent les grands, ces foules, encore ignorantes de leur destin, qui marchent vers les chambres a gaz. J’ai connu le sourire incrédule de ces vieillards et la vaine détermination à survivre. Cet étonnement, cette innocence, cette incompréhension que chacun de nous, témoins muets, lisions sur leurs visages, ont ravivé des larmes que je pensais ne plus pouvoir verser. Car nous avons pleuré sur eux, nous qui étions de l’autre côté des barbelés mais tout proche d’eux.

 

L’album d’Auschwitz ne montre pas les morts mais les vivants ; il témoigne de l’humanité à laquelle nous appartenions et dont les nazis avaient voulu nous éliminer. En contemplant ces photographies, nous ne pouvons qu’être frappés par ces gestes familiers : gestes de mère, d’angoisse, d’amour. Et surtout les gestes des enfants : ces enfants qui étreignent leurs mères, cette petite fille qui enfouit sa main dans sa bouche, ce petit garçon au regard farouche qui, les mains enfoncées dans ses poches, dévisage l’appareil photographique, ce frère qui tient, serrée dans la sienne, la main de son cadet. J’ai été aussi saisie par les photos des femmes, au moins provisoirement sauvées par le travail forcé, un sort que j’ai partagé. Alignées devant l’objectif, toutes baissent les yeux. Sur une autre photographie, alors qu’on les emmène au camp des femmes, dans leurs uniformes dérisoires, sans foulard pour couvrir leurs têtes rasées, on voit Lida Leibovics et Ella Guttman, aujourd’hui identifiées, discrètement s’enlacer. Car nos corps, bien que brisés par le travail et les sévices, conservaient une dernière chaleur, une solidarité, un signe de notre humanité.

 

Ces photographies sont d’une importance cruciale : elles incarnent les mots, elles montrent des visages, elles sont une preuve incontestable de ce qui devait être effacé de la mémoire des hommes. Elles sont pour la mémoire collective ce que le recensement des noms de tous les disparus, accompli par Yad Vashem et par le Mémorial de la Shoah, pour la France, représente pour les familles des morts et des survivants.

 

C’est pourquoi, aujourd’hui, au moment où nous commémorons le soixantième anniversaire de la libération d’Auschwitz, il est important que cet Album soit réédité. Je suis heureuse que la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, que j’ai l’honneur de présider, propose cette nouvelle édition en français, enrichie et augmentée, de l’album découvert il y a soixante ans. Ces images sont un appel à la vigilance. Leurs commentaires éclairent notre connaissance de cette époque noire. Elles informent et dénoncent en même temps l’histoire de ce qui ne doit jamais plus arriver. Je souhaite que dans chaque bibliothèque française, on puisse le trouver, aux côtés du film Shoah de Claude Lanzmann et du livre Mémorial de Serge Klarsfeld.

 

Je m’adresse, particulièrement, aux jeunes générations. Cet album est un pont jeté entre nous et vous. Il n’est pas un livre comme les autres mais un livre de vies détruites qui appelle à la réflexion. Il donne à voir des êtres qui ne sont pas loin de vous, vous qui les regardez. Enfin, les commentaires historiques qui le complètent permettent de mieux appréhender ce que fut la Shoah. Je souhaite, qu’à la lecture de l’Album d’Auschwitz, vous preniez encore davantage conscience de l’événement sans équivalent et sans précédent que fut la Shoah. Vous serez demain les citoyens qui aurez la responsabilité de faire échec à tout ce qui pourrait conduire au même engrenage de haine et de meurtre, à la même faillite de l’humanité. Ce travail de mémoire auquel je vous invite est exigeant et douloureux. Mais il est nécessaire pour que nous puissions bâtir notre avenir, en tant que citoyens d’une Europe réconciliée et plus fraternelle.

 

 

Simone VEIL

Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

 

 

ALBUM D'AUSCHWITZ

 

L'Album d'Auschwitz

Serge Klarsfeld, Marcello Pezzetti, Sabine Zeitoun,

Préface de Simone Veil,

coédition Al Dante et Fondation pour la mémoire de la Shoah, 2005, 151 p.

 

 

 

 

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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 14:37

Judas--11-3-2014.jpg

©Joël GUENOUN, 11 mars 2014

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 09:22

 

 

 

annie-Hall-1977.jpg

 

 

 

 

anniie-Hall-1977.jpg

 

ANNIE HALL

1977

 

 


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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 06:16

 

Les enfants chahutent. Jeux de mains, jeux de vilains !

La maman :

 

" Arrête d'attaquer ta soeur ! "

Le petit garçon :

" Je ne l'attaque pas. Je la taquine !"

 

 

 

Un nouveau verbe-valise : attaquiner.

 

Définition. 

 

Attaquiner"attaquer avec tendresse et complicité"

 

Lechim Authex

 

 

 

 

 

1560-bruegel-l-ancien-jeux-d-enfants--detail-chahut--sets-o.jpg

BRUEGEL L'ancien

Jeux d'enfants. Détail, 1560

 


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