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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 15:00

 

 

 

 

Le-mur--10-1-13.jpeg

Crédits photo : Bernat Armangue/AP/SIPA/Bernat Armangue/AP/SIPA

 

 

 

En noir et blanc. Le sourire aux lèvres, ces jeunes juifs ultra orthodoxes, sagement alignés devant le mur des Lamentations, n'ont pas hésité à interrompre quelques instants leurs prières pour se faire prendre en photo sous la neige qui tombait à gros flocons à Jérusalem. Le 10 janvier dernier, la Ville sainte s'est réveillée sous un lourd manteau blanc, épais de plus de 10 centimètres. Un événement météorologique plutôt inhabituel, immédiatement baptisé «tempête de la décennie» par les médias israéliens. Pendant de longues heures, autobus et tramways n'ont pas pu quitter leurs dépôts et la plupart des habitants sont restés chez eux. Dans la vieille ville, les commerces ont gardé leurs rideaux baissés et les rues sont restées vides, figées par cette insolite poudreuse.

 

 

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 12:33

 

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Le Noir, extraits :    

 

« Le noir est antérieur à la lumière. Avant la lumière, le monde et les choses étaient dans la plus totale obscurité. Avec la lumière sont nées les couleurs. Le noir leur est antérieur. Antérieur aussi pour chacun de nous, avant de naître, "avant d'avoir vu le jour".  Ces notions d'origine sont profondément enfouies en nous. Est-ce pour ces raisons que le noir nous atteint si puissamment ?

[…] J'aime l'autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité. Son puissant pouvoir de contraste donne une présence intense à toutes les couleurs et lorsqu'il illumine les plus obscures, il leur confère une grandeur sombre.

 

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Un jour je peignais, […] les différences de textures réfléchissaient plus ou moins faiblement la lumière et du sombre émanait une clarté, une lumière picturale dont le pouvoir émotionnel particulier animait mon désir de peindre […].

Mon instrument n'etait plus le noir mais cette lumière secrète venue du noir.

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[…] Pour ne pas les [les peintures] limiter à un phénomène optique j'ai inventé le mot Outrenoir, au-delà du noir, une lumière transmutée par le noir et, comme Outre-Rhin et Outre-Manche désignent un autre pays, Outrenoir désigne aussi un autre pays, un autre champ mental que celui du simple noir. »

 

Pierre Soulages

Le Noir. 

 

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“C’est ce que je fais qui m’apprends ce que je  cherche.
Ma peinture est un espace de questionnement où les sens qu’on lui prête peuvent se faire et défaire.
Parce qu’au bout du compte, l’œuvre vit  du regard qu’on lui porte.
Elle ne se limite ni à ce qu’elle est, ni à  celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde.
Je ne  demande rien au spectateur, je lui propose une peinture : il est libre et nécessaire interprète.”

Pierre Soulages

 

 


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Crédit photos : Florence B. 

 

"La guide nous a dit qu’il - Soulages - a été présent pendant  10 jours avant l’ouverture, pour diriger lui-même les accrochages et les mises en lumière. Il a demandé à changer le revêtement de sol qui est en marbre noir par du marbre blanc, mais là il n’a pas obtenu satisfaction. Ils ont transigé pour un revêtement en corde de couleur naturelle."  

Anecdote rapportée par la même Florence B. après sa visite de l'expo Soulages au Musée des Beaux Arts de Lyon (10 déc. au 28 janvier 2013)

 

 

*    *    *

 

Après l'Outrenoir, les loutres noires ! 

101 secondes de bonheur,

particulièrement les dernières ...!

 

 



 

 

 

 

 

 

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 05:59

 

 

 

” Qu’elle a été grande, la France ! De l’individualisme et du culte de la liberté pour lesquels, autrefois, elle avait versé son sang – elle n’a retenu, dans sa forme crépusculaire, que l’argent et le plaisir.

Quand on ne croit à rien, les sens deviennent religion. Et l’estomac finalité. Le phénomène de la décadence est inséparable de la gastronomie. Depuis que la France a renié sa vocation, la manducation s’est élevée au rang de rituel. Les aliments remplacent les idées. Les Français depuis plus d’un siècle savent qu’ils mangent. Du dernier paysan à l’intellectuel le plus raffiné, l’heure du repas est la liturgie quotidienne du vide spirituel.

Le ventre a été le tombeau de l’Empire Romain, il sera inéluctablement celui de l’Intelligence française. Rien n’est plus gênant que de voir une nation qui a abusé – à juste titre – de l’attribut ” grand “, grande nation, grande armée, la grandeur de la France -, se dégrader dans le troupeau humain haletant après le bonheur. La France n’a plus de destin révolutionnaire, parce qu’elle n’a plus d’idées à défendre.

Les peuples commencent en épopées et finissent en élégies. “ 

 

E-M CIORAN

1911-1995

De la France, 1941

Traduction : Alain Paruit

Manuscrit inédit de Cioran, écrit en roumain et paru en 1941, aujourd’hui publié chez l’Herne.

 

 

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Né en 1911 en Roumanie, où il publie "Sur les cimes du désespoir" à l'âge de 22 ans, Emil Cioran, s'est exilé définitivement en France en 1941, avant de renoncer à sa langue maternelle à partir de 1947. Proche de Ionesco, Eliade, Beckett ou Michaux, on lui doit notamment "Précis de décomposition" (1949), "La Tentation d'exister" (1956), "De l'inconvénient d'être né" (1973) et "Aveux et anathèmes" (1987). Il est mort à Paris en 1995.

 


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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 12:00

 

 

 

      Précipitez-vous à la signature de l'ami Soluto, auteur de "Glaces sans tain"

Librairie La Galerne, samedi 19 janvier à 15h,

148, rue Victor Hugo au Havre. 

 

 


      source ©Décapage

Revue littéraire

 

 

 

 

 

 

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Que voit-on à travers ces Glaces sans tain, recueil de quatre nouvelles ? On y voit des hommes seuls, qui parlent à la première personne, pour eux-mêmes, et qui écrivent pour savoir qui ils sont. L’un a construit une vie éclatante et porte sans remord le meurtre et le viol d’une adolescente. Le second, confronté à la résurgence d’un souvenir d’enfance, s’interroge sur les fantômes qui parlent à travers lui.  Le troisième sait qu’il doit son internement en psychiatrie à une information qu’il n’aurait jamais dû intercepter. Et le dernier est un dragueur de supermarché qui s’emploie à séduire les ménagères. 

 

 

Glaces sans tain  ou l’art de voir sans être vu, de scruter à loisir sans subir de regard en retour, œil de Dieu, pupille du Diable qui sonde en paix les plis et replis de l’âme rongée. Quel meilleur titre pour ce recueil de nouvelles signées Soluto où un quatuor d’esprits aux abois se dénude et s’explicite face à un miroir qu’il croit opaque, mais derrière lequel Soluto convie le lecteur à prendre place. On assiste ainsi à la mise à nu, lente, méthodique, scrupuleuse de la vie d’un chirurgien émérite et digne père de famille qui se souvient du lycéen normand qu’il fut. On suit le déroulé de l’existence psychiatrique d’une brute lourde hantée par une voix qui lui chuchote les envers secrets du monde. On accompagne le destin morne d’un éternel petit garçon figé dans l’enfance. Et pour clore, on met nos pas dans ceux de Soluto lui-même, portrait de l’écrivain en peintre dragueur de supermarché.

 

Soluto ou l’art de la confession d’autant plus impudique qu’elle se croit soliloque. Les glaces sans tain ont un parfum amer. 

 

 

 

 

Presse

 

Ces quatre fables glaçantes font du lecteur un voyeur malgré lui. Elles mettent en piste des individus dont l'amoralité et le pragmatisme, outre qu'ils dérangent le confort moderne de la bien-pensance, provoquent un périlleux examen de conscience. On y observe un assassin impuni, un schizophrène lucide, un homme-enfant et un phallocrate de la plus belle espèce. Soluto, dans une langue très maîtrisée et savoureusement argotique, scrute leur inquiétant cheminement psychologique, jusqu'au malaise. C'est exquis.
Véronique Cassarin-Grand, Le Nouvel Observateur, 10/16 janvier 2013


Pauvres types

Le voici au Dilettante avec un recueil de quatre nouvelles originales et décalées, servies par une écriture virtuose. Dans Glaces sans tainSoluto joue l'écrivain voyeur qui regarde ses personnages en même temps qu'il sonde leur psychologie et leur donne la parole, puisque chacun d'entre eux raconte sa propre histoire à la première personne. Ce qui les unit, outre leurs racines normandes, c'est que ce sont des antihéros, de "misérables tas de petits secrets" (…) Le recueil lu, on pense à Flaubert - un autre Normand - non point pour le style : on est plus proche, ici, de Frédéric Dard. Mais pour sa déclaration, à propos de Madame Bovary  : "J'ai voulu peindre ces moisissures que l'on trouve en bas des murs."  C'est un peu le projet de Soluto, révéler la médiocrité de la vie ordinaire. 
Jean-Claude Perrier, Avant-critiques /Livres Hebdo, 16 novembre 2012 

 

 

 

    Quelques toiles de Soluto déjà publiées dans ces colonnes,

lors d'expos récentes :

 

ici, ici ou ici

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 06:04

 

 

 

Quand Nietzsche fait fausse route sur Le Silence des bêtes (*)

et montre ici combien la pratique de l'assertion peut égarer...

A son crédit, Elisabeth de Fontenay n'était pas encore née (!)      

 

 

Nietzsche.jpg

 

 

      Nietzsche,

Seconde considération inactuelle,

Chapitre 1 (deux premiers paragraphes)

 

Considère le troupeau qui paît auprès de toi : il ne sait ce que c'est qu'hier ni aujourd'hui, il bondit çà et là, il bâfre, se repose, rumine, refait des bonds et ce, du matin jusqu'au soir et jour après jour, attaché serré par son plaisir et son déplaisir au pieu de l'instant, ce qui lui évite tristesse et lassitude. Cette vision est difficile à soutenir pour l'homme, car, s'il se targue de son humanité face à l'animal, il louche quand même avec envie sur son bonheur, car, ce qu'il veut à l'instar de l'animal -vivre sans tristesse ni lassitude -, lui seul le veut, et, s'il le veut, c'est en vain, puisqu'il ne le veut pas au sens de l'animal. Voici qu'un beau jour l'homme lui demanda : pourquoi ne me parles-tu pas de ton bonheur, au lieu de rester à me regarder ? L'animal aurait bien voulu répondre en disant : cela tient à ce que j'oublie toujours à l'instant même ce que je voulais dire -mais il oublia jusqu'à cette réponse, et il se tut : si bien que l'homme commença à se poser des questions.

 

Mais il s'en pose tout autant sur sa propre incapacité à apprendre l'oubli, sur sa continuelle dépendance envers le passé : il a beau courir plus loin, plus vite, la chaîne court avec. C'est un sortilège : l'instant qui, en un éclair, est là et n'y est plus, qui est un rien juste avant et juste après, revient pourtant comme un spectre et dérange la quiétude de l'instant suivant. Sans cesse se détache un feuillet au rouleau du temps, il tombe et s'envole, et lui retombe brusquement sur ses genoux d'homme. L'homme dit alors " je me souviens " et envie l'animal qui oublie aussitôt et voit chaque instant vraiment mourir, sombrer dans le brouillard et la nuit et disparaître à jamais. Donc l'animal vit anhistoriquement : car il se résout dans le présent comme un nombre sans reste irrationnel, il ne sait se régler, ne dissimule rien et apparaît à chaque moment pour ce qu'il est purement et simplement, et ne peut faire autrement qu'être lui-même. Par contre, l'homme s'adosse à la charge toujours plus grande du passé : elle l'écrase ou le fait verser, elle alourdit sa marche comme un ballot invisible et sombre, qu'il peut faire semblant de nier et ne nie que trop volontiers dans le commerce de ses semblables : pour susciter leur envie. (...)

 

 

Nietzsche (1844 - 1900)

Seconde considération inactuelle, 1874

 

 

 

(*) Allusion au livre Le silence des bêtes. La philosophie à l'épreuve de l'animalité d' Elisabeth de Fontenay.    

 

« Nous vivons et eux et nous sous même tect (toit) et humons mesme air : il y a, sauf le plus et le moins, entre nous une perpétuelle ressemblance. » MONTAIGNE.

 

 

Le lien ci-dessous permet de voir et entendre le "bonus" de l'émission dominicale Philosophie, proposée par Raphaël Enthoven. Il y devise avec madame de Fontenay, juste après l'émission.

http://www.arte.tv/fr/animal-elisabeth-de-fontenay-est-l-invitee-de-raphael-enthoven-dans-philosophie/2235124,CmC=3839930.html

 

 

 

 

 Elisabeth-de-Fontenay.jpg

 

 


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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 05:58

 

 

 

 

lapins.jpg

©Andy RILEY

 

 

 

 

 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 07:32

 

13 janvier 2013,

Enième hommage à Jean-Jacques SEMPE

 

 

     ( Avertissement : toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes

ou ayant existé ne saurait être que fortuite.)

 

 

 

 

Sempe.-Manisfestants.gif

 

 

 

 

SEMPE-HalteAuxAbus.jpg

 

 

 

 

Sempe.J-ai-mal-partout-copie-1.jpg

 

 

 

 

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Tous les dessins : ©SEMPE

 

 

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 06:06

 

 

 

 

 

Sempe-Musique.jpg

- Non Charles, pas ce soir. Je préfèrerais jouer du classique...

 

 

 

 

 

©Jean-Jacques SEMPE

 

 

 


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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 18:00

 

 

 

 

...

 

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:55

 

 

 

Parmi les nombreux poèmes et billets

déposés ici tout au long de l'année,

celui-ci est sans doute le plus court.

 

 


Nous vous remercions de vos visites

et souhaitons poursuivre avec vous tous

cette balade en poésie encore longtemps.


Mais surtout, que cette année 2013 soit,

pour vous et tous ceux que vous aimez

et qui vous aiment,

une année de bonheurs partagés ,

où chaque saison s’annonce par de nouvelles joies,

pour voguer de privilèges en découvertes,

de bisous doux en gros câlins,

de fantaisies en réussites…


Bref, nous vous souhaitons

une année plus belle que jamais !

 

 

Nuageneuf

 


 

ReneMagritteLaCordeSensible.jpg 

 

 

 

René Magritte

La corde sensible, 1960

 

 


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