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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 05:00

11 juillet

 

 

Heureux anniversaire à notre plus fidèle

et tant aimée lectrice !


And many many happy returns !

 

 

      *   *   *

 

Je suis de l'Alsace 

 

 

Je suis de l'Alsace, de cette terre féconde

Où l'on ne parle pas français comme tout l'monde.

Je suis de l'Alsace, mon accent me trahit,

Dis-moi, pourquoi est-il objet de moqueries ?

Je suis de l'Alsace, où tout vous émerveille,

Où depuis sa montagne, Sainte-Odile veille.

Je suis de l'Alsace, très heureux de mon sort,

Y penser seulement et mon coeur bat plus fort.

Connais-tu cette Alsace qui s'étire le long du Rhin ?

Où jadis un roi s'exclamait : « Quel beau jardin ! ».

Ses maisons coquettes, ses colombages fleuris,

Ses coteaux de vignes où le raisin mûrit,

Et tous ses châteaux qui se dressent hauts et fiers,

Surplombant partout des forêts de sapins verts.

Ses rivières, ses lacs, ses champs de blés garnis !

Témoignent à tout passant : il fait bon vivr'ici !

Je suis de l'Alsace, écoute-moi bien l'ami,

Qui a connu dans le passé les pires ennuis,

Mon grand-père, tiens, tu peux le répéter,

A changé quatre fois de nationalité !

Sais-tu qu'un certain août 1942

Paraissait chez nous un sinistre décret ?

Cent trente mille des nôtres, de force furent enrôlés,

Schirmeck, Struthof, en as-tu entendu parler ?

D'accord avec toi, il faut tourner la page,

Et garder d'chez nous la plus belle image.

Je suis de l'Alsace, le meilleur pour la fin,

Où tout prête à la fête, où l'on ne manque de rien.

Nulle part mieux qu'ici on ne sait réchauffer ton coeur :

Les marchés de Noël, les corsos en fleurs,

Les fameuses Winstube, Saint-Nicolas et ses Mannele,

Sans oublier Pâques et ses Osterlammele.

Je suis de l'Alsace, longtemps, longtemps encore,

J'pourrais vous citer ses richesses, ses trésors.

Ce pays béni où se croisent deux cultures,

Goethe et Descartes, deux pensées y perdurent

Ce n'est certes pas un hasard si elle abrite en son sein,

La Cour des droits de l'Homme, le Parlement Européen.

Cette Alsace, mon cher, efforce-toi de l'aimer

Crois-moi mon ami, elle l'a bien méritée.

 

 

BERNARD GUNTZ

 

 

 

 

 

Le poème récité sur de très belles images :


 

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 05:00

 

Bruxelles enterre le mot allemand le plus long !

 

 

Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz

 

Avec ses 63 lettres, ce terme de la législation allemande vient de disparaître. Mais la langue de Goethe permet de construire des mots composés sans fin.

 

Inutile d'essayer... Ce mot-là ne "rentre pas dans les cases". Les amateurs de Scrabble® et les passionnés de Des chiffres et des lettres© ne pouvaient pas non plus utiliser ce terme pour le moins abscons qui nécessite une bonne inspiration pour être prononcé d'une traite. "Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz", que l'on pourrait traduire par "loi sur le transfert des obligations de surveillance de l'étiquetage de la viande bovine", était, avec ses 63 lettres, le mot le plus long de la langue allemande.

 

L'imparfait est aujourd'hui de mise car le Parlement du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale vient de décider de supprimer ce terme de sa législation. Introduit en 1999 dans ce Land du nord du pays au moment de la crise de la vache folle, ce mot, qui était souvent remplacé par une abréviation totalement imprononçable - RkReÜAÜG -, n'a plus lieu d'être puisque l'Union européenne n'impose plus aux éleveurs de tester systématiquement leur bétail contre la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Les Allemands sont depuis à la recherche de l'expression la plus longue possible pour détenir un nouveau record et décourager à tout jamais les étrangers d'apprendre la langue de Goethe à l'école.

 

 

Mots composés sans fin

Si dans les dictionnaires le mot le plus long compte tout juste 36 lettres ("Kraftfahrzeughaftpflichtversicherung", qui signifie "assurance de responsabilité civile pour véhicules automobiles"), l'allemand permet de construire sans fin des mots composés de longueur arbitraire. "Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz" aurait ainsi encore pu être allongé si des protestataires s'étaient assis près du "cendrier de la table d'habitués des opposants à la loi sur le transfert des obligations de surveillance de l'étiquetage de la viande bovine" ("Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetzesgegnerstamm

tischaschenbecher").

 

 

 

L'hebdomadaire Spiegel semble exceller dans ce jeu du mots sans fin. Autre exemple : le stylo bille du capitaine se dit "Kapitänskugelschreiber". Si ce stylo appartient au capitaine de la compagnie des bateaux à vapeur du Danube, vous obtenez "Donaudampfschiffahrtsgesellschaftskapitänskugelschreiber". Au cas où vous souhaitez parler de l'encre de ce stylo, vous devrez écrire : "Donaudampfschiffahrtsgesellschaftskapitänskugelschreibertinte". Et dans le cas où un magasin existe pour ce type d'encre, vous devrez demander à un passant le chemin pour vous rendre au : "Donaudampfschiffahrtsgesellschaftskapitänskugelschreibertintenfachgeschäft".

Et voilà comment vous arrivez à un mot de 81 lettres... Record à battre ?

 

 

©FRÉDÉRIC THERIN, À MUNICH

Le Point.fr - Publié le 05/06/2013 


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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 08:36

 

 

 

 

Charles-Guillaume ETIENNE est un poète et académicien français, né en 1777. On lui attribue l'apophtegme "On n'est jamais si bien servi que par soi-même"Laissons-nous embarquer avec Chateaubriand dans un va-et-vient entre l'œuvre et la vie, pour des pages dont la confondante érudition s'oublie dans le talent entraînant du conteur.

 

*   *

 

"Comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre.
L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j’entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes. Tantôt j’aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes ; tantôt j’enviais jusqu’au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à l’humble feu de broussailles qu’il avait allumé au coin d’un bois. J’écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste, lors même qu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.
Le jour, je m’égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu’il fallait peu de chose à ma rêverie ! une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s’élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du Nord sur le tronc d’un chêne, une roche écartée, un étang désert où le jonc flétri murmurait ! Le clocher solitaire s’élevant au loin dans la vallée a souvent attiré mes regards ; souvent j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent ; j’aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait : je sentais que je n’étais moi-même qu’un voyageur, mais une voix du ciel semblait me dire : « Homme, la saison de ta migration n’est pas encore venue ; attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton cœur demande. »

« Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie ! » Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie, ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon cœur."

 

 

François-René de Chateaubriand

René 

1802

 

 

 

chateaubriand.jpg

François-René de Chateaubriand

 

 

 


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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 05:14

 

 

Florilège 

 

I. Si tout le mal qu’on dit des femmes était vrai, elles seraient bien près de la perfection.

2. Ce qu’une femme appelle " travailler à notre bonheur ", c’est faire ordinairement tout ce qu’il faut pour le détruire.

3. Comment se fait-il qu’entre un travail qui vous plaît, et une femme qui vous ennuie, ce soit toujours la femme qu’on choisisse ?

4. La fidélité en amour n’est que la paresse du désir.

5. Il y a un grand livre que nous n’écrirons jamais et qui pourrait s’intituler : Forces perdues.

6. Il y a chez les femmes on ne sait quoi d’intolérable qui fait que nous ne pouvons pas nous passer d’elles.

7. Si Don Juan m’avait rencontrée, pense-t-elle, il n’y aurait peut-être qu’un nom, au lieu de mille et trois, sur sa fameuse liste !

8. Il n’y a ni discrets, ni indiscrets. Les uns redisent tout de suite ce qu’on leur a conté. Les autres le répètent plus tard. Et tous inventent ce qu’on ne leur a pas dit.

9. Les gens du monde se réunissent moins pour goûter le plaisir d’être ensemble que pour s’en répartir l’ennui.

 

 

Henri de REGNIER

 

 

H.de-Regnier.jpg 

Henri de Régnier et sa réception à l’Académie par Albert de Mun.
 

C’est le comte Albert de Mun qui le reçut, le 18 janvier 1912. Le discours par lequel il s’acquitta de cette tâche, et qu’il prononça contre tous les usages, debout, prit les apparences d’un éreintement. Parlant des romans de Régnier, il déclara : « Je les ai lus, ces romans, je les ai tous lus et jusqu’au bout, car j’ai été capitaine de cuirassiers. Mais pour parler davantage, entre les graves images qui gardent notre Coupole,  des aventures de vos Amants singuliers, des Rencontres de M. de Bréot et des Tentations de M. Nicolas de Galandot, convenez monsieur que je ne suis plus assez cuirassier... »
 
Si les pointes à l’endroit du récipiendaire sont de coutume dans les réceptions académiques, on n’avait pas entendu de critique aussi ferme d’un nouvel élu depuis l’entrée d’Alfred de Vigny. 
Henri de Régnier devait recevoir à son tour Pierre de La Gorce en 1917, René Boylesve en 1919, Henri Bordeaux en 1920 et Pierre Benoit en 1932. 
Homme de suprême élégance et de détachement, Henri de Régnier dit à son lit de mort : « Je vous en prie, après moi, pas de société d’amis. » L’avenir l’a peut-être trop bien entendu.

 

 

 


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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 09:00

 

 

Joël GUENOUN est designer. Nuageneuf apprécie tout

particulièrement ses créations et en publie régulièrement,

pour les partager avec ses lecteurs. Ce dernier vient de nous

adresser un cadeau très personnel, un mot-image comme

Joël aime les nommer. Nous le remercions chaleureusement

pour sa gentillesse et sa créativité.

Nuage Neuf NEW

 

 

Quelques créations de mots-images sélectionnées au fil de son site :

 

 

cJoel-Guenoun-2013.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 

Vidéos

 

 

 

 

 

 

 

Guenoun.Syrie.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

Guenoun-Attentat.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 

 

 

 


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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 11:16

 

 

 

 

cJoel-GUEGOUN.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 05:03

 

 

 

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 05:03

 

 

 

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 05:02

 

 

 

 

 

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 05:08

Pour Virginie

 

 mathieu georges

 

 Georges Mathieu le 8 février 2008 à Paris, lors de la vente aux enchères de sa Mercedes 500K Cabriolet de 1936 © Jean Ayissi / AFP

 

 

Précurseur du happening, qualifié par André Malraux de "calligraphe occidental", Georges Mathieu a défendu un art libéré de toutes règles classiques. Au cours d'une carrière très éclectique, il a imaginé des bijoux, des meubles et des tapisseries, mais aussi des affiches pour Air France.

 

Né Georges Victor Mathieu d'Escaudoeuvres le 27 janvier 1921 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), il est devenu, dans les années 1960 et 70, l'un des artistes français les plus célèbres au monde. En France, il symbolisait le peintre "officiel". Un autre 27 janvier, mais en 1756, naissait à Salzburg W.A.Mozart.

 

Georges Mathieu a été le premier artiste français à réagir violemment contre l'abstraction géométrique. Dès 1947, il a organisé des manifestations en faveur d'un art libéré de toutes les contraintes et habitudes classiques qu'il a nommé "l'abstraction lyrique", privilégiant le geste, le mouvement et l'émotion en peinture.

 

Peintre, graphiste, architecte, et designer...

 

En outre, Georges Mathieu, qui a fait découvrir Pollock aux Français, a été un précurseur du "happening". A la fin des années 60 et dans les années 70, le peintre s'est fait graphiste, architecte et designer. Il a créé une pièce de dix francs (1974), le trophée des 7 d'Or et le logo d'Antenne 2, dessiné des timbres-poste, les plans d'une usine, des affiches pour Air France, imaginé des bijoux, des meubles et des tapisseries.

 

Les toiles de Mathieu, membre de l'Académie des Beaux-Arts depuis 1975, sont exposées dans les plus grands musées du monde.

 

 

Musée Château de Boulogne sur mer. Le legs de Mathieu à sa ville natale.

 

 

mathieu-Promethee.jpg

Prométhée

 

 

mathieu.Dana--1958jpg.jpg

Dana

1958

 

mathieu.Flamence-rouge-1950jpg.jpg

Flamence rouge

1950

 

mathieu.jpg

Une des 17 affiches réalisées pour Air France

1966

 


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