Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 13:20

           Déjà publié le vendredi 13 décembre 2013

 

 

 

 

guenoun.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 05:50

 

 

 

Dans un tout récent article citant un merveilleux aphorisme de Woody Allen, nous avons osé tenter une traduction, exercice hautement périlleux, mais à périllieux, mère rieuse comme on dit. De là à préciser, il n'y avait qu'un pas.

 

 

Traduttore, traditore. Traduire, c'est trahir.

 

 

« Mais que dirai-je d’aucuns, vraiment mieux dignes d’être appelés traditeurs que traducteurs ? vu qu’ils trahissent ceux qu’ils entreprennent exposer, les frustrant de leur gloire… »

Joachim du Bellay, Défense et illustration de la langue française, chapitre VI

 

Traduttore, traditore (« Traduire, c’est trahir », ou littéralement, « traducteur, traître ») est une expression italienne. Cette expression est

une paronomase

 

qui joue sur la ressemblance des deux mots; elle est souvent utilisée dans d’autres langues, en raison de sa concision et de ce jeu de mots.

 

 

Le fait de comparer un traducteur à un traître signifie que la traduction d’un texte d’une langue vers une autre ne peut jamais respecter parfaitement le texte de l’œuvre originale. Beaucoup de polyglottes préfèrent lire une œuvre en version originale car ils veulent la découvrir telle qu’elle a été créée par l’auteur. Dans un cas extrême, traduire un poème en le modifiant pour garder les rimes altère singulièrement l’œuvre du poète. Le linguiste français Georges Mounin a beaucoup travaillé sur ces « problèmes théoriques de la traduction ».

 

 

Le traducteur Pierre Leyris (qui a entre autres traduit l’œuvre d’Herman Melville) répond à cette critique en affirmant : « Traduire, c’est avoir l’honnêteté de s’en tenir à une imperfection allusive ».

 

 

Cara-Barer.jpg 

photo©Cara Barer

 

 

 


Partager cet article
Repost0
7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 06:11

 

 

Audience Générale du Pape Benoît XVI,

le mercredi 21 octobre 2009    

 

 

 

Chers frères et sœurs,

 

Aujourd'hui je voudrais parler de saint Bernard de Clairvaux, appelé le dernier des Pères de l'Eglise, car au XII siècle, il a encore une fois souligné et rendue présente la grande théologie des pères. Nous ne connaissons pas en détail les années de son enfance; nous savons cependant qu'il naquit en 1090 à Fontaines en France, dans une famille nombreuse et assez aisée. Dans son adolescence, il se consacra à l'étude de ce que l'on appelle les arts libéraux - en particulier de la grammaire, de la rhétorique et de la dialectique - à l'école des chanoines de l'église de Saint-Vorles, à Châtillon-sur-Seine et il mûrit lentement la décision d'entrer dans la vie religieuse. Vers vingt ans, il entra à Cîteaux, une fondation monastique nouvelle, plus souple par rapport aux anciens et vénérables monastères de l'époque et, dans le même temps, plus rigoureuse dans la pratique des conseils évangéliques. Quelques années plus tard, en 1115, Bernard fut envoyé par saint Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, pour fonder le monastère de Clairvaux. C'est là que le jeune abbé (il n'avait que vingt-cinq ans) put affiner sa propre conception de la vie monastique, et s'engager à la traduire dans la pratique. En regardant la discipline des autres monastères, Bernard rappela avec fermeté la nécessité d'une vie sobre et mesurée, à table comme dans l'habillement et dans les édifices monastiques, recommandant de soutenir et de prendre soin des pauvres. Entre temps, la communauté de Clairvaux devenait toujours plus nombreuse et multipliait ses fondations.

 

Au cours de ces mêmes années, avant 1130, Bernard commença une longue correspondance avec de nombreuses personnes, aussi bien importantes que de conditions sociales modestes. Aux multiples Lettres de cette période, il faut ajouter les nombreux Sermons, ainsi que les Sentences et les Traités. C'est toujours à cette époque que remonte la grande amitié de Bernard avec Guillaume, abbé de Saint-Thierry, et avec Guillaume de Champeaux, des figures parmi les plus importantes du XIIe siècle. A partir de 1130, il commença à s'occuper de nombreuses et graves questions du Saint-Siège et de l'Eglise. C'est pour cette raison qu'il dut sortir toujours plus souvent de son monastère, et parfois hors de France. Il fonda également quelques monastères féminins, et engagea une vive correspondance avec Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, dont j'ai parlé mercredi dernier. Il dirigea surtout ses écrits polémiques contre Abélard, le grand penseur qui a lancé une nouvelle manière de faire de la théologie en introduisant en particulier la méthode dialectique-philosophique dans la construction de la pensée théologique. Un autre front sur lequel Bernard a lutté était l'hérésie des Cathares, qui méprisaient la matière et le corps humain, méprisant en conséquence le Créateur. En revanche, il sentit le devoir de prendre la défense des juifs, en condamnant les vagues d'antisémitisme toujours plus diffuses. C'est pour ce dernier aspect de son action apostolique que, quelques dizaines d'années plus tard, Ephraïm, rabbin de Bonn, adressa un vibrant hommage à Bernard. Au cours de cette même période, le saint abbé rédigea ses œuvres les plus fameuses, comme les très célèbres Sermons sur le Cantique des Cantiques. Au cours des dernières années de sa vie - sa mort survint en 1153 - Bernard dut limiter les voyages, sans pourtant les interrompre complètement. Il en profita pour revoir définitivement l'ensemble des Lettres, des Sermons, et des Traités. Un ouvrage assez singulier, qu'il termina précisément en cette période, en 1145, quand un de ses élèves Bernardo Pignatelli, fut élu Pape sous le nom d'Eugène III, mérite d'être mentionné. En cette circonstance, Bernard, en qualité de Père spirituel, écrivit à son fils spirituel le texte De Consideratione, qui contient un enseignement en vue d'être un bon Pape. Dans ce livre, qui demeure une lecture intéressante pour les Papes de tous les temps, Bernard n'indique pas seulement comment bien faire le Pape, mais présente également une profonde vision des mystères de l'Eglise et du mystère du Christ, qui se résout, à la fin, dans la contemplation du mystère de Dieu un et trine:  "On devrait encore poursuivre la recherche de ce Dieu, qui n'est pas encore assez recherché", écrit le saint abbé:  "mais on peut peut-être mieux le chercher et le trouver plus facilement avec la prière qu'avec la discussion. Nous mettons alors ici un terme au livre, mais non à la recherche" (XIV, 32:  PL 182, 808), à être en chemin vers Dieu.

 

Je voudrais à présent m'arrêter sur deux aspects centraux de la riche doctrine de Bernard:  elles concernent Jésus Christ et la Très Sainte Vierge Marie, sa Mère. Sa sollicitude à l'égard de la participation intime et vitale du chrétien à l'amour de Dieu en Jésus Christ n'apporte pas d'orientations nouvelles dans le statut scientifique de la théologie. Mais, de manière plus décidée que jamais, l'abbé de Clairvaux configure le théologien au contemplatif et au mystique. Seul Jésus - insiste Bernard face aux raisonnements dialectiques complexes de son temps - seul Jésus est "miel à la bouche, cantique à l'oreille, joie dans le cœur (mel in ore, in aure melos, in corde iubilum)". C'est précisément de là que vient le titre, que lui attribue la tradition, de Doctor mellifluus:  sa louange de Jésus Christ, en effet, "coule comme le miel". Dans les batailles exténuantes entre nominalistes et réalistes - deux courants philosophiques de l'époque - dans ces batailles, l'Abbé de Clairvaux ne se lasse pas de répéter qu'il n'y a qu'un nom qui compte, celui de Jésus le Nazaréen. "Aride est toute nourriture de l'âme", confesse-t-il, "si elle n'est pas baignée de cette huile; insipide, si elle n'est pas agrémentée de ce sel. Ce que tu écris n'a aucun goût pour moi, si je n'y ai pas lu Jésus". Et il conclut:  "Lorsque tu discutes ou que tu parles, rien n'a de saveur pour moi, si je n'ai pas entendu résonner le nom de Jésus" (Sermones in Cantica Canticorum xv, 6:  PL 183, 847). En effet, pour Bernard, la véritable connaissance de Dieu consiste dans l'expérience personnelle et profonde de Jésus Christ et de son amour. Et cela, chers frères et sœurs, vaut pour chaque chrétien:  la foi est avant tout une rencontre personnelle, intime avec Jésus, et doit faire l'expérience de sa proximité, de son amitié, de son amour, et ce n'est qu'ainsi que l'on apprend à le connaître toujours plus, à l'aimer et le suivre toujours plus. Que cela puisse advenir pour chacun de nous!

 

Dans un autre célèbre Sermon le dimanche entre l'octave de l'Assomption, le saint Abbé décrit en termes passionnés l'intime participation de Marie au sacrifice rédempteur du Fils. "O sainte Mère, - s'exclame-t-il - vraiment, une épée a transpercé ton âme!... La violence de la douleur a transpercé à tel point ton âme que nous pouvons t'appeler à juste titre plus que martyr, car en toi, la participation à la passion du Fils dépassa de loin dans l'intensité les souffrances physiques du martyre" (14:  PL 183-437-438). Bernard n'a aucun doute:  "per Mariam ad Iesum", à travers Marie, nous sommes conduits à Jésus. Il atteste avec clarté l'obéissance de Marie à Jésus, selon les fondements de la mariologie traditionnelle. Mais le corps du Sermon documente également la place privilégiée de la Vierge dans l'économie de salut, à la suite de la participation très particulière de la Mère (compassio) au sacrifice du Fils. Ce n'est pas par hasard qu'un siècle et demi après la mort de Bernard, Dante Alighieri, dans le dernier cantique de la Divine Comédie, placera sur les lèvres du "Doctor mellifluus" la sublime prière à Marie:  "Vierge Mère, fille de ton Fils, / humble et élevée plus qu'aucune autre créature / terme fixe d'un éternel conseil,..." (Paradis 33, vv. 1ss).

 

Ces réflexions, caractéristiques d'un amoureux de Jésus et de Marie comme saint Bernard, interpellent aujourd'hui encore de façon salutaire non seulement les théologiens, mais tous les croyants. On prétend parfois résoudre les questions fondamentales sur Dieu, sur l'homme et sur le monde à travers les seules forces de la raison. Saint Bernard, au contraire, solidement ancré dans la Bible, et dans les Pères de l'Eglise, nous rappelle que sans une profonde foi en Dieu alimentée par la prière et par la contemplation, par un rapport intime avec le Seigneur, nos réflexions sur les mystères divins risquent de devenir un vain exercice intellectuel, et perdent leur crédibilité. La théologie renvoie à la "science des saints", à leur intuition des mystères du Dieu vivant, à leur sagesse, don de l'Esprit Saint, qui deviennent un point de référence de la pensée théologique. Avec Bernard de Clairvaux, nous aussi nous devons reconnaître que l'homme cherche mieux et trouve plus facilement Dieu "avec la prière qu'avec la discussion". A la fin, la figure la plus authentique du théologien et de toute évangélisation demeure celle de l'apôtre Jean, qui a appuyé sa tête sur le cœur du Maître.

 

Je voudrais conclure ces réflexions sur saint Bernard par les invocations à Marie, que nous lisons dans une belle homélie. "Dans les dangers, les difficultés, les incertitudes - dit-il - pense à Marie, invoque Marie. Qu'elle ne se détache jamais de tes lèvres, qu'elle ne se détache jamais de ton cœur; et afin que tu puisses obtenir l'aide de sa prière, n'oublie jamais l'exemple de sa vie. Si tu la suis, tu ne te tromperas pas de chemin; si tu la pries, tu ne désespéreras pas; si tu penses à elle, tu ne peux pas te tromper. Si elle te soutient, tu ne tombes pas; si elle te protège, tu n'as rien à craindre; si elle te guide, tu ne te fatigues pas; si elle t'est propice, tu arriveras à destination..." (Hom. II super "Missus est", 17:  PL 183, 70-71).

 

* * *

 

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement les jeunes d’Alsace et de Normandie ainsi que les servants de messe des unités pastorales Notre-Dame et Sainte-Claire du canton de Fribourg. Que l’enseignement de saint Bernard vous aide à découvrir toujours plus en Marie la Mère qui protège de toute crainte et qui nous guide vers son divin Fils. Que Dieu vous bénisse ! 

 

 

 

© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 06:16

 

 

 

image001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOLUTO y expose, entre autres, cette œuvre…

image002.jpg

 

SOLUTO

Acrylique sur toile 80 cm x 80cm Oct-Nov 2013

 

 


Partager cet article
Repost0
27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 08:22

 

 

 

Impots.Guenoun.jpg

©Joël GUENOUN

 

 

 


Partager cet article
Repost0
23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 05:46

 

 

 

Picasso-Chagall.png

Photo©Philippe Halsman

Picasso et Chagall

St Paul de Vence, 1955

 

 

 

" Les mauvais artistes copient. Les bons volent."

Picasso

 

" Quel génie ce Picasso. Quel dommage qu'il ne peigne pas. " 

Chagall

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 06:01

 

 

 

W.A-png

Photo ©Philippe Halsman — New York City, 1969.    

 

 

 

I don’t want to achieve immortality through my work;

I want to achieve immortality through not dying.

I don’t want to live on in the hearts of my countrymen;

I want to live on in my apartment.

 

 

 

Woody Allen 

 

 

 

 

Traduttore, traditore...

Traduction bien difficile. On se risque à ceci (L.A.):

 

Je ne veux pas devenir immortel du fait de mon œuvre;

Je veux devenir immortel du fait de ne pas mourir.

Je ne veux passer ma vie dans l'affection de mes congénères;

Je veux passer ma vie dans mon appartement.


 

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 16:23

 

 

 

 

 

Pour voir ce film de 10 minutes,

voici le lien à recopier :

 

 

 

http://www.ecpad.fr/12-novembre-1970-les-obseques-du-general-de-gaulle-a-colombey-les-deux-eglises

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 06:05

 

Toujours dans le cadre du thème du 9 novembre, nous remercions Jacques de son adresse et la publions ci-dessous. Il s'agit du Journal de Julien Green en date du 13 novembre. 

 

Journal

 

13 novembre 1970

 



Hier, journée de grande lamentation nationale. La France sous son parapluie, une petite fleur à la main, est allée dire à de Gaulle qu'elle l'aimait. Cet élan tardif n'en est pas moins émouvant. Le triste référendum a, je le crains, hâté la fin du vieillard qu'on aurait pu laisser à l’Élysée en attendant que la mort vienne le prendre de la part de Dieu, mais les peuples sont ingrats et se ressaisissent parfois comme hier. De Gaulle à Londres en 1940, expliquait à quelqu'un que la guerre était finie, et que d'avance l'Allemagne l'avait perdue, qu'elle se jetterait contre le colosse russe qui la broierait, que l'Amérique se joindrait à l'Angleterre. "Jamais les Allemands ne viendront ici, disait-il avec l'assurance d'un fou qui eût été prophète, ils y seraient déjà s'ils devaient venir." Cela dans une petite pièce meublée de bois blanc.
A son interlocuteur qui disait: "Nous sommes l'armée française", il disait avec la correction nécessaire : "Nous sommes la France" *. Qu'est-ce que la nation française eût fait sans cet individu prodigieux, Ô vous qui luttez contre la personnalité  et ne voulez que des robots?


 

Julien Green

 

(*) Note de Jacques P.

Cet interlocuteur était René Cassin, rédacteur des statuts de la France Libre, membre du gouvernement provisoire, juriste éminent,  il fut un des auteurs de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et se vit décerner le Prix Nobel de la Paix. 

 

Jacques joint à ce court texte des  photos de Romain Gary, présent à Colombey, le 12, comme de  nombreux Compagnons de la Libération.

 

 

GARY1.jpg

 

 

GARY2.jpg

 


Partager cet article
Repost0
11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 06:00

 

 

"Il y a quelques années, je suis allée au Linge avec un groupe d'élèves. C'est là que je me suis rendue compte de ce qui s'était passé. Il faut savoir également que ces combattants étaient pour la plupart très jeunes, qu'entre deux charges ils sympathisaient... que d'absurdités dans les guerres!"

Fany

 

 

Linge.jpg

 

On pourra lire l'article de Fany

 

ici

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : nuageneuf.over-blog.com
  • : Poésie, Poésie pour enfant, Poésie pour la jeunesse, Textes classiques et modernes, Mémoire de la Shoah,
  • Contact

Recherche

Archives

Pages