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Une animation réalisée par ©Louis Rigaud pour un projet de fin d'étude qui porte sur les enjeux actuels des biotechnologies... Quand on compare l'exploitation d'une ferme et de ses vaches avec un système d'exploitation.
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Une animation réalisée par ©Louis Rigaud pour un projet de fin d'étude qui porte sur les enjeux actuels des biotechnologies... Quand on compare l'exploitation d'une ferme et de ses vaches avec un système d'exploitation.
Claude Vigée traduit en français un poème en dialecte d’Adrien Finck qui s’intitule Afin qu’il en demeure quelque chose et qui commence ainsi :
Je parle une langue
Que personne, bientôt, ne parlera plus
Et avant que le temps vienne à manquer
Je dis encore
Comment tout s’appelle
Et je le mets par écrit
Afin qu’il en subsiste quelque chose
(...)
* * *
Petite Chanson d’Automne – Herbschtliédel.
Epfel schdripse,
nusse gràche,
d’kàtze hüpse
éwer d’làche,
schdiff schdelze d’hund
uff de nàsse pfoode,
durich de schwäre lämegrund,
én de gräwle glückse
gléckli d’grodde;
nààchtlàng bàtscht’s
uff de kérichhoftbodde,
s’raajt lîsli éns müül
vun de junge doode.
Claude VIGEE
Eléments réunis par Jean-Claude Trutt, extraits de son œuvre Voyage autour de ma bibliothèque.
Robert CHARLEBOIS
Album Imensément, 1992
Paroles David Mc Niel
Musique Robert Charlebois
1979
Paroles Réjean Ducharme
Musique Robert Charlebois
Albium DEnse
…Le langage de la poésie m'est toujours apparu comme celui qui rend le compte le plus juste de nos vies dans toutes leurs dimensions, celui qui peut réconcilier fumée et parfum; celui qui sait tirer un chant, ou une simple chanson, de nos peines légères ou violentes, de nos voyages - dans le temps, dans l'espace du dehors comme dans celui du dedans -, qui bâtit une musique même à partir de l'ombre et de l'absence, qui fait scintiller pour notre joie même la course des jours. Oui, cela brille, cela luit ou brûle dans la main ouverte. Une constellation tout près de nous, dans la main ouverte, dans le livre ouvert. Je ne crois pas qu'il faille en dire plus...
Philippe JACCOTTET
Extrait de : Une Constellation, tout près - choix de poètes d'expression française du XXè siècle, Editions La Dogana, mars 2002
* *
Incipit de l'ouvrage :
«Was bleibet aber» («Mais ce qui demeure»), tel est, emprunté à un vers de Hölderlin dans «Souvenir» (Mais ce qui demeure, les poètes le fondent), l'intitulé d'un cahier qui, à la date d'avril 1984, s'ouvre sur ces mots: «une idée qui durera ce qu'elle durera: noter, par une relecture non systématique des poètes ce qui demeure pour moi - ce qui m'atteint encore, sans esprit d'objectivité ou intention d'histoire littéraire. En me bornant d'abord aux oeuvres d'après 1900, et françaises.» La page continue, très significativement, ainsi: «Je rouvre cette Cantate à trois voix achetée en 1942. Là, la recherche du mot «joie» n'avait pas lieu d'être, car la plénitude y est, presque sans faille: la rose, le cercle - celui des montagnes», et s'achève par une première citation: Toutes les sources de bien loin entendent sa voix, comme les vaches qui de cime en cime répondent à la corne du pasteur.(...)
Photo ©Erling Mandelmann, 1991
Ndlr
«Une idée qui durera ce qu'elle durera: noter, par une relecture non systématique des poètes ce qui demeure pour moi - ce qui m'atteint encore, sans esprit d'objectivité ou intention d'histoire littéraire.» Cette phrase de Jaccottet définit et illustre à la lettre l'objet du travail effectué sur Nuageneuf.
A Madame G
Dans dix ans d’ici seulement,
Vous serez un peu moins cruelle.
C’est long, à parler franchement.
L’amour viendra probablement
Donner à l’horloge un coup d’aile.
Votre beauté nous ensorcelle,
Prenez-y garde cependant :
On apprend plus d’une nouvelle
En dix ans.
Quand ce temps viendra, d’un amant
Je serai le parfait modèle,
Trop bête pour être inconstant,
Et trop laid pour être infidèle.
Mais vous serez encor trop belle
Dans dix ans.
Alfred de Musset
1810 - 1857
...Votre beauté nous ensorcelle,...
RAPHAEL
Portrait de Jeune femme, vers 1520
La toile est conservée au musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
Sonnet
A madame G.
C'est mon avis qu'en route on s'expose à la pluie,
Au vent, à la poussière, et qu'on peut, le matin,
S'éveiller chiffonnée avec un mauvais teint,
Et qu'à la longue, en poste, un tête-à-tête ennuie.
C'est mon avis qu'au monde il n'est pire folie
Que d'embarquer l'amour pour un pays lointain.
Quoi qu'en dise Héloïse ou madame Cottin,
Dans un miroir d'auberge on n'est jamais jolie.
C'est mon avis qu'en somme un bas blanc bien tiré,
Sur une robe blanche un beau ruban moiré,
Et des ongles bien nets, sont le bonheur suprême.
Que dites-vous, madame, à ce raisonnement ?
Un point, à ce sujet, m'étonne seulement :
C'est qu'on n'a pas le temps d'y penser quand on aime.
Alfred de MUSSET
1810-1857
Magazine FEMINA, 1936
Lucien Lelong, couturier.
Magazine FEMINA, mai 1934
...Sur une robe blanche un beau ruban moiré, ...
Mort de Rimbaud
Un pot de géranium, net comme un coup de sabre,
S'appuie sur le Port attendri.
La chaleur tombe. On voit les marins de l'escadre,
En voiture, les yeux ravis.
Dans les cafés, vient se garer la lymphatique
Foule qui boit l'apéritif ;
Dans les bars, on entend les pianos mécaniques
Roter des airs rétifs.
Et la nuit glisse sur les globes électriques.
Des sirènes, au loin, soufflent dans le brouillard,
Un camelot crie le journal. Retour d'Afrique,
Rimbaud est mort ce soir.
Louis BRAUQUIER
Extrait de Le Bar d'escale, éditions Le Feu, 1926.
in Œuvres complètes, Je connais des îles lointaines, éd. de La Table Ronde.
Louis Brauquier né à Marseille le 14 août 1900, décédé dans la même ville le 7 septembre 1976 est un écrivain et un poète français. Il est aussi peintre et navigateur. Sa poésie est tournée tout entière vers le monde maritime.
Louis Brauquier
L'accostage du ponton Mombach, huile sur bois
Ma vie, ma vie, ma très ancienne,
Ma vie, ma vie, ma très ancienne,
Mon premier voeu mal refermé
Mon premier amour infirmé
Il a fallu que tu reviennes
Il a fallu que je connaisse
Ce que la vie a de meilleur,
Quand deux corps jouent de leur bonheur
Et sans fin s'unissent et renaissent.
Entré en dépendance entière
Je sais le tremblement de l'être
L'hésitation à disparaître
Le soleil qui frappe en lisière
Et l'amour, où tout est facile,
Où tout est donné dans l'instant.
Il existe, au milieu du temps,
La possibilité d'une île.
Michel Houellebecq
Configuration du dernier rivage
(Flammarion, 2013)
René MAGRITTE
Les amants
Le tableau "Les Amants" par le peintre belge René Magritte qui suivit à son époque le courant pictural des surréalistes, a été peint en 1928, il est aujourd'hui exposé à la National Gallery of Australia à Canberra, capitale de l'Australie.
Ce tableau est tout en courbes, tels les épaules des deux personnages, le drap qu'ils ont sur le visage ou la butte en arrière plan, qui constitue un paysage de verdure avec des arbres sur un fond de ciel encombré de nuages.
Les couleurs choisies pour ce tableau sont froides et foncées, même le blanc est couvert d'ombre. La lumière qui éclaire le tableau est celle d'un jour de temps triste où le soleil est caché derrière les nuages, elle vient de la gauche du tableau.
Le sujet du tableau « Les Amants » représente un homme et une femme; il n'y a pas de lien ou de contact entre eux puisqu'ils sont séparés par un linge blanc qui recouvre leurs visages, ils ne peuvent donc pas se voir, ils sont comme aveugles, ils ne se voient ni l'un ni l'autre ni le monde qui les entoure. Malgré cela leurs corps sont très proches l'un de l'autre.
Le spectateur est quant à lui pris comme voyeur de leur intimité, il peut voir sans être vu et surtout voir ce que eux ne peuvent pas visualiser.
Ma danse
Platon n’accorde pas droit de cité au poète
Juif errant
Don Juan métaphysique
Les amis, les proches
Tu n’as plus de coutumes et pas encore d’habitudes
Il faut échapper à la tyrannie des revues
Littérature
Vie pauvre
Orgueil déplacé
Masque
La femme, la danse que Nietzsche a voulu nous apprendre à danser
La femme
Mais l’ironie ?
Va-et-vient continuel
Vagabondage spécial
Tous les hommes, tous les pays
C’est ainsi que tu n’es plus à charge
Tu ne te fais plus sentir…
Je suis un monsieur qui en des express fabuleux traverse les toujours mêmes Europes et regarde découragé par la portière
Le paysage ne m’intéresse plus
Mais la danse du paysage
La danse du paysage
Danse paysage
Paritatitata
Je tout-tourne
Blaise CENDRARS
Février 1914
Cinquième poème des
Dix-neuf poèmes élastiques
Robert DELAUNAY
Disque, 1913
Robert Delaunay, né le 12 avril 1885 à Paris, décédé le 25 octobre 1941 à Montpellier, est un peintre français. Il est avec sa femme Sonia Delaunay le fondateur du mouvement orphique.
Il est un proche de Guillaume Apollinaire et de Blaise Cendrars.