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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 06:19

 

 

 

 

 

 

Ils font souvent du bruit

pour effrayer le temps jusqu'à

ce qu'il trotte plus vite

 

 

 

 

Tomas Tranströmer 

Prix Nobel de Littérature, 2011    

 

 

 

 

horloge.jpg 

 

 

 

 

 

 

Tomas Tranströmer est prix Nobel de littérature 2011. 

 L’oeuvre de Tranströmer, 83 ans, est marquée « par des images denses, limpides », au travers desquelles « il nous donne un nouvel accès au réel », soulignait l'an dernier l’Académie suédoise. Son oeuvre suscite l’intérêt bien au-delà de la Scandinavie, et il est actuellement traduit dans plus de 60 langues.

 


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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 05:59

 

 

 

haddock.JPG

 

 

 

 

 

 

 

Espèce de vieille perruche bavarde !... Iconoclaste !... Bachi - bouzouk des Carpathes !...

Marchand de tapis !... Zouave interplanétaire !... Chenapan !... Marin d'eau douce !...Ectoplasme !... Doryphore !... Froussard !... Macaque !... Sapajou !... Hydrocarbure !... Mille millions de mille sabords de tonnerre de Brest !... Bandit !... Renégat !... Judas!...

Traitre !... Cloporte!... Cornichon diplômé !... Naufrageur !... Patapouf !... Astèque !...

Moujik !... Catachrèse !... Troglodyte !... Apache !... Va-nu-pieds !... Wisigoth !... Pirate !...

Anacoluthe !... Canaille !... Emplâtre à la graisse de hérisson !... Grenouille !... Jus de

réglisse !... Bougre de sauvage d'aérolithe !... Tchouk-tchouk - nougat !... Zoulou !...

Gibier de potence !... Paranoïaque !... Cannibal !... Ornithorynque !... Jacrisse !... Vipère !...

Boit sans soif !... Cercopithèque !... Anthropophage !... Coloquinte !... Trompe la mort !...

Moule à gaufre !... Esclavagiste !... Espèce de mérinos mal peigné !... Frère de la côte !...

Bougre de papou des Carpathes !... Parasite !... Flibustier !... Chouette mal empaillée !...

Vandale !... Ostrogoth !... Sacripant !... Hérétique !... Vampire !... Technocrate !... Brute !...

Pacte-à-quatre !... Végétarien !... Crétin des Alpes !... Saltimbanque !... Vieux cachalot !...

Gyroscope !... Paltoquet !... Cataplasme !... Espèce de Vercingétorix de carnaval !... Noix

de coco !... Arlequin !... Invertébré !... Cyanure !... Ecraseur !... Nyctalope !... Rapace !...

Antropopithèque !... Patagon !... Chauffard !... Pyromane !...Égoïste !... Polygraphe !...

Phylloxera !... Topinambour !... Vermicelle !... Vivisectionniste !... Sinistre farceur !...

Tortionnaire !... Bougre de faux jeton à la sauce tartare !... Mercenaire !... Corsaire !...

Hors-la-loi !... Sinapisme !... Scolopendre !... Perroquet bavard !... Espèce de babouin !...

Sapristi !... Bougre de mouchard !... Amphytrion !... Rocambole !... Malotru !... Maraud !...

Espèce de bayadère de carnaval !... Soûlographe !... Sombre oryctérope !... Mamelouk !...

Pyrophore !... Voleur !... Mercantis !... Accapareur !... Ophicléide !... Traine-potence !...

Graine de vaurien !... Logarithme !... Mégacycle !... Espèce de cow-boy de la route !...

Mégalomane !... Espèce de Cyrano à quatre pattes !... Zapothèque !... Cromagnon !...

Ravachol !... Phlébotome !... Gargarisme !... Zygomare !... Vermine !... Olibrius !...

Forban !... Rhizopode !... Cyclotron !... Saperlipopette !... Espèce de projectile guidé !...

Pantoufle !... Cyclone !... Ivrogne !... Bougre d'extrait d'hydrocarbure !... Scorpion !...

Macrocéphale !... Protozoaire !... Porc-épic mal embouché !... Escogriffe !... Gredin !...

Profiteur !... Espèce de diplodocus !... Bibendum !... Garnement !... Coupe-jarret !...

Vielle marmotte !... Scélérat !... Gros plein de soupe !...Analphabète diplômé !...

Bougre de malappris !... Gangster !... Mitrailleur à bavette !... Autodidacte !...

Espèce de brontosaure !... Autocrate !... Cornemuse !... Coléoptère !... Fourbi !... 

Bougre d'amiral de bateau-lavoir !... Misérable ver de terre !... Ecornifleur !...

Poussière !... Espèce d'énergumène !... Bulldozer à réaction !... Marstarium !...

Maudite bête !... Clysopompe !... Saleté d’appareil à sous !... Satrape !... Aaah !...

Espèce de Kroumir !... Bouloteur de kilomètres !... Garde-Côte à la mie de pain !...

Nom d'une pipe !... Que le diable vous étripatouille

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 06:06

 

 

 

 


LES MYSTÈRES

 

Dans l’enceinte trois fois mystérieuse, où les hommes ne pénètrent pas, nous t’avons fêtée, Astarté de la Nuit, Mère du Monde, Fontaine de la vie des Dieux !

 

J’en révélerai quelque chose, mais pas plus qu’il n’est permis. Autour du Phallos couronné, cent vingt femmes se balançaient en criant. Les initiées étaient en habits d’hommes, les autres en tunique fendue.

 

Les fumées des parfums, les fumées des torches, flottaient entre nous comme des nuées. Je pleurais à larmes brûlantes. Toutes, aux pieds de la Borbeia nous nous sommes jetées sur le dos.

 

Enfin, quand l’Acte religieux fut consommé, et quand, dans le Triangle Unique on eut plongé le phallos pourpré, alors le mystère commença, mais je n’en dirai pas davantage.

 

 

 

Pierre LOUŸS

Les Chansons de Bilitis, 1895

Les Mystères — 104

 

 

P.Louys.jpeg

Pierre LOUŸS

1870-1925

 

 


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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 06:09

 

 

 

Décembre allume ses fenêtres

 

 

Tout à coup, j’ai toute la vieillesse du monde dans les os.

Décembre allume ses fenêtres

Et c’est la benne des saisons qui bascule en me fendant l’être.

Voici le vieil hiver fumant, éventrés de soleils fourchus

On attend sur l’étang du gel l’écart éblouissant d’un prince

Mais le ciel de Seine a terni les feux mordorés des vitrines

Et la brume qui vient aux dents est trouble du brouillard des mots.

Je suis étranger à ces lieux où la publicité, la mort sont sourdement complices

Je suis né contre des forêts où l’air vert était sec de houx.

Ma mère, à cette saison-ci rentrait des lessives gelées :

La chemise aux deux bras levés, le drap raidi comme un chemin.

J’ai trop vécu pour refuser fidélité à mon enfance

Fidélité à mon amour et belles rives au temps pourri.

Tu peux venir au creux de moi comme une barque qui s’amarre

Escomptant qu’un arbre haleur délimite la contrée.

 

 

 

Luc Bérimont

Un feu vivant

 

 

 

 

Orange, Red, Yellow 1961

 

Mark ROTHKO

Orange, Red, Yellow

1961


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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 08:00

 

 

 

 

 

Dangereuse

 

Vous dangereuse ? mais sans doute !

Très dangereuse, c’est certain ;

Comme la peur que l’on écoute,

Comme le bois près de la route

Vers les six heures du matin ;

 

Comme l’éloquence imagée,

Comme un titre sur parchemin,

Comme le vin et la dragée,

Ou comme l’arme trop chargée

Qui vous éclate dans la main ;

 

Car toute femme est dangereuse,

Très dangereuse et c’est charmant,

Comme la mer... que le vent creuse ;

Comme la fillette de Greuze,

Qui ne s’en doute aucunement ;

 

Comme la petite Ingénue

Quand la cruche... va se casser,

Comme une veuve toute nue,

Comme une femme dans la rue,

Une femme qu’on voit passer.

 

Oui, toute femme est dangereuse,

Soit qu’elle allaite ses enfants

Avec sa mamelle amoureuse,

Soit qu’elle ait la cruche de Greuze

À ses petits doigts triomphants ;

 

Qu’elle soit grave ou qu’elle joue,

Plus à craindre encor que le feu,

Que l’aviron ou que la roue,

Que le commandement : En joue !

Que le cri : Commencez le feu !

 

Dangereuse comme la plume,

La plume au vent, et l’eau qui dort,

Et l’obus... un obus qui fume ;

Comme la guerre qu’elle allume,

Elle peut amener la mort.

 

Si vous êtes la plus aimée,

Ne seriez-vous point ici-bas

Plus dangereuse... qu’une armée

Victorieuse et parfumée

Des lauriers de trois cents combats ?

 

Vous êtes la plus redoutable,

Moi, c’est pour cela que je veux...

C’est pour ta grâce... épouvantable

Qui ferait à la Sainte Table

Tous les saints se prendre aux cheveux.

 

Oui, vous êtes la plus à craindre,

Car votre lit est le plus doux,

C’est pour ça que j’aime à T’étreindre,

Toi qu’un Homère pourrait peindre

Avec du sang jusqu’aux genoux !


Germain NOUVEAU

Valentines, 1887

 

 

 

 

 

 

Jean-Baptiste_Greuze_-_Innocence_-_WGA10667.jpg

... Car toute femme est dangereuse,

Très dangereuse et c’est charmant,

Comme la mer... que le vent creuse ;

Comme la fillette de Greuze,

Qui ne s’en doute aucunement ; ...

 

 

 

Jean-Baptiste GREUZE

Innoncence, 1790

 

 

 

 

Déja publié L'âme ainsi qu'une courte bio de Nouveau.


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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 06:07

 

 

 

 

 

 

L'emmêlement de nos genoux

 

 

Il n'est pas un instant où près de toi couchée

Dans la tombe ouverte d'un lit,

Je n'évoque le jour où ton âme arrachée

Livrera ton corps à l'oubli. [...]

 

Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute

S'apaiser le feu du combat,

Et que ton sang reprend paisiblement sa route,

Et que tu respires plus bas,

 

Quand, lassés de l'immense et mouvante folie

Qui rend les esprits dévorants,

Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie

Le veilleur las et le mourant,

 

Je songe qu'il serait juste, propice et tendre

D'expirer dans ce calme instant

Où, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre

Que la paix de son coeur content.

 

Ainsi l'on nous mettrait ensemble dans la terre,

Où, seule, j'eus si peur d'aller ;

La tombe me serait un moins sombre mystère

Que vivre seule et t'appeler.

 

Et je me réjouirais d'être un repas funèbre

Et d'héberger la mort qui se nourrit de nous,

Si je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,

L'emmêlement de nos genoux...

 



Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

 

Nude-in-motion.-C.H.Carter-1978.jpg

 

@C.H.Carter

Nude in motion, 1978

 

 




Adorée de tous, mais moins qu’elle ne s’adorait elle-même, la comtesse Anna de Noailles connut de son vivant une grande célébrité.

La postérité lui fut moins favorable. Elle aurait pu devenir une icône incontournable du féminisme, des droits de l’homme, ou de l’intégration (elle était mi-Grecque, mi-Roumaine). D’autres qu’elles aujourd’hui occupent ces places. Certes, quelques rues, quelques collèges portent son nom, mais on aurait pu s’attendre à mieux. D’où vient cette relative désaffection ?
Cela ne résulte sans doute pas d’un réflexe de rejet de la haute aristocratie. Grande dame, certes, née princesse, la comtesse de Noailles fut surtout une figure de ce qu’on appelle de nos jours la « gauche caviar ». En 1924, on la surnomma même « l’égérie du Cartel ». Et elle eut des admirateurs dans tous les milieux et exerçait, dit-on, un rare pouvoir de fascination sur ses interlocuteurs.

Il n’y a sans doute pas d’autre explication que l’effacement du genre poétique dans nos sociétés, dont elle n’est pas, tant s’en faut, la seule victime. Elle a aussi écrit des romans ; mais sa renommée vient avant tout de la poésie, genre désormais qui semble tomber dans l’oubli...

 

                                   le-genou-de-Claire.jpg
 

Photo extraite du film d’Eric Rohmer (1971), Le genou de Claire. Ce film a la grâce et la légèreté des jeunes filles en fleur.

 

 

 

 


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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 06:07

 

 

 

 

 

pluie--Guenoun.jpg

©Joël GUENOUN, 2013

 

 

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 06:03

 

 

 

 

La maîtresse d’ordre

 

 

Garçon manqué me surnommait-on, parce que je préférais les jeux des garçons à ceux des filles, le saut et le cache-cache aux soins des poupées. Et cependant j'aime être une femme ; porter les enfants, les pousser au jour, les allaiter et veil­ler de près, de loin sur leur croissance. Vivre avec autrui sans devoir prouver ma puissance ni assu­rer mon emprise. Cet acquiescement ne m'empê­che pas de déplorer les servitudes du quotidien côté femme : ainsi l'ordre à l'intérieur d'une famille nombreuse et remuante n'a cessé de faire question. Mieux vaut en rire qu'en pleurer.

 

En ouvrant une porte du secrétaire, une pile de feuillets s'est effondrée. Cette fois, c'est trop. Il faut tout sortir, trier, classer, liquider. Garder le moins possible. Créer le vide pour permettre d'autres pleins. Allons-y pour les grandes manoeuvres domestiques. Je vais sacrifier au dieu de l'ordre qui doit régner sur les maisons bien tenues ; il permet une existence simplifiée, renou­velée.

 

Sait-on ce qu'on fait en touchant ainsi à la vie accumulée, comprimée dans un espace res­treint ? C'est tout le passé qui saute au visage, à la mémoire : photos d'enfants jugées trop peu réussies pour figurer dans l'album de famille et qui restituent des expressions oubliées ; traces de voyages, d'engagements sociaux dont on avait perdu jusqu'au souvenir ; lettres d'amis, morts depuis ; adresses utiles devenues inutilisables ; ordonnances périmées sans qu'on s'en soit porté plus mal ; crayons rongés jusqu'à l'os. On se croit au bout de la boîte aux trésors et les rainures révèlent encore une pièce de monnaie, un sou­venir pieux, un cachet d'aspirine émietté. Traces de jours enfouis, enfuis. L'envie prend de s'arrêter à chaque pas, chaque pièce, de relire, de comparer les dates, de mettre en perspective. Mais l'heure tourne et le propos était — il faut que je m'en souvienne et m'y tienne — de faire le vide.

 

Petite concession : ce que je ne peux vraiment pas me résoudre à détruire ou jeter, je vais l'enfer­mer dans une boîte à chaussures que je range­rai dans un placard pour le temps où je ne pour­rai plus bouger, où je m'ennuierai, où j'aurai besoin d'alimenter ma mémoire... mais ce n'est pas aujourd'hui demain. J'ai besoin de me secouer énergiquement : avance ! Rien ne meurt, tout demeure, quelque part. Faire place pour pré­parer le lit de la vie, celle qui se presse à la porte. Refuser de s'encombrer, de se figer. Le débat intime est permanent : Ce catalogue pourrait être utile à un enfant, comme documentation... Alors, donne-le tout de suite, distribue au lieu de laisser moisir ici.

 

 

 

Colette NYS-MAZURE

Célébration du quotidien

 

 

 

 

 

Rik-WouterscCorma.jpg

Sculpture de Rik Wouters

Soucis domestiques, 1913

Cologne, Rheinpark.

 

 

Rik Wouters est un peintre et sculteur belge (1882-1916)

 

 

 

De Colette Nys-Mazure, on relira aussi :

 

Aimée-aimante

 

D'une vie de femme

 

 


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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 06:08

 

 

 

Il s'appelle 11 novembre

 

Il faut aller à Ypres

Il faut essayer de nommer les morts touslesmorts

Il faut réchauffer les morts de dix-huit ans

Il faut réchauffer mon arrière-grand-père qui n'a jamais eu mon âge

Il faut lire les plaques les croix et nommer encore nommer

Il faut croiser les centenaires avec l'accent écossais et le coquelicot en papier à la boutonnière

Il faut se promener à Vimy, sur la crête au-dessus du bassin minier dans la brume bleue et dorée

Un arbre pour un mort une forêt un mémorial immense et les noms les noms gravés encore les noms les noms des morts

Il faut que les larmes montent aux yeux pour la dernière relève

Nommer pour réchauffer nommer dans le bleu et l'or du ciel d'Artois du ciel des Flandres

Nommer les morts tous les morts

 

Jérôme LEROY

 


 

 

vimy_21.jpg

...nommer dans le bleu et l'or du ciel d'Artois... 

 

 

 

 

Voir Le parc mémorial canadien de Vimy

 

 

 

 

 

Relire ici Jérôme LEROY

 

 

 


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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 06:01

Avec la complicité de mjt    

 

 

 

 

 

 

 

 


La Fille que j'aime

 

 

Parfois dans la radio

J'entends ma grosse voix.

C'est pas souvent, faut dire,

Enfin ça arrive parfois

Je me dis qu'avec une voix comme ça,

On peut pas chanter l'amour.

Faudrait plus de trémolos,

Du feeling, du vibrato.

 

 

La fille qui j'aime, c'est pas la plus belle,

C'est pas la plus moche non plus.

Seulement mystère et boule de gomme

C'est pour celle-là que je me sens un homme.

Quand elle s'approche de moi,

Ça me fait des frissons.

Quand elle s'éloigne de moi,

Je me retrouve tout con.

Dans son visage, c'est merveilleux,

Elle a une bouche et deux yeux.

Et puis aussi un menton

Et un nez avec un front.

A gauche une petite oreille

Cachée par ses cheveux.

A droite une petite oreille aussi

Cachée par les mêmes cheveux.

Quand elle est en pantalon

On voit son derrière tout rond.

Quand elle met une robe,

On le devine, c'est excitant.

Et puis ses seins qui sont deux,

Heureusement qu'ils sont pas trois

Sans ça j'aurais jamais assez de doigts

Pour jouer avec quand il fait froid.

 

 

Là où c'est super bon,

C'est difficile a décrire.

Les images, les comparaisons,

C'est vraiment jamais dans le ton.

Autrefois dans une autre chanson,

J'ai dit qu'elle avait un ventre

Comme une plaine de blé mur.

Mais ça faisait agriculture.

 

 

Surtout que maintenant dans les champs,

On voit dans les plaines à blé

Des moissonneuses-batteuses-lieuses.

C'est pas une chose à souhaiter

Qu'elle se trouve sous un engin comme ça.

Il vaut mieux pour faire l'amour

Ce que la nature a prévu pour.

Je peux pas tout vous raconter,

D'ailleurs ça serait déplacé.

 

 

Et puis on va dépasser

La limite des trois minutes

Quand une chanson c'est trop long,

Les radios vous la passent pas.

Moi j'ai beau avoir du coeur,

Il faut bien que je fasse mon beurre.

Celui qu'a fait ces couplets-là,

Il vous dit pour terminer

Que chacun prenne sa guitare

Et fasse sa propre chanson.

Quand se jour-là arrivera,

J'aurais plus à venir comme ça,

Vous faire entendre mes discours

Et mes chansons d'amour.

 

 

François BERANGER

La Fille que j'aime

(vers 1970)

 

 

 

 

 

 

 

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