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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 06:00

 

 

Vous

 

Ce qu'il y a de bon en vous c'est vous

Tout le reste ne vaut rien du tout

Tout ce qu'il y a autour

N'est que matière à discours

Pour le reste je me tais c'est vous

 

Quand je vais à notre rendez-vous

Je me dis ce que les gens sont fous

De ne pas venir avec moi

C'est vrai qu'ils ne savent pas

Ce que c'est que d'être auprès de vous

 

Certains me disent du mal de vous

Mais vous voyez bien que je m'en fous

Tout le bien et tout le mal

S'additionnent c'est normal

Ce qu'il en sort de meilleur c'est vous

 

Ah ! j'aimerais tant jouer avec vous

Même si je reste sans atout

Sans un as mes rois abdiquent

Je n'ai plus le moindre pique

Me reste un seul coeur il est à vous

 

C'est fini je reste au garde à vous

Et je ne dirai plus rien du tout

Ah ! j'aurais pu dire encor

Que j'aime tant votre corps

C'est faux ce que j'aime en vous c'est vous

 

Guy BEART

Paroles et Musique

1958 © 1958 Editions Espace

 

 

 

 

 

 

 

cross--Les-excursionnistes.JPG

Charles-Edmond CROSS

Les excursionnistes

 

... Je me dis ce que les gens sont fous

De ne pas venir avec moi

C'est vrai qu'ils ne savent pas

Ce que c'est que d'être auprès de vous ...


 

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 06:19

 

 

Audrey-Hepburn.jpg

Audrey Hepburn

 

 

 

... un regard dans la glace

Changent l'ordre du temps...

La même vie

Un geste, une caresse, un regard dans la glace

Changent l'ordre du temps.

 

 

 

la suite ici clic-clic

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 06:31

 

 

« A l'école primaire il ne faut pas étudier la poésie, mais la connaître et l'aimer. Il faut transmettre une émotion aux élèves. L'étude viendra plus tard, qu'on la laisse aux gens du supérieur. Pour savoir lire l'heure, il n'est pas nécessaire de démonter la montre. La poésie est toujours de l'ordre de l'émotion. Savoir comment c'est fait viendra peu à peu, au collège, au lycée, au supérieur. »

 

Jacques CHARPENTREAU


*

*

*

 

 

 

Panne d'imagination

 

 

Que voulez-vous que je vous dise ?

 

Moi, je ne sais pas inventer.

 

Je vous propose sans surprise,

 

Quelques vieilles banalités ;

 

L'arbre à chansons qui chaque été

 

Fredonne pour vous dans la brise,

 

L'auto à vent, l'avion à thé,

 

Le stylo spécial pour dictées

 

Qui sait écrire sans sottises

 

(Ou cent sottises entêtées),

 

Le sèche-océan breveté

 

Pour vous baigner à votre guise

 

(L'eau sèche est bonne à la santé),

 

La chaise en noyaux de cerises,

 

La tour Eiffel à tricoter,

 

Le chauffage de la banquise,

 

Le prie-dieu pour Mont-de-Piété,

 

Un manège à chevaux de frise,

 

Du beurre à l'électricité,

 

Le soleil couchant en chemise,

 

La bicyclette à barboter,

 

Un diplôme de gourmandise,

 

Le cordonnier du Chat botté,

 

La bouée chantante de Venise ...

 

Moi, je ne sais pas inventer.

 

Que voulez-vous que je vous dise

 

Moi, je ne sais pas raconter.

 

Au lieu d'écrire des "sottises",

 

je dis ce que j'ai constaté

 

Car il suffit de regarder :

 

Le kangourou prend sa valise,

 

Sa pipe, sa corde à sauter,

 

Il part pour l'Université

 

Apprendre à danser le kirghize,

 

Ca peut servir en société

 

Autant qu'un bon pianoforte.

 

Il rencontre près de l'église

 

Une puce bien cravatée

 

Qui lui déclare : "Je t'avise

 

Que je bondis, en vérité,

 

Plus haut que toi et ta valise."

 

Quand le kangourou irrité,

 

Sauta comme un furieux en crise,

 

La puce, avec vivacité,

 

Sur son bout de nez s'étant mise,

 

N'eut pas de mal à ressauter

 

Plus haut que lui. Quelle surprise !

 

Mais vous, vous l'aviez deviné.

 

Que voulez-vous que je vous dise ?

 

Moi, je ne sais pas inventer.

 

                        

 

Jacques Charpentreau

 La poésie comme elle s'écrit

 

 

 

 

metro-chinois.jpg

 

 

 

... Que voulez-vous que je vous dise ?

 

Moi, je ne sais pas inventer.

 


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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 06:09

 

 

 

 

Complainte amoureuse

 

Oui dès l’instant que je vous vis,

Beauté féroce, vous me plûtes.

De l’amour qu’en vos yeux je pris

Sur-le-champ vous vous aperçûtes.

Ah ! Fallait-il que vous me plussiez,

Qu’ingénument je vous le dise,

Qu’avec orgueil vous vous tussiez !

Fallait-il que je vous aimasse,

Que vous me désespérassiez,

Et qu’enfin je m’opiniâtrasse,

Et que je vous idolâtrasse,

Pour que vous m’assassinassiez

 


Alphonse Allais

1854 – 1905

 

 

 

Raphael.-La-Fornarina.jpg

 

... Oui dès l’instant que je vous vis,

Beauté féroce, vous me plûtes ...

 

 

Raphaël

La Fornarina

 

 

Cette beauté féroce fut le grand amour de Raphaël (1483 - 1520). Surnommée La Fornarina car elle était fille de boulanger, elle restera son amante durant sa courte vie - Raphaël meurt à 37 ans -. Comme c'est souvent le cas, cette femme d'une grande beauté était fort courtisée, ce qui ne manquait pas d'inquiéter notre peintre, au demeurant d'un naturel très jaloux, au point qu'il interrompit son travail pour la rejoindre...

 

 


D'Alphonse Allais, lire aussi ici    

 


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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 08:00

 

 

 

 

      Charles Trenet est parti le 19 février 2001 (*) .Il a écrit plus de mille chansons. Paroles et musique s'entend ! En choisir une, alors qu'on voudrait en choisir cent, relève de la gageure. Sans Charles Trenet, il n'y aurait eu ni Brassens, ni Brel ni bien d'autres... Charles Trenet, des poèmes qui deviennent des chansons, des chansons qui sont des poèmes. Charles Trenet, poète du bonheur...

 

 

 

 

 
*
*
*
*
Le 4ème et dernier couplet :

Fidèle, fidèle pourquoi rester fidèle
Quand tout change et s'en va sans regrets
Quand on est seul debout sur la passerelle
Devant tel ou tel monde qui disparaît
Quand on regarde tous les bateaux qui sombrent
Emportant les choses qu'on espérait
Quand on sait bien que l'on n'est plus qu'une ombre
Fidèle à d'autres ombres à jamais. 

*
*
(*) Gabriel Cousin, dont nous venons de publier un texte il y a trois jours, est également décédé un 19 février, en 2010, comme nous le rappelle fort justement Endeuxmots dans son commentaire.

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 09:38

 

 

 

 

 

 

Le bonheur est là. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est là. Cours-y vite.


T'as qu'à cliquer  ...

 

 

 

 

 

 

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 08:03

 

 

 


L'âme

Comme un exilé du vieux thème,
J'ai descendu ton escalier ;
Mais ce qu'a lié l'Amour même,
Le temps ne peut le délier.

Chaque soir quand ton corps se couche
Dans ton lit qui n'est plus à moi,
Tes lèvres sont loin de ma bouche ;
Cependant, je dors près de Toi.

Quand je sors de la vie humaine,
J'ai l'air d'être en réalité
Un monsieur seul qui se promène ;
Pourtant je marche à ton côté.

Ma vie à la tienne est tressée
Comme on tresse des fils soyeux,
Et je pense avec ta pensée,
Et je regarde avec tes yeux.

Quand je dis ou fais quelque chose,
Je te consulte, tout le temps ;
Car je sais, du moins, je suppose,
Que tu me vois, que tu m'entends.

Moi-même je vois tes yeux vastes,
J'entends ta lèvre au rire fin.
Et c'est parfois dans mes nuits chastes
Des conversations sans fin.

C'est une illusion sans doute,
Tout cela n'a jamais été ;
C'est cependant, Mignonne, écoute,
C'est cependant la vérité.

Du temps où nous étions ensemble,
N'ayant rien à nous refuser,
Docile à mon désir qui tremble,
Ne m'as-tu pas, dans un baiser,

Ne m'as-tu pas donné ton âme ?
Or le baiser s'est envolé,
Mais l'âme est toujours là, Madame ;
Soyez certaine que je l'ai.

 



Germain NOUVEAU 
Valentines

 

 

 

Germain-NOUVEAU-copie-1.jpg 

 

Germain Marie Bernard NOUVEAU est né à Pourrières dans le Var en 1851 et y décédera en 1920.

La religion est 'LE' thème récurrent de son œuvre poétique. Songeant à devenir prêtre après ses études au séminaire d'Aix, il se tourne finalement vers l'enseignement qu'il pratique un an et s'installe à Paris en 1872. Il y rencontre Mallarmé et Richepin, ainsi que Charles Cros avec qui il rédige les Dixains réalistes. C'est deux ans plus tard qu'il rencontre Rimbaud et part avec lui en Angleterre. Germain Nouveau voyage ensuite en Belgique et en Hollande et fait la connaissance de Verlaine avec qui il entretient une amitié durable. En 1878, il entre au ministère de l'instruction publique mais démissionne en 1883 et poursuit ses voyages qui le conduisent à Beyrouth. Il enseigne le dessin dans l'Isère puis à Paris mais est atteint, lors d'un cours, d'une crise de folie mystique. Interné quelques mois à l'asile d'aliénés d'Aix, ses crises mystiques se font plus fréquentes. S'inspirant de saint Benoît Labre, il mène une vie de mendiant et de pèlerin et ponctue ses errances de pèlerinages à Rome et Saint Jacques de Compostelle. Il rentre finalement dans sa ville natale où il décède suite à un jeûne trop prolongé entre le Vendredi saint et Pâques. Germain Nouveau s'étant opposé de son vivant à la diffusion de ses œuvres celles-ci sont publiées à titre posthume. Parmi elles, la Doctrine de l’Amour est sans conteste un chef d'oeuvre de la poésie religieuse.


On notera qu'Aragon dit de Germain NOUVEAU qu’il est « non un poète mineur mais un grand poète. Non un épigone de Rimbaud : son égal. »

 

*    

 

manet.jpg

(...) Chaque soir quand ton corps se couche (...) 

 

Manet

Femme couchée, étude pour l'Olympia, visage non dessiné, 1862-1863

Musée d'Orsay, Paris

 


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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 06:00

 

 

 

La Cigarette

     

    Oui, ce monde est bien plat ; quant à l’autre, sornettes.

    Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,

    Et pour tuer le temps, en attendant la mort,

    Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.

     

    Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes.

    Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord

    Me plonge en une extase infinie et m’endort

    Comme aux parfums mourants de mille cassolettes.

     

    Et j’entre au paradis, fleuri de rêves clairs

    Ou l’on voit se mêler en valses fantastiques

    Des éléphants en rut à des chœurs de moustiques.

     

    Et puis, quand je m’éveille en songeant à mes vers,

    Je contemple, le cœur plein d’une douce joie,

    Mon cher pouce rôti comme une cuisse d’oie.


 

Jules LAFORGUE

Le Sanglot de la Terre (et autres premiers poèmes), 1880

 

 

Jules Laforgue fait partie de ces poètes de la deuxième moitié du XIXe siècle au destin tragique, comme Baudelaire, Verlaine ou Rimbaud.

Inadapté à la société, malade, peu reconnu en tant que poète, il meurt à l'âge 27 ans en laissant une œuvre inachevée. Dans ce sonnet publié alors qu'il n'a que vingt ans, le poète raconte comment, fumant une cigarette, il part dans un voyage onirique qui l'éloigne du réel sordide et le conduit vers un univers imaginaire… plus plaisant. On imagine mal ce poème au programme de nos chères têtes blondes  dans leurs belles classes ensoleillées. Principe de précaution oblige…

 

*  *

 

 N.VIAL.jpg

Nicolas VIAL

L'homme qui fume

 

 

Né en 1955, Nicolas Vial à étudié à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art puis à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il est avant tout connu pour ses dessins de presse dans les plus grands journaux français.
Illustrateur au Monde depuis 1982, il publie également des dessins dans Le Journal du Dimanche, L'Express, Le Nouvel Observateur, Le Temps, Connaissance des Arts, Beaux-Arts, Télérama, etc.
En 2002, le public découvre pour la première fois Nicolas Vial l’artiste-peintre grâce notamment à une exposition de peintures marines au Musée National de la Marine de Paris, qui lui vaudra la distinction de Peintre officiel de la Marine en 2008.
Parallèlement, de nouvelles oeuvres étaient exposées en France et à l’étranger: New York, Los Angeles, Venise, Trieste, Zeebruge...

 

 


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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 09:00

 

 

 

Le silence répand son vide

 

Le silence répand son vide ;
Le ciel, lourd d’orage, est houleux ;
On voit bouger, tiède et limpide,
Le vent dans un mimosa bleu.

Prolongeant sa douceur étale,
Le jour ressemble aux autres jours ;
Un craintif et secret amour
Rêve, sans ouvrir ses pétales.

– Ainsi, pour longtemps en jouir,
La Hollande, en ses vastes serres,
Par des blocs de glace resserre
Les tulipes qui vont s’ouvrir…

 

Anna de Noailles

Poème de l'amour

 

 

 

tulipes-sous-le-glace.jpg

La Hollande, champs de tulipes sous la neige. 2012

 

 

 

"– Ainsi, pour longtemps en jouir,
La Hollande, en ses vastes serres,
Par des blocs de glace resserre
Les tulipes qui vont s’ouvrir…"


          *

 

Monet--tulipes--1886.gif

Claude MONET (1840-1926)

Champs de tulipes en Hollande, 1886

©Musée d'Orsay Paris

 

*

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 06:40


 

Le sketch de Raymon DEVOS est une tragédie glaçante dont le texte est

admirablement haussé par le choix de l'accompagnement musical qu'est

cette 5e étude de Sor. L'osmose est parfaite entre le texte parlé et la mélodie

qui exprime ce que le texte ne veut pas dire par pudeur.

 

 

 

 

Après qu'il a dit "Pourquoi pas ma femme pendant qu'il y est ?", le silence du désespoir qu'on peut voir envahir lentement son cœur et surtout son visage est saisissant. Ces quelques secondes de gros plan, invisibles si on est assis dans un fauteuil au théâtre, font frémir. Raymond DEVOS a du génie.


 

 

 

 

Etude de SOR-Op 35, No22

Partition de l'Etude de Fernado Sor (1778-1839)    

 

 

 

Un autre Raymond, Raymond MORETTI

a merveilleusement peint son ami DEVOS.    

 

 

Moretti-devos7.jpg 

 

 

 

 

 

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