On a si peu de temps à s’aimer sur la terre !
Marceline Desbordes-Valmore Révélation, 1833. |
Appelez la « Marceline » La bibliothèque municipale de Douai dans le Nord porte désormais le nom de Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore. Il n’y a pas eu de baptême officiel mais le nom de « Marceline » est sur le bâtiment et nous pouvions prendre la liberté de donner à la bibliothèque le prénom de cette douaisienne de génie. Marceline Desbordes a quitté Douai à l’âge de dix ans en 1796 et n’y est revenue bien plus tard que pour de courts séjours chez des amis, lors de voyages pour des destinations plus lointaines. Elle a gardé toute sa vie une nostalgie de son enfance douaisienne embellie dans ses souvenirs et a chanté sa ville natale dans ses vers. Elle en a aussi beaucoup parlé dans ses lettres à ses très nombreux correspondants, dont les douaisiens Saudeur, Duthilloeul et Obez, et surtout à son frère Félix Desbordes qui est mort en 1851 à l’Hospice de la rue du Canteleu. Donner à la bibliothèque le nom de « Marceline », comme on dit affectueusement et pour faire court, était aussi une justice à rendre à cette autodidacte de génie, grande amoureuse, auteur à succès, épistolière fébrile et femme d’une générosité hors de toute norme commune à son époque. La Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore conserve plus de 10 000 manuscrits de la poétesse : lettres autographes, copies anciennes de lettres, manuscrits d’œuvres poétiques, notes diverses et épreuves imprimées corrigées.
Pierre-Jacques Lamblin Directeur de la bibliothèque |
La statue de Marceline
photo Nuageneuf
Quelques poèmes de Marceline clic-clic