16-17 juillet 2013
© Francine MAYRAN
Le Vel' d'Hiv.
2009
(Re)voir les tableaux de Francine MAYRAN ici
Bref rappel sur la Rafle
Ces 16 et 17 juillet 1942,
1 129 hommes,
2 916 femmes et
4 115 enfants
ont été arrêtés par la police française et enfermés au Vélodrome d’Hiver.
Simultanément, 1 989 hommes et 3 003 femmes, couples sans enfants et célibataires, avaient été arrêtés et enfermés dans le camp de Drancy.
La quasi-totalité des 13 152 raflés furent déportés après séparation brutale dans les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers des enfants en bas âge, environ 3 000, de leurs parents qui furent déportés les premiers.
Quant aux enfants, transférés à Drancy, ils en furent déportés entre le 17 et le 31 août 1942, mélangés à des adultes juifs en provenance de la zone libre où ils avaient également été arrêtés par les forces de police vichystes.
Ces ordres, dès l'origine, ont été donnés par un prétendu état français présidé par P.Pétain qui en a décidé ainsi. Pétain a signé de sa main la rafle des enfants. Ce crime est imprescriptible.
16 juillet 1995. Jacques Chirac :
"La France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable"
Après la guerre, le Vél d'Hiv « temple du sport et du malheur » est redevenu le haut-lieu du cyclisme à Paris. Il sera détruit en mai 1959. Le 20 juin 1986, le carrefour entre le quai de Grenelle, le quai Branly et le boulevard de Grenelle a été baptisé « place des Martyrs Juifs du Vélodrome d'Hiver » par arrêté du maire de Paris de l'époque, Jacques Chirac.
Le 17 juillet 1994, François Mitterrand a inauguré en bordure du quai de Grenelle, un monument commémorant le drame du Vel' d'Hiv, signé du sculpteur Walter Spitzer et de l'architecte Mario Azagury.
Et c'est devant ce monument que, le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, devenu président de la République, a prononcé un discours historique : « Il est, dans la vie d'une nation, des moments qui blessent la mémoire, et l'idée que l'on se fait de son pays (...) Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français. (…) le 16 juillet 1942, quatre mille cinq cent policiers et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis. Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblées dans les commissariats de police (…) La France, patrie des Lumières et des droits de l'homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux...»