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Poésie, Poésie pour enfant, Poésie pour la jeunesse, Textes classiques et modernes, Mémoire de la Shoah,

Francine MAYRAN – Eveilleuse de mémoire - 3 -


RAPPEL / L'exposition  TEMOIGNER DE CES VIES a débuté à COMPIEGNE au MEMORIAL de l'internement et de la déportation - Camp de ROYALLIEU (2 bis rue des Martyrs). Elle durera jusqu'au 1 mai, avant qu'elle ne parte vers la Belgique pour continuer son parcours de mémoire. 75 peintures à l'huile, céramiques et poèmes-textes y sont exposés. 

 


 

C’est à la lumière du passé que nous dessinons l’avenir, écrivions-nous ici le 27 janvier dernier à l’évocation du parcours et donc des toiles de Francine Mayran. Cette peintre peint ce qu’elle n’a pas connu, ce qu’elle n’a pas vécu. Elle nous explique aujourd’hui son cheminement.

 

Francine-MAYRAN.jpg

 

 

"  JE PEINS DEPUIS TOUJOURS.

 

Je ne sais pas si peindre est pour moi un plaisir, une nécessité ou si la peinture s’est imposée à moi, pour servir à la transmission d’un intransmissible, celui du génocide d’hommes, de femmes et d’enfants dont le seul crime était d’être juifs ou tziganes, comme celui d’autres d’avoir été arméniens, cambodgiens ou encore tutsis. Je dirais, comme le peintre Samuel Bak, que ce n’est pas moi qui ai choisi l’Holocauste, c’est plutôt l’Holocauste, qui m’a choisie pour être l’un de ses porteurs de témoignage.

 

FMAYRAN

 

IL Y A 4 ANS, DES IMAGES DE DÉPORTÉS

SE SONT IMPOSÉES À MOI.

 

Je n’ai dès lors pu peindre que ces groupes unis dans un même terrible destin, celui de la mort, celui de la perte de l’identité, ces hommes, ces femmes, ces enfants déportés, auxquels on voulut enlever toute humanité, seulement parce qu’ils étaient juifs ou tziganes. Mon inspiration s’est alors nourrie de témoignages et de photos d’archives de rescapés de la Shoah.

 

P.LEVI FMAYRAN

Primo LEVI - © Toile de Francine MAYRAN


TÉMOINS PASSIFS, TÉMOINS COUPABLES ?

fut mon premier axe de travail. Il questionnait la position de témoin de la Shoah ou de tout génocide et la responsabilité du monde et de son indifférence. "

 

(à suivre...)

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N
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Cher Patrick Mandon,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Votre fidélité à Nuage nous fait grand plaisir. Elle nous enrichit.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le travail de Francine Mayran est étonnant à bien des titres. Elle nous expliquait il y a peu qu’une fois dans son atelier, elle travaillait entourée<br /> de dizaines de photos de déportés connus et inconnus, juifs, tsiganes, homosexuels etc…On remarquera que tous ces portraits qu’elle peint ne présentent pas particulièrement la souffrance extrême.<br /> Les visages qu’elle livre à notre regard apparaissent étrangement à la lisière de la vie ou de la mort.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le camp de Compiègne-Royallieu est désormais totalement rénové et les 75 toiles de Francine Mayran qui sont accrochées dans les baraquements ajoutent<br /> aux mystères du camp. Nuage y reviendra.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Si c’est un homme » de P.Levi est, comme vous le dites si bien, le grand livre sur la<br /> déportation. Merci encore pour votre recommandation (nous allons nous mettre en quête) et pour le temps que vous prenez pour<br /> partager.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Cher Nuage,<br /> <br /> <br /> Primo Levi a écrit le grand livre sur la déportation, le grand livre de l'effarement et du chagrin. Je n'ai jamais osé lui rendre visite, alors que j'allais souvent à Turin. J'ai cherché, un<br /> jour, son immeuble, mais j'étais trop impressionné, je n'ai pas poursuivi. Je vous recommande (mais comment le retrouver ?) un documentaire, filmé par Catherine Bourdin, intitulé "Provenchères,<br /> Charles, Jean et Primo Levi”. Jean, c'est Jean Samuel, Charles, c'est Charles Conreau, natif de Provenchères, dans les Vosges. Jean, Charles et Primo ont développé une grande amitié à… Auschwitz,<br /> où ils étaient tous trois déportés. Il faut entendre Jean parler de Primo, de leur état de misère et d'espoir, des poèmes qu'ils se récitaient, des extraits de grands textes qu'ils partageaient,<br /> de mémoire.<br /> <br /> <br /> En revanche, je suis moins beaucoup moins sensible à l'œuvre d'Elie Wiesel.<br /> <br /> <br /> Je vous salue, Nuage, et je souhaite une longue vie à ce blogue unique dans sa conception, comme dans sa teneur.<br /> <br /> <br /> <br />
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