Poésie, Poésie pour enfant, Poésie pour la jeunesse, Textes classiques et modernes, Mémoire de la Shoah,
Francine MAYRAN – Eveilleuse de conscience.
Un article de Lechim Authex.
C’est à la lumière du passé que nous dessinons l’avenir.
Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques pénétraient dans les camps d’Auschwitz. Cette date symbolique est désormais devenue celle de la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste. Depuis 2003, chaque 27 janvier, les enseignants évoquent les drames de tous les holocaustes dans leurs classes.
Toute emplie de cette mémoire et de cette nécessité de la transmettre aux plus jeunes, Francine Mayran peint sa réflexion sur la question de l’indifférence face au drame de la Shoah et les leçons que l’on devrait tirer de l’Histoire. Elle peint ce qu’elle n’a pas connu, ce qu’elle n’a pas vécu.
« Mon but est d'honorer la mémoire de celles et ceux qui ont disparu, de celles et ceux qui sont revenus et qui portent la culpabilité d'avoir survécu alors que tant d'autres ne sont plus. » dit-elle.
Et d’ajouter : « Mon but est aussi de continuer à porter la mémoire quand les derniers survivants seront partis. Malheureusement, le monde oublie si vite… » Ainsi se place-t-elle à l’opposé de ce que l’on lit ou entend au quotidien ; car, comme c’est si souvent le cas, le temps ne doit pas adoucir le regard de l’Historien. « Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l'oubli » rappelle Elie Wiesel.
"Mon objectif, ajoute-t-elle, est de transmettre la mémoire des victimes de la barbarie de la déportation, ceux qui ont disparu comme ceux qui en sont revenus et qui ont essayé de survivre avec les traces du traumatisme, qu'il s'agisse des victimes de la Shoah, du Samudaripen tsigane, ou encore des résistants.
En peignant l'holocauste, je voudrais sensibiliser au danger de l’intolérance, de la soumission passive à une idéologie et à l’indifférence, susciter une réflexion pour amener la jeunesse à rester en éveil face aux prémisses d’autres génocides, pour renforcer les solidarités et refuser la haine et faire sentir la valeur de la vie humaine et de tout individu.
Par mes peintures, je souhaite représenter les victimes de tous les génocides, de toutes les intolérances, la souffrance de tout peuple discriminé, la souffrance d'un individu, la souffrance d'un survivant, la souffrance d'un descendant."
Illustration : Espoir d’humanité
quitter l'innommable
retrouver les mots
quitter nos matricules
retrouver notre nom
quitter l'humiliation
retrouver la dignité
quitter la bestialité
retrouver l'humanité
ESPOIR D'HUMANITE - Francine MAYRAN - 2009
Hope for humanity / Hoffnung auf Menschlichkeit
huile sur toile- 160 x 200 cm
Illustration : Retrouver l’innocence
Quitter l'enfer du monde
Repartir vers l'enfance
Sortir de l'indicible
Reprendre place dans la vie
Rechercher nos parents
Où est notre maison ?
Sommes-nous encore enfants ?
Où est notre innocence ?
RETROUVER L'INNOCENCE - Francine MAYRAN
Back to innocence / Zurück zur Unschuld
huile sur toile 100 x 100 cm
Lors de sa dernière exposition intitulée TEMOIGNER DE CES VIES, en décembre 2010 au camp du Struthof, un film a été réalisé. Nous vous invitons à le visionner.
Note 1 : Francine MAYRAN a déjà été évoquée sur Nuageneuf. Voir ici
Note 2 : Nous transmettrons prochainement des informations complémentaires sur Francine MAYRAN. L.A.