Illustration : Gustav Klimt. L'Attente (détail),
carton provenant de la fresque du Palais Stoclet, 1905-1909, Musée d' Osterreichisches à Vienne.
Clément Marot (1496-1544) avait un père, poète également, Jean Marot (1450-1526) et eut un fils unique, prénommé Michel, poète également. C’est presque Jonathan le pélican, ces poètes Marot de père en fils !
Plus sérieusement, profitons-en pour rendre à Clément Marot ce que d’aucuns prêtent à Voltaire, d’autres à La Fontaine, par le biais de ce beau poème d’amour, injustement oublié.
Jouissance vous donnerai,
Mon Amie, et si mènerai
A bonne fin votre espérance.
Vivante ne vous laisserai ;
Encore, quand morte serai,
L'esprit en aura souvenance.
Si pour moi avez du souci,
Pour vous n'en ai pas moins aussi,
Amour le vous doit faire entendre.
Mais s'il vous grève d'être ainsi,
Apaisez votre coeur transi :
Tout vient à point, qui peut attendre.
Chanson IV - Clément MAROT