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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 05:13

 

 

 

 

garylarson.png

 

 

 

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 05:06

 

 

The Far side

 

 

 

   

Larson.jpeg

 

 

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 04:44

 

 

 

      Nuageneuf est toujours heureux et fier de partager les poèmes qui lui sont adressés. C'est aujourd'hui un autre poème de Patrice que nous publions ; il est en outre illustré d'un croquis au fusain. Espérant que chacune et chacun trouveront plaisir à les découvrir.

 


 

 

 

 

"Comme vous ne le savez pas, je vis à la lisière de la ville. Derrière les jardins à cabanons, il reste encore quelques prés ou paissent en été d’énormes boeufs. Cette année, l’hiver est venu brutalement et a couvert le pays d’une lourde neige. Les arbres griffent le ciel sombre et dans leurs ramures croassent les freux. J’aime ces oiseaux à la culotte bouffante et au bec de carton gris. Pourtant leurs cris me rappellent le temps cruel des gibets. Ce soir-là, au coin du feu, j’avais pris ma plume pour me souvenir..."

 

Patrice

 

 

Les Freux


Sur les arbres transis de l’hiver,

Autour du dernier pré du village,

Des freux, sombres témoins d’un autre âge

Siègent tels des jurés de l’enfer.

 

Fiers oiseaux au plumage d’acier,

A la voix rauque et angoissante,

Ils crient dès l’aube leur faim prégnante.

«Par votre bonté serez graciés !»

 

Las, le temps à brisé les gibets

Et labouré les champs de batailles.

Sur ces terres, plus la moindre tripaille.

Pour eux famine est soeur de la paix.

 

A ces damnés pourtant le matin,

Je m’en vais jeter grasse pitance.

Ainsi la bonté fait pénitence

Et mon avenir moins incertain.

 

Patrice

 

Les-freux-copie-1.jpeg

 PATRICE 

 Les freux - fusain 04-01-2009


 

 * * *

 

picasso-1904.Femme-au-corbeau.jpg

PICASSO

Femme au corbeau, 1904

 

 

 

freux-malin.jpg

Freux futé

source : toile

 

 


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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 13:12

      16 août 1951

 

 

 

louis-jouvet.jpeg

 

 

Louis Jouvet – 16 août 1951

 

Ce seize août 1951, âgé de soixante-trois ans seulement, l'immense homme de cinéma et de théâtre Louis Jouvet vient de périr d'un infarctus au théâtre de l’Athénée, dont il était le directeur depuis 1935. Il était en pleine répétition de la pièce La Puissance et la Gloire, d'après Graham Greene, qu'il mettait en scène.

 

C'est après qu'il a été engagé par Jacques Copeau au Théâtre du Vieux-Colombier, en 1913, que Jouvet est parvenu à guérir de son bégaiement par cette diction syncopée qu'on lui connaît, magnifiée par sa voix grave. La célébrité est venue avec Knock ou le triomphe de la médecine de Jules Romains, qu'il a montée avec sa propre troupe au théâtre des Champs-Élysées et joué 1500 fois à partir de la première du 15 décembre 1923.

Fondateur en juillet 1927 du "Cartel des Quatre" (avec Gaston Baty, Charles Dullin, Georges Pitoëff) pour défendre les auteurs de théâtre contemporains, il a beaucoup travaillé avec Jean Giraudoux. Fidèle à ses engagements, il a refusé la place de directeur de la Comédie-Française qu'on lui proposait. Il a en revanche accepté la Légion d'honneur.

Au cinéma, il reste inoubliable (ainsi que certaines de ses répliques) dans, notamment, le rôle du commissaire sagace de Quai des Orfèvres de Henri-Georges Clouzot et ceux que lui a offerts Marcel Carné dans Hôtel du Nord et Drôle de drame.

 

Pendant ses dernières années, il continuait, au sein de son théâtre, d'encourager les nouveaux talents, comme Jean-Louis Barrault et Jean Vilar (fondateur du Festival d'art dramatique d'Avignon, où a triomphé Gérard Philipe). Il venait aussi de mettre en scène Le Diable et le Bon Dieu de Jean-Paul Sartre au Théâtre Antoine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Cet article est dédicacé à Florence B., exégète de Louis Jouvet.

 

Il l'est également à Emmanuel Godo, écrivain, essayiste, professeur agrégé de littérature qui a dispensé pendant ces dernières années des cours magistraux à l'Université catholique de Lille auxquels nous avons eu le privilège d'assister. Louis Jouvet y fut brillamment présenté voici 3 ou 4 ans.  

 

emmanuel-godo.png    

      Emmanuel GODO

 


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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 06:41

      16 août 1977 †

 

 

 

 

 

Blue-suede.jpg

Blue suede shoes (by Paul SMITH). Collection actuelle.

 

 

 

      The KING

 

 

      ...

 

      Sans omettre l'extravagant colonel PARKER !

 

Parker-Elvis-1960.jpg 

 

 


 

      Cet article est dédicacé à Richard A., exégète d'Elvis.

 

 


 

 

 

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 05:02

 

 

 

Berceuse de la Mère-Dieu

 

Mon Dieu qui dormez faible entre mes bras,

Mon enfant tout chaud sur mon cœur qui bat,

J’adore en mes mains et berce étonnée,

La merveille, ô Dieu, que m’avez donnée.

 

De fils, ô mon Dieu, je n’en avais pas.

Vierge que je suis, en cet humble état,

Quelle joie en fleur de moi serait née ?

Mais Vous, Tout-Puissant, me l’avez donnée.

 

Que rendrais-je à vous, moi sur qui tomba

Votre grâce ? Ô Dieu, je souris tout bas

Car j’avais aussi, petite et bornée,

J’avais une grâce et Vous l’ai donnée.

 

De bouche, ô mon Dieu, Vous n’en aviez pas

Pour parler aux gens perdus d’ici-bas…

Ta bouche de lait vers mon sein tournée,

Ô mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.

 

De main, ô mon Dieu, Vous n’en aviez pas

Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las…

Ta main, bouton clos, rose encor gênée,

Ô mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.

 

De chair, ô mon Dieu, Vous n’en aviez pas

Pour rompre avec eux le pain du repas…

Ta chair au printemps de moi façonnée,

Ô mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.

 

De mort, ô mon Dieu, Vous n’en aviez pas

Pour sauver le monde… Ô douleur ! là-bas,

Ta mort d’homme, un soir, noire, abandonnée,

Mon petit, c’est moi qui te l’ai donnée.

 

Marie Noël

Le Rosaire des joies, 1930

 

 

Marie-Noel.jpg

 

Marie Noël est une poétesse française née en 1883 et décédée en décembre 1967 à Auxerre. Elle choisit le pseudonyme Noël - elle s'appelle Marie Rouget - après le mort de son jeune frère, survenue un lendemain de la fête de Noël. Animée et mue par une profonde foi catholique, elle reçut entre autres le prestigieux Grand prix de poésie de l'Académie française en 1962. On notera qu'elle décède l'avant-veille de Noël.

 

On consultera l'excellent site animé par ses ayants droit ici.

(L'illustration ci-dessus provient de ce site.) 

 

 

 

Klimt.La-vierge-1913.jpg

Gustav KLIMT

La Vierge, 1913

 

 


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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 05:31

 

 

 

      Qui est l'auteur de cette envolée lyrique,

Pierre DAC ou J.-L.MELENCHON ?

 

 

 

melenchon.jpg

      J-L.MELENCHON

 

 

 

« Gloire à ceux qui ont forgé silencieusement mais efficacement le fier levain qui, demain ou après-demain au plus tard, fera germer le grain fécond du ciment victorieux, au sein duquel, enfin, sera ficelée, entre les deux mamelles de l'harmonie universelle, la prestigieuse clef de voûte qui ouvrira à deux battants la porte cochère d'un avenir meilleur sur le péristyle d'un monde nouveau ! »

 

 

 

 

André Isaac, dit Pierre Dac, est né le 15 août 1893 à Châlons-sur-Marne, il est mort le 9 février 1975 à Paris. Il est bien entendu l'auteur de cette fameuse envolée !

 

 

 

Heureux anniversaire, monsieur DAC !  

Vous nous manquez...                                 

 

P.DAC.jpg 

 

Note :

Comme on sait, Pierre DAC, grand résistant, était une des voix - avec Maurice SCHUMANN etc... - de la France Libre sur Radio-Londres. Philippe HENRIOT était speaker sur Radio-Paris. (Radio-Paris ment / Radio-Paris ment / Radio-Paris est allemand, chanté sur l'air de la Cucaracha !). Voici in extenso les textes échangés par micro interposés.

 

10 mai 1944: au micro de Radio-Paris, Philippe Henriot, éditorialiste au service de la propagande, donc des Allemands, attaque Pierre Dac en évoquant ses origines juives et en rappelant qu'il s'appelle en réalité André Isaac et qu'il est le fils de Salomon et de Berthe Kahn.

"... Dac s'attendrissant sur la France, c'est d'une si énorme cocasserie qu'on voit bien qu'il ne l'a pas fait exprès. Qu'est-ce qu'Isaac, fils de Salomon, peut bien connaître de la France, à part la scène de l'ABC où il s'employait à abêtir un auditoire qui se pâmait à l'écouter ? La France, qu'est-ce que ça peut bien signifier pour lui ?..."

Le lendemain, oubliant le profond sentiment d'écoeurement qui l'habite, Pierre Dac lui répond au micro...

 

BAGATELLE SUR UN TOMBEAU

 

"M. Henriot s'obstine; M. Henriot est buté. M. Henriot ne veut pas parler des Allemands. Je l'en ai pourtant prié de toutes les façons : par la chanson, par le texte, rien à faire. Je ne me suis attiré qu'une réponse pas du tout aimable - ce qui est bien étonnant - et qui, par surcroît, ne satisfait en rien notre curiosité. Pas question des Allemands.

C'est entendu, monsieur Henriot, en vertu de votre théorie raciale et national-socialiste, je ne suis pas français. A défaut de croix gammée et de francisque, j'ai corrompu l'esprit de la France avec L'Os à moelle. Je me suis, par la suite, vendu aux Anglais, aux Américains et aux Soviets. Et pendant que j'y étais, et par-dessus le marché, je me suis également vendu aux Chinois. C'est absolument d'accord. Il n'empêche que tout ça ne résout pas la question: la question des Allemands. Nous savons que vous êtes surchargé de travail et que vous ne pouvez pas vous occuper de tout. Mais, tout de même, je suis persuadé que les Français seraient intéressés au plus haut point, si, à vos moments perdus, vous preniez la peine de traiter les problèmes suivants dont nous vous donnons la nomenclature, histoire de faciliter votre tâche et de vous rafraîchir la mémoire :

1. Le problème de la déportation;

2. Le problème des prisonniers;

3. Le traitement des prisonniers et des déportés;

4. Le statut actuel de l'Alsace-Lorraine et l'incorporation des Alsaciens-Lorrains dans l'armée allemande;

5. Les réquisitions allemandes et la participation des autorités d'occupation dans l'organisation du marché noir;

5. Le fonctionnement de la Gestapo en territoire français et en particulier les méthodes d'interrogatoire

7. Les déclarations du Führer dans Mein Kampfconcernant l'anéantissement de la France.

Peut-être me répondrez-vous, monsieur Henriot, que je m'occupe de ce qui ne me regarde pas, et ce disant vous serez logique avec vous-même, puisque dans le laïus que vous m'avez consacré, vous vous écriez notamment : "Mais où nous atteignons les cimes du comique, c'est quand notre Dac prend la défense de la France! La France, qu'est-ce que cela peut bien signifier pour lui ?"

Eh bien ! Monsieur Henriot, sans vouloir engager de vaine polémique, je vais vous le dire ce que cela signifie, pour moi, la France.

 

Laissez-moi vous rappeler, en passant, que mes parents, mes grands-parents, mes arrière-grands-parents et d'autres avant eux sont originaires du pays d'Alsace, dont vous avez peut-être, par hasard, entendu parler ; et en particulier de la charmante petite ville  de NIEDERBRONN, près de Saverne, dans le Bas-Rhin. C'est un beau pays, l'Alsace, monsieur Henriot, où depuis toujours on sait ce que cela signifie, la France, et aussi ce que cela signifie, l'Allemagne. Des campagnes napoléoniennes en passant par celles de Crimée, d'Algérie, de 1870-1871, de 14-18 jusqu'à ce jour, on a dans ma famille, monsieur Henriot, lourdement payé l'impôt de la souffrance, des larmes et du sang.

 

Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France. Alors, vous, pourquoi ne pas nous dire ce que cela signifie, pour vous, l'Allemagne ?

 

Un dernier détail: puisque vous avez si complaisamment cité les prénoms de mon père et de ma mère, laissez-moi vous signaler que vous en avez oublié un celui de mon frère. Je vais vous dire où vous pourrez le trouver ; si, d'aventure, vos pas vous conduisent du côté du cimetière Montparnasse, entrez par la porte de la rue Froidevaux ; tournez à gauche dans l'allée et, à la 6e rangée, arrêtez-vous devant la 8e tombe. C'est là que reposent les restes de ce qui fut un beau, brave et joyeux garçon, fauché par les obus allemands, le 8 octobre 1915, aux attaques de Champagne. C'était mon frère. Sur la simple pierre, sous ses nom, prénoms et le numéro de son régiment, on lit cette simple inscription: "Mort pour la France, à l'âge de 28 ans". Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France.        

Sur votre tombe, si toutefois vous en avez une, il y aura aussi une inscription: elle sera ainsi libellée :

PHILIPPE HENRIOT

Mort pour Hitler,

Fusillé par les Français...

 

Bonne nuit, monsieur Henriot. Et dormez bien.

 

--    


Henriot fut abattu quelques jours plus tard, le 28 juin 1944 par la Résistance. Georges Mandel, ancien ministre, paiera de sa vie cette exécution.

 

 

 

 

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 04:53

 

 

 

Pompidou, reviens, ils sont devenus flous !

 

 

Lors un récent sondage effectué à Poitiers auprès d’un panel représentatif de 732 personnes par l’Institut Français pour le Redressement Poétique, à la question : « Quel est votre poète préféré ? », les réponses aussi diverses que la diversité elle-même ne manquent pas d’étonner.

 

Ainsi, pour 411 de nos concitoyens, l’heureux élu est « Grand corps malade », suivi de Daniel Balavoine pour 206 esthètes, 80 estiment grandement Marc Levy (qui est pourtant romancier, me semble-t-il) alors que 24 élisent Johnny Hallyday. Quant aux onze restants, ils citent de parfaits inconnus: La Fontaine, Victor Hugo, Georges Pompidou, Arthur Rimbaud, François Villon, Dominique de Villepin… Un hurluberlu s’est même mis à hurler à tue-tête « Plus mon petit Liré que le mont Palatin et plus que l’air marin la douceur angevine » : de qui se moque-t-on ? Quand on pense aux vers immortels de Grand Corps Malade :

« Roméo kiffe Juliette et Juliette kiffe Roméo

Et si le ciel n’est pas clément tant pis pour la météo

Un amour dans l’orage, celui des dieux, celui des hommes

Un amour, du courage et deux enfants hors des normes »

 

Tout y est : les vers alternés de 13, 15, 14, 13 pieds, les rimes impeccables, l’allusion subtile à Clément Marot, Dieu, et même Shakespeare n’ont qu’à bien se tenir. Comme le disait le regretté Georges Pompidou, cantalien à gros sourcils et auteur d’une immortelle anthologie de la poésie française que je déclamais récemment à mon épouse, elle aux pagaies, moi à la poésie dans un canoë-kayak gonflable descendant la Nied : « L’ennui est qu’un pays peut se passer momentanément de grands poètes car il détient ce que le passé lui a légué. La gestion des affaires publiques, elle, ne souffre point d’interrègne. Et c’est pourquoi alternent la grandeur et la médiocrité. Dans ce dernier cas, il ne leur reste qu’à se consoler en se rappelant que les peuples heureux n’ont pas d’histoire. Du moins c’est ce qu’on dit. »

 

Paradoxalement, il nous disait aussi que « passer sa vie dans l’opposition est pour un homme politique ce que serait pour un poète se condamner à lire et à juger les vers des autres. En somme l’opposant est voué à faire des anthologies » Etonnant, sous la plume de ce grand homme d’action qui fut justement auteur d’une anthologie… Notre époque est-elle encore propice à la poésie ? Je vous le demande un peu, de quel coté du balancier pompidolien sommes-nous ? Qui a dit que Normal premier lui rappelait le grand Georges ? Je m’insurge mais je lui dédie ces vers immortels que je compte bien chanter un de ces jours, quand j’aurais appris à chanter :

 

« Pars courageusement, laisse toutes les villes;

Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin;

Du haut de nos pensers vois les cités serviles

Comme les rocs fatals de l’esclavage humain.

Les grands bois et les champs sont de vastes asiles,

Libres comme la mer autour des sombres iles.

Marche à travers les champs une fleur à la main.»

 

Alfred de Vigny fecit et il y en a un certain nombre qui peuvent aller se rhabiller…

 

 

Michel KESSLER

©Michel KESSLER

 

 

kess.jpeg

Michel KESSLER est bouquiniste. Son article est paru le 8 août 2012 sur Causeur.fr

 

Notes de Nuageneuf :

Vigny n'a écrit qu'un seul poème d'amour, La Maison du Berger (1840-1844) paru dans le recueil Destinées. Le poème de 336 vers est dédié à Eva. On peut le lire dans son entièreté ici.

 

La Nied qu'évoque Michel KESSLER est une rivière franco-allemande, qui prend sa source en Moselle.

 


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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 05:51

 

 

 

 

 

Je reste émerveillée

 

Je reste émerveillée

Du clapotis de l’eau

Des oiseaux gazouilleurs

Ces bonheurs de la terre

 

Je reste émerveillée

D’un amour

Invincible

Toujours présent

 

Je reste émerveillée

De cet amour

Ardent

Qui ne craint

Ni le torrent du temps

Ni l’hécatombe

Des jours accumulés

Dans mon miroir

Défraîchi

 

Je me souris encore

Je reste émerveillée

Rien n’y fait

L’amour s’est implanté

Une fois

Pour toutes

 

De cet amour ardent

je reste émerveillée

 

Andrée CHEDID 

Poème offert par Andrée Chedid au Printemps des poètes 2007.

 

 

P.PIcasso.femme-au-miroir-.jpg

 

... Je reste émerveillée

De cet amour

Ardent

Qui ne craint

Ni le torrent du temps

Ni l’hécatombe

Des jours accumulés

Dans mon miroir

Défraîchi...

 

 

 

 

 

picasso_femme_au_miroir.jpg

 

 

 

picasso-femme-au-miroir-1959.jpg 

Pablo PICASSO

Femme au miroir

Toile 1, 1932

Toile 2, 1937

Toile 3, 1959

 

 


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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 05:33

 

 

 

 

Pour se prendre au piège

 

C'est un restaurant comme les autres. Faut-il croire que je ne ressemble à personne ? Une grande femme, à côté de moi, bat des oeufs avec ses doigts. Un voyageur pose ses vêtements sur une table et me tient tête. Il a tort, je ne connais aucun mystère, je ne sais même pas la signification du mot : mystère, je n'ai jamais rien cherché, rien trouvé, il a tort d'insister. L'orage qui, par instants, sort de la brume me tourne les yeux et les épaules. L'espace a alors des portes et de fenêtres. Le voyageur me déclare que je ne suis plus le même. Plus le même ! Je ramasse les débris de toutes mes merveilles. C'est la grande femme qui m'a dit que ce sont des débris de merveilles, ces débris. Je les jette aux ruisseaux vivaces et pleins d'oiseaux. La mer, la calme mer est entre eux comme le ciel dans la lumière. Les couleurs aussi, si l'on me parle des couleurs, je ne regarde plus. Parlez-moi des formes, j'ai grand besoin d'inquiétude.
 Grande femme, parle-moi des formes, ou bien je m'endors et je mène la grande vie, les mains prises dans la tête et la tête dans la bouche, dans la bouche bien close, langage intérieur.

 

Paul Éluard

Mourir de ne pas mourir, 1924

 

 

Marie-Laurencin-Gabrielle-Chanel-1923.jpg

Marie Laurencin

Portrait de Coco Chanel, 1923

 

 


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