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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 05:05

 

 

à F.


 

 

 

Sonnet à Marie

 

 

Je vous envoie un bouquet que ma main

Vient de trier de ces fleurs épanouies ;

Qui ne les eût à ce vêpre cueillies,

Chutes à terre elles fussent demain.

 

Cela vous soit un exemple certain

Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries,

En peu de temps cherront toutes flétries,

Et, comme fleurs, périront tout soudain.

 

Le temps s'en va, le temps s'en va, ma dame ;

Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,

Et tôt serons étendus sous la lame ;

 

Et des amours desquelles nous parlons,

Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle.

Pour ce aimez-moi, ce-pendant qu'êtes belle.

 

 

Pierre de Ronsard

Continuation des Amours, 1555.

 

 

                 Cette version de l'Ode à Marie Dupin, jeune et ravissante amante de notre "Prince des poètes" ne peut être lue comme la version originale. Elle est ici légèrement aménagée pour être aisément compréhensible, la version en vieux françois est pour le moins ardue !

 

Rose--PierreDeRonsard-.jpg

Il existe plus de 3 000 variétés de roses de par le monde. Toutes ont un nom.

Voici la rose Pierre de Ronsard.

 

 

Déjà publiés, des poèmes de Ronsard, ici 

 


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commentaires

N
<br /> <br /> <br /> <br /> Cher Strigidelar,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Votre contribution est particulièrement bien développée et nous allons tenter de vous apporter quelques éléments qui, nous l’espérons, répondront à votre attente.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> a) l’accueil qui vous est réservé est à l’identique pour chaque intervenant en ce que nous pensons que la moindre des politesses est d’accueillir et saluer celle ou celui qui se prend d’intérêt<br /> pour les poésies et les tableaux que nous publions depuis plus de deux ans maintenant, pratiquement quotidiennement. Plus de 850 sont publiés à ce jour ainsi que 1100 tableaux en harmonie.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> b) vous vous dites « si éloigné des profondes considérations philosophiques dont vous vous faisons part à travers ces grands hommes des lettres » !<br /> Mais, cher Strigidebar, nous le sommes tout autant que vous. Les « profondes considérations philosophiques » sont à mille lieux d’être notre fait. Nous n’y entendons rien, croyez-le, ce<br /> qui ne nous empêche pas de lire beaucoup les philosophes – vous trouverez en lien l’excellent blog de Frédéric Schiffter !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ici, vous ne lirez que de la poésie, choisie de manière arbitraire bien entendu. Et les seuls ajouts que nous donnons sont des ajouts de facilité tel que donner le<br /> sens ou la définition d’un mot par exemple pour éviter au lecteur de fâcheuses recherches dans un dictionnaire. Lancer de grandes phrases, faire des affirmations, voilà qui nous est totalement<br /> étranger. La poésie, la poésie et encore la poésie. De Baudelaire à Paul Vincensini et Norge, de Hugo à Boris Vian, de Saint Augustin à Alfred Jarry, de Verlaine à Maurice Carême…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> c) « vous seriez curieux de voir jusqu’où nous porteraient nos développements sur le Carpe diem » : Eh<br /> bien, jusqu’alors à rien, malgré une esquisse très travaillée ! Du moins rien de publiable. Ce travail fut entamé il y a plus d’un an maintenant pour un résultat qui ne nous convient pas. Il<br /> faudra donc attendre encore. Aboutira-t-il un jour ? … Encore une histoire de Temps…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> d) Nous ne savons pas qui sont les « néo-épicuriens » que vous évoquez. Mais pour être direct et concis, on incline pour les stoïciens, bien entendu.<br /> (« Art » est une fabuleuse pièce de théâtre de Yasmina Reza. Un des trois personnages répond à l’envi à celui qui le presse de questions : - Lis Sénèque !.)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Portez-vous bien. Au plaisir de vous lire. Bien à vous.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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S
Merci, mon cher monsieur, de m'accueillir avec un sourire aussi grand et une politesse aussi exquise. Il ne faut pas dire deux fois à un homme comme moi de venir prendre ses aises dans un lieu où<br /> une saine culture est entretenue avec soin. C'est rassurant, tellement rassurant de se sentir si bien reçu sur un blog ou le second degré, les sous-entendus et l'hypocrisie n'existent pas ! C'est<br /> si singulier ! Je me disais, avant de venir, avant d'oser vous faire part de ces sombres idées qui hantaient mon esprit, avant d'oser manifester ma présence si éloignée des profondes considérations<br /> philosophiques dont vous nous faites part à travers ces grands hommes des lettres, je me disais "mais la boue de mes modestes sabots va venir salir son parquet si bien entretenu". En fin de compte,<br /> je me suis lourdement trompé, je vois bien que vous n'êtes pas homme à tenir rigueur de l'impulsivité compréhensible de la jeunesse devant les pitoyables manipulations des apparents détenteurs de<br /> la sagesse. C'est rassurant, monsieur, tellement rassurant. Je suis, pour ma part, peu amateur des aimables méditions sur le temps de Ronsard, continuateur d'Horace à sa manière comme vous le<br /> suggérez avec une honorable érudition (honorable érudition qui me change agréablement de toutes ces insipidités que la majorité des blogs nous offrent -je suis d'ailleurs très curieux de voir<br /> jusqu'où pourraient vous porter vos développements "trop long" car il y a, effectivement, beaucoup à dire). A vrai dire, je me sens bien plus proche de tout ce que les historiens et philosophes<br /> modernes ont communément rangés sous le nom de "stoïciens", mal aimés de tous ces néo-épicuristes modernes (qui devraient d'ailleurs sérieusement relire les textes de celui dont ils se réclament)<br /> sous les préceptes desquels on finirait presque par étouffer. Horace lui-même, vous en conviendrez, est assez vite revenu de si célèbre formule. "Le temps passe trop vite", n'est-ce pas ce que l'on<br /> dit quand, au fond, on n'a rien fait de sa vie et qu'on ne l'assume même pas ?
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N
<br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour cher Strigidelar,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bienvenue sur Nuageneuf ! Et merci de votre contribution. Revenez souvent, vous êtes ici chez vous.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nb :<br /> <br /> <br /> Sans paraître par trop rébarbatifs, rappelons ici que ce sonnet vient idéalement en  réponse à la phrase si<br /> souvent prononcée : « Le temps passe trop vite ». Nous en avions déjà fait état dans un de nos précédents billets consacré à Ronsard. Dans ce sonnet, Ronsard écrit :<br /> <br /> <br /> (…) Le temps s'en va, le temps s'en va, ma dame ;<br /> <br /> <br /> Las ! le temps, non, mais nous nous en allons, (…)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mieux, le sonnet rappelle en outre le Carpe diem d’Horace mais<br /> là, les développements seraient trop longs et feront bientôt l’objet d’un travail précis.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> Ah, il me plait, monsieur NuageNeuf, de vous voir écrire  noir sur blanc, le but de votre démarche. Sous couvert de culture et d'hommage à une jeune fille, voilà que vous en venez à nous<br /> sortir ce bon vieux Ronsard (qui ne méritait certainement pas ça). Vous êtes transparent et, en toute sincérité, dégoutant. Vous prédécesseurs, aussi irrespectueux que vous, avaient au moins le<br /> mérite de ne pas passer par mille sous-entendus. Ne vous y trompez pas, ce n'est pas parce que je n'écris plus sur internet que je ne lis plus les pitoyables tentatives de séduction par le biais<br /> d'internet dont est bien trop souvent (et sous couvert d'un respect factice) la personne à qui vous avez dédié ces mots. Que ce soit par blogs ou par mails. Mais je suppose qu'elle vous a, à ce<br /> jour, assez correctement remis à votre place. Vous l'avez amplement mérité. Qu'on ne vous y reprenne plus ou, malgré votre âge, vous aurez droit à une retentissante (et douloureuse) fessée (avec<br /> un martinet, celà va de soi).<br />
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N
<br />  <br /> <br /> <br /> Si la "technique de drague" que ce poème vous évoque s'agrémente d'aussi belles tournures et d'autant de délicatesse, alors j'y adhère ! <br />
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C
<br />  <br /> <br /> <br /> Personnellement, je lis surtout dans ces mots un moyen pour celui qui les écrits/dits de séduire rapidement la (plus ou moins jeune) femme convoitée ! Une simple "technique de drague" comme on<br /> dirait aujourd'hui... ;-)<br /> <br /> <br />  <br />
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