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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 14:03

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Illustration : L’ áo dài, robe traditionnelle vietnamienne.

 

 


 

 

NGUYEN Công Tru (1849)

 

Kiêp sau nguyên chang lam nguoi

(Dans ma vie future je ferai le serment de ne jamais devenir un homme)

Lam cây thông dung giua troi ma reo

(Mais un pin chantant au milieu du ciel)

 

Et ceci :

 

Thu yên ba troi dât dê riêng ta

(La joie de la retraite où le ciel et la terre sont à moi seul réservés)

 

 

Ou encore :

 

" Vong troi dât doc ngang ngang doc

(Le ciel et la terre, en long en large, en haut et en bas)

No tang bông vai tra tra vai "

(La dette d'homme qui s'accorde et qui se rend)

  


Le sanctuaire de la Cité impériale de Hué mobilise l'imaginaire des poètes qui la nomme «  première grotte sous le ciel du sud »(Nam thiên dê nhât dông).

CHU Manh Trinh(1862-1905)

Bâu troi canh but

(La voûte du ciel, le pays de bouddha)

 

 

 

 Tho the rung mai chim cung trai

(En gazouillant dans la forêt d'abricotier, les oiseaux font offrandes de fruits)

Lung lo khe yên ca nghe kinh

(Les poissons en suspens dans l'eau de la source des hirondelles écoutent les soutras)

Thoang bên tai môt tiêng chay kinh

(Un léger bruit de marteau de cloche est à peine perceptible à l'oreille)

Khach tang hai giât minh trong giâc mông

(Les passagers du monde des changements tressautent dans leurs songes)

...

Chung giang san con doi ai dây

(Peut-être la scène est-elle parée dans l'attente de quelqu'un)

Hay Tao Hoa kheo ra tay xêp dat

(Ou bien c'est le Créateur qui habilement en a disposé ainsi)

 


 

Huy Cân (1919-) poète contemporain mais aussi du monde éternel viet :

Xuân Hanh

 

Luong xuân troi dât vui chua hêt

Sông Nhi giong hang nuoc chây ao

Mau doi lai lang hon dât do

Nhip doi voi voi long sông cao

Nghe doi chuyên manh lua trang sao

Ta di môt minh trên dê nho

Ta gop chân nhanh cung hôn gio

Ta di mau qua tâm chân nguoi

Ta nhâp hôn ta trong vu tru

 

 

 

L'hymne du printemps

 

De l'exubérance du printemps, le monde n'a pas fini de jouir

Le Fleuve Rouge, aux flots impétueux coule sourdement

Le sang de la vie inonde la terre rouge

Le rythme de l'univers élève le lit du fleuve

J'entends le monde à grand pas déplacer les montagnes

Je l'entends puissamment rouler la lune, les étoiles

Et je vais seul sur la chaussée petite

Participant à la course rapide des quatre vents

Je vais plus vite que la force humaine

Je fais entrer mon âme dans celle de l'univers

 

Note : Traductions par Duong Dinh Khuê

 


 

L’évocation très rapide de ces quelques vers nous amène, sans explication rationnelle, à les  mettre en parallèle avec ces vers de Hugo :

Une harmonie égale à la clarté, versant

Une extase divine au globe adolescent,

Semblait sortir du cœur mystérieux du monde ;

L’herbe en était émue, et le nuage, et l’onde,

Et même le rocher qui songe et qui se tait ;

L’arbre, tout pénétré de lumière, chantait ;

Chaque fleur, échangeant son souffle et sa pensée

Avec le ciel serein d’où tombe la rosée,

Recevait une perle et donnait un parfum ;

L’Être resplendissait, Un dans Tout, Tout dans Un ;

Le paradis brillait sous les sombres ramures

De la vie ivre d’ombre et pleine de murmures,

Et la lumière était faite de vérité ;

Et tout avait la grâce, ayant la pureté ;

Tout était flamme, hymen, bonheur, douceur, clémence,

Tant ces immenses jours avaient une aube immense !

 

Le sacre de la femme  (extrait) Première série – 1- D’Eve à Jésus . in La Légende des Siècles.



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