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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 07:07

#457

 

Gérard de Nerval, l'état de poésie

 

Nerval.jpg

 

 

Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, naît à Paris le 22 mai 1808, belle occasion de lui souhaiter un heureux anniversaire ce matin.

 

        ( Comme on l’aura peut-être remarqué auparavant à la lecture de nos notes ou articles, nous donnons cette courte biographie au présent. Simplement parce que nous vivons heureux et sereins, au fil de ces pages, avec tous ces poètes en les évoquant au présent.  )

 

Il passe son enfance dans le Valois, dans la propriété de son grand-oncle. Il s'initie à la poésie rustique et populaire, puis, lors de ses études à Paris, à la littérature allemande. 



 

On rappellera cette phrase célèbre d’Albert Béguin qui dit de lui : « Gérard de Nerval, de tous les êtres qui ont vécu, est certainement un de ceux qui se sont maintenus de la façon la plus constante dans l'état de poésie. »



 

Il publie très jeune ses premiers écrits : Élégies nationales (1827) et une traduction du Faust de Goethe. Rien que ça !

 

Mais, dès 1832, il se retrouve emprisonné pour avoir manifesté sesJenny-Colon.jpeg convictions républicaines. Deux ans plus tard, au retour d'un voyage en Italie, il fonde Le Monde dramatique destiné à soutenir Jenny Colon, une actrice dont il est follement amoureux.

 

Portrait de Jenny Colon

 

 

Nerval, qui n'a encore écrit que des articles de critique - il est particulièrement pointilleux et attentif - part ensuite pour l'Allemagne, en compagnie d'Alexandre Dumas. Ensemble, ils écriront un drame: Léo Burckart, représenté en 1839.

 

C'est en 1841 que la raison de Nerval se déchire pour la première fois. Le séjour qu'il fait alors dans une maison de santé, puis la nouvelle tragique de la mort de Jenny Colon contribuent sans aucun doute à faire germer en son esprit le désir de fuite... Il part alors pur un long Voyage en Orient qu'il décrit avec lyrisme et mystère. Ainsi visite-t-il l’Egypte, la Syrie, le Liban, l’île de Rhodes et la Turquie. Son sens de l’observation et de la description méticuleuse font de ces récits une lecture passionnante et particulièrement enrichissante, l’ensemble souvent truffé de réflexions humoristiques très drôles. À son retour, il reprend son activité de journaliste, de critique et de librettiste, jusqu'en 1851.

 

Interné à plusieurs reprises -il souffre d’hallucinations et de délires - il écrit ses plus belles oeuvres : Lorely, souvenirs d’Allemagne (1852), Les Filles du feu (1854), Les Petits Châteaux de bohème (1853), Promenades et souvenirs (1854) et Aurélia ou le Rêve et la vie (1855), entre deux séjours dans la maison de santé du Dr. Blanche à Passy. Sur sa demande, ses amis obtiennent alors de la Société des gens de lettres, en 1854, sa « remise en liberté ».  Mais notre poète affronte de bien « mauvaises heures » dans la détresse matérielle et mentale. 



 

Il a 48 ans le 26 janvier 1855.  A l'aube, on le trouve pendu rue Basse-de la Vieille-Lanterne, « la rue la plus noire qu’il pût trouver » comme le note Baudelaire. Bien des hypothèses seront évoquées sur les circonstances de ce suicide.

 

 

Rue-de-la-Vieille-Lanterne.jpg

Une gravure de la rue de la Vieille-Lanterne

 

 

Relire Gérard de Nerval ici

 


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